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Sloan&Noah - Même qu'on se dit souvent qu'on aura une maison.

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Même qu'on se dit souvent qu'on aura une maison avec des tas de fenêtres, avec presque pas de murs.    



J'vais pas mentir, au début, j'le détestais ce mec. J'le détestais sans même le connaitre. Pour des on dit, des brêves de comptoir, des rumeurs à la con. Puis j'crois que j'avais besoin de m'trouver des raisons, dans l'fond, j'arrivais pas à admettre qu'au début, si j'éprouvais autant d'animosité à son égard, c'était à cause de Sage. Parce que j'avais appris qu'il était sorti avec elle, et qu'à l'époque, tout ce qui touchait à elle me rendait fou, complètement irrationnel. Je m'étais arrêté à ce préjugé comme un minable, un mec lambda, qu'oublie d'creuser pour trouver la vérité. Moi, je n'aime que la vérité, il n'y a qu'elle qui compte. Et j'me déteste de m'être laissé changé à ce point, j'me déteste d'avoir donné raison à tous ces abrutis, de m'être comporté comme un minable. J'ai réalisé en buvant des verres avec lui que je n'avais aucune raison de le détester. Pire encore, que sur certains aspects, lui et moi, on s'ressemblait. Certes, sa proximité avec Lara lors de la Rubi-X Cube Party m'reste en travers de la gorge, je n'en dis rien, j'fais avec. Parce qu'en parler, ça reviendrait à admettre à haute voix l'inadmissible. Et ça, j'peux pas. Trop de verres, et ces idées d'mecs bourrés tombées sur la table comme un coup d'massue. J'vivais sur un canapé, ma carte venait à peine d'être débloquée, j'comptais me mettre activement à la recherche d'un appartement. Et Sloan m'a proposé de m'installer dans la chambre libre de sa colocation. Je ne l'ai pas pris au sérieux les premières secondes, un peu sceptique, un peu perplexe. Puis j'ai finis par m'raisonner. Il m'avait fait bonne impression, même si mon coeur est braqué, et qu'il a un mal de chien à faire confiance. Mais au mieux, on passera nos soirées à boire et rigoler. Au pire, j'aurais un œil sur lui  et pourrait surveiller d'prés sa relation avec Lara. Puis ... j'crois qu'au fond de moi, même si j'refuse de l'admettre, j'ai besoin de ça. Là, maintenant. Vivre en colocation, avoir des gens autour, même si je ne parle pas. La courte expérience avec Kyla et Kalista m'avait fait du bien. J'veux dire ... j'me sentais presque en famille, le p'tit garçon en moi trouvait ça marrant les dîners et les soirées télés. Je n'ai rien à perdre, tout à gagner. Le lendemain même de notre soirée j'engageais des déménageurs, un camion, laissé à Kyla et Kalista deux bouteilles de champagne et prenait la route pour le nouvel appartement. Ma limousine me dépose devant l'immeuble, j'adore le quartier. Suivie de prés par le camion, je n'ai pas grand chose, ça sera rapide. Sur le trottoirs, j'regarde en l'air, deviner quelle fenêtre sera la mienne. Une clope portée à ma bouche, j'ai recommencé à fumer depuis Prague. Mon téléphone, j'compose le numéro de Sloan, l'porte à mon oreille, et attend qu'il décroche.


