Lisadès || You bring good to my lonely life

Nous sommes intenses, ensemble, c'est intense. Nous n'avons plus vraiment de limite, plus vraiment de peur, sauf une qui reste : celle de perdre l'autre. Alors à la soirée Rubi-X Cube, ça a dégénéré, une dispute, violente, violente par les mots tranchants qu'on s'est lancé, des mots crus, des mots acerbes, qu'on pensait même pas. C'était de la pure provocation. On est pareil. On répond à la douleur par une attaque virulente pour ne pas souffrir ou au moins pour avoir la satisfaction de voir l'autre souffrir... C'est comme vouloir gagner une partie d'échec alors qu'on est dans le même camp. Elle est ma reine. Elle créé un monde autour de nous quand elle est à mes côtés. Alors les propos cinglant qu'elle me sortait me faisait mal. Putain j'avais l'impression d'être saigné à blanc... Alors pour la première fois, j'avais ravalé mes paroles acerbes, me contentant de la regarder dans les yeux. les mots étaient devenus des ennemies, alors le regard sera notre allier. Un échange intense, chargé en émotion et un baiser, trop libérateur, trop bon, que j'aurai pu vouloir pour l'éternité. Ce bonheur de la savoir près de moi. On avait juste eu besoin de ça. Il ne nous en faut pas plus. On a pas besoin d'explication, un regard veut tout dire et appaise tout. Alors c'est ensemble par la pensée, séparément par le physique que nous avons finis cette soirée en beauté. La torture des pauvres âmes est notre spécialité. Qu'ils restent sur leur garde, toutes les soirées seront notre terrain de jeu, notre propre échiquier. Et après les retrouvailles, viens le manque. Le manque de sa présence, le manque de ses sourires. Un SMS de sa part et mon coeur s'emballe et mon coeur reprend vis. Je vais la voir, c'est convenu, même si il fait déjà nuit. La nuit et le jour n'est plus rien quand nous sommes ensemble. Ils ne sont qu'un indicateur temporel pour Boston, en France, il fait probablement soleil, ou au Japon. Nous ne nous basons sur aucun fuseau horaire autre que celui de nos envies. Alceste, mon chauffeur me conduit jusqu'à sa porte, déjà mon plan pour la soirée en tête. Arrivée en bas, je sonne et l'attends. Quand je la vois face à moi, mon sourire s'illumine T'es prête ? Tu as pris des affaires chaudes ? Je t'emmène au bout du monde ce soir. Un grand sourire, je suis comme un gosse, trop content. Je ne sais pas trop si je peux me permettre de l'embrasser ou pas, alors j'embrasse le coin de ses lèvres avec douceur avant de lui prendre la main pour l'entrainer dans la voiture. Alceste tient la porte, une fois dedans, il reprend le volant, il a déjà l'itinéraire en tête, tout est prêt. Nous n'avons plus qu'rêver, rêver éveillé.

Les choses vont si vite et tellement lentement à la fois entre toi et Hadès. Tu te jettes la tête la première dans cette histoire et plus rien n'a d'importance. Plus rien n'existe autour de vous. Tu ne vois plus que par lui, tu ne jures que par lui. Le monde autour n'est plus. Il s'efface quand t'es à ses côtés. Sauf cette nuit là. T'as pas digéré qu'Hadès te plante pour aller voir cette conne d'Azraël et tu te décides à le rendre fou. De lui faire payer en quelques sortes. Mais le jeu finit par t'échapper, ça va trop loin et vous en venez à vous sauter dessus. Verbalement. Les mots sont dirigés l'un vers l'autre dans le seul but de se faire du mal. De voir lequel de vous deux partirai en premier. Abandonnerai le premier. Laisserai la peur le pousser à tout abandonner. De voir lesquels des deux franchiraient bien trop les limites ou en poseraient. Parce qu'aucun de vous deux n'a vraiment de limites et qu'il est bien trop facile pour vous de vous faire mutuellement du mal. Vous êtes trop bons à ça. Trop doués à détruire tout ce qu'il vous passe par les doigts que même vous, cette bulle que vous vous êtes crées, vous allez la détruire. Il suffit d'un regard. Un seul regard pour comprendre que ça part trop loin. Que ça va finir mal. Et qu'aucun de vous deux n'a envie de ça. Et ce baiser. Le premier depuis Paris. Le premier depuis des mois. Le premier