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« Snow is hot, like You » | Ash'

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« Snow is hot like You »
   
Ashleigh & Kaleb

   
Mon regard se pose sur l’horloge. Un soupir s’échappe entre mes lèvres, mes yeux ne veulent pas s’ouvrir ensemble, l’un après l’autre. Mon coussin dans un bras, l’autre en-dessous de mon crâne soutenant ma tête pour une optimisation de mon sommeil et pourtant il est encore tôt pour un samedi matin après un vendredi soir chargé. Il a fait frais hier soir et nous avons dû faire des rondes afin de nous garantir de n’avoir oublié aucun sans abri, la journée d’aujourd’hui est censée être dur pour quiconque habitant Boston et l’état en quelque sorte. Je ne veux pas me lever, je n’ai pas assez dormi mais l’horloge de ma chambre semble indiquée quatorze heures, ai-je peut-être abusé ? La plupart des personnes dans cet appartement donnant directement près de la ville mais qui a pour défaut de ne pas être assez loin du monde qu’est la ville. Une jambe, puis l’autre s’échappe du lit, touchant le sol frais de ma chambre, il caille et je remonte rapidement mes pieds sous la couette, il n’est peut-être pas finalement si tard. Je me retourne pour être sur le dos, regardant le plafond et cherchant à tâtons mon téléphone portable dans mon lit. Une fois trouvé j’en farfouille les messages, les appels manqués, deux de Capucine, que veux-t-elle ? Je ne sais pas et je crois qu’elle m’a laissé un message vocal que j’écouterais surement après si c’était urgent je l’aurais compris à sa capacité d’insister quand ça l’est. Je finis par répondre par un non à la demande de mon frère de venir le voir lui signifiant que je viens de me lever et que c’est trop tard pour sa sortie. Je finis par me lever d’un coup sec, il caille vraiment. Je prends mon peignoir et l’enfile, je vais dans le salon, personne ne semble être à la maison et c’est tant mieux. Je vais directement actionner le chauffage de l’appartement pour le hausser de quelques degrés, tout le monde en sera content. Je file voir les autres chambres, y toquant sans avoir de réponses, je suis bel et bien seul. Super. J’en profite réellement pour mettre de la musique à fond dans l’appartement, un petit Bruno Mars, Uptown Funk pour les connaisseurs tandis que je lance l’eau chaude de la douche. Je vais poser mon peignoir et prendre mon peignoir de bain. La douche se fait au rythme de la chanson et rapidement je suis dehors, m’habillant d’un simple short et changeant de peignoir pour celui de chambre pour bien avoir chaud. Une petite serviette en main pour sécher ma chevelure de mannequin tout en allant dans la cuisine, lançant la machine à café et sortant du Nutella et des tartines, je préchauffe le micro-onde et attends qu’il soit prêt. J’en pose les tartines quand j’entends qu’on toque à la porte. Je pose mon café sur le comptoir et m’empresse d’aller ouvrir, de la neige entre en premier dans l’appartement, juste en son pied mais me fait rappeler qu’aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres et me rappelle la soirée de la veille : grande neige sur le territoire et il est conseillé de rester chez soi alors que fait-elle ici ? « Salut Ash’.. c’est moi ou t’es complétement timbrée de sortir par ce temps ? Tu n’écoutes pas les informations ?Rien ne sert de tergiverser à la porte, j’ouvre et la laisse entrer, que Capucine ne soit pas là je m’en ficheBon, t’as froid je suppose ? » Lui posais-je alors que je continue de me sécher les cheveux, l’odeur de mon café dans la cuisine me fait retourner à celle-ci, mais j’attends une réponse avant de prendre mon petit-déjeuner, c’est malpolie sinon, comme les points. Attention !

