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La musique résonnait avec puissance, les corps bougeaient en rythme les uns contre les autres, et l'alcool coulait à flots. La fête atteignait son point culminant, l'ambiance était meilleure que jamais et pourtant, Hyo Raen ne parvenait pas vraiment à trouver sa place dans tout ça. Il avait élu domicile près de la table la plus chargée en bouteille d'alcool, histoire de passer le temps et en espérant que sa chère amie Vodka le réveillerait et lui donnerait un petit coup de boost, mais malheureusement ce fut l'inverse : il se sentait fatigué, las, un peu mélancolique sur les bords et son esprit commençait doucement mais sûrement à s'embrouiller. Il ne se souvenait plus exactement de comment il était arrivé là ; il lui semblait qu'un ami (il ne savait même plus qui) l'avait traîné de force jusqu'ici. D'ailleurs, c'était où, ici ? Il ne s'en souvenait même plus. Chez les Mathers, peut-être ? Bah, peu importe. Il porta la bouteille de vodka qu'il tenait à sa bouche, avant de se rendre compte qu'elle était déjà vide. Tient, quelle quantité d'alcool avait-il ingurgité ? Une sacrée quantité en tout cas, suffisamment pour le rendre complètement bourré, ce qui n'était pas une tâche facile. Il haussa les épaules, lâcha nonchalamment la bouteille vide et s'empara d'une autre déjà à moitié bue. Ça fera l'affaire, décida-t-il, avant de tenter de se frayer un chemin entre les groupes de filles qui dansaient en cercle et les couples qui se roulaient des patins. Au bout de quelques minutes de galère il se retrouva enfin à l'extérieur, sur le porche de la résidence, et s'assit sur les marches. Il était seul, et seul le bruit étouffé de la musique venait troubler le silence de la nuit. Il faisait probablement froid, mais son corps anesthésié par l'alcool ne sentait plus rien. Raen détestait cette solitude, cette sensation d'abandon, cette impression de ne pas exister. Il serra sa bouteille contre lui : « Toi au moins, tu m'abandonneras jamais » murmura-t-il contre le verre glacé de la bouteille.
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