alors que tu crèves d'envie de l'embrasser chaque fois qu'il est dans les parages. Ce baiser qui gomme tout et vous voilà de nouveau dans la partie. Ensemble. Pour détruire le monde autour de vous. Tout est oublié par ce baiser. Votre bulle reste intacte. Et les jours se suivent. Il te manque ce soir. T'as envie de ne voir personne d'autre que lui. Alors il vient te chercher. Tu sais pas du tout où vous allez mais c'est pas ça le plus important. Le plus important c'est que tu sois avec lui. Hadès est là, il t'attends devant la porte et tu te dépêches d'aller lui ouvrir, un sourire lumineux accroché aux lèvres. Un sourire pour lui. Rien que pour ton Roi. Tu te sens déjà bien mieux rien que de l'avoir devant les yeux. Je pense que ça devrait aller avec ce que j'ai sur moi, sinon t'aura qu'à me donner ta veste que tu réponds en riant légèrement, pour le taquiner. Ah oui ? Le bout du monde, ça te laisse rêveuse. T'façon tu le suis où il veut, aucun problème. Tant que c'est lui, tu t'en fous. Tu le laisses t'embrasser le coin des lèvres et même si tu voudrais plus, tu préfères que les choses aillent assez lentement à ce niveau là. Mais ça t'empêche pas d'attraper sa main pour le suivre dans la voiture et de t'installer à ses côtés. Doigts entrelacés, la tête sur son épaule. On va où mon Roi ? Fais moi rêver, encore une fois. Y'a toi qui sait si bien le faire mon Roi.

L'annonce de mes fiancailles avec Alexandra Windsor a été un coup de massue pour moi. Un vrai coup bas de la part d'un géniteur qui ne supporte guère ma présence ou celle de mon frère. Il avait surement espoire que je rentre dans le rang, que j'envoie tout valser et qu'enfin j'accomplisse ma destiné : épousé une princesse pour être un futur roi. Il le sait pourtant que je ne veux pas. Je ne veux pas de ce monde. Je ne veux pas de ces responsabilités, un autre monde m'attend : celui des affaires. La firme l'oréal, tenue par mon grand père sera mienne plus tard.. Ou devait l'être en tout cas. Maintenant, j'en sais rien, ces certitudes se sont envolés et le discoure est bel et bien rompu avec mes deux parents, puisqu'elle s'est rangée de son côté et refuse toujours de me parler depuis la disparition d'Arthur. Je n'arrive plus qu'à voir le laid en eux. Je ne me rappelle plus de dernier moment joyeux que j'ai passé avec eux ... Ca remonte à trop loin, on est allé trop loin depuis, et ces problèmes avec mes parents ne se règleront pas en un regard. Et dans tout ça, le pire, c'est sûrement Lily, ma reine, je refuse qu'elle l'apprenne. Je ne veux pas qu'elle pense que je vais l'abandonner pour qu'elle le fasse en première par peur de souffrir. Je vais annuler ces fiancailles, je suis prêt à tout. Je n'ai pas de limite. Je vais faire sauter cette promesse royale. Je ne respecterai pas le contrat, je m'afficherai avec ma reine si elle l'accepte car elle est la seule que je supporte à mes côtés, elle est la seule que je veux dans mes bras quand je dors. Elle est la seule. Alors je ne lui dis rien, pour la protéger pour qu'elle n'ai pas peur. Je règlerai ça. Je veux juste la voir sourire, encore et encore. Je veux l'embrasser, je veux être bercer la nuit par sa respiration, je veux que ma main tienne la sienne. Elle me rend vulnérable et tellement fort à la fois. Elle me fait sourire comme personne. Elle me rend un peu moins pathétique. Alors quand elle apparait face à moi, je crois presque voir un ange avec sa tignasse blonde. Sourire aux lèvres, je lui annonce à demi mot le programme souriant, et elle me répond en riant, sourire en coin Je te la donnerai avec plaisir. Oui le froid n'existe même plus quand elle est là. La faim, la soif, tout ces besoins primaires ne surpassent pas ce besoin que j'ai de la voir. Elle semble emballé par l'idée d'aller au bout du monde et je lui dépose un baiser au coin des lèvres. On ne brûle pas les étapes. En plus, techniquement, je suis fiancé et je ne veux pas qu'elle soit mon amante, ma douce amante sans le savoir. Elle vaut mieux que ça. Sa main emprisonne la mienne nos doigts s'entrelacent et je sens mon