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An unexpected evening. (Sloan)

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An unexpected evening.
— with Sloan.

La musique tambourine dans tes oreilles, faisant vibrer ton corps alors que tes lèvres se posent sur le verre qui comportait cette délicieuse boisson. Ce soir, c’est samedi et qui dit samedi, dit sorties à gogo, bonne gueule de bois et conquêtes en tous genre. C’est ainsi que tu fonctionnes, c’est ainsi que tu avances sans pour autant faire en pas en avant. Non, en réalité, tu fais du surplace, ne cessant de te voiler la face devant l’évidence même d’un éternel tourment. Tu sens deux mains se poser sur ta taille alors que ton amie, enfin, façon améliorée te sourit de toutes ses dents. Depuis quand étiez-vous dans cette boite en train de vous amuser, de vous dandiner sur la piste de danse ? Tu n’en as pas la moindre idée. Déconnecté de ton monde, de tes études, aujourd’hui tu as simplement décidé de t’amuser et de te mettre la tête à l’envers. Comme souvent. Tu te retrouves assis à cette table, entouré de joyeux lurons qui crient pour se faire entendre, qui boivent jusqu’à plus soif, qui s’écroulent par moment alors que vos éclats de rire se mélangent. C’est ça que tu aimes. T’amuser et ce, même si tu étais un bosseur né avec des ambitions extravagantes. Tu sais faire la différence, tu sais faire la part des choses, ou pas…parce que te mentir, faire croire aux autres que tu es bien dans ta peau, c’est devenu un art que tu manipules à la perfection depuis plusieurs années maintenant.

La bouteille commence à se vider et, rapidement, vous manquez de munitions. Cette fois-ci, c’est à ton tour de payer la bouteille, chose qui ne te dérange absolument pas vu les moyens que tu possédais. Merci papa, trop alcoolique pour comprendre que tu pioches dans son compte en plus du tien. Te levant calmement, inutile de t’étaler devant tout le monde, tu te diriges vers le bar en évitant plusieurs danseurs, plusieurs adolescents complètement bourrés ou encore, en train de se bécoter. Après plusieurs esquives assez agiles, te faisant comprendre que tu n’étais pas assez soul, tu te retrouves au bar pour commander une bouteille de Whisky et une de Vodka. Autant faire les choses bien, tu n’avais pas envie de te relever dans plusieurs minutes pour aller de nouveau te plonger dans le parcours du combattant ! Ton regard glisse sur ta gauche, puis sur ta droite quand tu te stoppes, tu te figes, essayant de percer à jour l’obscurité pour t’assurer que tu reconnais bien la personne visée. Sloan. Oui, c’est bien lui ! Un sourire étire tes lèvres et tu demandes au serveur d’envoyer les bouteilles à ta table, lui offrant un généreux pourboire pour la cause. Une fois la note réglée, tu file en direction de ton ami, bien content de le voir ici. Tu te faufiles derrière lui, en traitre, un regard pétillant de malice avant de l’emprisonner dans tes bras en gueulant. « MON PETIT LAPIN, viens voir tonton Jere, fais-moi un gros câlin. »

Tu le lâches directement, c’était juste pour lui indiquer ta présence inédite, puis, tu n’avais pas spécialement envie de t’en ramasser une non plus…Tu connais le caractère de Sloan, tu ne sais jamais sur qui tu vas tomber, si il va piquer une colère, si il va en rire ou pas. Il est aussi compliqué que toi, voire plus, c’est peut-être pour cette raison que vous vous entendiez si bien. « Je savais pas que tu sortais ce soir, tu aurais pu me prévenir merde ! Bon, pour cette fois tu es pardonné ! Tu bois quoi ? » Un sourire aux lèvres, tu enfouis une de tes mains dans la poche arrière de ton pantalon.


