The coffee that's life. Right?

The coffee that's life. Right?
— with Zola.

Midi trente. Ton corps est toujours planqué sous les couvertures, alors que tu tentais de profiter de ta journée de congé. La soirée a été mouvementées, d’ailleurs, une présence chaude à tes côtés te signifie qu’elle l’a été plus que tu ne pouvais t’en souvenir. Ouvrant doucement les yeux, tu remarques une crinière courte brune, un garçon vu la carrure de ses épaules. Tu soupires légèrement, lui tournant le dos alors que ton téléphone vibre sur ta table de nuit. Le con, il se retourne et son bras passe autour de ta taille. D’accord, ça c’était pas prévu au programme. Tu aimes bien les câlins, certes, mais pas quand tu as la gueule de bois. Tu ne dis rien, le laissant dormir, n’étant pas du genre à foutre tes amants dehors au petit matin. Faut pas que le respect se perdre…un minimum quoi. Attrapant ton portable entre tes doigts, tu lis le prénom de Zola sur l’écran. Déverrouillant celui-ci, tu lis le texto calmement alors que ton amie d’enfance te propose d’aller boire un café, apparemment, elle a quelque chose à te demande. Tes doigts pianotent rapidement sur le petit clavier numérique. « Laisses moi le temps de me lever, d’échapper aux bras de l’inconnu qui squoite mes draps et j’arrive. » Tu tapes sur envoyer et tu reposes ton téléphone. Prenant le bras de ton amant, tu soulèves légèrement celui-ci, sauf qu’il se réveille en t’observant étrangement. Genre, comme un prédateur a envie de bouffer sa proie. « Non, même pas en rêve mec…on m’attends là et…non mais… »

D’accord, tu auras du retard… Deux bonnes heures plus tard, tu arrives devant le café. Lunette de soleil devant les yeux tellement tu as mal au crâne, pas rasé pour un sous, l’aspirine commençait à peine à faire son effet. Bon, tu avais quand même pris le temps de te laver, sans être dérangé cette fois ! Poussant la porte d’entrée, tu cherches ton amie des yeux, lui ayant envoyé un message en partant pour lui dire que tu démarrais. Rapidement, tu l’aperçois à une table et tes pas te mènes à elle. « Hey Zozo, sorry pour le retard, j’ai été kidnappé, pas moyen de décoller de mon lit. » Posant un baiser sur le haut du crâne de ton amie d’enfance, tu te laisses aller sur la chaise en face d’elle tout en enlevant tes lunettes de soleil. « Oh seigneur, un café ! » Sans grande gêne, tu voles le café qu’elle a entre les mains pour en boire une gorgée. Oui, tu n’as pas eu ta dose de caféine, du coup, fallait bien la trouver quelque part…c’est bien connu, tu n’es pas patient !

(Invité)

Une rencontre un peu spécialeJames J'avais l'habitude de Jerekiel et sa manière d'être ponctuelle. J'étais assez patiente pour nous deux et puis, il avait toujours ses raisons. Aujourd'hui, je me demandais bien laquelle ce serait. En tout cas, moi j'avais décidé de ne pas attendre sans être productive. Au moins, je pouvais mettre mon temps à profit. Alors, j'avais sorti mes livres et commencé à réviser sans prêter attention au reste. Au bout de quelques temps, j'ai fini par commander un café, histoire de me donner davantage de contenance. Les examens semestriels avançaient à grands pas et suite à une hospitalisation de dernière minute, j'avais raté l'un des cours les plus importants de la semaine. D'ailleurs en parlant de visite médicale, celle avec mon psychologue, il m'a soufflé l'idée de m'ouvrir davantage aux autres.

Rarement, j'écoutais ses dires, car il me donnait l'impression que je devais reprendre entièrement ma vie sociale en main. Cette fois-ci, il m'avait conseillé de laisser entrer au moins quelque personne dans mon espace vitale. L'idée n'était pas si mauvaise, finalement. Voilà pourquoi j'avais donné rendez-vous à Jerekiel. Je savais qu'au fond, malgré ses sorties, ses nombreuses rencontres qui finissaient généralement dans un lit, il n'aimait pas la solitude. N'avoir personne à qui parler à la dernière minute, ou à embêter dès le matin. En parlant du loup... Je reçus un message pour me prévenir de sa future venue. Même si je ne pouvais identifier les autres physiquement, je pouvais reconnaître leur démarche, leur façon d'être ou leur voix. Mais pas difficile de savoir que la seule personne pouvant m'appeler avec un surnom pareil était Jerekiel. « Tu fais des record en ponctualité dis-moi. » Puis je secouai la tête de droit à gauche en attendant son excuse. De plus, je fronçais du nez lorsqu'il m'embrassa le front et but mon café. Les contacts physiques n'étaient pas ma tasse de thé. « Garde le café et j’espère que tu as au moins apprécié ton kidnapping. » Lui fis-je en lui lançant un regard léger en sous-entendus, accompagné d’un petit sourire. Puis, je replongeai mon nez ans mes bouquins, tandis qu’il continuait de boire, résultat à présent son café. « Au fait, je t’avais dit d’arrêter avec ce surnom gênant. »

(Invité)