BILLIE MONAGHAN ► kaya scodelario

Grandir dans cette famille n'aurait laissé personne intact, personne de mentalement constituer aurait survécu, c'est pourquoi elle est sûre aujourd'hui de ne pas être totalement normal. Enfin techniquement parlant elle a été bien affectée. Son père cet homme de pouvoir, connu et reconnu dans tout ce qu'il entreprend, il a toujours été son héros, ce militaire noble, dont elle était si fière, du moins jusqu'à ce qu'elle soit en âge de comprendre. « .Tu sais qu'un jour ou l'autre tu te feras tuer, tu as fait souffrir tellement de gens. » Elle regardait son père du haut de ses treize ans, de la peur et, de la honte au fond de ses yeux. Comment son univers pouvait-il s'écrouler comme ça. « .Mieux vaut mourir en héros qu'en traitre. » Elle ne reconnaissait pas son père, cet homme n'était pas l'homme qui l'avait élevé. « .Tu n'es pas un héros, tu es un lâche. » C'était la première fois que des mots aussi dures sortaient de la bouche de Billie. « .Billie Florie Lexie Monaghan, tu ressembles beaucoup trop à ta mère. » Billie faisait face à son père, malgré le fait qu'il fasse des choses qu'elle ne concevait pas, elle savait qu'à elle, il ne ferait jamais de mal. Elle a grandi dans un univers masculin, aucune femme pour lui apprendre à ce coiffer, ce maquiller ou même encore s'habiller. Personne, seulement elle et, son instinct. Elle pense s'en être pas trop mal sortie au final. « .Billie, tu vas ou comme ça ?. » Elle se retournait pour faire face à son père et, son regard noir, un soupire et, un sourire hypocrite plus tard, elle se retrouvait enfermer dans sa chambre. Billie n'avait pas peur de lui et de personne d'autre d'ailleurs, un peu trop téméraire dans l'âme d'après ma famille. Oui la seule fille de la famille alors, elle pense avoir une part très présente de masculinité, chose qu'enfaîte elle ne voulait pas faire ressortir, elle aurait dû être tout le contraire d'elle-même. Moins téméraire, moins grande gueule, moins fonceuse, moins elle tout simplement... Sa mère est morte en la mettant au monde et, dans un sens, elle croit que son père lui en veut un peu pour ça, bien évidemment, elle est la petite "princesse" mais, elle est aussi celle qui lui a enlevé la femme de sa vie. Comment vivre avec ça sur la conscience ?

Billie n'en pouvait plus, elle tournait en rond avant d'escalader le pan de mur pour sortir, si elle ne pouvait pas sortir à seize ans quand le pourrait-elle ? Quelques heures et, trois bouteilles de vodka plus tard c'est au commissariat que son grand-frère venait la récupérer. Billie allait en entendre parler de cette soirée. « .T'es vraiment inconsciente Billie. » Le make-up coulait mais, elle s'en foutait de ce qu'Elyo pouvait bien dire, une cigarette dans une main, le briquet dans l'autre. Elle avait une tête affreuse. « .Et le grand Elyo est venu une fois de plus sortir sa petite junkie de sœur de ses conneries, va te faire foutre okay ?. » Billie sentait que son frère contrôlé ses nerfs. Ces petits airs de fils bien sous tout rapport, donnait envie de vomir à la jeune femme. Il la raccompagna jusqu'à chez eux et se coucha. Or, elle n'avait pas l'intention de dormir dans l'immédiat. Elle sort un petit sachet transparent dans lequel se trouvait une poudre. Ni une ni deux la petite poudre se délecta dans les narines de Billie. Elle finirait la nuit dans les bras d'un gorille de son cher père, pas de quoi lui faire vraiment plaisir ! Seize ans et déjà pourri jusqu'à la moelle ! Elle aimait ça. Trop Rock & Roll. « .Billie, j'en peux plus de tes conneries. » La jeune femme ouvrir les yeux, la nuit avait été très courte, elle se faisait agressée, dur. Son frère bouillait de rage, elle s'allumait une cigarette, qu'il lui arracha aussitôt. « .Bordel Elyo arrête de gueuler comme une dinde en chaleur, j'ai mal au crâne. » Son frère se posait aux côtés de sa sœur en la regardant d'un air dépiter. « J'en peux plus Billie, soit je vais te récupérer au poste de police, soit à l'hosto, il faut que tu arrêtes tout ça je ne veux pas avoir à te récupérer à la morgue. » Elle posait sa main sur le bras de son frère dans un geste qui se voulait affectueux. « .Arrête de venir me récupérer dans ce cas-là. Je n'ai pas besoin d'être sauvée Elyo. » Il l'embrassa le haut du crâne et, sort de sa chambre. Billie aime son frère, mais, il l'agace avec ces petits airs et ce fait de vouer un culte à leur père. Les deux héros de la maison ...

