Never back down !

Ricardo entra dans le MAC. Il avait une forte envie de se défouler. Il passa par les vestiaires et se mit en tenue. Il retira son jean et mit un short à la place. Il retira ensuite sa chemise pour se retrouver torse nu. Il prit ensuite des bandages et les plaça autour de ses mains. Il se dirigea par la suite vers la salle de musculation. Cette dernière était entièrement vide. Il était tard à vrai dire et la plupart des élèves étaient partis dans leurs dortoirs où leurs maisons. Cela arrangeait Ric puisqu'il préférait être seul. Il fit quelques pompes avant de s'entrainer sur quelques machines de musculation. Après plus d'une heure, il se dirigea vers le sac de sable. Il but une gorgée de sa bouteille d'eau et s'essuya le front avec sa serviette puis il commença à donner des coups dans le sac. Que ce soit avec les poings ou les pieds. Le jeune brésilien prenait des cours de boxe et de karaté depuis tout petit. Il savait donc où taper pour ne pas se blesser. Il resta ainsi à frapper sur ce sac pendant de longues minutes.

Dur journée. J’avais passé la journée à courir partout avec les élections… il ne me restait plus que quelques affiches à accrocher, sachant que j’affichais pour la campagne d’Andy mais aussi la mienne ! Il ne me restait plus que la salle de musculation à couvrir et aussi les vestiaires. Enfin bref, je me suis mise en route vers la place et commençais à accrocher mes affiches lorsque je suis tombée sur une tête bien connue… Celle de Ricardo. Ricardo était un mec que je considérais comme un très bon ami avant que l’on fasse l’erreur de prendre une glace ensemble et finir l’après-midi sous la douche. Je lui ai foutu un vent en lui disant que je ne ressentais rien puis on s’est arrêté là. Il est énormément fâché contre moi et ça je le comprends bien… après tout, j’avais attaqué sa fierté. Apple la vierge, plus inaccessible que n’importe qui, venait de lui dire qu’il n’était pas doué. Hey, Ricardo.

Ricardo continuait de frapper ce sac avec ses pieds et ses mains. Prenant des cours de combat depuis tout petit, il savait parfaitement maîtrisé la boxe et le karaté, dans lesquelles ils s'étaient spécialisés. A la mort de son père, Ric s'était juré de ne plus jamais souffrir. Alors, même si son gabarit n'était pas des plus impressionnant, il savait largement se défendre même face à un homme faisant quasi le double de son poids. Le jeune brésilien était bien, seul dans cette pièce. Seul ? Pas tout à fait. Alors qu'il continuait à s'entrainer, il entendit une voix s'adresser à lui. "Hey, Ricardo". Ce dernier tourna alors son visage et vit qu'il s'agissait d'Apple. Sans un sourire, il se reconcentra sur le sac. "Salut Apple" se contenta t-il de lui répondre. Il était énervé contre elle. Pas pour ce qu'elle lui avait dit, à l'inverse de ce qu'elle pensait.. Mais parce que depuis ce jour là, elle ne lui avait plus adressé la parole et s'était éloignée de lui. Maintenant en couple et enceinte d'Andy, un garçon encore plus hautain qu'homophobe, le jeune brésilien avait zappé la jeune femme de sa vie.

Je n’avais pas la moindre idée alors du pourquoi et comment Ricardo pouvait être fâché contre moi. J’étais pourtant convaincu que c’était à cause du coup que je lui avais fait, ça me semblait être une raison logique après tout. Peut-importe. Je le saluai, la moindre des choses lorsque l’on croise quelqu’un que l’on connait. Je n’avais pas plus envie que lui de lui parler… J’avais une petite dent contre les Mathers depuis peu et puis, j’étais un peu mal à l’aise près de lui.

- Salut Apple je souris timidement, m’apprêtant à sortir puis m’arrêtai juste avant la sortie pour faire demi-tour. Bon je sais que t'es fâché et t'as bien raison. Mais tu n’crois pas qu'on devrait laisser cette histoire derrière nous ? On s’entendait plutôt bien, avant. Je sais pas ce que je disais. Avais-je vraiment envie de redevenir son amie ? Ou peut-être que j’avais ce sentiment de culpabilité qui me rongeait. J’aime pas décevoir les gens et même si Andy m’a assuré que ce n’était pas grave de ne pas être « parfaite », j’ai vraiment l’impression que c’est ma personnalité.

Ricardo frappa à nouveau dans son sac, pensant Apple parti. Il entendit cependant à nouveau sa voix. Il se retourna alors pour l'écouter, arquant un sourcil. "Tu es sérieuse là ? Où c'est une blague ?" Le jeune homme s'approcha un peu plus d'elle. "Après m'avoir laissé en plan, tu ne m'a plus adressé la parole du reste de l'année, sauf une fois où, devant Andy, tu as dit que j'avais été un super coup. Qu'est ce que tu veux que je pense de toi après ça ?" Le jeune homme mit sa serviette sur son épaule sans lâcher la Cabot du regard. "Quand je t'ai perdu, j'ai perdu une grande amie. Tu sais que pour toi, j'aurais fait n'importe quoi. Tu me connaissais presque par cœur.. Je comprend toujours pas comment tu as pu me faire un coup pareil". Il est vrai que Ricardo avait été très déçu par l'attitude d'Apple. Lui qui l'a connaissait si bien, il avait été choqué de son changement de comportement à son égard, sans aucune explication

