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Lucky&Noah - Mes histoires commencent toutes par "Il était une dernière fois".

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Mes histoires commencent toutes par "Il était une dernière fois".    



La soirée Rubi-X Cube était un franc succès. C'est vrai. Alors, pourquoi est-ce que j'me sens aussi mal et affamé ? J'veux dire ... c'est comme si à l'intérieur de moi quelque chose était entrain d'crier à l'agonie. Une partie de mon être cryogénisé qu'on brûle au chalumeau pour la ramener trop vite à la vie. Je ne veux pas qu'elle revienne, je ne veux pas qu'elle s'réveille. Mon humanité et toute cette boite de Pandore émotive qui m'a beaucoup trop torturé l'âme ces derniers mois. Je m'étais juré en revenant ici que plus rien, plus jamais rien, ne m'atteindrait au point de m'faire perdre le contrôle sur moi-même. Et voilà qu'avec elle, qu'avec Lara, j'suis ce fou en cage qui hurle comme un loup à la recherche de quelconque porte exacte, de quelconque voie exit. J'voudrais l'effacer d'mon putain d'crâne, brûler chaque pulsation électrique que son visage fournit dans mes entrailles. Et puis danser autour de son cadavre dépecé, crier que de l'amour je ne connais que le sang, qu'à par baiser comme un animal fort, un condamné, un espèce de taulard en manque en manque de sensation, je n'sais rien faire. Je ne veux pas savoir faire plus. Je ne veux pas être troublé quand elle m'regarde, trembler quand elle m'touche, m'sentir seul quand elle n'est pas là. Un verre de whisky, perché sur mon lit dans mon nouvel appartement. Sloan est sorti je crois, Dahlia je ne sais pas où elle est. J'ai rendez-vous avec Lucky, récupérer ma chemise, puis m'en aller. Non, j'suis pas matérialiste, en soi, j'm'en branle de la soie, j'cours pas après le tissus, j'ai pas besoin d'ça. C'est juste qu'on s'est revu à la soirée, et que je mijote, je mijote dans ma tête quelque chose qui pourrait m'faire dépasser les bornes. Incendier la moindre trace de sympathie, jouer d'bons tours à la folie, devenir plomb, comme ces soldats incassables, oublier qui je suis, être ce mec détestable. Ouai, j'préfère mille fois être le connard dangereux que ce vaniteux qui croit que Lara pourrait un jour l'aimer vraiment. Oreilles bouchées même sans les toucher, cravate nouée, j'enfile ma veste. Kenneth me conduit à l'université, les cours finissent dans cinq minutes. Debout, faisant les cents pas lents dans ma posture supérieure avec cette démarche impérieuse tout droit sorti d'un film en noir et blanc, j'contemple le chaos qui m'sert de cerveau, ces pensées insolentes qui mitraillent mon front et cette peine, putain d'peine, insondable et qui me tiraille comme si on m'tuait vraiment. Pour ne pas mourir, il faut déjà être mort. Et je m'efforce de faire taire ce cœur en papier kraft, de le carboniser, de le rendre cailloux qui bat et coule comme des ricochets cassés. J'essuie le contour de mes lèvres par anxiété, me tourne vers le couloir où les portes commencent à s'ouvrir. Et dans la foule, j'vois Lucky. Le rendez-vous est pris, j'attend qu'elle me voit elle aussi pour passer la porte et descendre au sous-sol.


@Lucky E. Burberry


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Ton corps se crispait, tes sens se renforcèrent et puis d’un seul coup, tu te relèves haletante comme si tu venais de croiser la mort en personne. La sueur froide passait tout ton corps, après quelques minutes interminables, tu reprends ton calme et regardes autour de toi. Tu venais de t'endormir et cauchermarder au beau milieu d'un cours. P'tain, t'avais un mal au crâne incroyable, la cause ?, tu penses trop. Alors que tout ce dont tu as besoin, c'est d'oublier. Oublier ton chagrin, oublier que l'homme pour qui tu sembles éprouver des sentiments ne te regardera jamais de la même façon que toi. Il ne pensera à toi que lorsqu'il aura envie de se défouler, de se vider, il ne te choisira jamais. Tu prenais cette évidence en pleine face à chaque fois que tu le voyais en compagnie de Feryel. T'as ce b'soin d'oublier, de t'évader et pourtant, tu ne sais où. Des remords, de la souffrance, de la haine, de la colère et de la frustration, tout ça, formait un tourbillon de sentiments qui t'envahissait de plus en plus. Tu gardes le sourire, tu fais bonnes figures, t'as juste pas envie de montrer ta faiblesse et pourtant, elle se voit, elle se voit à vu d'oeil, elle se voit sur tes cernes, elle se voit sur ta mine fatiguée, elle se voit à travers tes faux sourires. À trop penser, t'as la tête qui va exploser. Puis, ton regard se perd à travers la fenêtre en regardant les alentours afin de percevoir le moindre mouvement avec tes yeux perçants et tu bouges la tête rapidement lorsque le cours se termine enfin. Tant mieux, parce que de toute façon, tu n'as rien suivi. Attrapant ton sac que tu passes sur ton épaule, tu sors de la salle à la recherche de ton rendez-vous. Tu le croises du regard, il te fait signe avant de descendre au sous sol, mais toi, tu plaques d'abord ton dos contre le mur devant ta salle histoire de ne pas éveiller les soupçons. Une fois que tu juges bon, t'empruntes le même chemin que Noah pour le rejoindre au sous sol. Ton but, lui rendre ce qui lui appartient et te casser d'ici. Tu ne sais pas pourquoi t'as suivi le mouvement, joues toute cette comédie, mais peut-être parce que t'as envie de respecter son choix. Celui de ne pas s'afficher à côté d'toi. Une fois proche de lui, t'ouvres ton sac et tu sors le vêtement pour qui cette petite réunion a lieu aujourd'hui. « Elle est passée à la machine, t'inquiète, tu n'auras pas à supporter mon odeur d'ssus. » Tu t’apprêtais à recevoir une vanne, mais qu'importe, tu t'en fiches. Tu hausses les épaules et lui tends sa chemise. Ton regard planté dans le sien sans battre des cils, attendant qu'il la récupère.