coeur battre un peu plus fort. C'est dingue comme elle m'a manqué... Installés dans la voiture, l'un à côté de l'autre, sa tête retrouve mon épaule, j'appuie ma tête contre la sienne et le silence tellement beau quand on est ensemble, tellement significatif s'installe jusqu'à ce qu'elle le brise par une question de sa voix angélique C'est une surprise. Mais tu vas aimer, j'en suis convaincu. de toute façon, le principal dans tout ça, c'est d'être ensemble, elle et moi, tous les deux. La route est courte jusqu'au port où un petit yacht nous attend pour une virée nocturne.. La voiture finit bien vite par s'arrêter sur le parking du port de Boston Regarde dehors, on est arrivé. Tu es prête ? Allons décrocher les étoiles et la lune même, allons rire jusqu'à pas d'heure, allons être heureux encore un peu. Viens, prends ma main, prenons le risque, ça sera beau tu verras.

La silhouette se dessinant sur le pas de ta porte t'arrache un sourire. Un de ces sourires que tu n'esquisses plus depuis bien longtemps. Un de ces sourires foutrement sincère qui ne sont maintenant réservé qu'à lui. C'est automatique, sa présence te colle un immense sourire sur les lèvres. Heureuse et soulagée de le voir devant toi. Heureuse juste de l'avoir face à toi, soulagée de ne plus être seule ce soir. Le sourire d'Hadès te réponds et un rire t'échappe quand tu lui dis que tu lui piquera sa veste si t'as froid. Tu feras même peut être semblant d'avoir froid, rien que pour le plaisir de la porter sur toi. Juste pour avoir son odeur un peu plus près de toi. Mais je demandais pas ton avis mon Roi. Tu lui adresses un sourire, complice. Et puis tu le laisses t'embrasser au coin des lèvres, fermant tes paupières les quelques secondes que ce doux baiser dure. Ses lèvres te quittent déjà mais ta main retrouve assez rapidement la sienne. Toujours cette manie de vous tenir la main, tout le temps. Comme pour se persuader que vous ne partirai pas, que vous êtes bien là l'un à côté de l'autre. Ce contact simple avec l'espoir caché que jamais vous vous lâcherai. Tu te mets à y croire, un peu plus à chaque jour passé à ses côtés. Tu te lances dans cette histoire intense en essayant de ne plus penser. Tu veux pas penser. Tu veux le lire dans ses yeux, tu veux le deviner dans ses sourires et surtout, tu veux l'entendre dans son rire. Tu tais tes peurs et tes doutes, et tu le suis. Où il veut. Tu t'en fous, tant que tu te tiens à ses côtés. Tant qu'il lâche pas ta main. Pour le moment, tu le suis dans la voiture. Hadès t'as préparé une nouvelle surprise. Tu te laisses guider par ton Roi, tu le laisses te faire rêver et t'en mettre plein les yeux. T'aimes pas les surprises d'ordinaire mais celles de ton Roi, elles sont différentes. Alors tu te cales à ses côtés, tu viens poser ta tête sur son épaule et tu te laisses bercer par le silence. Tu penses plus à rien, t'es juste bien. Dans ce silence partagé avec Hadès. Ce silence pas comme les autres. Un silence que tu détestes pas et qui te fait pas péter les plombs. C'est plutôt le genre de silence qui t'apaise. Pourtant sa voix te ramène à la réalité, la voiture est arrivé. Il te sort de ton silence pour te dire de regarder. Tu relèves la tête, ouvres les yeux et viens te rapprocher de la vitre arrière pour y voir un peu plus clair. Le port de Boston et sa grande étendue d'eau. Une immense sourire se dessine à nouveau sur tes lèvres alors que tu te retournes vers ton Roi. Tu sais combien j'aime la mer... que tu lui souffles avant de déposer un baiser sur sa joue et de le tirer par la main, pour sortir de cette voiture et aller écouter le bruit des vagues qui viennent se jeter sur le port. Qui viennent mourir à vos pieds. Tu vas vraiment finir par me faire aimer les surprises tu sais. Tu te prends au jeu depuis Rio et il est certain qu'il n'a pas fini de t'émerveiller avec ses idées. T'aimes surtout l'idée de découvrir la beauté de ce monde à ses côtés, que ce monde c'est pas seulement le vôtre. Laid, perfide et malade. Qu'il y a quelque chose d'autre et qu'il veut le partager avec toi. Sa Reine.

