Not really good for me, guys

Une soirée entre couilles semblait être la réponse à tous tes problèmes et te permettrait peut-être de te vider l'esprit pour quelques heures. Que ce soit pour discuter de la confrérie ou pour simplement voir du monde, tu étais prêt à te lancer corps et âme dans cette petite réunion improvisée. N'étant pas vraiment adepte des rassemblements trop sérieux, tu arrivais à l'appartement du nouveau responsable avec une once de légèreté derrière toi. Cette envie d'évasion ne te quittait pas depuis des semaines, tu avais l'impression de stagner malgré tes efforts. Entre Alexandra qui t'annonçait ses récentes fiançailles, John qui commençait à vraiment mal tourner et ce projet de salle de sport, tu ne savais clairement plus où donner de la tête. Il fallait que tu prennes le recul nécessaire pour te poser les bonnes questions et agir en connaissance de cause. L'heure du rendez-vous t'échappait totalement, aussi, tu pris une heure au hasard dans l'espoir de tomber dans les temps, ni trop en avance, ni trop en retard. Arrivant calmement sur le lieu où habitait le nouveau responsable, tu fut agréablement surpris de voir un Winthrop qui semblait être calée à la même heure que la tienne. Tu t'avança le plus naturellement du monde vers lui et, comme il était coutume de le faire entre potes, lui serra la main. Salut vieux, tu vas bien ? dis-tu le sourire aux lèvres. Vous vous dirigèrent ensemble vers la porte d'entrée avant que tu ne lui lance bêtement. Je ne sais même pas à quoi il ressemble le nouveau responsable. Tu le connais ? Tu ignorais tout de ce fameux responsable et ce n'était pas vraiment ta préoccupation première puisque tu n'étais pas là pour causer confrérie mais pour boire une bonne bière entre potes. Le pack que tu tenais actuellement dans ta main gauche témoignait toute ton immaturité. Le Winthrop à côté de toi appuya sur la sonnette et laissa le temps à Alekseï de leur ouvrir la porte. Lorsqu'il apparu devant toi, un large sourire s'émanait subitement de tes lèvres. Il avait l'air plutôt cool. Ça va il est neuf heures papi ! dis-tu avant de rigoler légèrement. C'était plus fort que toi, il fallait que tu fasses une petite remarques, juste pour taquiner, il n'y avait absolument rien de méchant là dedans. Ta réputation de connard te précède Milo.

A peine arrivé sur les lieux, Milo se faisait déjà remarqué par ses petites provocations, innocentes certes mais déplacées. Il a toujours eu du mal avec l'autorité depuis qu'il a perdu ses parents donc ouais, il n'était pas forcément à l'aise à l'idée d'accueillir un nouveau responsable, même dans sa propre confrérie. C'était ainsi, il faisait un blocage avec l'autorité et préférait tourner ça à la dérision plutôt qu'au sérieux. Dans un sens, il faisait preuve d'un peu de jugeote, à lui maintenant de connaître ses limites et ne pas dépasser les bornes comme il avait l'habitude de le faire. Tant que son responsable prendra ses remarques à la rigolade, tout se passera très bien. Quand je vous dit qu'il était spécial le Castellan. Suite à son petit commentaire, il entra dans l'appartement avant de s'arrêter net en entendant des voix dans sa direction. Il fit un pas en arrière et vit Brent, son ancien bizuteur, arriver au même moment. Sans chercher plus loin, il l'attendit et vint lui serrer la main. « Brent ! Comment tu vas mon grand ? » lui demanda-t-il, content de le voir ici ce soir. Milo avait trouvé en lui une véritable amitié et ce n'était pas donné, surtout en ce moment. Ils entrèrent ensemble et cette fois-ci, il pu fermer la porte derrière lui. Ils étaient les premiers arrivés mais pas de panique, de nouveaux rouges firent leur apparition quelques minutes après. Sans la moindre gène, Milo entra dans le salon et posa lourdement les bières sur le premier plan de travail venu. Lorsqu'il releva la tête, il vit son cousin et un large sourire vint illuminer son visage. Il s'approcha d'eux et rigola légèrement. « Deux pizzas, tu attendais peut-être une conquête ? La prof de j'sais plus quoi, Miss Carlton, elle est bonne elle ! » s'exclama-t-il bêtement, en faisant référence à la jeune professeur d'économie, Edweiless Carlton. Ouais, aucun filtre n'était présent entre son cerveau et sa bouche. Il se laissait porter par les événements et usait de son impulsivité et de sa spontanéité à tout va. Milo sentait un irrépressible besoin de se présenter, il tendit sa main à Alekseï pour se présenter. « Milo Castellan, le cousin de celui-là. » lança-t-il en faisant un signe de tête à Jaysaël. C'était ça, entre rouges, ils étaient en famille. C'était vraiment agréable et contre toutes attentes, il risquait très fortement de passer une bonne soirée.