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Cette allure robotique. Ce visage contrarié. Ces yeux noirs de cynisme. Ce flegme contradictoire qu'endosse mon corps d'acier pour supporter au mieux les passions qui le tourmentent. Il n'y a rien de beau à être passionné. Rien de poétique à souffrir avec une irrémédiable insistance les allées venues de ses émotions indisciplinées. La passion, c'est la douleur, celle qu'a souffert un Christ crucifié, celle que j'endure jour après jour d'être insuffisamment aseptisé. Mon empathie est mon fardeau, j'voudrais vraiment être ce salaud que je montre. Mais la vérité, c'est que les choses m'importent. Elles m'importent même trop, beaucoup trop. Même si j'voudrais me vêtir de plomb, j'le sais moi, que mon hypersensibilité ne me laissera jamais tranquille. Que le cynisme n'a pas étouffé l'enfant naïf. Que le seul plomb que je gagnerais sera celui qui sortira du flingue que pointe la vie sur ma tempe dans cet affreux jeu de roulette russe. Et bang dans ma tête pour la vider un peu, remplie, trop remplie, jeune et déjà trop vieux. Je ne veux pas ressentir, je ne veux pas fléchir, je ne veux pas frissonner, je ne veux pas vibrer. Je veux être ce soldat dans sa cage aseptisée, renoncer à toute humanité pour ne plus jamais prendre le risque de la déception. Pourtant j'le sais, que la confiance, c'est ce qui fait les trahis. Mais Lara ... Lara est tellement belle. Trop belle, c'est insoutenable. Je n'étais pas préparé, à ce que ça m'fasse quelque chose, à être hanté par son baiser comme un damné gardé en éveil juste le temps d'se faire torturer. J'voudrais planter mes doigts dans ma peau diaphane, en arracher chaque terminaison nerveuse et finir comme ce chien, légume docile, qui n'a rien à sacrifier que quelques heures déjà condamnées. J'veux pas, j'veux pas putain. J'veux pas écouter, croire, penser. J'veux pas m'perdre une nouvelle fois dans ces jeux tourmentés, blesser, être blessé, et m'endormir sans arrêt avec l'insuffisance dans mon ventre. Soif étanche, à jamais incomplet. Piqûre d'adrénaline sur mon esthète décomposé, je m'accroche à des faits aussi futiles que laids. De contrôle, du contrôle. Si je ne le trouve pas quand j'suis avec elle, je compense en sautant à pieds joints dans les affaires de l'université. Et ça me fait chier putain. Putain d'chier, Lara m'fait chier. Parce qu'avec elle, pour la première fois depuis longtemps, j'me suis senti en vie. Mais se sentir en vie, c'est aussi se savoir mourant. Et il n'y a rien d'pire je crois, que cet immonde silence au fond de moi. Mes yeux, ailleurs, finissent par croiser ceux d'une Lucky en apparence préoccupée. Je descends au sous-sol, allume les lumières, il n'y a personne, il y fait froid. J'entends la porte claquer et ses pas résonner, de plus en plus prêts. Mains dans les poches, sans aucune forme de sarcasme ni d'amusent sur les traits : "Je m'en branle de la chemise Lucky". Presque froid et distant. Voyons, tu m'connais assez pour savoir que ce n'était qu'un prétexte. J'marque un temps d'silence, fait le tour de mes lèvres avec mes doigts, avant d'reprendre, une main dans une poche, l'autre qui s'agite : "J'suis pas au courant de ce qu'il s'est passé depuis le mariage Wildova. J'sais juste que toi et Cole vous vous êtes fréquenté. A quel degré ? Je ne sais pas. Mais s'il y a quelqu'un qui peut m'aider à savoir ce qui s'trame, c'est toi.". Temps de silence. J'la fixe dans les yeux, le plus sérieux du monde, ma seconde main qui s'enfonce dans ma poche : "Mon pote me manque Lucky. J'ai beau lui dire que j'suis rentré, il ne me croit pas. Alors, s'il te plait ... dis-moi ce qu'il a. Qu'est-ce qu'il s'est passé pour qu'il vrille comme ça ?". Regardant alternativement son œil gauche et son œil droit. J'crois que même dur et froid, j'peux pas masquer l'inquiétude que j'ressens vis à vis de tout ça.


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Attendez  ! Si Noah s'en branle de sa chemise, alors qu'est-ce que vous faisiez ici  ?. En fait, tu es tellement à l'ouest, que tu n'as pas vu venir le piège de l'Eliot. Ce dernier te bombarde soudain de questions concernant Cole et tu laisses tomber ton bras, gardant la chemise dans ta main. Bordel, toi qui voulais tout oublier, voilà qu'on te ramène à lui, again. Pourquoi t'as pas vu ce rendez-vous venir  ?. Baissant la tête, tu soupirais et avant même qu'il ne t'accuse de quoi que ce soit, tu balances sans réfléchir. « J'suis amoureuse Noah. » Alors comment une femme amoureuse pourrait faire du mal à celui qu'elle aime  ?. Tu plonges ton regard dans le sien. « D'ton pote. » La bombe est lancée, une première, une grande première, ta langue a fourché, beaucoup trop. Pourquoi Noah  ? Tout simplement parce que tu le voyais plus mûr que les autres, plus conscient. T'espères qu'il gardera ça pour lui, que tout ce qui se dirait dans ce sous-sol, restera dans ce sous sol. Tes yeux sont inexpressifs, mais un éclat persistait, tout au fond. Cet éclat devenait lentement bien plus important. Le discours que tenait Noah se modela dans ton esprit, les lettres s'assemblèrent, formant des mots simples mais direct, constituèrent des phrases qui prirent vies à travers tes paroles. « Entre Cole et moi, c'est compliqué. Il m'manque aussi. Mais il est comme ça depuis ce fichu incendie. Il doute de tout, il est constamment sur la défensive, il ne croit que ce qu'il veut croire, il fait n'importe quoi et moi, je m'sens impuissante de ne rien pouvoir faire. » Ce n'est pas comme s'il te laissait faire quelque chose aussi. « Il fait une fixette sur moi, il croit que je lui veux du mal, il ne sait pas que j'suis folle d'lui. Et il n'doit jamais le savoir Noah. » Pas comme ça, pas alors qu'il doute de tout, de toi, pas alors qu'il est en couple. « Et ça fait un p'tain de mal d'aimer quelqu'un qui ne te choisira jamais. » Tu hausses les épaules et tu repères une espèce de gros bidon ou tu poses tes fesses dessus en jouant avec la chemise de l'eliot. « Et le pire dans tout ça, c'est que je ne trouve pas l'moyen de l'oublier. » En fait, tu ne sais pas comment l'oublier. L'amour est un être complexe et meurtrier, tu le sais ça, mais tu ne peux rien contrôler malheureusement, surtout pas les sentiments. « Je ne lui aurais jamais fait de mal t'sais, pas avec ses petites mains, pas avec un cœur qui bat pour lui. » Non, tu n'aurais jamais mis le feu à l'eliot house, t'aurais jamais kidnappé Noah, t'aurais jamais comploté pour le rendre aussi timbré qu'il est actuellement. Bordel, comment pourrais-tu faire du mal à celui qui faisait vibrer ton cœur  ?. Impossible. Tu lèves la tête pour te contenter d'observer le visage de ton interlocuteur qui changeait d'expression de temps en temps. Surprenant ein  ?. Quel conseil as-tu à me donner à ce propos Noah  ? Toi qui a déjà du vécu et qui le vis encore en ce moment. T'étais de toute ouïe pour quelques conseils afin d'oublier Cole. Cole qui est en couple et heureux apparemment. « Non mais regarde-moi, j'ai une tête de criminelle  ?. » Pour accompagner tes dires, tes index montraient ton visage des doigts. Franchement, tu n'étais pas une killeuse, mais par contre si tu pouvais abattre Cupidon, là, tu trouverais surement la force de le faire.