A peine retrouvé, il n'y a que quelques semaines que l'on se retrouvait chez les Barbies et qu'on faisait la paix et pourtant, le temps file à une vitesse à ses côtés et si lentement sans elle. Elle me fait rire comme personne, elle me fait sourire, elle gomme cette culpabilité qui me ronge trop souvent et assombri mon regard, elle me fait ressentir des trucs que je ne pensais jamais connaitre ... Ce soir encore, j'avais ce manque d'elle, ce manque de sa main dans la mienne, ce manque de sa présence. Cette présence si douce, réconfortante et tellement belle, tellement bien. Nous sommes deux écorchés vifs, je crois qu'elle méprisait autant la vie que moi et pourtant, ensemble, cette vie me parrait vivable. Alors non, je ne lui dirai pas cette galère dans laquelle je suis et qui occupe mes pensées en ce moment, non, je ne lui dirai pas que je suis fiancé à une autre parce qu'elle va paniquer. Elle va penser que je vais l'abandonner sur le bord de la route et elle pourrait bien m'abandonner en première. Je ne suis pas prête à ça. A ces mots qu'on se lancerai encore sans le penser. Non, je ne suis pas prêt. Je veux juste ... La voir et la voila face à moi. Ce foutu sourire s'accroche sur nos lèvres respectives en un échange de regard. Et son rire qui caresse mes tympans, Dieu qu'il est beau son rire. Mon rire s'élève à l'entente de sa réponse avant de lui adresser un regard amusé Oserai-tu me donner des ordres maintenant ? mais la vérité, elle la connait, si elle veut ma veste, je la lui donne. Le vent frais n'a pas d'existence quand elle est à mes côtés. Il n'y a que notre bulle, notre monde. Nous regagnons la voiture et dans le silence réconfortant de sa présence, je ne peux m'empêcher de sourire. Il fait déjà nuit et notre fidèle spectatrice la lune nous observe. Main dans la main, l'un contre l'autre, le trajet est rapide et sans encombre et pendant ce court trajet, je retourne à Rio, elle et moi sous les étoiles du Brésil, elle et moi au sommet du monde. Un doux souvenir et il y en aura pleins d'autres. Ensemble, nous referons le monde. Ensemble nous graverons nos vies des plus beaux souvenirs. La voiture se stoppe et je lève la tête pour lui dire de regarder. Elle remarque le lieu et semble juste ravie de ce choix. Je sais.. Oui je sais qu'elle aime la mer autant que moi. Je le sais parce que je l'écoute, je l'entends, je la regarde, je la connais. Je fais attention à ces détails et je l'épate avec. Elle embrasse ma joue et mon sourire s'agrandit. Main dans la main car ce contact est essentiel pour nous, nous sortons du véhicule et face à la lune, face à la mer, toutes nos peurs se gomment. Nous sommes seuls au monde. Même le départ de la voiture, je ne l'entends pas. Je n'y prête pas attention. Alceste connait les ordres. Il est grand, il se débrouille. Un émerveillement, ce que je ressens face au spectacle auxquels nous sommes témoins. Pourtant je connais ce port, je connais ce paysage, mais avec elle, c'est mieux. Avec elle, c'est foutrement beau. Ses paroles me font sourire en coin et mes yeux se plantent dans les siens quand je lui réponds T'en es déjà accro. et moi, ça me fait juste chaud au coeur de te faire plaisir. J'suis pas un mec attentif, attentionné, j'suis pas un mec sympa, entreprenant et pourtant pour toi, si parce que tu es toi. Et ça, ça fait toute la différence. Et je lui tire doucement la main vers un yacht sur le port, un yacht que j'ai acheté pour pouvoir me balader même ici. Un capitaine à son bord nous attend, mais personnellement, je ne le vois pas. Il n'y a qu'elle. Elle et moi. Nous. Je lâche sa main un instant pour monter à bord et lui tendre de nouveau la main pour l'aider à monter. Es tu prête ? Nous allons nous évader d'ici, ensemble, toi et moi. Car j'ai ce sentiment, cette certitude même : tant qu'on est ensemble, tout ira bien.

