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smile at strangers and you just might change a life (alexior)

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Elle n'avait pas rechigné à passer un peu de temps avec les enfants, ne s'était pas défiler lorsqu'il lui avait annoncé qu'ils allaient pousser la chansonnette, quand bien même ils ne savaient pas chanter. Elle ne s'était pas prise la tête, s'était contenté de profiter de l'instant, de rire et de sourire, de rendre heureux des mômes en quelques secondes. Elle avait rendu ce moment d'autant plus agréable pour Melchior, qui pourtant était un habitué. Le jeune homme secoua doucement de la tête, tandis qu'elle avançait les arguments en sa faveur. En effet, Alexandra envoyait du lourd, et face à une Cendrillon, la tâche s'avérait compliquée d'avance ! Il prit une grande inspiration puis ouvrit la bouche pour lui répondre, mais faut dire qu'il ne trouvait rien à ajouter. Mais sans pour autant abdiquer, il se contentait de conclure en souriant. « Je ne me laisserai pas faire. » C'était si simple de parler avec elle. Alexandra faisait preuve de beaucoup d'ouverture d'esprit comparée à la plupart des Eliots qu'il connaissait, et elle le faisait avec sourire. Elle avait cet aura qui avait le don de le mettre à l'aise, de rendre les choses plus légères.
Alors qu'elle lui expliquait pourquoi elle n'avait rien avalé depuis ce matin, il fut étonné de l'entendre parler aussi vite, plissant légèrement le regard comme pour se concentrer sur ses paroles, mais il trouvait ça mignon, ce petit côté innocent qu'elle arborait sur le moment. Melchior arqua un sourcil lorsqu'elle lui expliquait que sa journée était finie lorsqu'il l'avait croisé, mais qu'elle était restée parce qu'il l'avait embarqué avec lui au passage. « Tu aurais dû me dire. Je t'aurais laissé mangé un petit quelque chose et nous rejoindre après. Je t'avoue que je me sens un peu mal, je te dois vraiment ce restau ! » fit-il se pinçant les lèvres. Cet après-midi avait été particulièrement revigorant moralement, et la journée n'était pas terminée. Il n'y avait plus qu'à savoir comment la suite du programme allait se dérouler. « Tu dis des bêtises. » fit-il doucement, parce que ce qu'elle racontait était définitivement absurde à ses yeux. Ou alors il en connaîtrait beaucoup qui aurait aimé être aussi souillon qu'Alexandra ! Tandis que l'estomac de la jeune femme faisait de siennes, il rit gentiment, non pour se moquer, mais faut dire que la jeune femme faisait preuve d'autodérision, ce qui était plutôt sympa. Soupirant longuement pour mettre fin « Non honnêtement tu es... très bien comme tu es. » assura-t-il. Oui, elle l'était et le fait de l'annoncer tout haut le mit quelque peu mal à l'aise, ne sachant pas comment cela pouvait être interprété. Cette remarque ne pouvait que mieux le confronté à l'idée qu'Alexandra pouvait être son genre de fille. Mais il balaya bien vite cette pensée avant de s'égarer. Il n'était pas féru de ragot, mais il l'a savait fiancée alors bon.. Il détourna la tête un instant, prit une grande inspiration avant de planter son regard de nouveau sur Alexandra. « On devrait y aller maintenant avant que ton estomac ne soit vraiment très en colère peut être. Mais si tu veux passer par chez toi, je passe te chercher un peu plus tard en taxi. » proposa-t-il, laissant le choix final à Alexandra.
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Se plaindre, râler et être chiante à mort à propos d’une tâche, ce n’était pas Alexandra. Elle encaisse, elle fait et elle le fait bien. Un point c’est tout. Se plaindre n’est pas digne d’une princesse, n’est pas digne d’une femme à son avis. Mais là, avec Melchior et les enfants, elle n’avait aucunes raisons de se plaindre, au contraire.Elle aurait fait ça tous les jours si elle le pouvait. C’est tout de même étrange pour une jeune femme comme elle a qui a tout, qui n’a rien à demander à personne, qui pourrait vivre toute sa vie sans aider la moindre personne sur Terre, d’être aussi généreuse avec son prochain, d’être compatissante et humble dans sa vie. Elle n’est pas le genre de meuf qui va crier sur tous les toits qu’elle est une princesse – même si elle agit très souvent comme une princesse – mais aider, c’est presque thérapeutique à un moment. Bien entendu, il y a toujours un bel avantage médiatique d’être vue en compagnie d’enfants malades, de patients en phase terminale ou de petits vieux souriants. Mais bon, elle ne le fait pas que pour la bonne publicité. « J’espère bien. Ce serait dommage de perdre sans une belle bataille. Au moins, Voldemort, il s’est battu bec et ongle et même s’il a perdu, il est toujours connu dans le monde des sorciers. » Elle est anglaise, alors bien entendu que Harry Potter est sa référence obligatoire à des petites choses simples de la vie quotidienne. Elle souriait toujours, à croire que son visage était figé dans cette expression faciale. A croire qu’au contact du Quincy, elle ne pouvait pas réagir autrement. A croire qu’il lui donnait un sourire permanent juste en étant là. C’est étrange l’effet que certaines personnes ont sur d’autres, comme si leur présence donne un autre sens à la vie de l’autre, qu’ils voyaient