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Elle a sérieusement pensé que j'voulais la voir pour récupérer un morceau de tissu ? Qu'est-ce qui lui arrive ? Je l'ai connu plus perspicace et le visage qu'elle affiche est différent de celui que j'eu l'usage de voir. Son bras qui s'relâche à mes interrogations. Ils se sont fréquentés, j'en avais entendu parlé. Mais pourquoi ses yeux font c'truc bizarre quand j'prononce le nom de Cole ? Aurais-je manqué quelque chose de grand ? Et j'la fixe et ... j'crois que mon cœur se crispe. Réflexe d'hyper empathique, j'ai toujours eu cette faculté de ressentir au millième chaque émotion qui transparaissait sur le corps d'un autre. Surtout quand je la reconnais. La résignation inaboutie, cette tristesse pénible, ce genre de désillusion terne, un manque, un visage oblique. Et sa phrase vient appuyer dans mon cerveau comme un coup d'couteau. La sincérité qui en émane, la puissance que ça dégage, ce truc dégoutant de soumission ultime à ses sentiments. Je le ressens mille fois comme si j'le vivais moi-même. Je ne bouge pas. Figé. Statique. Mes yeux dans les siens, à la recherche de rien. Qui s'baissent sur nos pieds comme si j'avais besoin de temps pour réaliser. Et j'finis par lâcher un rire nerveux. Décomplexé, désabusé. Un rire d'auto-dérision, parce que là, présentement, je me moque d'elle comme de moi : "Alors, c'est ça. Cette gueule de carême et ces yeux cernés. Cet air tourmenté et tes ongles rongés.". Tu t'es faite avoir toi aussi. Pas par Cole. Mais par cette illusion abjecte qu'on nomme Amour. Ce truc dégoutant et déroutant qui t'arrache les tripes et s'amuse à t'pendre avec. J'recule de quelques pas, un besoin de m'appuyer dos contre ce mur froid, toujours face à elle : "Si j'ai un conseil à te donner d'ancien ami à ex confidente. Débarrasse toi de ça". Je plante mes yeux dans les siens, dur, sévère, froid, le plus sérieux du monde : "Tu prends tes sentiments, et tu les broies. Tu ferme les yeux, et tu les efface. A moins que tu ne sois prête à endurer le supplice". Temps de pause. J'me calme. Me redresse. Revient vers elle à peine : "Et je peux te dire que ça va être pénible. Parce qu'il n'y a rien, strictement rien, qui pourrait combler le vide que ça laisse en toi. Il n'y a rien de beau à être amoureux. Et si tu n'es pas prête à t'sentir crever tous les jours de ta vie, tu froisse ton cœur comme une boule de papier et tu le jette dans un coin de ce sous-sol, à tout jamais". Droit dans ses yeux. J'sais bien que je ne parle pas que pour elle. J'sais bien que j'parle aussi pour moi. Et pour tous ceux qui un jour ou l'autre se sont laissé à aimer. Aimer, c'est pénible, c'est éreintant, c'est douloureux. Il faut fuir, quitte à s'en crever les yeux. Et je suis tellement préoccupé par cette idée là que je ne réalise pas la colère que ça réveille en moi. Cole m'avait fait des remarques sur ma relations avec Sage et il a plus que fréquenté Lucky. Cole, celui que j'ai soutenu pour la vice-présidence, pour son règlement, et qui le trahis le premier. J'crois que j'suis enervé. Et assez conscient pour savoir que Lucky n'y est pour rien. J'suis en colère et attristé, j'peux pas l'exprimer cette putain de nervosité. Parce que ce qu'elle me décrit de Cole ne lui ressemble pas. C'est comme s'il n'était plus lui-même, comme s'il avait perdu la tête, et moi, lâche que je suis, je n'étais pas à ses côtés, je n'étais pas là pour l'en empêcher. Mes yeux balayent le sol à mesure qu'elle parle. J'redresse brusquement la tête quand elle m'dit que Cole ne doit rien savoir. Il faut bien laisser s'échapper un peu de haine, alors vindicatif, clairement un reproche, je lance sans réfléchir : "De nous deux, ce n'est pas moi la balance !". Et j'réalise aussi vite que c'est sorti que cette pique est inutile. J'la suis quand je la vois s'asseoir sur le bidon. M'appuie contre le mur à côté d'elle. Écoute ce qu'elle dit, les yeux dans le vide, réflexion expresse en même temps. J'lève la tête subitement vers elle quand elle m'demande si elle a une tête de criminelle. J'la dévisage un instant, avant d'reprendre : "Tu sais c'est quoi le problème ?". Me détache du mur, me pointe à côté d'elle : "C'est que t'es pas différente des autres. Tu te plains que Cole ne te choisira jamais, mais à quel moment toi, tu as tout fait pour le choisir lui ?". Me poste face à elle, la regarde droit dans les yeux : "Tu sais comment j'ai compris que je n'avais jamais été amoureux de Sage ? Parce que si elle m'avait demandé de choisir entre elle et ma confrérie, j'aurais choisis mille fois ma confrérie. Toi, tu es là, à te porter en martyr, à te dire victime de tes sentiments, mais putain Lucky, qu'est ce que tu as fait pour lui ? T'éloigner ? Le laisser tranquille ? Baisser les bras, le lâcher dans sa pseudo-paranoïa ?". Haussant les épaules, l'air presque dégouté. J'en ai assez de ces filles qui font semblant d'aimer. Ce qu'elles aiment, c'est elles-même, rien d'plus : "J'suis désolé mais ce que tu fais, on le fait par lâcheté, pas par amour. Tu es amoureuse de Cole ? Tu veux qu'il soit à toi ? Alors bats toi. Alors montre lui que tu seras toujours de son côté. Montre lui qu'il passe avant tout le reste. Tu n'imagine pas ce que je serais capable de faire pour une fille qui une seule fois dans ma putain de vie, oserait enfin me montrer que c'est moi le premier. Qu'elle prend volontiers le risque de tout perdre, perd tout vraiment, parce qu'à ses yeux, je vaux mieux que tout ça. Une fille comme ça ... même si on joue les gros bras, on en rêve tous. Cole et moi, on est pareil. On ne cherche pas de belles paroles et des débats stériles. On cherche la futur mère de nos enfants, c'est ça le plus important. Une fille digne de nous, et digne d'eux". Crispation de douleur à cette pensée, relan, parce que quand j'regarde Lucky, je repense à la rumeur abjecte sur l'enfant de Sage : "Tu vois, par exemple. Tu pense que je déteste Sage parce que je crois la rumeur. Mais tu te trompe. Je ne déteste pas Sage. Et je ne suis pas stupide au point d'me baser sur de simples rumeurs. Cet enfant n'était pas le mien. Elle n'aurait jamais pu être la mère de mes enfants". Soupire de sincérité, j'finis, presque résigné : "J'suis venu pour chercher des réponses, de toute évidence, je n'en aurais pas. Je ne vais te porter aucune accusation, j'ai pas besoin que ta bouche les contre-dise, je sais voir dans tes yeux. Mais, on va parler objectivement. Oublier que tu es Lucky, oublier que je suis Noah". Temps de pause. Je reprends : "Si j'aime quelqu'un, j'veux dire, si je l'aime vraiment. Je ne resterais pas là à me morfondre et me plaindre de mon sort. Je ne baisserai pas les bras. C'est pas des montagnes que je déplacerais, c'est l'univers