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Un bal, Elias était présent à un bal, pour de vrai. Ça, c’était un miracle. Et une mauvaise idée, aussi, parce que ça ne faisait que dix minutes qu’il était là et monsieur avait déjà perdu sa cavalière. Ce qui était assez embêtant puisqu’il attendait toujours les cent dollars qu’elle lui avait promis en échange de sa présence. Bah ouais, fallait pas imaginer que le Caldeira allait accepter de venir à un truc qu’il trouvait complètement ringard et chiant à mourir gratuitement ? À vrai dire, il ne comprenait même pas pourquoi sa colocataire avait voulu que ce soit lui qui l’accompagne, sûrement parce que personne n’avait voulu d’elle ou bien… que mademoiselle voulait à tous prix se pointer à la soirée avec le plus bel homme et se la péter devant ses copines. Ah oui, ça devait sûrement être ça, ça paraissait logique en fait. Attrapant une coupe de champagne au passage d’un serveur, le winthrop balaya la salle du regard en soufflant, espérant retrouver la rousse qui l’avait forcé à venir. Mais à la place, c’est une toute autre personne qui lui apparut un peu plus loin. Une belle blonde sulfureuse qui semblait tout autant se faire chier que lui à l’instant actuel, ce qui le fit d’ailleurs sourire. C’était la copine de son pote, ouais c’était elle, il en était certain. Enfin « copine » restait un bien grand mot, surtout que ce con l’avait lâchement abandonné pour retourner à Londres, mais c’était du pareil au même. Un petit air malicieux sur le visage, le brésilien but une gorgée de sa coupe avant de s’avancer vers la jeune femme dont il avait oublié le prénom, évidemment. Mais bon, il ne pouvait pas tout faire non plus, c’était déjà pas mal d’essayer d’être parfait en toute circonstance alors il avait bien le droit à quelques moments de faiblesse, lui aussi. Puis, c’était pas comme s’ils avaient déjà eu l’occasion de parler, tous les deux. « Toi ici... Quelle surprise. Me dis pas que ton cavalier a osé t’abandonner, quand même ? » Une si jolie créature, ce serait dommage tout de même et complètement insensé. Mais bon, qui va à la chasse perd sa place, comme on dit.
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