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Tequila is my spirit animal
— Amare & Solédad
— Amare & Solédad
Tête appuyée contre la porte de service, ton cul posé sur la marche, tu prends le temps de te griller une clope. Tu profites des quelques petites minutes accordées par ta patronne. Les yeux fermés. Tu penses à rien, t'es bien. T'as fais le vide dans ton esprit. Et rien ne perturbe le calme dans lequel tu te retrouves, malgré la musique qui résonne fortement à l'intérieur de la boîte de nuit. Rien n'existe alors que tes paupières sont fermés et que tu te délectes de chaque bouffée. Comme si c'était la dernière. Parce que la vérité c'est que tu sais pas quand est-ce que va avoir lieu la prochaine. Sûrement au petit matin. Bientôt la cigarette finis de se consumer sur tes lèvres et il ne reste plus qu'un filtre dans tes doigts. Tu daignes ouvrir les yeux alors que tu lances le mégot un peu plus loin. T'accompagnes même sa chute du regard et tu finis par te lever alors qu'il touche le sol. Tu glisses le briquet dans la poche de ton manteau en cuir avant de pousser la porte de service. D'aller reprendre ta place derrière le bar et d'aller faire cracher du fric à quelques hommes hypnotisés par ce que tu sembles dégager. Tu le fais un peu exprès. Tu t'en amuses un peu ici. Derrière le bar tu joues presque un rôle. Un rôle qui te fait rire, qui t'amuses. T'as entraîné même ta nouvelle coéquipière dans ton délire. Tu pouvais pas la sentir au début mais maintenant, tu la kiffes. C'est un sacré numéro cette nana et ça a quelque chose de rafraîchissant là dedans. Dans sa façon d'être, dans sa façon d'attiré tout le monde dans son tourbillon de folie. Tu doutes de rien toi, de ce qui la torture au fond. Tu passes reposer ta veste aux vestiaires et t'en profites pour jeter un coup d'oeil à ton apparence. Tu rectifies ton maquillage, remets tes cheveux en place et réajustes ta tenue avant de quitter les lieux et de rejoindre la salle principale. Tu traverses la foule d'un pas assuré. Ton corps glisse entre ceux qui dansent, se déchaînent sur des bruits qui résonnent étrangement bien à ton oreille. Tu sens les regards glisser sur ton corps et t'amuses à attirer les regards. Qu'il mate, c'est tout ce qu'ils feront ce soir. Tu reprends ta place derrière le bar et te replonges dans l'atmosphère particulière de la boîte. Un groupe de mecs se présente à toi et tu leurs sors ton numéro de la petite barmaid naïve qui te la met bien à l'envers au final. Ils raquent, toujours. Ils donnent et n'obtiennent rien en retour. Tu te mets un poing d'honneur là dedans. Ici, tu t'amuses d'eux. Tu les fais espérer. Tu les laisses croire qu'ils t'ont eu avec leurs belles paroles, leurs tournures à peine graveleuse de mecs bourrés. T'as aucun scrupule à jouer de ton physique et de tes mots. La vérité c'est qu'ils te dégoûtent plus qu'autre chose. Il te rappelle trop Nick. Ils te rappellent bien trop ses yeux et le regard qu'il avait lorsqu'ils les posaient sur toi et tu leur faisais payer. Ouais. Lui tu l'avais déjà tué mais eux, ils devaient raquer aussi pour lui et pour leurs comportements de merde. Bref. Tu t'amuses avec quelques clients. Tu ramasses de l'argent pour le club, de jolis pourboires aussi. T'alternes entre Solédad la naïve et Solédad l'innacessible. Tu te laisses désirer et finis par repousser, cassante. Tu passes au suivant avant de le remarquer. De l'autre côté du bar. Il a l'air seul au monde. Physiquement ici mais ailleurs. Y'a comme un truc qui se dégage dans ma manière de se tenir sur son tabouret. De descendre ce shoot et de n'avoir aucune réaction lorsque le liquide coule dans sa gorge. Insensible. Il ne sourit pas. Il a l'air de broyer du noir. Tu sais pas mais ça a le mérite de t'intriguer. Tu flottes jusqu'à lui avant de t'imposer, lui faisant face. Tu poses tes mains à plat sur le bar et te fais remarquer, de ta voix suave. « Cracking a smile on your sexy face if you want to stay site here. » Ouais, t'as pas trop ta langue dans ta poche quand tu t'y mets et clairement, tu lui dis qu'il ferait mieux de sourire. Cash. Sinon il dégage de derrière ton bar. T'espères le réveiller avec tes mots. T'as envie de voir ce qui se cache derrière ce mec. Tu sais pas dans quoi tu t'engages. Tu le lâches pas des yeux alors qu'un petit sourire vient étirer les coins de tes lèvres et tu lui lances : « What are you having ? » en lui désignant le shooter vide. Allez qu'il reste, tu sens que ça va être différent cette fois. Tu sais pas pourquoi. Peut être parce qu'il a fallu que ça soit toi qui aille vers lui et non l'inverse. C'est juste... Une intuition. Un air qu'il dégage et vos regards qui se lâchent pas alors qu'il daigne enfin ouvrir la bouche.
