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Il y a ces jours où toutes la peine et la colère accumulées au fil des épreuves de la vie, remontent à la surface, sans raison apparente, juste pour me faire chier. Elles reviennent me hanter malgré tout les sourires que j'ai pu esquisser pour les oublier. C'est comme ci, elles étaient ancrées en moi et que je pouvais faire tout et n'importe quoi, elles seraient toujours là pour me rappeler mes souffrances et ce que j'ai pu vivre. C'est comme si j'avais des plaies qui ne se guérissaient pas et elles, quand elles s'ennuyaient, elles y plantaient un couteau. Enfin bref, aujourd'hui était un de ces jours. J'avais passé toute la première partie de ma journée dans mon "studio" comme j'aime l'appeler, la pièce, où le seul talent que j'avais, opéré. Normalement, c'est pendamt un de ces jours là que je trouve l'inspiration. Mais à chaque mot écrit, mes plaies saignaient et s'ouvraient encore un peu plus. C'était beaucoup trop pour moi, je ne savais pas pourquoi aujourd'hui ça me faisait mal plus que les autres fois. Je suis donc aller d'un pas lent et limite dépressif me coucher...mais il faillait bien que je me change les idées ? Je décidais de remédier à cette problématique quelques heures après, on était déjà en début de soirée et j'avais entendu parler d'une fête organisée dans le campus. Je me levais doucement, me dirigeant vers la salle de bain, histoire de pas ressembler à un mec qui a passé la journée à se morfondre. Une douche, quelques coups de rasoirs, un jean semi-slir noir, un t-shirt noir, un blazer noir. J'avais pas la tête aux couleurs, à vrai dire. Je complétais ma tenue avec mes accessoires fétiches, ma snapback préférée et une paire de sneaker que je m'étais dernièrement offertes. Clopes et portable en poche, clés en main, je sors de chez moi en fermant à double tour comme j'en ai l'habitude. Je me dirigeais vers le campus avec toujours ses pensées noires en tête, plus je marchais et plus j'entendais la musique et les cris enjoués s'approchaient. J'arrivais enfin, je ne fus pas surpris par les couples se bouffant la bouche par là, deux potes qui chantaient à tue-tête leurs verres à la main par ici. D'ordinaire, j'aurais ris devant ce spectacle pourtant si banal et fréquent mais vraiment, le cœur n'y était pas, ou plus. Je saisis une bouteille de vodka abandonnée près de moi, elle était à moitié vide, je n'étais pas du genre à me bourrer la gueule et ce n'était sûrement pas ce que j'allais faire. Mais j'avais très envie de boire, là tout de suite. Je m'éloigna en compagnie de ma boisson et me posa par terre. L'herbe me caressait les mains sur lesquelles je m'appuyais, les genous repliés, tête en l'air observant l'immensité du ciel qui ressemblait à celle de la galère dans laquelle je me noie de plus en plus chaque jour.
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