En ce début du mois de décembre, tu avais envie de profiter et de réchauffer ton corps grâce à la danse, l’alcool et les corps transpirant des gens. Ethan était chez son père tout était réunis pour que tu passes une excellente soirée en boîte de nuit. La seule chose manquante c’était les copines. Mais en quelques textos, tu te retrouvais avec deux copines prête à sortir avec toi. Ni une, ni deux, tu filais à ta préparation qui passait de la douche, aux sous-vêtements affriolants (on ne sait jamais ) sans oublier la robe noir très moulante et sexy à la fois. Une paire d’escarpins à talons, une cascade de cheveux ondulés tombant dans ton dos et un maquillage très naturel. Tu étais fin prête à rejoindre tes acolytes au restaurant. Ce n’est que vers minuit et demi que tes copines et toi déjà légèrement éméchées choisissaient de vous rendre dans la plus célèbre des boîtes de nuit de Cambridge. Une fois devant la porte d’entrée la fête battait déjà son plein et la queue paraissait infinissable mais finalement au bout de quelques minutes vous finissiez tout de même par rentrer dans l’un des endroits les plus prisés de Cambridge la nuit. A peine, les vestiaires passaient, tu te rendais directement au bar pour te prendre une consommation afin de faire durer la soirée sur le même ton que le début. Tes amies allaient s’asseoir sur les banquettes mais toi tu avais besoin d’exulter. Cela faisait des mois que tu restais chez toi à t’occuper de ton fils, tu ne sortais que peu souvent alors ce soir tout était permis. Gardant ton verre en main, tu allais te déhancher sur la piste de danse, faisant valser ton bassin et tes fesses au rythme du son de la boîte, oubliant tout ce qui pouvait se passer autour de toi.
Ce soir, je ne suis pas sorti. Je souffre d’un mal de tête depuis la mi-journée ce qui m’a cloué à l’appartement dont je suis le locataire. Mes colocataires dont un avec un enfant ne m’aide pas à me reposer, au contraire, cela accentue mon mal de tête. Je finis par m’endormir tout aussi simplement, annulant au passage mes activités de la journée qui comprenait une visite chez mon frère ainsi qu’une ronde avec l’association. Je m’endors rapidement et me réveille rapidement quelques heures plus tard, un peu mieux mais toujours avec ce sentiment de journée perdue. J’analyse un peu mes moments depuis que je suis rentré à Harvard. Beaucoup de déplacements jusqu’à New-York, du travail en masse dans nos cours et des recherches pour un futur stage à trouver ce qui donne une fatigue assez déroutante qui, si elle n’est pas assouvie, occasionne ce mal de crâne. Une fois les choses aux claires dans mon esprit, je peux enfin afficher le premier sourire de ma journée : j’aime à ce que les choses soit clair dans ma tête et dans ma vie, aucun sous-entendu et aucune hésitation, je ne veux aucun regret car les regrets font terriblement mal. Je regarde mon téléphone portable, je réponds à quelques messages et regarde les soirées étudiantes qui sont organisés via leur page facebook.. aucune n’a l’air de me plaire. J’hésite réellement à bouger mais si je ne le fais pas ce sentiment de culpabilité de n’avoir rien fait aujourd’hui va m’envahir plus que ça. Alors autant se vider la tête et picoler un coup ? C’est ce qu’un collègue me propose, il a l’air d’avoir aussi un coup de blues. C’est comme ça que je me retrouve devant la boîte de nuit, je l’attends, même pas dans la queue. Je suis patient de nature, alors ça ne me dérangera pas d’attendre encore un peu. Jamie finit par vite arriver, un afro-américain un peu mince mais qui a du style et surtout qui fait les rondes pour nourrir les sans-abris avec moi. Nous avons le même âge et avons rapidement fraternisé pour être de bons amis à présent, même si je viens d’arriver il n’y a qu’un mois. Quand j’y pense, ça va être ma première soirée en boîte de nuit depuis que je suis à Harvard. Nous discutons tout en étant dans la foule, arrivons dedans et rapidement Jamie va sur la piste de danse, vous le savez, les blacks aiment tellement danser. Je me retrouve rapidement seul et je ne lui en veux pas du tout, notre soirée est dans ce but, non ? Alors il ne faut pas hésiter et c’est ce qui m’a plus chez lui. Je me dirige vers le bar et prend à mon tour une vodka