   
black pumpkin
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Ca pourrait être un jour comme les autres, mais pas vraiment. Cela faisait déjà quelques jours qu'il neigeait sur Boston mais aujourd'hui c'était de plus en plus. Y avait de la neige comme pas permis. Les dé-neigeuses passaient sans arrêt pour libérer les routes, tandis que tu pouvais apercevoir certaines personnes sortirent les pelles pour déblayer les voitures ou les allées près de leur maison. Toi c'était pas question que tu te fasses chier à faire ça. Tu préférais encore marcher dans la neige en mode esquimaux plutôt qu'autre chose. Tu étais équipée façon, tu avais une combinaison de ski, des bottes de ski, un bonnet et des gants. C'était pas des flocons qui allaient te stopper. T'étais un peu suicidaire sur les bords mais on t'aimais pour ça. Le danger, le risque, c'était ton quotidien. Autant dire que tu étais gâtée en ces jours neigeux. Te voilà donc sur le chemin pour aller chez Capucine, ton amie d'enfance. Des années que tu la connais et des années qu'elle va pas très bien. La perte de son petit ami l'a éloigné de toi, tout comme des autres. Tu peux pas comprendre, t'as perdu personne toi et surement pas un petit ami vu comme tu enchaînes les hommes. Tu peux juste imaginer sa douleur, comme si tu perdais un ami, bien que tu supposes que la douleur n'est pas la même. T'as essayé plus d'une fois de lui remonter le moral, de la faire sortir, de la faire continuer d'avancer, parce que oui la vie continue malgré la perte d'être chers à nos coeurs. Tu supportes pas voir les gens à qui tu tiens, qui sont au plus bas. T'es une optimiste, t'es une guerrière et tu veux que tes proches soient heureux, le sourire aux lèvres, le coeur remplit d'amour et que la vie soit rose. C'est pas possible, mais tu fais ton maximum pour que leur vie soit ainsi. Pour leur apporter de la chaleur, du soleil, des rires et de la joie de vivre. Voilà pourquoi tu affrontes ce froid et cette neige. Pour ton amie. Tu n'as aucune idée si elle se trouve chez elle, mais où pourrait-elle être par ce temps ? Y a surement que toi de folle pour sortir au lieu de rester au chaud, sous un duvet, avec un chocolat chaud ou un thé. Tant bien que mal, tu arrives à son appartement et tu sonnes. Pas facile d'appuyer sur ce foutu bouton avec tes gros gants. Tu tombes sur... Kaleb. Capucine a bien changé dit donc. Tu ne fais pas attention à la neige qui entre dans l'appart, juste au coloc de ta copine qui est en peignoir. Tenue complètement opposée de la tienne. T'as droit à ton lot de commentaires. T'es folle, oui. Ne le sait-il pas encore ? Non j'écoute pas les infos tu lui réponds alors que tu entres après qu'il se pousse de l'entrée. Capu est là ? Tu sens que non, c'est bien ta veine ça. Au moins y avait Kaleb et tu n'as pas fait ce trajet pour rien. Sur le pas de la porte, tu commences à enlever tes affaires de ski, parce que ici il fait chaud et que tu vas attraper la mort en resortant, si tu restes comme ça. Tu es beaucoup plus à l'aise avec ton jean et ton haut sans ta combinaison. Tu vires tes bottes de ski, restant en chaussettes et tu passes une main dans tes cheveux après avoir enlevé ton bonnet. Tu suis donc le brun jusqu'à la cuisine ou tu sens direct l'odeur du café. Je peux en avoir un s'il te plait ? Ca passera bien là. Puis t'es accro au café. Sans compter que tu es à l'aise et que t'as pas de gêne à en demander un. Ca fait combien de temps que tu connais Capu ? demandes tu alors curieuse. Oui car tu connais Kaleb via l'anglaise mais que t'as très peu discuté avec lui.
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Ashleigh & Kaleb

