« we know each other, right ? »

Ce samedi avait été plutôt calme au Kingstone's books. Aaron qui avait tenu la boutique toute la journée n'avait pas eu beaucoup de client. C'était plutôt étonnant d'ailleurs. Au moment de la rentrée, il y avait d'habitude plus de monde. Heureusement, dans un peu moins d'une demi heure, il allait fermer les portes et pouvoir profiter de son week end. Il le passerait surement à se reposer ou à lire mais c'est mieux que rien. En attendant, il était assit derrière sa caisse à bouquiner un roman policier. Il était 17h30 lorsqu'il entendit enfin la sonnerie de la porte d'entrée retentir. Il leva alors la tête de son livre pour observer la jeune femme qui venait d'entrer dans la librairie. En l'observant, il remarqua qu'il la connaissait. Enfin, la connaitre, c'était un bien grand mot, il l'avait déjà vu quelque part, voilà tout. Il dut se creuser la cervelle pour chercher où & quand. Ce n'était pas une cliente régulière, ça se voyait, elle n'avait pas l'air de connaitre la bibliothèque. Vu son age, il y avait des chances pour qu'elle soit à Harvard. Lorsqu'il l'eut décidé, il arrêta de penser et il se leva pour lui demander « je peux vous aider ? » Il était là pour ça après tout.

Ce samedi avait été chargé pour la petite Collins. Entre les devoirs et son job à mi-temps, Zarà ne savait plus où se donnait de la tête. En plus de tout ça, il y avait son jeu constant de cache-cache quand elle voyait son ex, et son père qu'elle voyait de moins en moins, tout ça était dur à supporter pour la jeune femme. Alors, à la fin de ses heures de travail, elle alla à la librairie. La grande question était, pourquoi avoir choisi la librairie ? Et bien, beaucoup de gens disent qu'un bon livre aide à décompresser dans les moments difficiles donc celle-ci a voulu suivre ce mouvement. Seulement, c'était la première fois qu'elle entrait dans cette fameuse librairie dont le nom lui disait vaguement quelque chose. Inconsciemment, elle entra à l'intérieur en se demandant surtout quel livre devrait-elle prendre ? Celle-ci se dirigea vers un rayon au pif, en ayant aucune idée de ce qu'elle voulait réellement. C'est bien pour ça qu'un libraire était là. Seulement, lorsqu'elle tourna la tête vers ce fameux jeune homme, elle eut une sorte de beug. :| Zarà le reconnaissait très bien, étant donné qu'ils étaient dans le même lycée mais apparemment, ce n'était pas son cas. D'un coup, elle fit le lien entre le nom de la librairie et le nom de famille du blondinet, regrettant quand même un peu de ne pas y avoir pensé plus tôt. « hum .. et bien, j'ai besoin d'un livre. » Sans blague. Zarà voulut de suite rattraper ce qu'elle venait de sortir, qui était d'ailleurs complètement stupide vu qu'elle se trouvait dans une librarie donc logiquement, c'est pour un livre qu'elle est là. « tu .. enfin, vous n'avez pas un livre qui me ferait oublier ma vie misérable ? »

En s'approchant de la jeune étudiante qui venait d'entrer dans la librairie, Aaron lui demanda si elle avait besoin d'aide pour trouver un livre. Elle lui répondit alors qu'elle cherchait un livre, ce qui fit rire Aaron. « génial, vous êtes au bon endroit ! » Il ne voulait pas se moquer d'elle ni quoi que ce soit, c'était de l'humour à la Aaron. En lui faisant face il eut un espèce de déjà vu. Il l'avait déjà rencontrer, cette fois ci, il en était sur et certain. Il y réfléchit un peu plus et là il eut comme l'illumination de la journée, il la connaissait bien avant Harvard, depuis le lycée ! Il ne dit rien pour autant, de toute manière elle n'avait jamais fait parti de ses amies proches. Elle était une des rare personne qui ne trouvait pas utilité à être amie avec lui au lycée, à l'époque où il était populaire et sympathique. Tout était différent depuis. Bref' elle reprit en lui faisant quelques confidences, ce qui fit grimacer Aaron. « umm ça risque d'être difficile. » il détourna le regard vers les livres en se demandant ce qu'il aurait pu lui conseiller mais il se rendit vite compte qu'il ne risquait pas de trouver. Si ce n'est un livre sur la psychologie mais elle n'avait pas une tête à lire ce genre de bouquin. Pour une fois il décida d'être social et il reprit en toute 'amicalité' « pour moi, le meilleur remède quand tout va mal, c'est simplement de relire mon roman préféré en me mettant à rêver, puis tout va mieux, le temps d'un instant ! »