gaspard a. nicchols ► nekfeu aka ken samaras

Gaspard Adam Nicchols a vécu une enfance et adolescence plus ou moins heureuses malgré les différentes épreuves qu'il a dû affronter. Gaspard a toujours vécu a Monaco a Monaco-Ville, jusqu'à ses dix-huit ans. Il aimait réellement cette endroit ou il avait grandi. Monaco lui rappelait sa mère et non pas tout les mauvais souvenirs qu'ils auraient pu en garder. Heureusement, son côté optimiste et relativiste les lui faisaient oublier un instant, en effet, un instant, et seulement un instant. Car quand ce n'est pas à sa mère qu'il pensait, c'était a ces souvenirs qui le hantaient. Quels souvenirs..!

Souvenirs et donc souffrances que nul ne peut imaginer ou deviner car Adam de nature extraverti, enjoué et amical n'avait pas de soucis a se faire des amis, au contraire. Mais derrière ce sourire se cachait une tristesse que personne ne pouvait comprendre. Jamais il ne laissait passer un seul indice sur sa situation, situation qui d'un point de vue extérieur semblait parfaite bien sûr. Ce qui n'arrangeait rien. A première vue, une famille basique, un couple marié et heureux, une femme au foyer toujours présente pour son fils unique qui avait de résultats disons excellent a l'école et de son mari qui travaillait, extrêmement dur et qui revenait tard le soir, les cheveux en bataille et la chemise froissé, fatigué de cette longue journée de labeurs.

La vue de Gaspard n'était pas la même, c'était celle d'un couple malheureux. Une mère épuisée de s'occuper de la maison, de son fils et mari, des papiers administratifs, des factures, de sa mère a l'hôpital et son grand père a la limite de la dépression. Un père indigne trop occupé a jouer avec sa secrétaire plutôt que de veiller sur son foyer comme tout bon parent le ferait. A la place, il frappait, battait, abusait de sa femme dès qu'elle osait se plaindre. Habitude qui devint mortel le jour où un coup de trop à cause d'une parole de trop, l'emporta. Pauvre Camille mourut d'une hémorragie interne au niveau du cerveau crée par une chute mortel causé par une gifle fatale.

Gaspard était dans sa chambre, en train de faire ses devoirs, son seul échappatoire contre les cris et les bruits de coup, il écoutait aussi de la musique à fond, du rap, du classique, de la country, du hip hop, de tout. Tant que ca pouvait le faire voyager et l'emmener loin de là pendant quelques minutes. Il n'avait rien entendu, ni la chute, ni les cris de son père, ni les bruits de valise et de sacs et encore moins la porte d'entrée calquée et le bruit de moteur qui s'éloignait petit a petit. Il était vingt-et-une heure quand il décida enfin de mettre un pied dehors. A chaque marche descendue, il découvrit encore un peu plus la scène de crime, il ne cria pas, il ne paniqua pas, seules des larmes chaudes roulaient sur ses joues. Larmes de tristesse ? De joie ? Ou des deux ? A seize ans, il était déjà très mature. De tristesse, parce-qu'il pensait a la vie sans elle, comment elle allait lui manquer au quotidien et combien il l'aimait. De joie, il l'a voyait monter au firmament rejoindre ses confrères les anges. Enfin ! Enfin, elle était libérée de ce cauchemar.  

Il fut adopté par son grand-père qui habitait a Monte-Carlo qui sortait peu a peu de la dépression grâce a la présence de son petit-fils. La même année, sa femme s'était remise de son AVC et put peu a peu réapprendre a lire, écrire, compter, vivre. Gaspard encore troublé et attristé de la mort de sa mère, se consacra entièrement a l'école, c'est aussi cette année qu'il l'a rencontra. Elle avait un ans de plus et elle avait l'air de si bien le comprendre. Il ne s'était jamais senti aussi bien avec quelqu'un, ils se mirent vite ensemble et Gaspard en tomba fou amoureux.

Nicchols avait dix-sept ans, elle dix-huit. Ils s'installèrent ensemble a Fontvieille. Tout allait très vite, un peu trop vite. Elle le pressait pour qu'ils ne se retrouvent qu'à deux et quand ca fut le cas, elle l'emprisonna. Il ne pouvait plus sortir, voir des amis, aller en cours. Il fut donc oblige de suivre des cours a domicile. Elle était devenue folle, ou peut-être qu'elle l'avait toujours était ? Cette fois, c'était lui qui se faisait frapper, battre, abuser. C'était un cercle vicieux, il se plaignait, elle le frappait, il disait qu'il allait la quittait, elle menaçait de se suicider. C'est pendant cette période, a l'approche de ses dix-huit ans, qu'il s'éprit de la musique et que cette art devint une vraie passion pour lui. Il écrivait toute sa haine, incompréhension, trouble qui remplissaient son âme. Passion qui l'empêchait de finir par prendre un couteau qui finirait dans le ventre de son agresseuse qu'il aimait pourtant si fort.

Gaspard postula pour Harvard peu confiant vu qu'il n'avait aucune lettre de recommandation mais des notes et appréciations excellentes et une sacré motivation en plus d'être allé dans les meilleurs institutions de Monaco. Il profitait du fait que sa seule sortie soit de jeter les poubelles ou vérifier la boite au lettre ce qui lui permise de réceptionner sa lettre d'acceptation a Harvard sans qu'elle ne puisse le voir. Il avait tout un plan pour partir, pour les États-unis, quitter sa ville, la quitter et quitter sa mère. Quelques nuits avant sa rentrée, il arriva à s'échapper par il ne sait quel miracle. Et maintenant, le voici donc ici à Cambridge, dans une des meilleures écoles du monde.