   
Capucine a le don de se choisir de bons compagnons, des camarades, son petit peuple autour d’elle. Qui sache connaître son caractère et ces secrets, de quoi prévenir ces facettes et l’apprécier même quand elle est bien chiante, ce qui lui arrive quand sa dose d’alcool limite est dépassée. Ce qu’elle garde en elle ressort alors et il est du devoir de ses proches de la sauver d’elle-même, même si c’est assez marrant. Comme récemment, au bal, mais secret défense. Moi qui pensais avoir la tranquillité en cette matinée je me suis bien tromper, mais ce n’est pas grave, Ashleigh est une fille assez intéressante, je ne la connais pas et elle a cette part de mystère que j’ai vu en elle-même si Capucine m’a fait un rapide résumé d’elle, c’est ça le problème quand on fait des études en Psychologie, l’analytique prime souvent sur l’humain. Je fais rentrer la jolie blonde et ferme par la suite, sa répartie est toujours de la partie et c’est ce qui fait son charme, toujours le mot pour arracher le sourire sans se montrer impolie, du moins avec moi « Je ne sais pas, elle m’a laissé un message mais je ne l’ai pas encore regardé. Je suis tout seul en tout cas, enfin, plus maintenant. » Emboîtant le pas dans la cuisine, l’odeur du café a eu son effet et je lui passe directement le mien avec du sucre à côté si elle en veut, je mets une nouvelle tasse et m’en sert un aussi. Je fixe l’entrée et voit les affaires que tu as laissé, j’aime les personnes qui se sentent à l’aise, je n’ai pas d’effort surplus à faire pour te mettre dans le bain, tu m’y rejoins sans demande de ma part et cela me va parfaitement, un sourire matinal se dessine donc mon visage, la bonne humeur ! Je finis par mieux attacher mon peignoir qui laisse entrevoir mon torse musclé tout en posant le deuxième café sur le comptoir, y mets deux sucres avant de répondre à ces interrogations. C’est vrai qu’avec Capucine, je ne la connais depuis Septembre, ça fait déjà quelques mois mais le feeling est passé directement et aucune ambiguïté s’est interposé entre nous ce qui nous as conduit à devenir colocataire. Ashleigh est pour moi une amie de longue date de Capucine, elle doit surement donc la connaître mieux que moi, peut-être en trouverais-je des indices sur sa vie plus que j’en sais déjà, ou peut-être est-ce une curiosité mal placé de ma part, je dois avoir confiance en Capucine et ne peut en demander plus qu’elle ne m’en a donné « Depuis la rentrée, je suis arrivé en Septembre du coup en recherchant un appartement je suis tombé sur elle et puis l’amitié s’est rajouté à tout ça. Et toi, ça doit faire un moment c’est ça ? » Mon regard se veut interrogateur, du genre limite à faire croire qu’il en connait plus sur la vie de la jeune fille que ce qu’ils se sont réellement dit en face à face, soit pratiquement rien. Bien sûr, ceci est faux et j’attends de voir Ashleigh sous son réel jour. Je montre ma main face à elle en signe de lui dire d’attendre, mon téléphone semble vibrer et je vais le chercher dans ma chambre. Ce n’est rien, juste un message de mon frère. J’en profite pour écouter le message vocal de Capucine et d’entendre qu’elle ne sera pas là jusqu’à ce soir car la neige bloque tout et personne n’est censé bouger de chez soi, car dangereux. Je retourne dans la cuisine et me pose devant mon café dont je prends une gorgée « Hm, en parlant d’elle, elle ne va pas rentrer avant ce soir ou sans doute demain, je ne sais pas où elle est mais la tempête de neige semble se corser dans la journée, enfin, c’est super. Je t’ai pour moi tout seul. – Je laisse un silence avant de lui sourire – Je rigole bien sûr, elle me tuerait si je t’approchais. » Je lâche un rire sincère cette fois avant de sortir une tartine mise plus tôt au grille-pain et de la pâte de cacahuètes, j’en sors au Nutella au cas où pour la blonde et mordille une bonne bouchée sur la tartine avant de boire une petite gorgée de mon café, le mélange est parfait et idéal pour continuer à me mettre de bonne humeur pour cette matinée qui n’en est plus une, un début d’après-midi, même si dans mon esprit, ce n’est que le début.

   
black pumpkin
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