Inséparables depuis quelques petites semaines, il te devient de plus en plus difficile de te faire à son absence. Tu cherches constamment sa présence et tu commences à prendre conscience qu'Hadès prend peu à peu un peu trop de place dans ta vie. Et si t'étais pas tant hypnotisé par le prince, tu te rendrai compte que t'es en train de tomber dans quelque chose que tu fuis depuis tellement longtemps. Sa présence suffit à ce que t'oublies tout le reste. Sa seule présence suffit à ce que tu balayes tes maux et tes peurs de ta petite tête. Tu les ranges quelque part dans un coin de tes pensées. Tu les enfermes dans une boite que tu peux plus voir, qu'il éclipse rien qu'en se tenant devant toi. Tes lèvres se dessinent toutes seules en un sourire et le monde autour s'efface alors qu'il se tient devant tes yeux. Tu peux pas t'empêcher de répondre à ses sourires et même ton rire s'y mets. T'hausses des épaules, un nouveau sourire amusé collé sur ton visage. Je vois pas de quoi tu parles... que tu souffles alors qu'il t'attrape la main. Qu'il te tire dans la voiture, prêt à te faire rêver encore une fois. Le trajet se déroule dans un silence qui vous réconforte tout les deux. Main dans la main, vos deux corps se rejoignant, tu te sens bien. Ce silence là, tu le chéris. Tu le fuis pas. Il te fait pas peur, au contraire. Pourtant, vous arrivez bien vite à votre destination. Et Hadès te demande de lever les yeux, pour que tu te rendes compte de l'endroit où vous êtes à présent. Tes yeux se mettent à briller alors que tu reconnais le port de Boston et sa grande étendue d'eau, rejoignant l'horizon. C'est pas la première fois que tu viens ici mais aux côtés de ton Roi, c'est comme si tu voyais ce port avec d'autres yeux. Comme si tu le voyais vraiment. Tu viens embrasser sa joue, grand sourire aux lèvres et tu lui murmures quelques mots. Il sait. Comme tu sais à quel point lui aussi il aime le spectacle des vagues venant mourir à vos pieds. Le bruit que font les vagues quand elles viennent et reviennent. Elles ont le même effet sur vous. Tu finis par le tirer à l'extérieur de la voiture et ne fais pas attention au départ de cette dernière. Vous êtes dans votre bulle. Encore une fois. Tu fais remarquer que tu vas finir par aimer ses surprises et peut être même ne plus t'en passer. Mais ça tu te gardes de lui dire. Et ton rire se fait entendre dans la nuit noire. Il se doute même pas à quel point il a raison. T'es accro. Putain ouais. Accro à lui surtout. Accro à ses sourires, son rire et ses regards. T'es accro à la façon qu'il a de te faire sentir spéciale. T'es accro à sa présence. T'es accro à sa main dans la tienne. A vos silences qui veulent tout dire. T'es foutu. Tu peux pas retourner en arrière. Vos chevilles vont bien mon Roi ? que tu dis, pour le taquiner. Il te traîne vers un yacht que tu remarques à peine. Comme toujours, Hadès a vu grand et t'as hâte de voir où est ce que vous allez comme ça. Il finit par te lâcher la main pour grimper à bord et te la retends pour que tu l'y rejoigne. Tu te fais pas prier et attrape sa main, alors qu'il t'aide à monter. Tu te hisses sur la pointe des pieds pour venir embrasser sa joue avant de le tirer en avant du bateau. Et on va où ? On va se perdre dans l'océan et ne plus jamais revenir ? que tu demandes, à moitié sérieuse. Putain ouais, tu pourrais aller n'importe où tant que c'est avec lui. Tant que c'est lui qui te tiens la main. Et il a pas intérêt de la lâcher parce que t'es accro ouais.

