My ennemy mine. with Loukas

Petite soirée tranquille dans un restaurant italien. Ce soir Haytam n'avait pas pu se libérer, j'étais donc venue accompagnée par l'un de mes amis. L'un de mes meilleurs. Nous étions tranquillement attablé devant notre entrée, en train de discuter joyeusement. Oui jusque-là je passais même une très bonne soirée. Voyant d'autres amis arriver et attendre une table au bar, je m'excusais brièvement pour aller les saluer, verre en main. Histoire de bavarder quelques minutes. C'est là dans la foulée que mon regard fut attiré vers une autre silhouette que je reconnu en un instant. Son regard à lui aussi était posé sur moi. Il avait ce petit sourire carnassier au coin des lèvres, oui ce sourire que je ne connais que trop bien. Loukas mon très cher cousin. Et ce regard malicieux, teinté de défi. Qu'allait-il encore bien pouvoir inventer. Ce n'est peut-être pas très gentil de ma part mais, je reparti m'assoir sans même aller le saluer. Je n'avais pas spécialement envie de tenir une autre joute avec lui ce soir. Alors je fis comme si de rien n'était, comme si je ne l'avais pas vu ou reconnu. Attention, j'aime mon cousin et personne d'autre que moi n'a le droit de la maltraiter. Reprenant mon repas et ma discussion, je ne faisais plus attention. Mais, c'était sans compter son concours et son obstination. Loukas arriva près de notre table. Et sans honte ni vergogne, voilà qu'il me pousse sur la banquette pour venu se coller à coté de moi, passant son bras sur mes épaules. Dévisageant l'homme qui se tenait en face de moi. Sans doute qu'il pensa trop vite que j'étais en compagnie d'un prétendant. Quel tour pendable allait-il encore me jouer?  

Je devais diner en compagnie de Sally dans ce grand restaurant Italien dans lequel j’avais l’habitude de l’emmener. C’était devenu une sorte de rituel, je passais la prendre, on laissait les deux gosses, bordel qu’est-ce que c’est étrange de dire ça… Bref on laissait les enfants et on se prenait une soirée rien que nous deux. J’avais parfois coucher avec Sally, elle restait tout bonnement une amie, une des plus fidèles d’ailleurs. Parfois, lorsque je disparaissais de la circulation et que je ne donnais pas de nouvelles, elle ne m’en voulait pas plus que ça. J’étais en avance, j’avais décidé de passer au bar avant histoire de me désaltérer convenablement. Un verre à la main, j’observais le restaurant bondé quand une petite tête blonde attira mon regard. Je posais mon regard sur elle et elle sur moi, juste le temps qu’elle dise bonjour à quelques connaissances pour enfin venir par tourner les talons. Je me mettais à doucement rire, intérieurement bien sûr mais un sourire se nichait sur mes lèvres. Est-ce qu’elle venait de m’éviter ? Pour sûr ! Je décidais donc d’attraper mon verre et de me diriger à sa table. « Bah alors cousine on ne dit plus bonjour à son Loukas chéri ? Tu m’fais une place ! » Je la poussais doucement de la banquette pour venir m’y installer. Je venais ensuite poser mon verre sur la table quand le mec en face d’elle se mit à ouvrir la bouche afin de protester. « Excuse-moi, tu es ? Ah, j’m’en fou. Alors c’est lui ton nouveau prétendant hein ? T’as déjà laissé le gringalet ? Pas étonnant, il était vraiment bizarre. »

Essayant de me décaler un peu de lui, oui il me scotchait déjà tel un parasite. Je soufflais lourdement. Dés qu'il prit la parole j'étais déjà saoulée. Parfois, il pouvait vraiment être horripilant. Mon ami tenta de prendre la parole pour protester mais, très vite Loukas le musela de ses remarques acerbes. Remarques qui auraient encore pu passer jusqu'à ce qu'il n'évoque un certain jeune homme. Ma tête fit alors un demi-tour lent vers le visage de Loukas. L'étincelle dans mon regard marquait clairement mon désaccord. Je m'approchais subtilement de son oreille. Ravale ta langue de serpent quand tu parles de lui, sinon ce que tu as entre les jambes ne pourrait pas y survivre. Ma main était venue presser fortement sa cuisse pour accompagner mes paroles. Généralement j'étais douce mais, j'avais clairement deux facettes surtout quand on me déclarait la guerre. Et avec lui ça fait des années qu'on se l'est déclarée. Un sourire carnassier se planta aussi sur mes lèvres, oui clairement je serait assez fourbe pour le lui faire regretter de bien des façons. Plus sereinement et cette fois à voix haute, je repris. Oh bizarre vraiment hum pas plus que toi à mon sens. Faut avouer que sortir avec autant de jeunes femmes en aussi peu de temps que toi, c'est affolant quelque chose doit clocher. Tiens d'ailleurs ta proie du soir t'aurait-elle fait faux bond? C'est mon cousin, je n'ai même pas besoin des bruits de couloirs pour connaitre sa réputation de sauter sur tout ce qui bouge mais, surtout de ne pas arriver à garder une seule femme dans sa vie. Et mon pauvre ami qui resta là à ne rien dire, témoin de ce simulacre de comédie.   

J’me mettais à sourire, en une fraction de seconde j’avais cloué le bec du mec en face et j’avais irrité ma cousine, décidément je battais toujours plus rapidement mon record. « Oh t’es vraiment amourachée alors, j’me suis toujours posé des questions à ce propos, ton style d’hommes est très… spécial. » J’arquais un sourcil tout en lui adressant un regard de biais, ouais elle n’était pas si moche, elle aurait pu prétendre à mieux qu’un gringalet qui se ferait pousser par un coup de vent. Je levais les mains en signe de révision puis je me marrais discrètement. Je sentais la pression légère sur sa cuisse et ça me faisait doucement marrer, voilà que ma cousine si douce et innocente était devenue une petite dure à cuire, j’aimais bien le personnage. Je reposais ensuite mes mains et me redressais quelque peu pour mieux pouvoir regarder la salle du restaurant. « C’est un plaisir d’enchainer les femmes, crois-moi et en parlant de celle de ce soir, figure-toi que c’est une grande amie, non une proie. » Même s’il m’arrivait de coucher avec Sally, entre nous c’était une relation de longue date, rien de plus, on s’appréciait, on s’entraidait, encore plus depuis qu’elle avait accouché de sa petite fille. Je soufflais longuement, malheureusement c’était plutôt plat ces derniers temps niveau relation et je n’aurais pas été contre une petite partie de jambes en l’air.