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She likes when I'm messy and I like when she's undressing
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Il n’en peux plus. Il n’y arrive plus. Le traitement, les regards des autres, l’abandon forcé de Romy. Il a envie d’en finir, de perdre pieds. Lui d’habitude si maniaque du contrôle perd pieds, sans pouvoir rien y faire. Sa tête lui fait mal, son corps lui fait mal, il tousse, il crache parfois du sang à force. Il se détruit pour aller mieux. Une seule séance et il a déjà envie d’arrêter. Y allant seul, il n’avait personne à qui tenir la main, personne sur qui se reposer et c’était tant mieux comme ça. Il ne voulait faire vivre ça à personne. Il ne savait que trop bien le poids que cela faisait sur le coeur d’une personne extérieur de voir un être cher souffrir jour après jours ainsi. Sa séance ayant eu lieu hier, il avait passé la matinée dans son lit à grelotter, à avoir froid. Il en a déjà marre. Il veut pouvoir vivre et ne pas se laisser dépérir. Mais il a cinquante pourcents de chance de survis. Cinquante. Il peut y arriver. Alors oui, boire dans bar le lendemain du chimiothérapie n’est pas la plus belle des manoeuvres mais il dépérit Amare. Il est seul, plus seul que jamais. Sabian ne va pas tarder à revenir, il le sait, il le sent, mais dans quel état sera-t-il. Pourra-t-il gérer le fait d’avoir un frère cancéreux. Le métisse n’en a aucunes idées. Il est seul pour le moment, et il doit faire avec. Avoir dit la vérité à Agathe et Ashleigh l’a en quelque sorte libéré, mais il ne sait pas s’il pourra gérer encore longtemps seul ainsi. Il veut que Romy revienne, il veut la serrer dans ses bras et sentir sa chaleur le parcourir. Ne pouvant pas se permettre une cigarette à cause du traitement, il se rabat sur l’alcool. Solution peu voulu, mais oubliez est important pour lui en ce moment. Il veut oublier la maladie, ses chances de survie. Il veut tout oublier pour tout recommencer. Entrant dans ce bar il y a maintenant une petite heure, il a vu la jeune femme. La brune qui vous fait oublier que le monde ne tourne autours de personne mais bien autours d’un axe qui varie en fonction de certains paramètre que l’homme ne peut contrôler. Il la voit, et se dit que le monde peut tourner autours d’elle. Brune, élancée, fine comme une baguette mais attirante comme le soleil, elle vous fait questionner chaque chose dans la vie. Il la regarde, la fixe même, en train de se faire mater ostensiblement par les hommes présents dans le bar. Il la voit se balader entre eux, très consciente de son sex appeal, de sa beauté, de son caractère unique. Migrant du fond de la pièce au bar même, il la regarde changer de comportement à mesure que les hommes deviennent insistants. Il voit bien qu’elle n’est en rien ce qu’elle parait être. Parfois mutine, parfois maligne, parfois sauvage. Elle est un assemblage de pièce qui forment un chef-d’oeuvre. Masterpiece. Elle le regarde parfois, jetant des coups d’oeils à la volé. Amare enchaîne les tequila, relevant sa tête lorsque le verre arrive près de ses lèvres, ne grimaçant pas lorsque l’alcool descends le long de sa gorge et brûle tout sur son passage. Il ne ressent plus rien. Rien à part de la douleur. Une douleur qu’il ne peut apaiser par aucuns moyens à sa disposition. Son sourire est inexistant, son visage impassible. Il fixe la jeune femme, boit son verre, en commande un autre. Tout est devenu mécanique. Tout est automatique. Rien de spontané. Il ne pense même pas à la gueule de bois qu’il aura le lendemain. Il ne sent même pas l’alcool monté dans sa tête, embrumant ses sens. Et il l’a voit qui se dirige vers lui, sa démarche de femme qui n’a rien à perdre lui faisant perdre les mots. Il boit son verre et le pose juste devant elle lorsqu’elle s’arrête à son niveau, comme s’il l’attendait. « I don’t smile. I drink. So by definition, I can stay here, if I want to. » lui répondit-il en faisant tourner le verre autours de son doigt. Il la fixe, à peine ébranler par son regard profond. L’alcool fait sans doute son effet en fait. Elle finit par sourire légèrement et elle continue sur sa lancée. « Tequila. Want some ? I need the bottle at this point. » Il a sans doute bu la moitié de la bouteille depuis qu’il est arrivé sans l’avoir devant lui alors à quoi bon ne pas la prendre carrément. « Can I have it ? » demande-t-il en n’arrêtant pas de la fixer. « You can drink with me if you want to. When did you shift ends ? » Il a bien envie de s’amuser un peu et une inconnue comme elle serait parfaite dans le rôle. Il prend le verre et boit la dernière goutte qui reste au fond, attendant patiemment que la jeune barmaid daigne bien lui apporter cette foutu bouteille.
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