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Sa main délicatement posée sur sa chute de reins, Sloan appréciait ce rapprochement et cette proximité envoûtante. Son autre main restée suspendue dans les airs, légèrement relevée et tenait un verre quasiment vide. Son corps collé au sien, il ne connaissait pas cette fille mais il avait assez bu pour savoir qu'il s'en foutait. Elle était sortie de nulle part et l'avait entraîné sur la piste de danse avec son sourire angélique et son regard à en faire fondre un radiateur. La température ne faisait que de monter entre eux, bouffant sans le moindre scrupule les règles la bienséance ou de la bonne conduite. Même si la brunette était trop vulgaire à son goût, il n'était pas à ça prêt et se laissait tenter par une danse des plus endiablée. La musique allait fort, il n'entendait plus rien autour de lui, il restait obnubilé par la vue dégagée qu'il avait sur son décolleté, sur son haut transparent. Leurs corps ne semblaient faire qu'un, ils s'adonnaient à un collé-serré torride. Le mouvement de leurs bassins étaient plus que subjectifs mais ils n'en avaient absolument rien à faire. Ils étaient à deux et même s'il ignorait jusqu'à son prénom, putain il se la taperait bien. L'Eliot n'a jamais été du genre à se taper la première venue dans une boîte de nuit mais là il en avait marre, il craquait. Il avait besoin de contact et de chaleur humaine. Depuis que son ex avait foutu le camp, il s'interdisait de se laisser aller et pourtant, il manquait de légèreté et se taper une petite minette dans son genre résoudrait bien des frustrations. Sa respiration s'était accélérée sans même qu'il ne s'en rende compte et les pulsations de son coeur se faisaient plus soutenus. Il était dans un triste état le pauvre. Heureusement que la fille le soutenait un minimum parce que sinon, il perdrait l'équilibre rien qu'en tournant la tête sur le côté. Sloan s'était fumé deux joints bien corsés dans la journée et n'avait pas lésiné sur la boisson. Il en était à son sixième voire même septième verre. Le jolie brune releva son visage pour lui lancer un sulfureux regard auquel il répondit par un sourire amusé. Elle était bandante cette meuf, bien qu'un peu vulgaire, elle lui donnait aisément le barreau. Elle se mit sur la pointe des pieds et vint lui murmurer ces quelques mots au creux de l'oreille « Rejoins-moi dans les toilettes. » avant de lui attraper le lobe de l'oreille de ses dents et le mordiller légèrement, sensuellement. L'Eliot déglutit et afficha un air niais, conquis. Une lueur de malice et de perversion traversa son regard lorsqu'il la vit déambuler devant ses yeux afin de quitter la piste de danse. Incapable de calculer ce qui lui arrivait, le jeune homme la mata s'enfuir et haussa les sourcils. Bordel elle était bonne dans son petit jean bien moulant là. Il s'humidifia les lèvres avant de se racler la gorge. Sloan ne savait pas s'il devait y aller ou pas. C'était tellement tentant mais d'un autre côté, il n'était clairement pas en état de se souvenir de ça le lendemain. Et si c'était tout simplement son imagination qui lui jouait, encore des tours. Il aurait voulu réfléchir mais il ne pouvait pas. C'était l'apocalypse dans sa tête, rien n'avait d'ordre et lui, bah il restait calme. A tel point qu'il ne sursauta même pas lorsqu'il sentit quelqu'un l'enlacer juste derrière lui. Il était anormalement stone tandis que régnait une anarchie totale dans son cerveau. Un large sourire vint s'installer sur son visage lorsqu'il reconnu la voix, ou plutôt le hurlement de Jerekiel, son pote. Son premier réflexe fut de lever les bras et de baisser sa tête pour voir des bras autour de lui. Il fronça les sourcils avant de voir l'étudiant le contourner et se placer devant lui. Rien n'avait d'ordre, tout était confus. « JERE ! » hurla-t-il à son tour. Une simple petite distraction lui faisait perdre le fil conducteur de sa soirée, il en oublia presque la sulfureuse brune partie l'attendre dans les toilettes. Boh, connaissant l'engin, elle allait surement se faire sauter par quelqu'un au passage. Son pote vint rapidement lui demander ce qu'il buvait, il lui reprochait presque d'être sortit sans le prévenir. Lentement Sloan haussa les sourcils en guise d'excuse, il ne comprenait pas trop où il voulait en venir. Bah non forcément, il était raide. « Putain t'aurais du m'le dire aussi ! Heu .. » commença-t-il avant de regarder à l'intérieur de son verre et d'y voir un fond de liquide transparent. Il haussa les épaules et renversa le contenu par terre. « A la base j'crois que c'était de la Vodka mais y'a plus rien. » dit-il en explosant de rire. Il était mal le pauvre. Pour éviter de tituber, il passa son bras autour du cou de Jerekiel et pointa du doigt une table. « Viens on va s'asseoir, j'suis mort. » lança-t-il avant de se diriger maladroitement vers l'une des tables. Il était dans un triste état, la weed le rendait stone et l'alcool excité. C'était une sensation de bien être ultime qu'il ne trouvait nulle part ailleurs. Jerekiel restait l'un de ses plus anciens potes, sans compter ceux du Bronx bien évidemment, il adorait ce mec. Même si ce dernier avait un petit penchant pour la gente masculine, il trouvait ça marrant. Sloan était beau et il le savait, plaire à quelqu'un, que ce soit un homme ou une femme, reste toujours assez flatteur et valorisant pour son égaux. La personne qui admettra le contraire pourra être brûlé vif sur la place publique. En chemin vers la table, l'Eliot tourna la tête vers son pote et, de sa main libre, pointa son propre torse. « T'as vu j'ai fait pété la chemise, la classe hein. Comme ça j'peux faire ça devant les filles. » dit-il avant de déboutonner sa chemise d'un geste franc et sec. 4 ans d'age mental, pas plus. Il explosa de rire en remarquant que finalement, il n'y avait pas de fille autour. « Ah merde, le con ! » marmonna-t-il, toujours mort de rire. Il faisait vraiment pitié le pauvre, l'alcool ne lui a jamais réussi. Il se mettait toujours en avant et ouais clairement, en soirée, c'était le premier à finir à poil.
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— with Sloan.

