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come back my old friend. ❞
LAWRENCE & ALEKSEÏ.
Pour ton plus grand bonheur, tu n'étais pas de garde cette nuit et tu allais pouvoir t'épargner le défilé morbide des plus grands malheurs de cette ville. Profitant de ta fin de journée, tu avais été boire un verre avec Eleanore, cette journaliste qui n'avait de cesse de te courir après, à l’affût de la moindre information croustillante concernant ton sombre passé. Ça t'amusait de la faire tourner en bourrique et tu te plaisais à penser qu'elle aussi, était divertie par cette petite compétition qui avait été lancée entre vous deux. Tu avais ensuite été faire quelques courses, une envie de cuisiner s'étant inviter au sein de ton esprit. Un bœuf Stroganoff. Cliché, surtout pour un pur slave comme toi, mais tellement bon. Tu ne prétends pas être un bon cuisinier, bien au contraire, mais tu es assez intelligent pour suivre une recette.
La vapeur embaumant la cuisine de ton appartement, tu déboutonnes doucement le bouton le plus haut de ta chemise. Tu avais déjà retiré ta cravate quelques minutes plus tôt mais ayant perdu l'habitude de manier les ustensiles de cuisine, tu te retrouves rapidement à avoir plus chaud que prévu. L'odeur délicieuse des champignons mariés au bœuf, à l'alcool et aux épices flotte dans l'air qui t'entoure et te ramène chez toi l'espace d'un instant. Ton pays te manque, ainsi que ta famille tout comme Anna. Tu penses à elle, à votre mariage, à votre enfant qu'elle portait puis à cette même recette qu'elle faisait à merveille. C'est d'ailleurs son écriture qui se dessine sur la feuille usée posée sur le plan de travail dont tu suis chaque directive à la lettre. Les mains appuyées de part et d'autres de ce bout de papier qui t'est si cher, tes yeux se perdent sur les courbes de chaque lettre, de chaque mot. Elle avait une belle écriture, c'était indéniable et tu la vois encore rédiger cette recette un soir où elle était de garde et que tu restais à la maison. « Je ne voudrais pas que tu meurs de faim » avait-elle précisé sur le même ton doux que celui des anges avant de t'embrasser et de prendre la poudre d'escampette.
Tu fermes les yeux, souhaitant revoir son visage une énième fois lorsque qu'un bruit strident te sort de tes songes. Ton visage se tourne vers le couloir donnant sur la porte d'entrée. Tu regardes furtivement ta montre, intrigué par l'heure tardive, et tu espères que ce ne sont pas des ennuis qui t'attendent derrière cette porte. Tu baisses le feu sous le fait-tout puis te diriges vers la sonnette qui retentit une seconde fois. Lorsque tu ouvres la porte, tu ne peux t'empêcher d’écarquiller les yeux, incertain de la scène qui se déroule devant toi. « Lawrence ? » souffles-tu finalement, abasourdi par le retour imprévu de ton ami. Trois mois. Trois mois s'étaient écoulés sans qu'il ne te donne aucune nouvelle et sans qu'il réponde à aucun de tes messages. Tu l'avais couvert plus d'une fois par le passé, sans jamais poser de question, mais tu te doutes que cette disparition soudaine est liée à ces nombreuses blessures qu'il veut absolument taire. « Entre, je t'en prie », reprenant tes esprits, tu fais un pas sur le côté, invitant Lawrence a entrer, « qu'est-ce qui t'amène après ces longs mois de silence ? ». Ton intonation est amicale. Même si ton ami n'avait plus donné signe de vie, tu ne lui en voulais pas le moins de monde. Tu es le premier à avoir tes propres petits secrets.
La vapeur embaumant la cuisine de ton appartement, tu déboutonnes doucement le bouton le plus haut de ta chemise. Tu avais déjà retiré ta cravate quelques minutes plus tôt mais ayant perdu l'habitude de manier les ustensiles de cuisine, tu te retrouves rapidement à avoir plus chaud que prévu. L'odeur délicieuse des champignons mariés au bœuf, à l'alcool et aux épices flotte dans l'air qui t'entoure et te ramène chez toi l'espace d'un instant. Ton pays te manque, ainsi que ta famille tout comme Anna. Tu penses à elle, à votre mariage, à votre enfant qu'elle portait puis à cette même recette qu'elle faisait à merveille. C'est d'ailleurs son écriture qui se dessine sur la feuille usée posée sur le plan de travail dont tu suis chaque directive à la lettre. Les mains appuyées de part et d'autres de ce bout de papier qui t'est si cher, tes yeux se perdent sur les courbes de chaque lettre, de chaque mot. Elle avait une belle écriture, c'était indéniable et tu la vois encore rédiger cette recette un soir où elle était de garde et que tu restais à la maison. « Je ne voudrais pas que tu meurs de faim » avait-elle précisé sur le même ton doux que celui des anges avant de t'embrasser et de prendre la poudre d'escampette.
Tu fermes les yeux, souhaitant revoir son visage une énième fois lorsque qu'un bruit strident te sort de tes songes. Ton visage se tourne vers le couloir donnant sur la porte d'entrée. Tu regardes furtivement ta montre, intrigué par l'heure tardive, et tu espères que ce ne sont pas des ennuis qui t'attendent derrière cette porte. Tu baisses le feu sous le fait-tout puis te diriges vers la sonnette qui retentit une seconde fois. Lorsque tu ouvres la porte, tu ne peux t'empêcher d’écarquiller les yeux, incertain de la scène qui se déroule devant toi. « Lawrence ? » souffles-tu finalement, abasourdi par le retour imprévu de ton ami. Trois mois. Trois mois s'étaient écoulés sans qu'il ne te donne aucune nouvelle et sans qu'il réponde à aucun de tes messages. Tu l'avais couvert plus d'une fois par le passé, sans jamais poser de question, mais tu te doutes que cette disparition soudaine est liée à ces nombreuses blessures qu'il veut absolument taire. « Entre, je t'en prie », reprenant tes esprits, tu fais un pas sur le côté, invitant Lawrence a entrer, « qu'est-ce qui t'amène après ces longs mois de silence ? ». Ton intonation est amicale. Même si ton ami n'avait plus donné signe de vie, tu ne lui en voulais pas le moins de monde. Tu es le premier à avoir tes propres petits secrets.
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@Lawrence H. Austen
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