coca, pour commencer, doux et fort à la fois, un léger mélange qui va enivrer mon esprit et mes sens. Une fois la première gorgée apprécié, je me cale délicatement dans un coin, où plutôt contre un des piliers de la salle. Souriant en voyant Jamie s’amuser et déjà avec une petite blanche comme ils le disent bien, une grande histoire de mélange que tous devraient aimer. Le problème c’est que moi, je viens de bloquer sur une blonde. Elle danse de façon libérée sans que cela soit vulgaire, elle est dans son monde, elle a coupé les ponts avec la planète Terre et profite à fond de l’instant présent. Son regard me plaît même s’il ne croise pas le mien. Elle me tourne le dos à présent et je peux admirer les formes que les hommes apprécient généralement, je dirais simplement qu’elle a de belles jambes (a). Jamie est de nouveau seul sur la piste de danse. Mon verre avec moi je me dirige vers cette belle bonde, passe dans son dos et apprécie qu’elle se retourne vers moi. Son verre claque sur le mien, un ding comme dans les dîners romantiques à deux. Je souris et dit simplement « A la vôtre. » D’un sourire charmeur je me fends et d’un signe de tête je la laisse et rejoins Jamie. Son sourire en dit long sur la scène qu’il a vue et me taquine dessus. La musique change, plus endiablée cette fois-ci mais permettant à des hommes seuls de danser tranquillement aussi. Il est face à elle et ne veut pas échanger de place avec moi, la discrétion ne sera pas de rigueur mais au bout de deux minutes je ne peux plus me retenir de tourner mon regard vers elle et voir si le sien croisera le mien une nouvelle fois.. Qui sait.
Une soirée comme toutes celle que tu avais pu connaître par le passé. Des copines, de la bouffe, de l’alcool et de la danse. Il t’en fallait pas plus pour te mettre en extase. Un pied puis deux pieds dans la boîte et te voilà déjà en plein milieu de la piste de danse à remuer ton petit cul et rouler des hanches. Plus rien n’existait autour de toi, les gens qui dansaient coller serré, qui se tripotaient et qui jouer jusqu’à ce que l’alcool fasse craquer l’un d’entre eux et leur fasse faire des trucs qui risqueraient de regretter le lendemain. Heureusement pour toi, tu n’avais plus besoin de ça, tu n’en avais jamais réellement eu besoin mais tu n’avais plus ce besoin de te montrer au monde entier. Et finalement, c’était peut-être en ne voulant plus te faire remarquer que les autres te remarquer. Tu te laissais donc aller, tes cheveux valsaient autour de ton visage et dans un mouvement de retournement, tu te stoppais net. Ton verre trinquer avec un autre verre et ton regard se posait sur le visage du brunet en face de toi qui semblait plutôt satisfait de sa technique d’approche. Tu restais sans voix jusqu’à ce qu’il rejoigne son compagnon de soirée. Non mais c’était quoi ça ? Tu ne savais pas quoi penser. C’était une technique d’approche ridicule enfin tu trouvais cela ridicule mais en même temps c’était osé et changeant. Cela t’obligeait à aller le voir pour lui demander ce qu’il venait se passer mais non tu n’étais pas ce genre de personne. Tu restais là un peu comme une conne, le regardant alors qu’il t’ignorait totalement. Non mais c’est quoi ce type ? D’habitude c’est toi qui dirige les opérations c’est pas le contraire. C’est vraiment frustrant de se sentir légèrement affaiblie. D’habitude c’est toi qui va vers les garçons ou qui fait des choses un peu dans ce genre ou un peu plus classe quand même. Un sourire béat et légèrement ridicule s’affiche sur ton visage jusqu’à ce que tes prunelles croisent celle de l’inconnu barbu. Ton sourire ridicule se transforme en sourire satisfait, car il n’a pas pu résister à t’ignorer longtemps. Tu lèves légèrement ton verre, lui faisant un petit signe de tête avec un sourire de satisfaction et de charme en même temps. Étrange, tu ne t’étais jamais retrouvée dans cette situation donc tu ne savais pas quoi faire. Une vraie fille, serait partie voir ses copines en courant pour les ramener qu’elles puissent voir le bel étalon. Mais toi non. Une fille normale serait aller le voir mais toi non. Tu le regardais en souriant comme lui il le faisait, s’il voulait vraiment te connaître il ferait le premier pas sinon tant pis, il ne sait pas ce qu’il perd.