@Sloan Bushnell


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Le réveil fut assez difficile pour Sloan. Ayant bien bu lors de la soirée de la vieille, il s'était fumé un joint plutôt chargé juste avant d'aller se coucher. Le mélange d'alcool et de weed avait fait de lui un mec stone et incapable d'avoir la moindre réaction rationnelle. Il était réveillé depuis environ deux heures et comatait dans le canapé depuis une bonne heure. Le silence régnait en maître dans l'appartement, Dahlia devait encore dormir ou alors elle n'était pas encore rentrée, il l'ignorait et s'en foutait complètement. Simplement vêtu d'un caleçon et d'un bas de survêtement gris, il avait posé ses pieds sur la table basse comme s'il était chez lui. Les yeux fermés, il ne dormait pas, il était entre le réel et l’irréel, à la frontière entre la fiction et la vraie vie. C'était assez bizarre d'ailleurs. Conscient d'être une épave avachie dans un canapé plus que confortable, il n'arrivait pas à bouger le moindre membre. Et là, comme un miracle surgi de nulle part, le beau brun ouvrit un oeil puis l'autre. Difficile, il cligna des yeux avant de se replacer dans le contexte de son appartement, vide, désespérément vide. La solitude l'avait gagné et même s'il enchaînait les soirées pour combler l'absence de sa mère et de la femme qu'il a osé aimé, il n'arrivait pas à prendre le recul le nécessaire et tourner la page. Ce n'était pas facile pour lui, il avait l'impression de perdre ses proches les uns après les autres. Plus seul que jamais, il ne savait pas comment gérer ses émotions et sa bipolarité n'arrangeait rien du tout. Il faisait de plus en plus de crise, devenant rapidement incontrôlable. C'était tellement paradoxale de le voir devenir si violent quand on le voit ainsi, d'un calme olympien. Heureusement pour lui, l'Eliot ne se mettait jamais en situation délicate et évitait tout source de colère. Mentalement très instable, il apprenait malgré lui à s'accepter et à faire avec son dédoublement de la personnalité. Hors de question de demander de l'aide extérieur, il essayait tant bien que mal de garder un semblant de contrôle sur lui-même. Sloan enleva ses pieds de la table basse et se pencha vers l'avant pour poser ses coudes sur ses cuisses et prendre sa tête entre ses mains. Il avait un mal fou à se motiver et voyait déjà une perspective de journée plutôt relaxe. Après quelque instant de vide total, il se décida enfin à se lever et à se traîner jusqu'à la cuisine où il mit la cafetière en marche. Il ouvrit la première porte venue et attrapa maladroitement une tasse qu'il fourra en dessous de la machine à café qu'il mit en marche. Evidemment, il posa ses coudes sur le plan de travail pour s'avachir et tenir debout. Il attendit religieusement que son café ne soit servit avant de prendre la tasse et de s'asseoir sur l'un des tabourets de la cuisine. Le silence était aussi pesant qu'appréciable. Machinalement, il apporta son caoua à la bouche et, en bon couillon pas réveillé, manqua de se brûler. « Putain le con. » râla-t-il avant de souffler sur son café comme si toute sa vie dépendait de la température du liquide. Au bout de quelques minutes, le café vint se refroidir et il pu, enfin, boire une grosse gorgée. Il resta là quelques minutes avant d'être attiré par le bruit de son téléphone. Sloan se redressa et le chercha du regard quelques instants avant de se précipiter lentement vers lui. Il l'attrapa, accepta l'appel sans même savoir qui cherchait à le joindre et l'apporta à son oreille. « Ouep ? » lança-t-il curieux de savoir qui pouvait bien l'appeler à une heure aussi matinale. Enfin, il ignorait totalement l'heure qu'il pouvait être mais pour lui, il était tôt, anormalement tôt. Noah semblait être au bout du fil mais delà de ça, il vint lui avouer être en bas de chez lui avec ses valises. La première réaction de Sloan fut de froncer les sourcils d’incompréhension. Il le laissa parler avant de conclure par un « Vas-y j'arrive » un peu perdu. Il fallait faire preuve d'indulgence, il ne se souvenait pas de toute la soirée de la vieille, seul le début des festivités lui revenaient en mémoire. En champion du monde qu'il était, Sloan enfila des baskets et sortit de l'appartement avant de fermer la porte et de ranger les clés dans sa poche. Mais vraiment, rien ne le choquait. Il descendit les marches énergiquement, histoire de se donner un peu de motivation et ouvrit la porte de son immeuble. Et là, c'est le drame. « Ohhh putain !!! » dit-il avant d'exploser de rire face à sa propre connerie. Nan, il n'avait pas mit de haut, il était torse nu devant chez lui, en plein mois de décembre. Normal. Ses tétons viennent se durcir en une fraction de seconde, le froid était saisissant. Le conquérant ne le ramenait pas large, mais vraiment. « Ouais bah c'est bon j'suis réveillé là. Ça va vieux ? » lança-t-il en rigolant en s'approchant de Noah et de lui serrer la main. Et lorsqu'il le vit avec son camion de déménagement, le reste de la soirée lui revint rapidement en tête. Mais oui, il lui avait proposé de venir emménager avec lui et Dah, c'est vrai. Un léger sourire vint s'afficher sur ses lèvres tandis qu'un frisson sans précédent vint l'envahir. En même temps, il faisait trente degrés dans son appartement, pas étonnant qu'il se croit en été celui-là. Une petite mémé les dépassa avec sa grosse doudoune et dévisagea Sloan qui, à sa grande habitude, en rajouta des tonnes. C'était un quartier assez calme donc la venue de jeunes n'était pas bon signe pour le voisinage. « Bah quoi ? J'ai eu une chaude nuit ! Allez prévenir les voisins, on risque de faire pas mal de bruit aujourd'hui. » lui dit-il en haussant les sourcils. Allez mémé, dégage de là.
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Même qu'on se dit souvent qu'on aura une maison avec des tas de fenêtres, avec presque pas de murs.    