tout entier. Je ne l'écouterais pas même quand il me supplierait d'arrêter de me battre. Même quand il me cracherait à la figure, même quand il m'enverrait mille fois en enfer. Si j'aime quelqu'un et qu'il est incapable de le voir tout seul, alors je le lui montre. Alors je m'impose, alors je fais de grands gestes digne de lui. T'es une Burberry. Qu'est-ce que tu fous à la Mather ? Je te connais assez pour savoir que tu partage nos valeurs et que la seule raison pour laquelle tu t'retrouve dans cette maison c'est parce que tu as détesté tout ce que tu as vu de notre monde. Mais ce monde est le tient que tu le veuille ou non, il est aussi celui de Cole. Ta place est à nos côtés, et tu le sais. Tu ferais tout pour tes amis, comme les Eliot. Tu ne lâcherais pas ta famille, comme les Eliot. Tu aime faire la fête ? Surprise, les Eliot aussi. T'as fait le mauvais choix dès le départ, t'as une chance de rectifier le tir et une motivation en prime. Si t'aime Cole, alors tiens toi à ses côtés. Ne le laisse pas tomber. Parce que je t'assure que je te briserais les dents si tu ne te montre pas digne de lui. Et là, j'te parle objectivement. C'est juste que ...". Hausse les épaules, roule les yeux au plafond, les repose sur elle : "J'aimerais bien qu'une fois dans nos putains de vie une fille ne fasse pas juste semblant de nous aimer. Lucky, si on fait tout pour s'faire détester c'est parce qu'aucun d'entre nous n'a encore trouver une personne capable de nous apporter cette certitude : nous aussi, on on a le droit d'être le premier choix". Mes yeux qui se baladent de son œil gauche à son œil droit. J'suis presque fatigué de toute cette sincérité, j'ai juste envie d'me flinguer. Recule d'un pas, sort mon paquet de clope, en choppe une : "Noah, lui, te dit d'aller t'faire foutre. Tu n'as aucune idée de ce que c'est d'aimer, tu ne mérite pas Cole, pas plus que tu ne mérite de fouler le sol de notre confrérie". Jette une clope qui atterrit sur ses cuisses, en attrape une pour moi que je porte à mes lèvres.


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Il a tout compris, il a tout vu, il a tout cerné comme celles que tu as en dessous des yeux. C'est bizarre quand même, entre Noah et toi, vous ne savez jamais quand l'heure est aux confidences ou bien à la dispute, quoi que tout peut changer d'une seconde à l'autre. Mais c'est ce qui fait la particularité de ce lien étrange qui vous unissait à présent. Plus tu l'écoutes et plus tu te sens minable, tu bois ses conseils, écoute sa version, t'arrives presqu'à le croire lorsqu'il te dit que tu n'es pas à la hauteur pour mériter Cole. Franchement, t'y croyais, c'est peut-être ça qui te maintenait à distance de son pote. La peur de ne pas être à la hauteur. T'as rien, tu n'es rien, tu ne peux pas être digne de lui, à part être une Burberry, mais c'est qu'un détail inutile. Feryel, elle, était digne de lui. Tu soupires, lassée, fatiguée, t'as plus tellement les idées claires. Cependant, toi aussi tu as une version différente. « Noah, pourquoi faut-il que ce soit toujours à nous de tout sacrifier  ? Pourquoi pour une fois, ce serait pas vous  ?. Pourquoi, ce ne serait pas à vous de vous battre  ?. Pourquoi les rôles ne s'inversent pas pour une p'tain de fois dans cette vie  ?. » Tu croises son regard, le soutiens. Vous n'aviez pas la même définition de l'amour, c'est clair. « Il ne suffit pas de tout sacrifier, tout abandonner pour prouver qu'on aime quelqu'un. Aimer, c'est accepter l'autre avec ses défauts, c'est accepter l'autre tel quel. Je suis une mather, je suis ce que je suis et changer, devenir quelqu'un d'autre, ce ne serait plus avec la version originale qu'il sortirait, mais avec la version trafiquée pour être parfaitement comme lui le désire. Beaucoup d'gens se sont sacrifiés et beaucoup d'gens ont regretté. Suite à une unique relation sérieuse par le passé où j'ai tout sacrifié, elle m'a ouvert les yeux. » Tu marques une courte pause en passant une de tes mèches rebelles derrière ton oreille. « Moi, j'me fiche que ce soit un Eliot, je n'ai pas peur de dire à tout le monde que c'est lui, que c'est avec lui que j'veux être et si pour ça on doit me mettre à la porte de la mather, j'en sortirais. Mais je n'veux pas avoir à oublier qui j'suis pour pouvoir gagner son cœur. Si ce que je ressens ne lui suffit pas, alors ce n'est pas moi qu'il désire, mais juste le monde, les préjugés, les rumeurs, sa réputation. » Les gens n'ont pas à avoir besoin de faire autant de sacrifices pour s'aimer. « L'amour n'est pas égoïste Noah. » Alors si tu sais que son bonheur est auprès d'une autre, tu resteras dans l'ombre. Parce que c'est ça aussi aimer, voir la personne qu'on aime, heureuse. « Il m'a demandé de le laisser tranquille, de ne plus répondre à ses messages, ni à ses rendez-vous, il s'met en couple avec une autre, à chaque fois. Mais bordel Noah, j'ai aussi un cœur. » Ton regard brillant cherchait à lui prouver que t'avais aussi mal, que t'as pas la force de te battre, de tout sacrifier quand tu sais qu'au final, c'est vers une autre personne qu'il ira. « Tu ne sais pas tout ce que j'ai fait pour qu'il ne regarde que moi, p'tain, je me suis rabaissée à être un vulgaire vide couille pour pouvoir rester à ses côtés. J'ai accouru à chaque fois qu'il voulait me voir, j'essayais de le réconforter à chaque fois qu'il était paniqué, le calmer, lui faire comprendre que je suis là et que je ne veux que sont bien. Mais rien à faire. » Tu serres un peu plus la chemise de l'eliot, tes ongles s'y plantent et à force d'en parler, t'as le cœur qui saigne. « Ce n'est pas la mather qui fait ce que je suis et ce ne sera jamais le reste des maisons. » T'as choisi d'être à la mather parce qu'elle te rappelle ce que tu veux être, libre. Libre comme un oiseau. « Vous prenez cette guerre trop à cœur, mais dans quatre ans No', on devra voler de nos propres ailes, quitter Harvard, quitter cette guerre. Ces maisons ne s'ront plus la notre. On en gardera juste qu'un souvenir. » Il te lance une clope, mais parler de tout ça t'a complètement coupé l'envie de quoi que ce soit, alors tu ne regardes juste que cette clope, la glisse sur tes cuisses, jouant avec. T'en sais quelque chose de sa relation avec Kyla, tu sais qu'elle a arrêté son truc d'escort, tu sais qu'elle a voulu entrer à la Eliot pour Cole, tu sais pleins d'choses et le résultat est toujours le même. Vous n'êtes sûre de rien dans cette putain de vie et de sentiments. « À faire des sacrifices, il faut être deux, alors s'il quitte la Eliot, je quitterais la mather. » Voilà en un petit résumé, ce que signifiait l'amour pour toi. Il faut être deux, deux dans tout ce que l'on entreprend, deux lorsqu'on décide d'aimer, véritablement aimer.