Ce soir, je ne me mets pas réellement de limite, je profite juste de ma soirée après de bonnes actions, peut-être que je me mens à moi-même en me faisant miroiter cet idyllique vision de la vie : pour se combler dans le pêché autant préparer une réserve de bonnes actions à côté pour faire pencher la balance. C’est une croyance que je ne crois pas et pourtant au fond, on y croit tous. Cependant, je ne fais rien de mal, mon verre à la main et une blonde dans mon regard, regard que je refixe par la suite sur Jamie. Le contact est établi et le plus difficile est maintenant fait, il suffit simplement d’y aller et de se laisser aller. Il faut suffisamment patienter sans trop en abuser. Jamie est légèrement jaloux et la regarde un peu trop, il veut me voler la vedette ? Il n’y arrivera pas mais il me fait quand même rire. Les blacks ont un attrait pour la blanche un peu trop grand et cette fois je lui fais signe de la demoiselle qui est revenu à la charge, elle va me le distraire alors que la musique penche doucement vers une autre chanson tout aussi endiablée. Je sais que le timing est serré si je ne veux pas me faire chiper la place par un autre gigolo qui pense avoir tout autant ses chances que moi. Le sourire que j’ai réussi à avoir en dit long sans trop en dire, c’est plutôt un bonjour sans parler. Mon corps ne résiste plus, il veut la voir. Je finis par me tourner et la regarder, elle est là, elle n’a pas bougé. Son corps se déhanche toujours sur la musique et elle en devient presque plus désirable. Mes yeux ont l’air de fondre en restant comme ça et d’un léger pas de danse je me retrouve en face d’elle, un sourire en coin ni charmeur ni moche un sourire simple. Mon verre tinte volontairement contre le sien cette fois et je n’hésite pas à ouvrir la bouche cette fois « Là, je l’ai fait exprès. – Avouais-je, je sens une tension entre nous deux et ça me fait du bien de ne rien me soucier à part elle – Je ne vais pas vous embêter avec les habituels questions de balourds, une simple danse à deux suffirait-il à ravir un petit moment de votre soirée mademoiselle ? » Dis-je tout aussi serein, assuré comme rarement je me suis senti devant une telle femme qui assure la prestance, certes d’une manière provocatrice mais elle semble assez forte pour supporter les mauvaises langues, alors peut-être est-elle assez forte pour supporter la mienne.. ? (a) Ma main se tend vers la sienne, attendant patiemment un geste, un signe de sa part. Je ne bouge plus, là balle est dans son camp et ma fierté, même si elle refuse n’en sera pas touché juste un peu déçu. Elle a voulu de l’attention, elle l’a eu, il faut me prouver que j’avais raison maintenant.