J'crois que je ne devrais pas avoir autant d'mal à admettre que j'ai besoin d'un cadre, d'un semblant d'famille, de quelque chose qui ressemblerait de prés ou de loin à une synergie. Depuis l'décés de ma mère et le comas, j'éprouvais une émotion étrange que j'avais du mal à contrôler. Éprouver, c'est le mot juste, parce qu'elle est difficile à endurer. D'la peur. D'la vrai peur, celle qui fait qu'on s'tape crise d'angoisse sur crise d'angoisse, celle qui donne envie d'rester planquer sous un lit, celle qui vous empêche même d'croiser le chemin du genre humain. Misanthrope, si je m'étais accoutumé à fuir l'idée de toute relation social, c'était d'abord par colère et haine vis à vis de mes semblables. Leur perfidie, leur mauvaise fois, tout ce qui faisait qu'ils s'entre-tuaient et se complaisaient dans leur arrogance me donnait envie d'gerber. Mais depuis ces évènements, c'est différent. Je les fuis par peur, par terreur, par affliction. J'veux dire, j'ai toujours été tétanisé au fond d'moi à l'idée d'être abandonné. Alors j'me rendais détestable en me convaincant que j'aimais mieux ma vie solitaire, les voir me haïr pour un rôle que je jouais, plutôt que prendre le risque de me montrer à nue et d'les voir me rejeter vraiment. Cette appréhension est devenue encore plus vive, et j'trouve ça assez ironique de la part du sort. C'est maintenant que maman est partie que j'me sens comme un petit garçon. Avec ce besoin compulsif d'être entouré même dans ma solitude, de m'accrocher à des visages, à des bras, quel qu'ils soient. Un semblant d'famille, c'que j'ai l'air niais. J'cours à la recherche de ce que j'ai toujours méprisé et même si je ne le dirais pas à haute voix, j'remercierai jamais assez Sloan de m'avoir fait cette proposition. Parce que sans le savoir, il avait enlevé une écharde de mon talon d'Achille et j'me trouvais presque ... rassuré d'savoir qu'au moins cette année, il y aurait toujours quelqu'un à côté de moi à qui parler. Ou ne pas parler, puisque je ne suis pas très bavard. L'truc, c'est pas d'aller contre ma nature et de devenir tout à coup l'être le plus sociable de la terre. Mais j'pense qu'unir deux solitudes peut faire du bien à nos âmes aptères qui s'crachent et tombent comme elles n'ont jamais su voler. Il y a un truc qui nous lie lui et moi, un truc que je n'comprends pas vraiment. C'est comme si nous avions eu le même parcours dans deux dimensions opposées et qu'on s'retrouvait là aujourd'hui, au pied de nos existences, fatigués et las. J'contemple la bâtisse, le quartier, tout ce que mes yeux peuvent balayer. Le téléphone à l'oreille, j'devine à la voix roque de Sloan qu'il n'a pas dû bien s'remettre de la veille. Un léger rire s'échappe malgré moi : "Je vais devoir t'apprendre à mieux gérer tes lendemains de cuite. Je suis en bas". Si tôt dit, si tôt raccroché quand il m'dit qu'il arrive. Mains enfoncés dans les poches, j'me tourne vers les déménageurs en leur donnant quelques consignes, notamment celle de ne pas écorcher mes guitares sous peine de mort atroce et douloureuse. Et j'entends la porte de l'immeuble s'ouvrir, me tourne et découvre sur son pas un Sloan à moitié nu et presque frigorifié. Sourire aux lèvres, j'avance vers lui, déjà que j'ai froid en duffle coat, je n'ose même pas l'imaginer lui : "C'est moi qui t'excite comme ça ?", le taquinais-je en désignant d'un signe de tête ses tétons qui pointent avant de lui serrer la main. J'remarque la mamie qui nous regarde gris, m'amuse de Sloan qui, déjà bien à côté de la plaque, en rajoute des caisses. Montant les marches de l'entrée pour me retrouver à son niveau je le congratule d'une tape sur l'épaule : "Allez va, elle n'était pas assez bien pour toi", faisant mine de plaisanter sur l'idée que lui et elle se draguait. Sans un regard aux déménageurs qui savent précisément que faire, j'entre dans l'immeuble avec Sloan : "Tu m'fais visiter les lieux avant d'chopper la crève ?".


© charney for ilh
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