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Moi, je n'ai jamais rien connu d'autre que des histoires meurtries. Du chaos, des assassinats à répétition, des coups de poing, des coups de fouets, des mots amers, la gueule écrasée par terre. Je n'ai jamais connu que le plus laid des relations humaines. Les filles que je me suis risqué à approcher m'ont tour à tour broyé, torturé, défiguré. Leïa, à mes seize ans, qui s'amusaient de m'voir pleurer. Qui courrait dans les bras de mon frère chaque fois que j'avais le dos tourné. Echo, qui m'a épuisé. Qu'est venu sur mon corps cracher toute sa haine et sa folie. Sage qui s'est moqué. Qui s'est joué de moi en baisant avec d'autres quand moi je l'attendais. Non, je n'ai jamais rien connu de beau dans ce genre de dévotion, et c'est pour ça qu'elles m'effraient, pour ça que je les vomis. Pour ça qu'à chaque fois que je sens mon coeur battre quand je pense à Lara, quand je la vois, quand je la touche, je m'efforce de l'écraser, de l'étouffer, de faire en sorte qu'il oublie à tout jamais ne serait-ce que l'esquisse d'un pas vers elle. Alors je souffre avec tous ceux qui en souffre. Je les regarde comme je me regarde, cette même peine, cette même haine, de nous être tous laissé avoir. Mon discours peut paraître cynique à tous ceux qui ne connaissent pas mon histoire. Mais moi, on ne m'a jamais aimé, qu'avec des coups et dégout, et de tous les supplices que la nature ait crée, il est bien le seul que je ne souhaiterais jamais même au pire de mes ennemis. Bien sûre que ça me touche, quand je vois dans les yeux de Lucky la perdition qui la guette. Bien sûre que j'voudrais gifler tous les êtres de cette terre, leur dire d'arrêter de croire, d'arrêter d'espérer, parce que si on s'met tous à ignorer ce sentiment, il finira par ne plus nous torturer. Au moment où j'en parle, je me fiche que ce soit Lucky ou une autre. J'aurais tenu le même discours, à chaque fois. C'est juste que ... c'est la première fois que quelqu'un s'confie à moi. Je ne suis pas du genre à aider mon prochain, mais ce que j'ai vu de l'autre côté, pendant mon comas, m'empêche de ne pas tendre la main. Même si elle est fébrile, glacée et sévère. Même si elle finira toujours par se transformer en coup bas. Je ne peux pas ignorer sa peine comme je ne peux pas faire preuve de cécité face à la mienne. Et bon diable, ce que je nous déteste tous à idéaliser l'union alors que nous le savons que nous naissons et mourrons seuls, fuis, méprisé et honnis comme la peste. Je l'écoute attentivement, prenant soin de ne pas la couper. Clairement, on ne parle pas du même amour, on ne voit pas le même visage. Si aimer c'est accepté l'autre tel qu'il est, alors non, on ne m'a jamais aimé. Et j'ai envie d'crever à cette seule pensée. Il n'y a pas de cours sur l'amour, personne qui nous apprends quoi faire. De mon père, je n'ai reçu que des coups de ceinture, et des filles, que des ratures. Elle réveille quelque chose en moi qui ressemble à une haine. Différente des autres, une haine de moi. Peut-être que je ne vaux pas mieux qu'elle, peut-être que je n'ai pas le droit à ça. Et que Lara finira par s'en rendre compte, et que je resterais misérable à me morfondre. Je n'arrive pas à soutenir ses yeux, les miens se perdent dans le vide. J'ai l'impression que nous sommes deux enfants pas sur la même apside et qui partage la même utopie. Mais sont incapable de suivre le même chemin. Je passe par la mort, et elle par la vie. Mes yeux qui s'relèvent vers elle, brusque : "Détrompe toi Lucky. Je ne prends pas cette guerre trop à coeur. Pas du tout, même. Cette guerre m'ennuie. Tu crois sincèrement que c'est à elle que j'pensais quand j'étais sur mon lit d'hôpital ? Bien sûre que non. Je pensais à Hadès et ce qu'il allait devenir si je n'étais pas là pour le soutenir. J'pensais à Cole, j'voulais lui dire, que ce n'était pas sa faute, qu'il n'avait pas à se sentir coupable. J'pensais à Tate et j'me demandais s'il avait été fier de moi, de ce que j'avais été. J'pensais à Abé et j'voulais m'battre pour lui ramener un peu de paix. Dire à Lily que ça irait. J'pensais à Gabrielle et ... j'voulais revenir, faire exploser la terre, pour que jamais rien ne puisse la faire souffrir. J'pensais à l'Eliot, pas comme on pense à une confrérie. Mais comme on chérit une famille. Les gens qui partagent ma maison était dans ma vie avant que j'y sois inscrit. J'ai grandis avec eux, j'ai ris avec eux, j'ai pleuré avec eux. Et tu te trompe, ils seront là encore quand on sera diplômé, quand on courra chacun à nos vies d'héritiers. Tu sais, au début, je ne voulais pas rejoindre cette maison par rébellion vis à vis de mon père. Il voulait que j'y sois, comme son père, et le père de son père avant moi. Mais j'ai finis par réaliser que cette maison, c'est pas juste un nom, un lieu, un passage, ou je ne sais quoi. C'est nous, c'est notre famille, et pour eux, j'ferais n'importe quoi. Même me mouiller les bras dans une guerre stupide qui n'a aucune importance à mes yeux. Tu veux savoir ce que je déteste le plus ?". J'lève les yeux vers les siens avec plus d'insistance : "C'est que vous n'avez toujours pas compris qu'on n'est pas là pour défendre une compétition. On est là pour s'défendre les uns les autres. Chaque fois que l'un d'entre nous est attaqué, on rétorque. Parce que c'est la seule chose qu'il y a de l'importance à nos yeux. J'me bats pas contre vous, j'me bats pour eux, rentre toi le bien dans le crâne." Un soupir, mes poumons qui s'relâchent. Je m'éloigne, tentant d'adoucir ce mélodrame. Une clope jetée sur ses cuisses, l'autre portée à mes lèvres. Je l'allume sans même me demander si c'est autorisé. Je recrache la fumée en fermant les yeux vers le plafond. J'les repose sur elle quand elle parle de nouveau. Acquiesçant, sans être d'accord : "Attends, tu as dis que tu étais amoureuse de lui. Mais pas que Cole l'était de toi ! Alors, j'ai parlé pour toi. Je ne vais pas dire que Cole doit tout sacrifier si lui ne