(sloan) ~ le ridicule est comme la mauvaise haleine, on ne le remarque toujours que chez le voisin.

Je déclare la guerre
— with sloan

Je rentrais en trombe dans l'appartement, faisant un bruit pas possible. J'avoue que ce dernier verre avec Kacy n'était la meilleure des idées. « Mon amouuur » criais-je dans l'appartement à l'intention de Robert, mon gros minet roux, tout comme moi. Ce dernier leva la tête en ma direction avant de se recoucher tranquillement sur le canapé. C'est moi ou je viens de prendre un vent par un chat ? « Sale rat » dis-je à son intention. J'essaie tant bien que mal d'enlever mes bottes, mais je me ramasse à terre, à deux doigts proches d'une commotion. Foutu botte longue, c'est chiant de les enlever. Finalement je me libère de ces satanés sabots, m'effondre sur le sofa sans grâce, tout en effrayant le chat qui crache en ma direction, peu content de l'avoir dérangé. Je ne l'occupe point et allume le téléviseur, le volume un peu trop fort, et me pelote contre les coussins tout en me couvrant avec le jeté. Je fus vite dérangée par des coups rageurs à ma porte. « Putain on peut pas dormir tranquille ici ! » beuglais-je, me levant à contrecoeur du sofa pour ouvrir la porte. « Quoi !? » dis-je en ouvrant la porte violemment.

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Le sommeil était devenu quelque chose de précieux chez Sloan. Il n'arrivait plus à dormir et cela commençait à le peser moralement et physiquement. rare étaient les fois où il pouvait s'abandonner dans les bras de Morphée. Ce dernier semblait l'avoir complètement abandonné. Les récents événements avaient fait du jeune homme, un être meurtri et perturbé. Sa bipolarité ne le lâchait pas, son beau-père non plus. Il ne vivait plus, il semblait stagner. Pour s'aider à trouver le sommeil, il avait fumé un bon joint chez lui ou plutôt, dans l'appartement qu'il partageait avec Dhalia. Il ne s'y sentait pas vraiment chez lui mais vu la splendeur du duplex, il ne pouvait pas vraiment se plaindre. Allongé dans son lit, le noir et le silence régnaient en maître dans la pièce. Il ne dormait pas mais au moins, il était serein, en paix. Sa colocataire dormait certainement déjà depuis des heures. Son regard voguait partout dans la pièce, il ne voyait rien mais laissait ses problèmes le submerger, l'empêcher de dormir. C'était un foutoir pas possible dans sa tête, il n'arrivait pas à faire le tri et à réfléchir convenablement. Il s'humidifia les lèvres avant de froncer les sourcils. Des bruits de pas se firent entendre dans le couloir. Oh bordel non, pas la voisine. Cette dernière se croyait toute seule dans l'immeuble et faisait un bruit pas possible. Même s'il ne l'avait jamais vu, l'Eliot pouvait déjà dire qu'elle était vulgaire et sans gène, le genre de meuf qu'il détestait en tout points. Et alors qu'il inspira intensivement, les premiers bruits se firent entendre. Il tourna la tête vers son réveil qui afficha 02:40. Il hésita trente seconde avant de sortir brutalement de son lit. « Putain ce coup-ci j'me la fais. » grogna-t-il sur un ton assez mauvais. Il sortit de sa chambre en trombe, dévala les escaliers quatre à quatre, traversa le salon et sortit de chez lui. Il marcha énergiquement dans le couloir jusqu'à la porte de la voisine où il tapa comme un bourrin dessus. Sloan n'avait pas vraiment l'esprit clair et sentait bien qu'il pourrait vite, très vite, perdre le contrôle de la situation. Et là, contre toutes attentes, une blondinette ouvrit la porte brutalement. « Sérieux c'est quoi ton problème ? Tu peux pas fermer ta gueule un peu ? T'es pas toute seule dans l'immeuble. On t'as peut-être pas appris le silence mais la moindre des choses est de respecter les autres. Le respect, tu dois pas connaître ce mot toi. Donc t'es bien mignonne mais tu baisses d'un ton ! » dit-il sur un ton froid, voir même cynique. Il avait l'air fin en caleçon dans le couloir mais clairement cette fille l'insupportait.

(Invité)