Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityYou can't escape of all your demons ◊ Conrad & Maxence
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You can't escape of all your demons ◊ Conrad & Maxence

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Installé à une petite table à l'écart, Maxence attendait patiemment que Conrad se montre. On était mercredi, en début d'après midi, et le bar était presque désert, à l'exception de quelques personnes venues bavarder tranquillement. Maxence aimait bien l'ambiance qui régnait au Lord Hobo dans l'après-midi, avant que tous les étudiants affluent pour décompresser de leur dure journée. C'est pourquoi il avait tenu à ce que le cours d'histoire que devait lui donner Conrad ait lieu ici et non dans l'une des bibliothèques ou salles de classe d'Harvard. Cela faisait du bien de s'éloigner un peu du campus de temps en temps et puis, Maxence avait toujours du mal à se concentrer et à travailler dans le silence total. Il aimait sentir de l'animation autour de lui et peut-être que se trouver en dehors du campus allait inciter Conrad à sortir de son mutisme.

Maxence avait rencontré le jeune homme il y avait très peu de temps, alors qu'il cherchait quelqu'un pour l'aider en histoire. Certes, l'histoire n'était pas l'un des domaines qu'étudiait Maxence mais, il avait décidé que c'était ce qu'il voulait étudier. Et, à défaut de stopper net ses cours actuels, il avait opté pour un plan B : étudier l'histoire en parallèle. Du coup, il avait bien fallu trouver quelqu'un capable de lui expliquer le programme et c'est là qu'il était tombé sur Conrad. A première vue, Conrad n'était pas le genre de personne qu'il était habitué à côtoyer mais, Maxence n'en avait pas tenu rigueur. Après tout, qui était-il pour juger ? Les premiers cours s'étaient bien passés, hormis le fait que toutes les tentatives de Maxence pour en savoir plus sur Conrad furent veines. Le jeune homme ne s'écartait jamais du sujet principal, à savoir l'histoire. Maxence avait bien essayé de le faire parler un peu mais, au final, il avait abandonné l'idée. Il s'était donc contenté de suivre les derniers cours en silence, n'intervenant que pour demander des explications ou des précisions. Mais aujourd'hui, Maxence en avait décidé autrement. Le jeune homme était bien décidé à apprendre au moins une information sur Conrad, qu'il le veuille ou non. Enfin, ça, c'était vite dit, compte tenu de l'immense force de persuasion que possédait Maxence ...

Ainsi, le jeune homme attendait à une de tables du Lord Hobo, ses livres d'histoire soigneusement empilés à ses côtés. Pour passer le temps, il regarda l'écran de son téléphone portable et constata qu'il avait un message. C'était son père, qui lui apprenait qu'un gala avait lieu le week-end prochain et bien sûr, Maxence était contraint et forcé d'y assister. Le jeune homme soupira et hésita un instant. Il aurait tellement aimé pouvoir envoyer balader son père, ainsi que toutes les personnes qui décidaient sans cesse pour lui ... Cependant, ce n'était pas dans sa nature. Ainsi, Maxence répondit que c'était bon pour le week-end prochain et reposa son téléphone sur la table.

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La musique battait son plein. Assourdissante, prenante, envoûtante, brutale et mélodieuse à la fois. L'échappatoire idéale lorsque les pensées obscures se bousculent à ne plus en finir. Un tintamarre tel que Conrad se détestait. Il aurait voulu ne jamais penser, ne jamais réfléchir, ou ne jamais se souvenir. Il n'avait aucun remède contre toutes ces choses, et son seul soulagement était la musique. Une sorte de morphine, elle atténuait la douleur et lui permettait de continuer. Il n'avait pas beaucoup dormi cette nuit-là, et ne pouvait pas se rattraper dans la journée étant donné les cours qui se présentaient dès tôt le matin. Il était sorti du lit aux alentours de six heures, et s'était préparé brièvement avant de sortir de chez lui pour se rendre à l'université. Une fois les portes de l'établissement franchies, il ne pensait plus qu'à ses études, et se concentra, comme toujours,sur les leçons du jour. C'était un automatisme, et Conrad ne se basait que sur ses capacités intellectuelles aujourd'hui. Il misait tout sur son avenir professionnel, et se fichait pas mal d'avoir des amis, des ennemies, ou des conquêtes. Toutes ces choses-là, il pouvait faire sans aujourd'hui, et ce n'était pas prêt de changer. Cependant, il restait un être humain, et malgré ses convictions, il finirait par avoir des envies. Le contact humain est important, mais il était le premier à en avoir souffert, et à en garder des séquelles aujourd'hui.

Les cours se terminèrent assez rapidement, et Conrad en profita pour quitter l'université et aller acheter quelque chose à manger dans une épicerie non loin de là. Seulement, il n'était pas tranquille pour autant, il avait rendez-vous avec Maxence pour lui donner les cours. Oui, ce garçon qu'il voyait aujourd'hui afin de l'aider à suivre le cursus d'Histoire. Conrad avait accepté de lui prêter main forte, mais en restant cependant réticent, et en jouant de son côté taciturne à toutes épreuves. Il savait que son interlocuteur cherchait à en savoir plus, mais ne voulait pas lui parler autre que les cours qu'il se devait de lui apporter. A quoi bon ? Maxence finirait par le regarder avec dégoût, comme tous les autres avant, et finirait par refuser de le voir davantage. Conrad ne supportait plus ce mépris de la part des autres, et préférait se faire tout petit, éviter la foule et continuer sa route seul. Une simple vision du monde qui fait de son quotidien un véritable enfer.

Il fallut quelques minutes à l'étudiant pour se rendre au bar où Maxence devait l'attendre. Il avait dix minutes de retard, mais ne se chercherait aucune excuse. Une fois à l'intérieur, il le remarqua vite. Le bar était presque désert, et ce n'était pas plus mal. Conrad s'avança, et posa son sac au sol, pour s'assoir face au jeune homme.

« Bonjour. Désolé de mon retard. »

Il se pencha pour ouvrir son sac, et en sortit une pochette plastifié, qu'il posa sur la table.

« Voilà ma dissertation notée que j'ai faite la semaine dernière. C'était sur la guerre de Sécession, elle retrace toutes les dates importantes, les personnes impliquées qui ont marqué l'évènement, et les conséquences sur le pays. » dit-il d'une traite en éteignant son MP3.
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