t'aime pas. A moins que ...". Et là, je la regarde, sans comprendre. Cole serait-il amoureux de Lucky ? Je n'ai même pas envie de me moquer. Quand j'ai Lara dans la tête, je n'arrive plus à être caustique, grinçant, ou quoique ce soit de malveillant. Elle m'rend différent cette fille, c'est insupportable. Je reviens m'appuyer dos au mur à côté de Lucky, cognant l'arrière de mon crâne dessus à répétition : "J'crois qu'il n'y a jamais de réciproque. Qu'avant d'être nés, les "je t'aime" sont déjà périmés. Qu'ils ne sont que des bijoux en toque". J'tourne le visage vers elle, arrête de m'cogner la tête contre le mur, la regarde, dans les yeux toujours : "Je ne cautionnerai jamais votre relation. Je n'irais jamais défendre ta cause, je ne t'aiderai jamais à être avec lui. Mais ... t'étais là quand j'étais perdu, et je paye toujours mes dettes. Alors, je serais là. Pour t'écouter te plaindre, te questionner, te dire à quel point tu as tord, à quel point tout ça est laid. Dans un sous-sol de l'université, ou un coin paumé en dehors de la ville". J'fais mine d'esquisser un sourire, histoire de détendre l'atmosphère, d'la faire rire un peu : "Je ne tiens pas à ce qu'on m'assimile à toi". Et j'reprends, plus sérieux : "Mais ... tu peux garder la chemise. Elle servira de prétexte". Une manière subtile de lui dire que je tiendrais auprès d'elle le même rôle qu'elle a tenu pour moi. Même si je ne soutiendrais jamais son idylle. Après tout, je me fiche des comment et des pourquoi. L'essentiel, pour l'avoir vécu, c'est que ... quand quelqu'un va mal, qu'importe ses idées, sa couleur, ou le mal qu'il vous a fait, on ne le laisse pas. On n'abandonne pas un humain à sa tristesse, ou alors, on n'est pas digne d'en être un.


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De Noah, dans ses yeux, cette lueur froide, ce regard sombre, tu peux voir une haine sans égale, une haine contre l'amour. Une haine plus forte que la tienne. Et alors, tu grimaces, tu joues nerveusement avec sa chemise, tu laisses tomber la clope au sol. Et puis de toute façon, t'as arrêté avec le tabac depuis quelque temps. L'eliot essaie de te faire comprendre sa vision par rapport à sa maison. Cette espèce de famille qu'ils forment, cette solidarité qui existe. Mais tout ça, c'est qu'une illusion. « Excuse-moi d'en douter, mais t'es le seul à le voir ainsi. Vous ne pouvez pas être une famille lorsqu'on voit des membres de votre propre maison se détester, se haïr, se nuire et même, se faire des coups bas. Tu ne vois peut-être pas tout ça, t'es peut-être aveugle parce que tu chéris ces valeurs, mais ce n'est plus du tout comme ça que nous voyons la Eliot. Vous êtes loin d'être une famille, loin d'être solidaire, j'dirais même que les conflits les plus intenses et réguliers, se trouvent chez vous. » T'hausses les épaules. On ne va pas parler du nombre de personnes qui ne s'caclculent pas dans cette confrérie, parce que bon, tu ferais de la peine à ton interlocuteur. Mais le premier exemple à donner, ce serait son propre cousin. Son propre sang, sa famille quoi. Cette description que Noah te faisait, était purement et simplement la Eliot des temps passés, car la Eliot d'aujourd'hui sombrait petit à petit. Elle sombrait comme le titanic et pour une fois, ce n'est pas grâce à vous, mais bien à eux-mêmes. Tu te relèves et tu fais les cent pas devant les yeux du brunet. « Et moi, j'parle comme si nos sentiments sont partagés. Avec des si, on peut refaire l'monde. Mais tu crois que s'il y avait une réciprocité, il choisirait une autre ?. Never. Il ne l'est pas, je suis juste bonne qu'à lui faire du bien au lit. Et peut-être que je suis tellement bonne, qu'il revient toujours vers moi. Une chose au moins qui peut m'faire sourire dans cette histoire. D'savoir que j'assure au pieu. » Un sourire s'échappe de tes lèvres, essayant de faire tomber la pression de cette atmosphère un peu tendue. « Je persiste à dire qu'on n’a pas b'soin de prouver des choses pour aimer et être aimé. Bordel, t'es Noah, je suis Lucky et je n'peux pas être toi, ni toi t'peux être moi... La chirurgie fait des miracles de nos jours, mais bon. J'pense qu'il faut montrer dès l'départ qui on est vraiment et ne pas s'cacher derrière un masque d'personne qu'on n’est pas pour se faire accepter, ou gagner un cœur. Moi, je n'veux pas avoir de surprise après le mariage, je suis ce que j'suis et l'homme qui m'épousera "genre dans longtemps" ne découvrira pas une autre personne après les vœux. » Faire table rase, apprendre à te faire aimer pour ce que tu es et non ce que les autres veulent que tu sois, ça, c'est la clé de la réussite. « Au fait, je suis désolé d'avoir vendu la mèche de nos rencontres privées et même si je n'suis pas rentrée dans les détails de nos confidences, je m'excuse. Sous la colère, j'perds conscience. Ton pote m'accusait de t'avoir kidnappé. » Franchement, comment Cole avait pu penser une chose aussi absurde ? Tu peux même pas arriver à l'épaule de Noah sans des talons de quinze centimètres. Ce type t'aurait soulevé comme un vulgaire sac à patate. Mais soudain, tu t'arrêtes lorsqu'il te révèle ne pas avoir envie qu'on l'assimile à toi. « Porte des couilles Noah, portez tous des couilles. Je suis une mather, mais ça ne fait pas d'moi une merde. Au final, tu n'sais que dalle de moi. Tu m'juges juste parce que je suis une mather. Si tu n'veux pas qu'on te juge, apprend à ne pas juger ton prochain. » Que tu balances en t'approchant avec un large sourire. « Alors ? On se fait le câlin de réconciliation avant la prochaine tempête ?. » Rho ça va, si tu ne peux plus rigoler now. Tes bras retombent tandis que tu déposes sa chemise sur son épaule. « Garde là, je n'ai pas envie qu'on te ramène à la case traître par ma faute. » Bien qu'il était libre de fréquenter qui il voulait, mais bon. Toi, tu suivais tes propres règles c'est pour cela que tu n'auras jamais peur de fréquenter la pire racaille du monde, tant que tu resteras celle que tu es.
