ISLEY MANNING ► giza lagarce.

Isley Raimy Monica Manning. Unique enfant du couple de Negan et Barbara Manning. Isley, c'est une grossesse surprise, découverte en Amérique du Sud après une nuit passée à vomir ses tripes. Isley, c'est le joyau de ses parents. Ils l'aiment. Autant qu'ils s'aiment eux-même. Isley, c'est la colle entre son père et sa mère. La raison pour laquelle ils sont restés ensemble et ont appris à s'aimer. À nouveau. Isley, c'est la chérie de sa maman. Isley, c'est la princesse de son père. Isley, c'est la fierté de ses parents. Isley, c'est la dernière de la lignée Manning. Isley, c'est un prénom de Batman : Poison Ivy. Prénom donné parce que l'infirmière qui s'occupait de sa mère lui donnait cette vision. Rousse aimant le vert. Isley, c'est cette petite gosse qui croît aux extraterrestres. Isley, elle aime regarder E.T. Isley est certaine qu'ils ne viennent pas parce que les humains sont stupides. Parce qu'ils engraissent un peu plus tous les ans, qu'ils ont votés pour Donald Trump, condamnant les États-Unis par la même occasion. Isley, c'est la rêveuse, celle qui tombe dans la lune. Isley, on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, elle s'en fout. Isley rêve de changer le monde, une vision à la fois. Isley c'est la fêtarde, celle qui aime s'amuser avec ses amis. Isley c'est la queen de la friendzone. Celle qui donne de bons conseils. À tout le monde. Isley qui boit. Isley qui ne fume pas (plus). Isley qui se rend à ses cours sur son skate. Isley qui passe sa main dans ses cheveux un million de fois. Isley qui est allergique aux poils. Isley qui demande pourquoi deux fois même si elle connaît la réponse. Isley qui est douée à l'école. Isley issue d'une bonne famille. Isley qui ment sur le statut financier de ses parents. Isley qui babysitte des gosses aussi riches qu'elle. Isley la gauchère. Isley qui éternue trois fois à toutes les fois. Isley qui aime plus les plantes que les humains, pratiquement. Isley, la belle Isley.

année 2013 • (18 ans)
« Tu t'appelles comment ? » Elle se retourna suite à une mini-cardiaque. Tout de suite, elle se demande : c'est qui ce bouffon ? La seconde question qu'elle se pose : pourquoi est-ce qu'il m'adresse la parole ? Elle était bien dans son coin; silencieuse. Les autres membres du centre ne viennent jamais la déranger parce qu'ils savent qu'elle déteste parler de sa petite personne. Ou même de les entendre parler d'eux. Elle n'est pas là pour se faire des amis, ses parents le lui ont bien fait comprendre. Après le drame d'Aubrie, ils veulent qu'elle reste tranquille. Lui faisant même promettre. « Personne. » a girl has no name. Habituellement, ça suffit amplement à faire fuir les petits curieux, mais lui. Lui il reste là. Sourire étirant ses lèvres, illuminant presque les traits de son visage. « Je vois. » Isley restait planté là, à attendre qu'il tourne les talons pour s'en aller. Sauf qu'il restait où il était. Ne bougeait pas d'un poil. « Enchanté personne. Moi, je suis machin-truc. » Juste cette réponse avait suffit à Isley pour que cet inconnu lui arrache un petit sourire en coin. Un sourire pratiquement invisible. « T'es nouveau dans le coin, hein ? Les gens évitent de m'adresser la parole, comme si j'avais la peste. » Elle l'avertissait, par gentillesse. Depuis Aubrie, les autres patients l'ignoraient. Prétendaient qu'elle n'existait pas. Qu'elle était transparente. Depuis Aubrie, les gens ne lui adressaient plus la parole. Il n'y avait pas une seule exception où on lui disait un mot. Ça ne dérangeait pas Isley. Bientôt, elle quitterait cet endroit. « Pourquoi ? » Isley décida de ne pas répondre à cette question. Bientôt, les autres allaient lui dire alors elle laissait ce plaisir aux autres patients. « Raimy. C'est Raimy. » répondit-elle à la place. Isley ne désirait pas lui donner son véritable prénom. À quoi bon ? Sauf qu'elle ne se doutait pas. Ne se doutait pas qu'il allait continuer à lui parler. À s'installer en face d'elle à la table lorsqu'ils mangeaient. Qu'il viendrait s'asseoir près d'elle lorsqu'elle regardait la télévision. Elle ne se doutait pas un seul instant qu'il deviendrait son ami. Son premier ami.
few weeks later. « Tu vas te rappeler de moi, Bart ? » Elle l'appelait Bart depuis deux semaines, maintenant. Rien qu'une fois, ils avaient regardés Les Simpsons. Rien qu'une fois. La demi-heure d'après, elle le surnommait Bart. Il l'appelait Raimy. Alors que c'était Isley. Elle lui mentait. Il savait. « Évidemment. On se voit de l'autre côté de ses portes. » En guise de réponse, elle lui offre un sourire puis le prends dans ses bras. Geste inhabituel. Sauf que Bart ne repoussa pas Isley/Raimy. Il l'avait prise dans ses bras à son tour et ils s'étaient quittés.

année 2014 • (19 ans)
few days ago. « Je ne comprends pas, Isley. Tu as tout ici. » Peut-être. Mais elle avait besoin de voler de ses propres ailes. De partir. À quelques kilomètres de la maison familiale. D'avoir sa propre liberté. De ne pas dépendre de ses parents. Elle ne voulait plus. Il était temps pour elle de voler. Goûter à cette liberté qu'elle avait perdu, l'an dernier après son overdose. Quoi de mieux que d'étudier à Harvard, Boston ? C'était assez loin, non ? Peut-être, mais ce l'était assez. Parce qu'au fond, Isley n'avait pas envie de partir trop loin. Elle restait tout de même attaché à ses parents. Ils étaient tout pour elle. Mais ils méritaient un peu de repos. De vivre leurs vies respectives. De voyager comme ils voyageait avant d'apprendre que sa mère, Barbara, était enceinte. « Oui, maman, je sais. Mais je dois partir. Tout va bien aller, maman. Je vais bien aller, je te promets. Si jamais, je me sens tomber, je t'appelle. » Un bisou sur la joue de sa mère et elle prenait sa valise contenant ses effets personnels et elle quittait. Son taxi l'attendait. Son trait l'attendait.
Une nouvelle vie.

present day.
« on se voit dans quelques mois. je t'aime maman. transmets-le à papa aussi. » écrivait-elle en s'allumant une cigarette avant de lever le regard pour regarder les étoiles. les enfants dormaient. elle faisait de l'insomnie.