HYO RAEN PARK ► Henry Lau

C'est à Séoul, dans le quartier de Gangnam, que Hyo Raen Park est né le 21 Mars 1994. Sa mère, Ji Yoon Park, est une riche héritière au caractère aimant mais fort tandis que son père, Ki Hyun Park, est un homme strict et sévère dont les valeurs sont le travail et la détermination. Il est à la base issu d'une famille pauvre, mais à force de travail et d'acharnement il est parvenu à devenir le chef d'une grande entreprise. Ainsi, Hyo Raen a toujours vécu dans un environnement strict, où tout devait toujours être parfait. Il vivait dans l'un des immeubles de son père, dans le fameux quartier riche de Séoul ; s'il était toujours entouré d'une foule de domestiques, il l'était beaucoup moins de sa famille, puisque ses parents étaient toujours au travail ou en voyage d'affaire aux quatre coins du monde. Le petit garçon s'ennuyait vraiment, tout seul dans sa prison dorée, sans la moindre compagnie. Peut-être est-ce la raison pour laquelle il apprit très tôt à lire ; car une fois qu'il su comment déchiffrer les glyphes de sa langue Coréenne, il passa tout son temps dans la bibliothèque, lisant des livres dont il ne comprenait presque jamais le sens mais qui avait au moins le mérite de l'occuper. Il demanda également à ce qu'on lui offre un violon, après avoir entendu un morceau sur la chaîne radio de musique classique, et commença, à cinq ans, les cours de musique. Il s'avéra être un vrai prodige : jouer du violon lui semblait facile, instinctif, et il ne s'était jamais senti aussi bien qu'avec l'instrument entre ses petits doigts d'enfant. Mais il s'ennuyait toujours souvent ; lorsque ses parents remarquèrent finalement l'ennui et les capacités cérébrales qu'avait leur fils, ils prirent la décision de lui donner des cours avec un précepteur. Ce dernier, après deux semaines de leçons, incita les Park à inscrire leur fils dans un établissement privé pour stimuler l'enfant au mieux, insistant sur le fait que leur fils était un véritable surdoué et qu'il ne fallait surtout pas gâcher ce potentiel.

Ainsi Hyo Raen se retrouva, à l'âge de six ans, dans une prestigieuse école privée internationale, où la moitié des cours se passaient en Anglais. L'enfant se découvrit un talent et une passion pour les langues ; il aimait un peu moins les maths, mais il se força à redoubler d'effort dans cette matière, afin d'éviter le couroux paternel et finit par atteindre un niveau excellent. La même année, il voulut commencer le piano, chose qu'il fit, et il s'avéra tout aussi doué qu'au violon. Son père plaçait beaucoup d'espoir en Raen : il songeait que si son fils, qui était un garçon d'une intelligence redoutable, reprenait l'entreprise, ils étaient sûrs de faire fortune. Alors il fit travailler son fils plus que jamais, sans s'arrêter : il allait à l'école à 8h, revenait à 18h pour avoir des cours particulier de chinois et de japonais à la maison jusqu'à 20h. Ensuite, jusqu'à au moins 22h l'enfant se plongeait dans la musique avant d'aller se coucher, et rebelotte pendant toute sa scolarité. Raen n'avait pas vraiment le temps de sociabiliser, avec tout ça. Et puis de toutes façons, peu de gens l'approchaient, sachant parfaitement à quelle famille il appartenait. Raen, qui était déjà de base quelqu'un d'introverti, devint timide, gêné en public, peu sûr de lui, renfermé. Le seul moment où il se sentait libre et léger, c'était quand il jouait de la musique. Dans ses moments-là, il lui semblait que tout s'effaçait et laissait place à un monde doux, cotonneux et chaleureux dans lequel il pouvait se réfugier et être lui-même.
Mais tout commença à changer quand Raen dû choisir dans quel type de lycée s'inscrire. Le jeune garçon, du haut de ses 15 petites années, commençait à penser à son futur, et il savait déjà dans quel domaine il voulait continuer et vivre sa vie : la musique. Jouer d'instruments, écrire des paroles dans diverses langues, composer, c'était ce qui le passionnait, ce qu'il aimait plus que tout. Alors tout naturellement, il voulait entrer dans un lycée d'art. Mais son père, lui, souhaitait qu'il continue dans les affaires, chose qui ne plaisait pas du tout à l'adolescent. Une terrible dispute éclata entre les deux hommes de la famille, dispute à laquelle Ji Yoon mit fin au bout de deux mois en prenant parti pour son fils, en déclarant que si Ki Hyun ne lui payerait pas d'études, elle le ferait elle-même et en clouant le bec de son mari une bonne fois pour toute en disant que le bonheur de son fils était sensé passer avant les affaires. Raen et son père restèrent en froid malgré tout, mais au moins le jeune garçon put-il aller dans un grand lycée privé d'art. Dans cet établissement il retrouva des gens qui partageaient ses passions, et peu à peu il apprit à s'ouvrir aux autres, à lier des amitiés. Eventuellement il découvrit sa bisexualité en tombant légèrement amoureux d'un garçon de sa classe, mais il préféra garder cela pour lui : en Corée, les relations homosexuelles étaient encore très mal vues.

Il obtint son Souneung (fameux diplôme Coréen qui met tant la pression aux lycéens pendant trois ans) avec d'excellents résultats, ce qui lui permet d'avoir accès aux meilleurs Universités de Corée du Sud. Mais Hyo Raen visa plus loin, il avait besoin de quitter la Corée et de voir de nouveaux horizons. Il se sentait oppressé, en Corée, et savait qu'il n'avait pas ça place dans ce pays, donc il voulait partir faire ses études, loin. Il voulait Harvard. Alors il passa toute une série d'examens et de tests : le fameux TOEFL, qu'il obtint avec un score de 113 sur 120, puis il passa les SATs où il obtint 1554 sur 1600. Quand il reçut cette fameuse lettre d'admission, son père, pour la première fois sans sa vie, le félicita sincèrement.
Alors il s'envola pour les Etats Unis aussi vite qu'il put, près à affronter le niveau élevé de la plus grande Université du monde mais aussi à profiter de la vie étudiante, après avoir passé sa vie entière la tête dans les livres et le cerveau sous pression. Après tout, l'Université, c'est sensé être fun aussi, non ?