Ce besoin de la voir tellement irrésistible. Ce temps trop lent sans elle mais trop effréné quand elle est entrain de tenir ma main. Je n'ai pas envie de la lâcher. Avec elle, je me supporte un peu plus, je me sens un peu moins minable, un peu mieux. J'ai l'impression que maintenant qu'elle est là, je survivrai plus sans elle. Comment je ferai sans elle concrètement ? Elle est trop indispensable maintenant, elle est trop précieuse. Elle est trop tout. Alors je la garde près de moi. Mon coeur bat à la chamade quand je la vois enfin face à moi. Elle est là. Sa main attrape la mienne c'est naturel et je souris à sa réponse et dans la voiture, le silence, la surprise qui arrive et elle contre moi, moi contre elle et le temps qui se suspend à notre bon vouloir. Je ne sais même plus comment j'ai fais sans elle tout ce temps. Je ne sais même plus ce qui m'a pris de la laisser partir... Le sexe cette nuit là, cette connection entre nous m'avait privé d'elle si longtemps et maintenant elle est là et mon sourire ne quitte pas mes lèvres quand je la vois. Elle est splendide. Elle est la lumière du matin. L'étoile de cette nuit éternelle qu'est ma vie. Elle est mon sourire quand la douleur m'envahit, rien que penser à elle me fait sourire, alors imaginer ce que ça m'fait de la voir face à moi. Je souris encore plus en sentant sa main serrer la mienne. Elle est là. Et j'ai ce sentiment de n'être plus seul. De ne plus être perdu dans le noir. Il fait nuit, la nuit nous entoure, j'ai pleins de merde en tête mais tout se chasse quand elle est là. Tout s'évapore. Il n'y a plus que ce nous que nous sommes. Et la route se fait rapide, presque trop jusqu'à ma surprise. Elle s'émerveille hors de la voiture, face à la beauté de ce monde que nous redécouvrons ensemble. J'veux la faire sourire, j'veux la faire rire, j'veux la faire rêver, j'veux qu'elle soit accro, mais la vérité, c'est qu'à chaque fois qu'elle me regarde c'est moi qui tombe un peu plus accro encore. C'est moi qui ait encore plus besoin de la voir et c'est terrifiant mais tellement bon à la fois. D'avoir quelqu'un en qui j'ai une entière confiance. D'avoir quelqu'un en qui je crois. D'avoir quelqu'un qui ne triche pas enfaite. Merveilleusement bien merci ma Reine. je fais semblant de les checker en prononçant ces mots avant de rire joyeusement. Je suis heureux. Je suis bien et c'est un sentiment que j'aurai presque oublié. Je sais que je peux compter sur elle. No matter what. C'est comme une promesse que nos yeux se font quand on se regarde. Jamais l'un sans l'autre. Sa main dans la mienne. Je peux imaginer un futur comme ça. Ponctué de crise de nerfs, de coup de sang et de rage et d'elle et moi, entièrement. De nous. On serait le couple diabolique. Le couple de malade. Le vrai couple Eliot. Les brangelina d'Harvard. Non on serait encore mieux que ces plouques même. Elle et moi, main dans la main, nous serons ... Hadisa ? Hadose ? Non ... Ca sonne faux ... Lisadès. Voila qui nous serons. Lisadès. Lisa-Rose + Hadès. Ca fait Lisadès. Le couple de diabolique. Je serais le diable, et elle serait ma diablesse. Je serai son roi et elle ma reine. Et on emmerderai les autres. Ouais, pour la première depuis longtemps, je peux envisager ce genre de futur. Et je veux qu'elle en est envie aussi, alors il est temps de la fait rêver, d'envoyer du lourd. Un bateau, une escale nocturne, elle, moi, les étoiles. Ensemble. Je grimpe en premier et lui tend la main, ce contacte entre nous, tellement innocent au yeux du monde mais tellement significatif reprend. Et le sourire ne me lâche pas. Et ses lèvres se posent sur ma joue. Mon coeur rate un batement. Et mon sourire s'étend encore plus. Mes yeux brillent. Oublions le monde. Oublions le reste. Je la suis sur l'avant du bateau parce que de toute façon, je la suivrai au bout du monde. Le monde s'offre à nous. Choisie une direction, vas y ! Oui, elle moi, l'océan. Rien que nous. Ensemble. Je lui désigne l'océan de la main. Qu'elle choisisse un point et on ira voir ce qui s'y cache et quand on y sera on ira ailleurs. Ensemble.