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Mes histoires commencent toutes par "Il était une dernière fois".    



Noah l'idéaliste. Noah le défenseur de valeurs. Qui l'aurait cru. Que sous cette carapace de glace je porte ma sensibilité comme un fardeau trônant en potence. Mon empathie et mon hyper sensibilité ont étaient les vecteurs d'une souffrance latente depuis mon enfance. On ne peut pas être aussi cruel sans être profondément humain. Humain, trop humain, je me suis détesté mille fois de l'être, mille fois de ne pas pouvoir y échapper. Je voudrais défendre ce qu'il y a à défendre même quand les autres laissent tout en cendre. L'Eliot House, la famille, et cette idée redondante de loyauté ne lâchent pas mon cerveau. Elles sont le pire des maux et la seul quête que j'fournis à mon esthète. Je ne peux pas laisser croire les autres que notre famille est désunie, j'ai même honte de ce que Lucky dit. Honte pour nous, honte pour eux, et je voudrais que les autres se mettent à nous regarder comme moi je nous regarde. Je voudrais qu'on se rappelle que dans nos querelles il y a ce facteur invariable qu'on ne pourrait jamais jeter à la poubelle. Je voudrais qu'on se rappelle qu'on est uni même dans nos diversités. Et si moi, le grand misanthrope, défend cela, c'est qu'il faut le croire. Je suis chagriné. Par ce qu'elle dit. Elle a raison en partie et ça me fend le cœur. De me dire qu'on passe notre temps à se tirer dans les pattes les uns les autres, d'espérer qu'on finisse par former une famille. Je n'ai plus de famille depuis que ma mère est partie, comme un petit garçon, j'ai besoin de la sentir dans cette confrérie, de m'accrocher à ça : "Dans toutes les familles on trouve des discordes. Je ne suis pas aveugle Lucky, je sais tout ça. C'est juste que ... Si moi, je n'y crois pas, qui le fera ?". Sincère, la fixant dans ses yeux avec les miens qui tremblent un peu. Un soupir, un coup d'oeil au mur à côté, et je relève le visage vers elle : "Je ne cautionne pas tout ce qu'ils font, loin de là. Tu me connais assez pour savoir que même sadique, pervers, lunatique, colérique et cruel, je reste droit. Mais ils restent mes frères, je ne suis personne pour les juger et je dois les défendre. La Mather n'a pas le monopole de ma haine, je déteste tout le monde et tout le monde le rend bien, et c'est très bien comme ça. Je veux juste ... défendre les miens". Presque las, je m'appuie contre le mur derrière tandis que Lucky descend de son bidon et fait les cent pas devant moi. Cette discussion me peine, elle m'rend affreusement triste. Puis l'truc avec Lucky, c'est qu'elle m'a déjà vu en détresse, alors j'crois que mon corps n'a pas trop d'mal à s'montrer sincère. J'ai même pas envie d'sourire ou d'faire une remarque quand elle dit qu'elle est probablement trop bonne. En fait, Cole, Lucky, je n'en ai rien à faire. Elle aurait pu me parler de n'importe qui, ça aurait été pareil. Le fait est que mon problème, c'est l'amour lui-même. Il a fait plus de victime que toutes les guerres et ... je le hais. Je le hais, Lara ne quitte pas mes pensées, et j'ai juste envie de l'étouffer. Les yeux baissés, j'écoute ce qu'elle dit. Se montrer tel qu'on est dès le départ ? C'est justement tout ce que j'évite. Moi, j'ai toujours montré un rôle parce que j'préfère être détesté pour le Noah que j'construit plutôt que pour celui que je suis vraiment. Peur de l'abandon à la con. J'relève brusque la tête vers elle, et évidemment, j'parle de moi-même, comme si j'demandais un conseil : "Et si on se montre tel qu'on est et que la personne qui nous plait se met à nous détester ?". Je me redresse, hausse les épaules, avance vers elle : "Tu l'encaisse comment quand tu te rend compte que ce que t'es vraiment est indigne de la personne que tu veux ?". Face à mes propres peurs, j'me mets presque à angoisser. A détester, à être en colère et ... Merde. Elle m'dit qu'elle est désolée, ça m'arrache un pincement de haine : "Je t'en veux pas d'avoir vendu la mèche. Je t'en veux de m'avoir utiliser comme moyen de pression, comme un apât qu'on agite. T'as fait ça pour faire du mal aux miens, dans une guerre que tu viens toi-même d'honnir. Et c'est ça qui m'a déplu et déçu. C'est que je pensais que nous deux on était au dessus de ça, et qu'on se servirait jamais l'un de l'autre pour un truc aussi ... bas". Une main dans mes cheveux, j'secoue la tête : "Mais laisse tomber, on ne va pas revenir dessus mille ans, ce qui est fait est fait, et au moins, c'est plus à faire, je peux continuer de détester tout le monde en paix sans attendre avec appréhension qu'on me trahisse". Face à elle, je m'offusque presque de ce qu'elle dit, parce que visiblement elle n'a pas compris : "Lucky, tais-toi deux seconde !". Je la coupe, avant de reprendre : "Ce n'est pas à Lucky la Mather que je n'ai pas envie d'être assimilé. C'est à la Lucky qui m'a blessé. T'as fait de moi un putain de dindon en disant à Darwin que je trainais avec toi de la manière dont tu l'as faite. T'es pas allé lui dire "j'aime bien passer du temps avec Noah", t'es allée lui dire que je trainais avec toi comme si c'était quelque chose de mal ! C'est toi qui a décidé de me montrer qu'être ton ami, c'était quelque chose de mauvais. Maintenant si on me voit avec toi, on va penser quoi ? Que tu m'utilise ? Que je suis un objet ? Que je suis vraiment trop con de m'laisser avoir comme je le fais ? Je ne traîne pas avec ceux qui agitent les problèmes, ou qui font de moi un problème. Et de nous deux ... t'es celle qu'a fait de notre relation un problème en l'utilisant comme si elle n'avait pas le droit d'exister. Moi je t'ai jamais rejeté Lucky. J'ai jamais rien fait contre toi, je suis jamais allé dire à tes copines "Lucky se moque de vous, elle traine avec moi". Parce qu'on n'était