l’existence qu’il menait différemment juste à leur contact. Melchior faisait partie de ses personnes pour Alexandra. Mais son estomac semblait penser autrement en se manifestant de manière bruyante et peu discrète. Elle débita un flot de paroles bien trop rapide mais extrêmement adorable au jeune homme, se donnant toutes les excuses du monde pour la raison de son manque de nutrition. « Non, ne t’inquiète pas. Ce n’est pas la première fois que je passe une journée sans manger. On est en médecine je te rappelle, c’est presque obligatoire de sauter des repars. » Elle le regardait se pincer les lèvres et se surprit à penser que ce geste était vraiment trop sexy et qu’elle avait hâte de se retrouver à table avec lui dans ce restaurant. Mais sa tenue plus que négligée la rendait un peu nerveuse. Elle aurait bien voulu être plus apprêté, moins fatigue, plus fraîche pour être en sa compagnie présentement. Décidément, c’était la journée des surprises. Mais Melchior l’a rassure en lui disant qu’elle ne disait que des petites bêtises, puis en la rassurant sur son apparence. Alexandra aime bien être jolie et apprêtée alors se retrouver en jean/basket et t-shirt simple à message rigolo n’était pas vraiment dans ses plans pour un dîner à deux avec un beau jeune homme comme Melchior. « Merci. » dit-elle en se balançant sur ses deux pieds. « Mais je suis à peine aussi jolie que je pourrais l’être avec une bonne douche. » qu’elle finit en rigolant légèrement. En gros, Melchior, invite là dans un vrai rendez vous et ta bouche sera à terre. Elle avait envie de vivre un peu pour une fois, et rencontrer des mecs minions à l’hôpital en faisait partie. Fiancée ou pas, elle vivrait sa vie une bonne fois pour toute. Son estomac gronda bruyamment et elle le remit à l’ordre un peu nerveusement. Déjà qu’elle n’était pas sous son meilleur jour, il fallait bien qu’elle est un estomac bien éduqué. « Non, tu m’as convaincu. Allons-y. Beauté naturelle et tout le toutin, et j’ai beaucoup trop faim au final pour passer par chez moi sans dévaliser mon frigo. » dit-elle en sautillant juste devant lui et en lui prenant la main pour l’entraîner hors de la salle. Le contact avec sa peau était doux, apaisant. Elle respira un grand coup et déposa un doux baiser sur sa joue. « Merci. »
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Il secoua la tête en se retenant de rire, se demandant où elle allait piocher toutes ses idées. Elle en arrivait à mentionner le célèbre sorcier après les princesses de Disney. « Ah Harry Potter... C'est joliment dit ! Et je trouve ça beau que tu te compares à Voldemort. » commentait-il pour la taquiner. Bah oui tant qu'à faire, même s'ils devaient se mener une belle bataille, autant qu'il soit Harry Potter ! Bien qu'il ait compris qu'elle s'était accordée ce rôle. « C'est vrai que c'est les risques du métier. On n'a pas fait le choix le plus facile hein... » Pas le plus simple en de nombreux aspects, mais tout de même motivant et valorisant. Et puis c'était un peu l'une des professions de toutes les surprises. Mais quand même. Parce qu'ils se devaient d'être prêt à toutes surprises, ils se devaient de rester en forme et manger en faisait parti, bien habillé ou non. « Ouais c'est vrai, je vais devoir me contenter de ça... » fit-il, la déception collée au visage. Les filles et leur besoin de toujours être bien habillée et coiffée … Il savait la beauté subjective mais quand même, nous voyons tous la même chose. Et avec ou sans douche, Alex était l'une des filles les plus attirantes qu'il connaisse. Melchior, ce n'était pas le pro mode, pro style, et tout le blabla. Mais il donnait son avis et il était plutôt certain que 90 % de l’hôpital pensait comme lui ou alors les autres avaient tous de la merde dans les yeux et il se ferait un plaisir de soigner ça. « Ça te donne un côté sauvage, c'est pas mal. » qu'il commente en haussant légèrement les épaules en souriant. Finalement, le Quincy avait fini par la convaincre qu'elle n'avait nul besoin de passer par la case douche. Elle lui attrapait la main pour le tirer en dehors de la salle de conférence et se surprit à espérer que celle-ci n'était pas moite. Mais son inquiétude s'envola alors qu'il pouvait la voir se dandiner comme une enfant, sautillant de joie, le fit sourire. Il se permit même de regarder autour de lui pour voir si quelqu'un voyait ce qu'il voyait lui et trouvait ça tout aussi adorable. Pas étonnant qu'elle s'entendait aussi bien avec les gamins. Il ne put se contenir de rire légèrement, jetant des regards aux visiteurs intrigués de l’hôpital en mode 'je ne la connais pas' même s'ils se tenaient la main, avant de sentir les lèvres douces et chaudes d'Alex sur sa joue. Presque gêné. Okay, carrément gêné, il devait l'avouer. Mais touché par ce geste, et ce que ça semblait signifier à ses yeux, Melchior lui rendit un sourire en guise de réponse. En l'espace de quelques heures, il avait l'impression d'être hors temps, plus rien ne pouvait lui faire perdre le sourire ou lui miner le moral. Rien. Sa fin d'après-midi avait été parfaite. Alexandra était parfaite. Sa soirée ne pouvait que l'être. « Allons-y mademoiselle Beauté naturelle. »
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