T'es dans votre bulle, complètement. Et t'as aucune idée encore de la menace qui pèse sur vous. Sur ce que vous êtes en train de construire, à votre rythme, à l'abris des regards. Il n'y a qu'Hadès et toi. Le reste n'existe pas. Tu ne le vois plus quand il est dans les parages. Comme hypnotisée par sa présence. Tout s'efface autour de lui. Les autres ? Qui ça, les autres ? Ouais, t'es hypnotisée et c'est peu de le dire. T'essayes même pas de lutter. C'est trop... naturel. Tu peux pas lutter. Tu veux pas lutter à vrai dire. Tu plonges la tête la première et tu réfléchis plus. Tu laisses tomber le masque avec lui, tu le laisses rentrer dans ton monde et doucement, il te rend accro. Tu as de plus en plus de mal à te passer de sa présence. Tu fuis de plus en plus la solitude. T'as besoin de sa compagnie. Et t'es soulagée quand tu le vois sur le pas de la porte. Tu respires à nouveau alors qu'il t'effleure le coin des lèvres d'un baiser et te tires à l'intérieur de la voiture. Ton sourire revient automatiquement s'esquisser sur tes lèvres. Tu pourrais en avoir mal aux muscles de ton joli visage tellement t'arrêtes pas de sourire. Même pas. Tu souris sans relâche avec lui à tes côtés. Tu te sens bien. Limite heureuse t'as envie de dire. Et tu te caches pas. Lui non plus. Vous arrivez bien vite sur les lieux de sa nouvelle surprise et une flamme vient réanimer tes yeux. T'es enchantée de cette idée et touchée, dans un sens, qu'il fasse attention aux petits détails et les rendent encore plus beau. Tu fixes l'horizon de tes yeux couleur océan, un grand sourire sur les lèvres avant de l'entraîner hors de la voiture. Tu veux entendre le bruit des vagues qui viennent mourir aux pieds du port. Tu veux pouvoir sentir la mer tout autour de toi. Ne faire qu'un avec la Nature. Ne faire qu'un avec lui. Avec vos regards qui se comprennent, vos sourires qui vous lâchent pas quand vous êtes ensemble. Vos mains qui se lient, pour se persuader de plus être seuls. D'être ensemble. Et vos silences qui disent tant de choses. Pourtant tu le brises ce silence, pour faire une petite blague. Pour te moquer gentiment de lui. Et Hadès est réceptif, ça te fait rire alors qu'il fait semblant de vérifier ses chevilles. De vrais gamins. Tu le suis alors qu'il te traîne jusqu'à votre moyen de locomotion pour la soirée. Décidément, il n'en finis plus de prévoir les choses en grand. Et tu le laisses t'aider à grimper dessus. Tu le laisses rattraper ta main et le tire vers l'avant du yacht, ne pouvant t'empêcher de glisser tes lèvres sur sa joue. De les effleurer le temps d'un baiser de quelques secondes. Tu demandes où vous allez et laisses s'échapper un petit rire d'entre tes lèvres alors qu'il te réponds. Un rire joyeux. Un rire qui pue le bonheur. Déjà sortons du port, après on verra quelle direction prendre. Et puis tu t'arrêtes, te retournant vers lui. Une question qui te brûles les lèvres. Mais attends, qui est-ce qui va naviguer ? Y'a du personnel à bord ou on doit le faire nous même ? que tu demandes, un petit sourire sur les lèvres. Impatientes de savoir. Tu sais naviguer un peu en plus, ça pourrait être marrant.