pas censé être ça. C'est tout. Mes couilles, je les porte en disant que je t'aimais bien. Et je les porte en admettant que ouai, tu m'as franchement vexé". Ouai, ça se sent que j'suis blessé. J'essaye de reprendre sans trop me braquer : "Je ne te juge pas toi, je juge tes actions. C'est différent. C'est toi qu'est obnubilé par cette rivalité et qu'est entrain de me faire dire ce que je n'ai pas dit". Un temps d'silence. Sauf qu'elle avance, comme pour détendre l'atmosphère. J'grimace grossièrement à sa proposition : "Un câlin ?", avec un air de dégout. Parce que je déteste que qui que ce soit me touche : "A moins de te mettre nue pour me donner une bonne raison de le faire, non, il n'y a pas moyen". Elle dépose la chemise sur mon épaule et moi, j'continue de la fixer : "La seule personne que je n'ai pas envie de trahir ...", j'attrape la chemise, m'avance vers elle. La fait passer dans son dos, l'attache autour de sa taille, les bras de la chemise en nœud sur son bas ventre, relevant le visage vers le sien : "C'est moi". J'laisse tomber mes bras, la dévisage en la taquinant : "Mais j'crois que t'aime trop te trouver des raisons de me détester et que tu refuse de voir que je ne suis pas si méchant", mon index appuyé sur son nez, comme un enfant qu'on réprimande : "Et puis, les rendez-vous clandestin, ça ajoute un piment assez sexy non ?", haussement d'sourcil provocateur avant de balancer mon mégot et de l'écraser par terre.


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Les paroles de l'eliot te touchaient énormément. Il a cette lueur de sincérité dans les yeux, l'innocence d'un gosse et pour le coup, ouaich, il est difficile de rester longtemps fâché avec ce mec. « Je t'envie un peu t'sais. L'espoir, c'est quelque chose que j'ai perdu depuis la mort de mes parents. » T'es debout, mais ça ne t'empêche pas de baisser la tête en pensant à tes parents. Plus les fêtes de Noël approchaient et plus tu sentais un énorme vide impossible à compenser. T'as soudain un flot d'émotions. Et aussi de la culpabilité pour ce qui s'était passé avec Noah. Mais en aucun cas, tu as agi pour montrer qu'il trahissait les siens ou bien que c'était quelque chose de mauvais. Cependant, tu reviendras sur ce sujet plutard. Pour l'instant, t'étais une âme perdue au milieu des centaines de coeurs brisés et, tu tentais malgré tout de garder la tête haute. « Si cette personne déteste qui tu es vraiment, c'est qu'elle est matérialiste et tôt ou tard, tu vas devoir changer qui tu es pour devenir ce que cette personne veut que tu sois. À toi de décider si tu veux être aimé pour ce que t'es ou pour ce que tu n'es pas. » Toi, tu choisis d'abord les défauts avant les qualités. C'est pour cela que tu ne veux pas qu'on te change, tu veux rester toi-même, tu veux rester unique parce qu'aucune autre version ne sera à la hauteur. Il te pose une question, une très bonne question. « En toute franchise  ? Mal, et puis je me dis pourquoi  ? Pourquoi devrais-je mal encaisser quand le monde est imparfait, quand personne n'est parfait. Je ne suis peut-être pas digne de Cole, mais j'sais une chose, l'amour que j'éprouve pour lui, l'est. Je l'sais, parce que quand il a mal, j'ai mal, parce que quand il me fait du mal, je suis incapable de lui faire du mal. Quand il me déteste, je suis incapable de le détester et lui souhaiter tout le malheur. Quand il décide de m'ignorer, je reste dans l'ombre, mais proche de lui et prête à accourir s'il a besoin d'moi. » Ce genre d'amour innocent, un amour qui ne veut aucun mal, un amour sûrement pas égoïste et toi, tu serais prête à le laisser partir si jamais tu voyais qu'il était heureux sans toi. « Et non, je ne veux pas laisser tomber. » Que tu balances en soutenant son regard. « Ce n'est pas pour prouver que notre amitié est mauvaise ou bien interdite. Mais j'en avais assez qu'on nous traite comme une merde parce qu'on est mather. Qu'on nous accuse de tout quand on y est pour rien. Si j'avais fait un problème de notre amitié, tu crois que je serais là à t'avouer quelque chose d'aussi intime  ?. Tu crois même que la toute première fois, je t'aurais écouté parler de Sage  ?. J'en ai rien à battre des règles, si je veux te fréquenter, je le ferai et pas un mather m'en empêchera. Si j'ai fermé ma gueule jusqu'à dernièrement, c'est bien à cause de toi, ou sinon, il y a longtemps que j'aurais déambulée les couloirs de l'université à tes côtés. Sans une once de honte, ni de peur, ni de gêne. » Tu continues de le fixer en secouant la tête. « Qu'est-ce qu'on s'en fiche des "on dit". Est-ce que tu vis pour toi ou pour les autres  ?. Si on devait écouter tous les commérages des autres, on ne vivra jamais en paix Noah. » Et puis monsieur refuse ton câlin à condition que tu sois nue. « Oh je pense que ça peut s'arranger. » Dis-tu en faisant mine de déboutonner le premier bouton de ta chemise avant d'échapper un rire. L'eliot se rapproche de toi pour passer sa chemise autour de ta taille, l'attachant bien comme il faut. « Arrête, je vais finir par croire que t'es en train d'marquer ta propriété avec cette chemise. Genre youhou ! C'est ma meuf pas touche. Vous la voyez ma ch'mise ein  ?. » Un rire partagé, l'atmosphère se détendait petit à petit. « J'ai depuis le départ su que t'étais pas méchant, j'me serais jamais confié sinon. Et puis j'sais pas. T'as cette maturité qu'on retrouve rarement chez les autres mecs. » Cole aussi, mais en ce moment, il réfléchissait comme un gosse de cinq ans, même comme une fillette en fait. Enfin... tu t'approches de Noah et lui pinces légèrement l'épaule en lui tirant la langue ensuite. « Bah quoi  ? Tu n'veux pas d'câlins non  ? Du coup, c'est la pincette. » Tu sors ton sourire colgate, presque aguicheur, provocateur.
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