S. MORGAN F-ARLINGTON ► jeremy irvine

MATHER HOUSE
    Tu n'obéis à aucune règle, tu fais partie de ces gens qui se laissent porter par leur coeur et leurs envies, que ce soit bien ou mal. T'as besoin de contrôler ton propre monde, d'être le seul et unique  maître du jeu. Camouflé derrière ton éternelle défiance, tu es comme un animal farouche, incapable d'être dompté. T'aimes te noircir les poumons et t'empoisonner le sang à l'alcool, t'enivrer de musiques assourdissantes, te sentir davantage vivant que toute personne sur cette terre.

    WINTHROP HOUSE
    T'as des faux airs angéliques, un charme naturel qui appâte la gent féminine sans trop d'efforts. T'aimes te faire désirer, voir la température grimper, prendre part à ce jeu irrésistible et inaltérable qu'est la séduction. Tu butines de fleur en fleur sans jamais t'éterniser, les longues relations ne sont pas faites pour toi. Quotidiennement, tu préfères être entouré de testostérone, c'est moins prise de tête et plus sauvage. Auprès de tes camarades, ta loyauté est sans limite. Ils sont comme une deuxième famille.

APRÈS LA BOMBE.
    Ce jour-là, tu étais de retour au pays des kangourous, loin de ce grand carnage. Tu as appris la nouvelle en regardant le journal télévisé du soir, chez un ami de longue date. C'était à peine croyable. T'as vainement essayé de t'expliquer l'inexplicable, de long en large, mais c'était un bordel sans nom dans ta tête. Tout comme ton frère, tu as préparé ta valise à la hâte et tu es monté dans le premier avion à destination du Massachusetts. Tu ressentais le besoin d'être présent, d'honorer de ton mieux la mémoire des victimes.

APRÈS LES AGRESSIONS ET LA PRISE D'OTAGES.
    Le dix-sept janvier, tu n'as pas été épargné. Lorsque cette bande de dégénérés à lancé l'assaut, tu assistais à la conférence organisée par Harvard sur le terrorisme, suite aux événements tragiques qu'avait subis la France. Tu étais à mille lieues de t'imaginer que tout allait basculer, en seulement une fraction de seconde. Sceptique, tu refusais d'y croire, de céder à la panique générale. Une balle s'est frayé un chemin jusqu'à ta cuisse et malheureusement, elle n'était pas faite de plastique. Aujourd'hui, c'est toujours aussi difficile pour toi d'en parler. Tu aimerais effacer définitivement ce sombre épisode de ta mémoire.