maxolly ∞ oh, that's just you

On ne peut pas dire que je pète la forme en ce moment. Si quelqu'un venait à me demander comment je vais, je ne suis pas sûre de la réponse que je pourrais donner. Physiquement, je vais bien mais moralement.. j'ai l'impression d'être vidée. Cette année a été assez rude en rebondissement et ne m'a pas trop épargnée. Mon ex qui resurgit dans ma vie alors que je pensais avoir tourné la page, ce qui finit en séparation totale d'un accord à accord puisque cet ex était, accessoirement aussi, mon meilleur ami. Perdre son meilleur ami, c'est pas terrible. Avery a beau dire qu'on ne se "perd" pas, mais on a décidé de beaucoup moins se voir alors ça revient au même. Cette décision est prise pour laisser une chance à mon couple avec Lincoln, tout ça pour qu'au final, celui-ci me quitte pour aller finir ses études à Washington. J'ai l'impression d'avoir mis toutes les chances de mon côté pour être heureuse avec un homme et à la fin de l'histoire, je me retrouve toute seule. Je me dis que c'est peut-être le temps de penser à moi, plus de mecs. Du moins, plus de sentiments. J'avais déjà pris cette résolution avant de tomber amoureuse d'Avery et je compte cette fois m'y tenir. Me concentrer sur mes études et sur mes amis, c'est ça ma résolution de 2017. Assise sur un banc du Boston Common, je lis un bouquin qui me sera utile pour mes partiels de janvier et quand je lève la tête, je vois un jeune homme au loin que je crois reconnaître. Un bon ami. Je me lève en fermant mon livre et je me mets à courir en sa direction. "Hey Carrow !", que je cris pour l'interpeller. J'attends qu'il se tourne vers moi et mon sourire s'efface légèrement. "Je... crois que j'ai pêché le mauvais frère ?" Il m'avait déjà palé du fait qu'il ait un frère jumeau et.. même s'ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau, j'ai l'étrange sensation que je suis tombée sur le frère que je ne connaissais pas.

oh, that's just you

mise en page par mad loveAlors qu'il se baladait dans les rues inconnues de  Boston, Maxon se sentit submergé par une vague de nostalgie. Alors même qu'il l'avait quitté à la mi-décembre au début des vacances de Noël, c'est à dire une petite poignée de jours plus tôt seulement, la Californie lui manquait. C'était tout bonnement plus fort que lui quand bien même il savait pertinemment qu'il avait fini par prendre la bonne décision. S'il s'était fait franchement forcé la main par sa mère, il se rangeait malgré tout à son avis. Il avait beau avoir l'habitude de se débrouiller seul, il lui était devenu très difficile de vivre au quotidien à Los Angeles après la mort de son père. Il en était petit à petit arrivé à un point où il ne supportait plus de vivre dans cette maison au sein de laquelle tout lui rappelait son père et il en allait de même pour la ville dans son ensemble. Aussi difficile que ça puisse être, il avait besoin de partir pour mieux revenir plus tard, une fois ses blessures cicatrisées. Alors il redémarrait tout dans une nouvelle ville et au sein d'une toute nouvelle université. Nouvelle université où il n'était guère seul : il connaissait déjà quelques personnes et plus particulièrement son frère jumeau dont la proximité avait le don de le stresser plus que de l'apaiser. Il avait d'ailleurs jusque-là tendance à l'éviter alors même que c'était la personne qui le connaissait le mieux dans cette ville et que c'était lui le plus apte à le comprendre. Pour l'heure, Maxon se baladait seul en ville, un gobelet de café brulant à la main dont il descendait gorgée sur gorgée. Alors qu'il traversait le Boston Common d'un bon pas, au chaud dans son duffle coat, il se fit héler par une voix inconnue. « Hey Carrow ! » Fronçant les sourcils, Maxon fit volte-face pour tomber nez-à-nez avec une fille qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. « Je... crois que j'ai pêché le mauvais frère ? » L'ébauche légère d'un sourire vint corner les lèvres de Maxon. « Tu es une amie de mon frère, j’imagine » sans doute, car si ce n'était pas le cas, cette conversation n'aurait absolument aucun sens. Le ton de la voix de Maxon était relativement froid, dénué d'intonations. « Je suis Maxon et tu es...? »