« .Billie, nous partons dans une demi heures et, tu n'es toujours pas prête, quand va tu enfin grandir. » Bim. Prends-toi ça dans les dents Billie. Elle se retournait pour faire face à son frère. « .Je t'emmerde Elyo. » Maugréa-t-elle. Elle ne sait pas pourquoi. Mais, elle n'arrive pas à contrôler ses nerfs en sa présence. L'envie de lui claquer la porte au nez la démangeait constamment. Il fallait qu'elle respire un bon coup, surtout qu'elle reste zen. Billie s'approcha de lui, le serrant dans ses bras, en voilà une belle photo à faire. « .Si tu meurs, je te jure sur tout ce que tu veux, que je te tue. » Elyo déposa un baiser sur le front de sa petite sœur, avant de sourire et de prendre ses affaires. Voilà il partait. Malgré toutes leurs engueulades, elle aimait Elyo plus qu'elle ne l'aurait jamais dit. Plus qu'il ne le saura jamais. C'est la dernière fois que Billie, voyait son grand-frère car, jamais il n'est revenu, jamais il n'a repassé le pas de la porte en hurlant son prénom. Elle n'ai jamais eu l'occasion de lui dire à quel point, elle avait été une idiote de première.

Sous la brise fraîche de la soirée, Billie conduit. Sa voiture et roule aussi vite qu'elle peut. Elle ne voit plus rien ni la route, ni même la direction qu'elle prend. Elle a uniquement besoin d'aller le plus loin possible pour oublier que son frère l'a abandonné pour rejoindre l'armée de terre. Elle se laisse balancer au rythme du vent et pendant un bref instant elle se sent bien à cette place, dans cette impala qu'on lui avait acheté pour son anniversaire y a un ans. Elle était fière de sa voiture. Sous cette nuit d'hiver ou la chaleur est pesante, elle semble ne plus la sentir comme si son esprit était parti ailleurs comme si elle était dans un cocon pendant l'espace d'un moment elle a l'impression d'être libre, d'être elle sans aucune conséquence. Que tous les soucis s'envolent à mesure que Billie avance sur cette nouvelle vie. Par moment, quelques phares éclairent son visage apaisée. Et pourtant, elle se sent léger, dans cet endroit. Elle se sent vivante. Les paupières à demi closes, elle s'imprègne de cet instant. Sa voiture continuait à rouler à vive allure, se préoccupant pas, des autres voitures qui étaient présentes. Voulant à tout prix rejoindre Camrbdige avant l'aube. Elle avait enfin décidé de s'affirmer et, d'être la femme qu'elle est sans que personne ne la juge. Il était temps, que Billie fait ce choix, elle en est pleinement consciente. À croire, qu'il faut vivre de mauvaises expériences pour qu'on décide de faire le grand saut. Elle n'avait plus personne sur qui se raccrocher à Atlanta, n'ayant même plus sa famille, elle avait besoin de se reconstruire. Après avoir conduit toute la nuit pour rejoindre Cambridge, la demoiselle voyait enfin la ville, ce nouveau départ qu'elle attend avec impatience mais, aussi une grosse appréhension. Vous devez vous demandez pourquoi elle a choisi Harvard en sachant qu'il y a une université plus près de chez elle ? En vrai c'est très simple. C'était le rêve de son frère Elyo de pouvoir rentrer dans cette université. Chose que les choses se sont passés différemment pour lui malheureusement. C'est comme pour lui rendre un hommage qu'elle a choisi d'intégrer Harvard. Mais, surtout pour qu'il soit fière de la nouvelle Billie qui commence à se réveiller. Il n'a jamais arrêter de lui demander de grandir ... c'est ce qu'elle a fait en postulant pour Harvard. Ayant de très bonne notes et grâce à la bourse d'études, son admission à Harvard c'est fait naturellement. Pour son plus grand plaisir, évidemment. HARVARD here i come !