NOVA ZACHARIA ► Daisy Ridley

( like a flower made of iron )

Connerie. Cette vie, chaotique. Chaos qui gouverne les lignes de ton histoire tracée à travers pénombre. Ces conneries, mensongères. Tu vis dans ces draps tissés de faux semblants, t’en sais rien. Pas naïve, pourtant. La confiance qui laisse place, ton frère, unique repère. Enfoiré qui te ment, te racontes bobards depuis ces années. Ton seul pilier aux allures de diable caché dans l’obscurité, prêt à te détruire. Conneries. Tu le sais pas ça toi, Nova. Comment savoir que c’est lui, ce fou. Lui qui a récupéré les péchés de ta pauvre mère, cette tarée. Enfermée dans son hôpital psychiatrique. C’est lui, c’est Enzo qui a récupéré ses gênes de démon. Trois six dessinés derrière son oreille, mais lui, ton frère, il est en liberté. Ses mains tachées de sang, son visage de malin que tu regardes, simples sourire sur tes lèvres délicates. Tu l’aimes sans savoir que c’est lui ce meurtrier qui a brisé le reste de ta famille. Zacharia, écorché par les frasques de ta mère, tueuse de ton père, sa main, vilaine qui a abattu ton paternel. T’étais qu’un bébé à pleurer dans ton berceau, à ne rien comprendre. Nova, dernière de la famille, l’innocente. Ta petite bulle lumineuse qui tente de percer ce noir sans fin autour de toi. Enzo, c’est lui. Celui qui a tué ton frère, cet homme, inconnu, t’en sais rien. Ignorance glacée. Figée dans le temps qu’il manipule sans scrupules. Des conneries, ton monde, forgé dans le fer prêt à fondre, malsain. Comme une bombe dont il détient l’interrupteur. Simple bouton rouge appelé secret. Zacharia, famille chaotique. Il ne reste que toi et ton grand frère. Tu le sais, tu n’as que lui, maintenant. Ces tombes que tu admires une fois par semaine, tu le sais. Elles sont vides. Vides de sens à tes yeux. T’as arrêté de pleurer, tu ne pleures pas, toi. Larmes qui ont cessé de couler depuis longtemps. Insensible, toi, non. Fragile, plu que les autres, tu économises énergie pour dissimuler tes séquelles, dessinées à vie à travers ton âme. Écorchée, à vif. Tes larmes ne coulent plus à l’extérieur. Hémorragie de liquide lacrymal dans ton corps, si fin. T’es rien, toi. Poussière si facile à balayer, pourtant ils pensent le contraire. Tu leur fais croire. Ton entourage, ces gens que tu ne comprends pas. Personne ne te comprend, toi. T'en es persuadée, ou presque. Tu avances, solitaire. Solitaire attachée à ton âme sœur, Enzo. Le seul, l’unique. Attachée à ses conneries, agrippées à ses mensonges. Tu ne vis pas, c’est une survie. Société qui range dans ces cases à taille égales. Impossible de t’y rentrer. Pensées chaotiques qui dépassent, ton cerveau mal foutu, pas comme tout le monde. T’es bizarre toi, Nova. C’est ce qu’on te dit, depuis toujours. Tes souvenirs dans les cours d’école, gamine seule, isolée. Impossible de penser comme eux, ces autres gosses tous débiles, tes yeux d’enfant précoce, peut-être. Histoire torturée, t’as grandi trop vite. Absurde de vouloir te ranger, dans cette normalité que la société te dicte. Connerie, t’avances, dans ton monde. Macadam qui résonne sous tes talons que tu mets si rarement. Ruelle que tu passes tous les jours, rejoindre les bancs, amphithéâtre de l’université. Depuis le temps, maintenant. Habitude. Simple quotidien, que tu traces depuis huit années. Médecine, toi et ce rêve de gamine. Les mains dans les mystères du corps humain. Évidence, de rentrer dans ces rangs-là. T’as fait tes preuves face aux autres. Rentrée à Harvard, cette gamine aux mauvaises notes. Ces années coincées aux dernières tables des classes, dans l'ombre de ton silence, de ton ennuie. La gamine, Nova, la surdouée, le fardeau que t'as porté, ouais. C'est au lycée que tout ces débloqué, tu faisais tes cours, chez toi, parce que c'était plus simple, parce que tu le voulais, par nécessité. Des notes à hauteur de tes neurones. Puissance cérébrale que tu pouvais gâter à ton rythme. Tu voulais médecine, qui te passionne plus que les cours de simples d’esprit a l'école, entourée d’illettrés qui n’ont jamais cherché à te comprendre, toi, non. Tu as toujours fait peur, toi et ta bulle. Carapace bien taillée, depuis ces années.