- Tu es sérieuse là ? Où c'est une blague ? Ricardo lâcha le sac pour se rapprocher de moi et je restais bien droite et immobile, comme si j’avais peur qu’il me prenne moi comme punching bag, à la place. Après m'avoir laissé en plan, tu ne m’as plus adressé la parole du reste de l'année, sauf une fois où, devant Andy, tu as dit que j'avais été un super coup. Qu'est-ce que tu veux que je pense de toi après ça ? j’haussais les épaules. J’avais oubliée, ça. La petite soirée bouteille avec Andy, où j’ai tentée de le rendre jaloux en utilisant Ricardo. À cette pensée, je me suis dit que j’ai vraiment été une sale pute avec mon ami, puisque j’me suis servi de lui…

- Quand je t'ai perdu, j'ai perdu une grande amie. Tu sais que pour toi, j'aurais fait n'importe quoi. Tu me connaissais presque par cœur... Je comprends toujours pas comment tu as pu me faire un coup pareil j’hochai la tête et la baissais ensuite, fixant le sol. Je me sentais coupable maintenant… parce qu’il m’en voulait surtout de ne plus lui avoir adressé la parole après. Il ne m’en aurait pas voulu, si je ne l’avais pas évité. Mais moi je me sentais encore mal pour cette soirée-là, je ne pouvais plus le regarder en face. Notre amitié avait changée. D..Désolée... j’étais encore figée sur place. J'avais juste... tellement peur que tu ne voudrais plus me parler... Alors j'ai pris l'initiative moi-même de ne plus t'adresser la parole. Parce qu'un refus de ta part m'aurait fait tout aussi mal. J’ai pas pensé que tu voudrais me reparler après ce soir-là…

Ricardo écouta la jeune femme et ne pu s'empêcher de lâcher un profond soupire. "Si tu pensais ça, c'est qu'au final, tu me connaissais pas tant que ça. Comment tu as pu croire que j'étais le genre de mec à briser une amitié qui m'est cher juste pour une histoire qui s'est passé un soir. De nous deux, je crois justement que c'est moi qui avait le plus de raison de ne plus t'adresser la parole, et pourtant, c'est toi qui m'a fui. En tout cas, tu peux être fière de toi. Maintenant, je n'ai plus envie de te parler". Il s'éloigna d'elle et partit s'assoir sur un banc. Il regarda face à lui, le regard un peu perdu dans le vide. Il n'avait jamais sorti Apple de sa vie, et il n'en avait aucune envie d'ailleurs. Mais ce qu'elle avait fait était assez dur à pardonner.

Je me sentais terriblement mal… Parce qu’au final, si j’avais continué à lui parler rien de tout ça ne se serait produit. On aurait pu continuer d’être amis… Si tu pensais ça, c'est qu'au final, tu ne me connaissais pas tant que ça. Comment tu as pu croire que j'étais le genre de mec à briser une amitié qui m'est cher juste pour une histoire qui s'est passé un soir. De nous deux, je crois justement que c'est moi qui avait le plus de raison de ne plus t'adresser la parole, et pourtant, c'est toi qui m'a fui. En tout cas, tu peux être fière de toi. Maintenant, je n'ai plus envie de te parler j’hochais la tête. Je comprenais absolument ce qu’il me disait et sa dernière phrase m’avait donné un peu plus de culpabilité. En tout cas... sache que je suis désolée. Quoi dire d’autre, après tout ? Je ne pouvais pas rester devant lui une éternité… D’ailleurs, il ne me regardait déjà plus. Je soupirais, puis tournai les talons pour m’apprêter à sortir de la salle.

Ricardo regardait face à lui, évitant de croiser le regard de la jeune femme. "En tout cas... sache que je suis désolée". Ric se contenta de hocher la tête, sans lui répondre. Il entendit alors les pas d'Apple qui s'éloignaient. S'il y avait une occasion pour que les choses s'arrangent entre eux, c'était surement maintenant ou jamais. certes, Ricardo lui en voulait beaucoup pour l'attitude qu'elle avait eu, mais il n'était pas quelqu'un de très rancunier. Il se leva alors et la suivit. "Apple !" Arrivé à sa hauteur, il se contenta de la regarder dans les yeux puis de tendre les bras vers elle. Il voulait la prendre dans ses bras, comme au bon vieux temps. cela faisait maintenant au moins 6 mois qu'ils ne l'avaient pas fait. C'était à elle de choisir maintenant..

Eh bien oui. Je m’en voulais suffisamment pour accepter qu’il m’en veuille de son côté. Je méritais le sort que je recevais, je n’allais pas dire l’inverse. Au moment où je m’apprêtais à quitter, Ricardo s’est levé pour me retenir : Apple ! Je me retournais, le sourire aux lèvres alors qu’il avait les bras grand ouvert, prêt à m’accueillir contre son torse. Émue, je tournais les talons et marchait en sa direction pour venir m’y blottir. Comme au bon vieux temps, oui. Le temps où Ricardo était un très bon ami, celui où je pouvais librement me confier quand ça n’allait pas, le temps où rien d’ambiguë ne détruisait notre belle amitié. Tu m'as manqué. Je soupirais puis fermais les yeux, songeant que le moment serait peut-être encore plus beau s’il n’y avait pas mon énorme ventre qui nous séparait.