Dire que je me suis fait virer de chez moi pour que ma sœur prépare sa soirée. Cette fille, elle obtenait toujours ce qu'elle souhaitait et moi, j'étais faible face à elle. C'était mon bébé, ma petite princesse, j'ai passé presque toute mon adolescence à m'occuper d'elle, comme ma mère aurait voulu que je le fasse. Et bien que j'aurais voulu faire de même avec Nora, mais elle ne m'en laissait jamais l'occasion. J'espère que maintenant, tout cela changera, qu'elle pourra enfin nous compter comme une famille, la sienne. Remarquez, ce serait le deuxième plus beau cadeau de Noël qu'on puisse me faire cette année et peut-être, je dis bien peut-être, que j'pourrais faire la paix avec les fêtes de Noël. Je me prépare donc à la mather puisque je n'ai pas le droit de squatter chez moi jusqu'à 19h. Je regarde ma montre constatant que je suis dans les temps. Pour moi vous voyez, ce n'est pas le fait de fêter qui m'enthousiasmait, mais juste de voir ma famille réunit, tout simplement. C'est pour elle que j'ai enfilé
cette robe noir ainsi que des collants assortis. Voyez aussi l'effort des hauts talons. Quoi qu'il en soit, remontant mes cheveux et laissant ma frange me tomber sur les yeux, j'étais enfin prête. J'attrape mon sac que je passe sur mon épaule puis je sors. De toute façon, je me connais, je sais que je ne ferais pas long feu avec ces talons, alors faisons juste plaisir à Gianna pour cette soirée. Surtout que je sais qu'elle a dû y mettre tout son coeur et je ne veux en aucun cas voir, de la tristesse dans ses yeux. Je monte dans ma voiture et je quitte l'université direction mon chez-moi. Après plusieurs minutes, j'arrive enfin et je condamne les portes de ma bagnole afin de monter à mon étage où je frappe à la porte. Mine un peu crispée l'air de rien. Je n'ai jamais plus aimé les fêtes de Noël suite au décès de mes parents, alors j'avais perdu la joie de partager ce moment avec mes proches. C'était d'ailleurs le cas de Julian aussi. Lorsqu'elle m'ouvre enfin la porte, je laisse mon regard l'admirer avant de lui faire un câlin. «
T'es sublime petite sœur. » Bon j'ai dû ramener une grande bouteille de champagne que je lui donne histoire de ne pas venir les mains vides. «
Ça sent bon par ici. » Je rentre à l'intérieur et en voyant la déco, j'ai un petit moment de blocage. Cette table me rappelle énormément les parents et les fêtes de famille. J'ai un énorme pincement au cœur. Ils me manquent tellement. Encore un Noël sans eux.
Accueil
Tu avais officiellement débarqué à Harvard le 10 décembre. Deux semaines que tu étais résidente de Boston. Deux semaines que tu te faisais à ta nouvelle vie ici. Une chance que tu connaisses bien la ville grâce au fait que tu y étais venue plus d'une fois pour voir ton frère et ta soeur. Quel bonheur ça avait été de voir Lucky et voir son visage s'illuminer quand tu lui avais annoncé qu'elle n'avait pas besoin de te kidnapper pour deux semaines vu que tu avais fait transférer ton dossier pour te rapprocher d'elle et de votre frère et soeur. Tu avais été contente de retrouver Julian aussi. Quant à Nora c'est celle pour qui tu avais le plus stressée et angoissée. Tu savais qu'elle était ici par rapport à sa soeur jumelle, sa vrai, sa biologique... Comment dire que ça te faisait de la peine ? Voilà des années que tu faisais tout pour te rapprocher d'elle, pour avoir ce vrai lien de soeurs et que tu échouais, tandis qu'une simple inconnue, juste parce qu'elles ont le même sang, les mêmes géniteurs, fait qu'elle veuille la connaître et en être proche. Pourquoi elle voulait tant connaître une personne avec qui elle était liée juste par le sang et pourquoi rejetait-elle votre famille qui vous aviez grandis à ses côtés ? Ca t'attristais. Tu voulais tellement être proche d'elle et souder votre famille. C'était limite une obsession. Tu échouais sans cesse mais cela ne t'empêchait pas de retenter. Tu n'allais pas baisser les bras, parce que si c'est pas toi qui essaye de vous réunir, qui le fera ? Puis on abandonne pas sa famille. C'est sacré. Voilà pourquoi tu as fait cette discussion avec les trois autres Burberry. Tu te vois encore en train de flipper devant ton écran d'iphone. T'as ajouté les trois participants à la discussion mais tu flippes à l'idée d'envoyer pour créer le groupe. Tu flippes de faire encore un échec. Tu vois déjà la réaction de Nora qui va avoir aucune envie de faire les fêtes avec vous trois. Quant à Lucky, elle déteste juste les fêtes de fin d'année depuis le décès de vos parents... Tu t'es quand même lancée. La discussion a été crée et tu les as invité tous les trois à vous réunir pour le ving quatre au soir. Tu veux faire noël en famille et ils sont ta famille. Tu as essayé de donner des arguments pour les faire céder. T'as tenté de les attendrir, de faire ta mielleuse pour que tu réussisses à obtenir un "oui". Tu as finalement réussis. Rien n'est gagné, tu te doutes que la soirée sera tendue et électrique mais au moins ils ont accepté. En cette veille de noël, t'es stressée à cause du dîner et quand tu stresses ben tu cuisines. Parfait parce que pour noël la nourriture c'est primordial. T'as tout fait toi même, que ce soit la dinde, les pommes de terre ou bien le fameux dessert de votre pays natal le christmas pudding. T'as passé ta journée à tout préparé et ça t'a bien occupé l'esprit, t'évitant de trop penser à la soirée. Ta table bien décorée de rouge et or, avec quelques fausses branches déposées par ci par là, des sapins lumineux, t'es restée dans le naturel. T'as pas voulu en faire trop pour que ça rende la soirée encore plus étrange et que le malaise règne un peu plus. Ta dinde est en train de cuire tandis que tu finis de te préparer. Une robe rouge accompagné de collant fin noir et de petites bottines à talons, t'es prête pour accueillir tes invités. T'es dans les temps et tu ne peux t'empêcher de regarder l'heure... Tu t'impatientes et tu stresses encore plus. Tu leur a donné rendez vous à 19 h chez Lucky. Tu vis à la cabot house alors t'as pas ton appartement à toi. T'as viré ta soeur de chez elle pour pouvoir tout préparer. Tu commences à tourner en rond et tu te craques les doigts. C'est ce que tu fais quand tu es stressée, sous pression. Tu tentes de vérifier une dernière fois voir si tout est prêt mais t'as du mal à bien penser. Trop de choses se mêlent dans ta petite tête, jusqu'à que tu entendes que l'un d'eux est là...
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