Et tu le regardes. Tu le vois à son visage, il est complètement défoncé, enfoncé dans son monde d’éléphants roses et d’arcs-en-ciel de toutes les couleurs. Et tu l’envies, parce que toi aussi tu aimerais être dans cet état…Oui, tu aimerais bien être à l’ouest, décroché, voir le monde en couleurs et non pas en noir et blanc. Tu en crève d’envie, mais tu dois encore boire quelques verres avant de pouvoir t’écrouler à ton tour. Votre rencontre, elle datait de plusieurs années alors que tu avais fait un tour en centre de redressement. Vos caractères avaient directement collé, vous vous étiez retrouvés à la Fac. Il avait changé, toi également. Deux bombes à retardement, bien que différentes et de degré mitigé. Tu arrivais souvent à faire face aux changements de Sloan, tu avais appris à vivre avec, l’appréciant comme il était. Si au départ tu avais tenté de le draguer, tu avais vite compris qu’il était hétérosexuel. Quel gâchis quand même ! Alors, en compensation, tu l’emmerdes à lui faire du charme, sachant pertinemment que ça ne mènera à rien. C’est juste pour l’ennuyer, pour le taquiner, parce que tu es comme ça, chiant jusqu’au bout des ongles ! Tu assumes pleinement d’ailleurs ! Tu pouffes de rire devant son comportement, observant son verre vide. « Je vois, y a un trou dans le fond je parie ! » Tu fais une mine outrée, avant de faire signe au serveur pour qu’il t’envoie une bouteille. Tu te penches pour la payer, réceptionnant la bouteille de vodka au passage.

