maëlys ~ time changes, but friends don't

Je ne sais pas trop comment Maë a pu réagir au fait que Punisher m'ait clairement désigné comme chef de Nemesis. Ou d'un club qui cherche à nuire aux confréries en tout cas. On en a pas parlé par sms et je n'ose pas aborder le sujet avec elle. La vérité, c'est qu'elle rentre à peine de Londres et que j'ai besoin de la voir parce que je ne vais pas bien. Avec Avery, on a décidé de s'éloigner pour éviter tout débordement quant à son couple et Lincoln vient de me quitter car il se casse à Washington. J'ai l'impression que rien ne va et que j'ai la tête sous l'eau, sans aucune possibilité de m'en sortir. Et Maë m'a parlé par sms du fait qu'elle soit à la rue alors j'ai envie de lui proposer qu'on cherche un appart ensemble, mais j'ai toujours un peu peur de sa réaction quand on va se voir. J'ai peur qu'elle me parle de Nemesis, qu'elle m'en veuille comme Alex et qu'elle s'éloigne elle aussi de moi. Je veux tout sauf ça. Du coup, quand 21h arrive et que Maë ne va plus tarder à faire son apparition chez moi, je me sens angoissée. J'ai des cernes sous les yeux et on voit bien que je n'ai pas bonne mine. J'espère que de me voir si lamentable l'empêchera de me crier dessus ou de m'en vouloir. Parce que je morfle assez déjà comme ça.

Rentrant de Londres, j'avais juste envie de me reposer, et de me remettre de ce Noël qui avait été un peu spécial, il manquait à table ma grand-mère et c'était difficile. Mais tu m'avais envoyé un message, de détresse, t'étais mal et je me devais de venir t'accompagner et t'écouter. Tu étais ma meilleure amie d'enfance et même si j'avais eu des échos sur le fait que tu ai pu faire parti de Nemesis, je restais là pour toi. Oui biensûr ça m'avait surprise, j'avais été présidente d'une maison contre laquelle tu aurais pu faire des coups foireux... Bref. J'arrivais rapidement devant chez toi, frappant à la porte, en même temps Alexys me disait oui pour que je vienne chez elle pendant quelques jours le temps de trouver un appartement, ça aussi fallait que je m'en occupe! Tu m'ouvris rapidement et sur ton visage je pouvais y voir de la peine, et presque de la gêne. Sans un mot, je te pris dans mes bras en m'avançant vers toi, juste un câlin, pour te prouver que je ne t'abandonnerais pas.

Les gens réagissent comme des bébés. J'veux dire, on a rien fait de mal en soit avec Nemesis. Certes, on faisait des petits coups foireux, on essayait de mettre la misère aux confréries mais ça n'était rien de méchant ou de dangereux. On était juste là pour foutre la merde parce qu'on déteste les confréries. Et ça n'avait tellement rien à voir avec les personnes qui faisaient partie de ces confréries à la con. Enfin, sauf les Eliot parce que personnellement, je déteste les Eliot pour tout ce qu'ils représentent et je n'ai encore jamais rencontré un d'entre eux qui était sympa. Du coup, j'appréhende forcément quand je sais que Maëlys va venir me voir mais là, j'ai réellement besoin d'elle. J'ouvre la porte de mon appartement et je vois dans ses yeux qu'elle comprend que je vais mal en me voyant. Sans un mot, elle s'approche et me prend dans ses bras et là.. la Holly forte qu'on peut connaître qui se mordait les joues à sang pour ne pas craquer fond en larmes dans les bras de la demoiselle. Je resserre mon étreinte et je murmure dans un sanglot, « Linc... Lincoln est parti et.. et j'me retrouve tout seule comme une conne.. » Avec cette sensation horrible d'avoir perdu et l'homme que j'aime, et mon meilleur ami car avec tout ça, Avery et moi avons décidé de ne presque plus se voir jusqu'à nouvel ordre.

- Holly et Maëlys -

- Times changes but friends don't -

Dans ma vie, j'avais eu beaucoup de personnes autour de moi pour faire la fête, rigoler et passer du temps, mais j'avais été peu entourée de vraies amies. Le genre d'amis qui nous lâchent jamais et qui nous comprennent dans toutes nos aventures. Toi, tu avais été là. Depuis notre rencontre pendant nos échanges en cours, on ne s'était plus lâché, quand Travis m'avait brisé le coeur, quand j'avais revu Wade, quand il m'avait brisé le coeur, toutes mes aventures avec Wyatt, mes galères en cours, mes problèmes d'adoption et tout le reste.. t'étais l'amie parfaite et je me devais d'être là, c'était normal.
Dans mes bras, je te serrais doucement. Tu me lâchais alors en sanglot que Lincoln était parti et que tu te retrouvais seule comme une conne. Je fronçais les sourcils en fermant les yeux. Non.. dis pas ça.. je m'avançais à l'intérieur en fermant la porte puis je séchais tes larmes avec mes doigts, doucement. Il est parti c'est à dire..? Respires, calmes-toi, t'es pas seule. j'étais là moi.