Une danse endiablée, un cliquettement de verre et ta soirée prenait un tout autre tournent. La soirée tranquille entre copine pourrait se retourner en soirée coquine. Et vu la tête du jeune homme ça ne te dérange pas plus que ça malgré son approche quelque bizarre mais complètement déconcertante. Tu restais comme une neuneu à le regarder sans vraiment savoir quoi faire jusqu’à ce que d’un seul coup tu lèves ton verre pour lui adresser un sourire assez subtile tout de même. Ton regard se posait sur son pote qui semblait te regarder aussi. Trop de courtisan ce soir, ça faisait longtemps que ça ne t’étais pas arrivée. Cela faisait quasiment un an et ce n’était pas si déplaisant, si bien que tu comptais t’en amuser un peu. Le jeune homme se remettait à faire quelques enjambées vers toi alors que la musique changeait du tout au tout. Ton corps suivait quelque peu le rythme de la musique mais tes yeux et ta tête suivait les pas du brunet qui venait trinquer avec toi à nouveau. Il faisait remarquer que cette fois-ci c’était fais exprès et tu ne pouvais repousser ce roulement des yeux. Tu n’avais pas le temps d’en placer une et de toute manière ce n’était pas ton intention. Il poursuivait de plus bel, te demandant de danser avec lui. Tu regardais un instant sa main qui se tendait vers toi et tu y plaçais ta main en souriant en coin. « Grace ça suffira et je veux bien essayer même si je sais que je risque d’y laisser une cheville » Tu resserrais tes doigts autour de sa main avant que ton corps ne soit projetait pour coller le sien. Oui, tu lui avais fait comprendre que tu pensais qu’il ne savait pas danser mais après tout c’était la vérité. Il n’avait l’air d’avoir aucune qualité de danseur mais qui sait peut-être qu’il pourrait se déclarer comme le Will Smith de la danse. Ton corps ondulait contre le sien au rythme très sensuel de la musique. Tes hanches roulaient et le mouvement de ton bassin entrainait tes fesses alors que tu passais tes bras autour de son cou. Il fallait que tu sois un peu entreprenante aussi sinon ça risquerait de partir en triturage d’ongle comme des gamins de cinq ans.
Tout n’est qu’un jeu de séduction qui a commencé dès que son verre a tinté contre le mien. Son sourire se glisse sur mon visage donnant du répondant à cet appel que tout deux nous nous donnons. Peut-être que c’est tout simplement physique, peut-être que ça peut-être plus que ça, j’ai un pressentiment que cette fille est plus intéressante que son physique essaye de me faire croire. Je ne me laisse pas duper mais garde cependant cette pensée pour plus tard. Grace se présente à moi, j’aime son prénom, j’aime le fait qu’elle soit direct et une fois que je sens son étreinte lié à la mienne je ne peux m’empêcher de voir mon sourire s’agrandir comme si je viens de gagner mais c’est plus de la fierté d’avoir réussi, mais ne soyons pas trop hâtifs. Contrairement à elle, qui vient d’en faire un, je danse bien je pense mais je ne le montre pas à tous et puis danser bien seul ce n’est pas aussi bien que de danser bien à deux. Son corps s’apporte à moi, j’en profite pour finir mon verre d’une main, faire un signe de tête à Jamie et lui tendre mon verre pendant que je le peux encore. Une de mes mains glisse sa taille alors que les deux siennes passent autour de mon cou, m’enlaçant et m’emprisonnant surtout, je ne vais pas me laisser faire, quitte à rester toute la nuit sur le dance floor. Ma deuxième main se glisse dans le creux de ses hanches, au-dessus de son fessier, accompagnant ses mouvements, lui permettant de les prolonger si l’envie lui vient avec une certaine sécurité du à ma présence à sa taille « Je ne pense pas que ce soit la cheville que tu risques de perdre. Pour une danse, tu ne risques pas grand-chose, n’est-ce pas. » Dis-je en bougeant contre elle à mon tour, mon corps suivant d’un rythme plus léger mais dans le même ton que le sien, y rajoutant une sensualité à la sienne, mon regard ne quitte pas le sien, ces lèvres semblent proches mais lointaines à la fois, mais ce sont nos sourires l’un pour l’autre qui m’intéresse le plus, le plaisir de ce jeu de séduction franchi un niveau, ça devient vraiment amusant. Une danse suffira-t-elle à nous rapprocher encore ? Peut-être ou peut-être pas, tout est à voir, en tout cas, ma tête glisse doucement vers son cou à elle, l’effleurant sans chercher le contact plus que ça, simplement à lui en donner peut-être l’envie, plus tard.