PLUTON WESTERBERG › Dylan O'Brien

Stockholm, la ville où je suis né. La ville où j'ai grandi. J'y ai connu énormément de choses et jamais je n'oublierai d'où je viens. Moi, citoyen du monde, je ne veux pas être l'homme que d'une seule ville. Je veux connaître tout, curieux que je suis. Alors ouais, j'aime ma ville, mais je ne peux pas lui être fidèle. Je n'ai pas encore voyagé des masses.. bien trop attaché à mon frère et ma soeur. Ouais, non, ce n'est pas ce que vous croyez. Je suis le petit dernier certes, mais nous sommes trois. Trois qui font une unité. Des triplés. Même si pour beaucoup de choses je peux être le rejeté... je vous ferai la liste plus tard, on reste soudé. Tous unis contre l'adversité. Faut dire, on avait pas tellement le choix. Un pour tous et tous pour un. Notre crédo, notre volonté de vivre. On s'aime, c'est comme ça.. mais c'est pas toujours tout rose.


C'est compliqué d'être le dernier d'une fratrie arrivée toute en même temps. Des triplés. Mes parents ont pas eu de bol pour le coup. Et faut dire, j'ai pas eu de bol non plus. De base, on devait naître tous le même jour. Mais non. Le travail est arrivé tardivement et Jupiter ainsi que Neptune sont nés avant minuit. Moi ? Peu de temps... après. Un vendredi 13. Voilà ce que ça signifie : j'aurai un espèce de malheur qui me suivra toute ma vie. Peut-être que je le provoque, j'en sais rien.. mais c'est là.

Neptune, c'est la fille parfaite à mes yeux. Elle a toutes les qualités et je sais pas.. je l'admire. Elle est ma grande sœur qui veut réussir dans la vie, qui a des valeurs et qui se bat pour les respecter. Jamais elle ne fera quoique ce soit qui va à l'encontre de ce dont elle croit. Et ouais, je trouve ça beau, je la respecte et j'espère qu'un jour, tout le monde la verra comme je la vois. Elle mérite d'aller loin. Elle mérite le nom Westerberg. Et je suis certain qu'un jour, elle surpassera papa dans la course aux étoiles.

Jupiter, mon grand frère. Le premier né.. le premier à dévier. Il est mon opposé. Sportif et artiste, moi je me conforte dans le cartésien, la lecture des faits. Je n'arrive pas à aller au delà, comme lui. Il est imaginatif et bien trop faufilant. Enfin, je dis ça mais je peux l'être au final. Disons que pas pour les mêmes raisons, les mêmes domaines. Ça ne nous empêche pas d'être proche non plus. Allons plutôt dire que nous sommes complémentaires. Voilà, vaut mieux dire ça ouais.


L'amour, c'est pas fait pour moi. J'ai eu une relation de trois ans. Qui s'est terminée de la façon la pire qui soit. Bon, faut dire, j'ai eu une malchance depuis tout petit qui m'a suivie jusqu'à présent. Et je me suis pas douté que ça irait jusqu'à toucher mes proches, les gens que j'aime. Et pourtant, elle est partie. Décédée si vous préférez. J'ai encore du mal à m'y faire, c'est quelque chose qui te tombe dessus et tu ne sais pas tellement comment le gérer. J'ai pas réussi. J'ai pas su tourner la page. J'ai encore cette ombre qui flotte au dessus de ma tête et qui m'empêche de m'engager pleinement dans une relation. J'ai aussi cet autre petit problème... celui d'avoir un crush sur toutes les belles filles gentilles avec moi. Ouais, il suffit qu'un échange de parole soit fait pour que je puisse imaginer mille et une choses. Mais ouais non, si quelques fois ça aboutit à quelque chose, je fais forcément un truc qui fera tout capoter. Parce que l'engagement, c'est pas mon truc. Mais qui sait, peut-être qu'un jour, je passerai au dessus de tout ça.


Harvard. Cambridge. Boston. Massachusetts, États-Unis. C'était une nouvelle vie qui nous attendait, Jupiter, Neptune et moi. En fait, on avait eu énormément de chance d'avoir été tous les trois acceptés là-bas. Faut dire, on mettait toutes nos chances de notre côté depuis un bout de temps. Les notes oui, mais les activités extra-scolaires aussi. Et du coup, le profil correspondait et.. ouais, on prenait l'avion pour débarquer. La fratrie Westerberg a imposé son nom sur le campus d'Harvard depuis 2011. Et Pour l'instant, on est bien décidé à rester jusqu'au diplôme. Tous les trois. Le trio de la muerte. Ça changeait de la Suède, c'est clair, mais c'était bien, c'était chez nous maintenant.