DUNCAN CARSTAIRS | tyler posey

De l'union d'une famille parmi les plus heureuses et comblées, tu vis le jour. Ce petit être que tu étais, avec une nation guère représentative de ce que tu pouvais être en réalité. Car, si l'on demande, tu répondras instinctivement que tu es japonais, mais personne ne parviens à croire cela au vue de ton physique. Tu as le physique typiquement américain, héritage de ton père mais tu cherches encore ce que le sang italien de ta mère ta permis d'acquérir. Mais, c'est ce que tu es. Tu respectes tes racines ainsi que ta nationalité, et ce, bien que cela vint t'occasionner quelques complications ici et là...

Tes parents avaient quittés leur emplacement précédent pour Tokyo, au Japon, car l'homme de la famille avait postulé au sein d'une grande entreprise et obtint le poste. Sa conjointe, quant à elle, refusa simplement de laisser partir l'homme qui faisait battre son coeur plus que tout. Lorsqu'ils emménagèrent, il était le seul à travailler mais le salaire leur permettait de vivre sans le moindre problème. Toutefois, ce n'est guère cela qui empêcha ta mère de trouver un petit emploi. Pour elle, c'était surtout afin de faire passer le temps car les journées seule, à attendre le retour de son conjoint, s'avérait être pénible et longue. Et il en fut ainsi jusqu'à ta naissance. Tu n'étais peut-être pas prévu ni même planifié à l'origine, mais tes parents refusèrent de t'empêcher de naître pour ces simples raisons. Tous deux se sentaient prêt à franchir la prochaine étape de leur petite vie en famille, ils s'aimaient plus que tout, ils étaient heureux et ils allaient t'aimer tout autant. Pour toi, tes parents représentent la perfection incarnée. Ils s'aiment, ils sont heureux, ils t'aiment, ils sont là pour toi. Que pouvais-tu demander de mieux en ce monde! Nul besoin de demander, car grâce à ta famille, enfin plus spécifiquement ton père et son emploi, tu te lia d'amitié avec la fille de son patron. Elle se prénommait Dani et devint très rapidement ta meilleure amie, comparable à une soeur. Tu passais la plus grande majorité de ton temps libre avec elle, avec sa famille. Vous étiez presque inséparable. De plus, tout comme toi, elle possédait la nationalité japonaise mais ne possédait guère les traits physiques, vous aviez grand nombre de similitude aussi banale que celle-ci, mais cela faisait parti de votre amitié. Elle était presque comme de la famille à tes yeux, la soeur que tu n'as jamais eu... Du moins, jusqu'à ce que tes parents viennent t'annoncer la grande nouvelle, la venue d'un nouveau membre à votre petite famille. Tu allais avoir une véritable petite soeur. La nouvelle te surprit quelque peu, mais te rendit très heureux. Tu savais déjà que cette petite allait être la princesse de ta vie, que tu allais tout faire pour elle et la protéger au péril de ta propre vie. Un peu comme tu le faisais avec ta meilleure amie. Elle allait avoir le meilleur des grands frères ainsi que les meilleurs parents, et ce, même si le père n'était pas le plus présent. Lorsqu'il en avait l'occasion, il était le meilleur et il était présent, permettant à ta mère de se détendre et de relaxer un minimum. C'était ça, pour toi, la vie de famille. Tout était parfait, tu ne pouvais demander mieux.

Il en fût ainsi pendant plusieurs années, tu approchais de 16 ans et ta vie paraissait tout simplement parfaite. Tu avais tes parents, tu avais ta petite soeur toujours aussi mignonne et tu avais ta meilleure amie avec qui tu passais le plus clair de ton temps. Tu avais découvert ton côté charmeur avec le temps, ne pouvant t'empêcher d'en profiter auprès des demoiselles qui croisaient ton chemin, autre que ta meilleure amie. De plus, tu devins un grand farceur, enfin, tu découvris à quel point tu pouvais faire rire ton entourage avec des petits jeux de mots ici et là, ou même des gens que tu ne connaissais que très peu ou absolument pas. Cela ne faisait qu'agrémenter ton existence. De plus, avec ta meilleure amie et sa famille, tu avais effectué quelques voyages durant les vacances d'été. Autre que cela, tu n'avais jamais quitté Tokyo, et n'avait jamais envisagé partir.

Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, jusqu'à ce que la date de ton anniversaire approche. Sans pouvoir te douter de ce qui t'attendais, tu marchais en direction de la maison familiale avec un discret sourire aux lèvres. Tu t'imaginais différent scénarios de ce qui t'attendait à la maison, connaissant ta famille mais surtout le talent de ta petite soeur pour faire des surprises digne de ce nom, en dépit de son jeune âge. Cependant, alors que tu apercevais l'entrée de ton antre familiale, tu entendis des sirènes résonner un peu plus loin. Curieux, tu poursuivis jusqu'à la source du bruit et là, ton coeur arrêta de battre. Tu reconnus la voiture de tes parents, gravement endommagée. Tu ignorais ce qui était survenu, tu ignorais qui était à bord, mais tu paniquais comme jamais auparavant. Quelques heures plus tard, tu appris que ta mère et ta petite soeur était à bord et que l'accident avait été causé par un chauffeur complètement ivre qui ne regardait pas devant lui... Il avait heurté à pleine vitesse la voiture de tes parents et tué ta petite soeur, blessé gravement ta mère. Le jour de ton 16e anniversaire, tu perdis ta petite soeur...

Plusieurs années s'écoulèrent, et ta vie avait changée. Après la perte de ta petite soeur, ta famille avait pris difficilement la nouvelle mais était parvenu à remonter la pente. Ils avaient beaucoup de chagrin, beaucoup de peine mais refusèrent de perdre un deuxième enfant, alors ils firent tout pour que tu puisses être heureux et en sécurité. Mais ce qui vint te perturber fût le départ de Dani, ta meilleure amie, pour l'université. Elle avait été acceptée dans une prestigieuse université et allait réaliser un rêve. Tu étais heureux pour elle, mais vivre sans elle à tes côtés devint plus ardu que tu ne l'aurais cru. Tu perdais ta confidente, ta meilleure amie, ta moitié, mais tu gardais le sourire. Tu savais qu'elle était heureuse et tu tâchais de faire de même de ton côté.

Après réflexion, et de longues heures de discussions avec tes parents, tu t'inscris à ton tour à Harvard. Ils refusaient au début, encore plus à la suite de la bombe et de tout ce qui l'avait entouré, mais tu réussis à les convaincre de te laisser partir. C'était pour toi un rêve qui allait se réaliser, à ton tour. Tu garda la surprise pour ta meilleure amie et espéra que tout continue d'aller pour le mieux pour le reste de ton existence, ou du moins, pour un certain temps. Tu n'arrivais pas à oublier la mort de ta petite soeur, mais tu décidas de continuer d'avancer pour elle. Elle aurait voulu que tu sois heureux, que tu continues de sourire à la vie et de ne rien laisser passer, et c'est ainsi que tu allais vivre. Comme si chaque jour était le dernier.