Te remettant droit, tu sens le bras de Sloan passer autour de tes épaules, pointant du doigt une table libre un peu plus loin. Sincèrement, tu n’es pas sûr d’arriver là vivant, surtout pas avec un Sloan complètement déchirer. Tu le suis maladroitement, devant une fois de plus esquiver les danseurs qui, pour la plupart, étaient également aussi bourrés et défoncés que ton ami. Te retrouvant près de lui, tu observes effectivement sa chemise de haut en bas. « La classe et… » Mais ce con il arracha sa chemise à la strip-teaseuse alors que vous étiez entourés de garçons et non de filles…Bon, pas que le spectacle te dérange, loin de là, mais là, il venait clairement de passer pour un con. Tu exploses de rire. Un rire franc, étouffé par la douleur de tes cotes face à cet acte de gamin. D’accord, quand tu es bourré tu fais pareil, d’ailleurs, la dernière fois tu t’étais retrouvé à te déshabiller sur une table à la mode strip-tease… Le lendemain, tu t’étais demandé où étaient passés tes vêtements. « Non mais, t’es vraiment pas net toi hein. » Tu pointes alors un doigt vers lui, le poussant vers la table de ton autre main. « Va t’asseoir l’exhibitionniste, on va boire un coup. D’ailleurs, n’essaye pas de m’arracher ma chemise, sinon, je mords ! » Et dieu sait que tu le mordras vraiment. Tu n’as absolument pas honte de ton corps, loin de là. Si ton ami était bourré de charme, tu l’étais tout autant.

Faisant énormément de sport, puis, appartenant au club de Football Américain et de Natation, tu avais un physique plutôt baraqué et une carrure imposante pour ton âge. Te laissant aller sur la banquette aux côtés de Sloan, tu ouvres la bouteille pour remplir deux verres vides que tu avais choper en partant. Oui, ce n’était peut-être pas une bonne idée de continuer à le faire boire, néanmoins, tu n’es pas là pour jouer les chaperons ! D’ailleurs, tu n’es absolument pas doué pour ce rôle, étant toi-même un fêtard invétéré avec une grosse dépendance pour l’alcool. Quand tu commences, tu ne t’arrêtes que si tu es en pleine partie de jambes en l’air ! D’un coup sec, tu bois ton verre. Oui, tu veux en finir avec la « sobriété » bien qu’au final, tu sois plus soûl que tu ne voulais bien l’admettre, mais pas assez à ton goût. « Tu fous quoi ici putain ? Toi, je sens que tu vas finir mort à terre…Ne compte pas sur moi pour te traîner mon chou, je risquerais juste de m’écrouler près de toi. » Tu pouffes légèrement de rire, tournant ton regard rieur vers lui, battant des cils d’un air complètement angélique. Tes amis n’allaient pas chercher à te retrouver, étant donné qu’ils avaient l’habitude de te voir disparaître pour tirer ton coup ici ou là…Ben quoi ? Tu es jeune, tu es beau, tu es intelligent. Tu n’allais donc pas te priver ! Un peu comme Sloan quoi, il ne se privait pas pour finir la tête dans le cul.

Tu te serres un nouveau verre avant de glisser ton regard sur lui, d’une façon très évidente et sans aucune retenue. Ben quoi, tu avais des yeux pour voir non ? « Du gâchis ! Franchement, ça me fend le cœur de voir ça. » Pourquoi les beaux mecs étaient souvent hétérosexuels ? Bonne question, toi, tu aimes jouer sur la diversité. Puis, tu ne t’attaches pas, tu ne laisses pas ton cœur s’éprendre d’une quelconque personne. Non, les sentiments, tu les fuis comme la peste, refusant d’aimer, de te lier à quelqu’un pour plus d’une soirée. La seule fille que tu aies aimée, elle est morte durant les attentats à la bombe et encore aujourd’hui, tu en souffrais énormément. Plus jamais. Tu te l’étais juré, tu te l’étais promis. Détournant les yeux, tu balayes la pièce du regard à la recherche d’une proie éventuelle, te mordant sournoisement la lèvre inférieure.

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