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you can never erase your past ❃ caleb

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@R. Caleb Pecorella & Bleuenn Wilkerson
Some stories don't have a clear beginning, middle, and end. Life is about not knowing, having to change, taking the moment and making the best of it, without knowing what's going to happen next. Delicious ambiguity ...

Une énième journée de cours venait de s'achever, les étudiants sortaient des salles de classes pour rejoindre leurs amis ou leurs endroits de vie. Bleuenn se dirigeait d'un pas lent, désirant prendre son temps, vers la sortir de l'université qui faisait aussi office d'entrée. Comme elle l'avait imaginé, celle-ci était pleine à craquer et des centaines d'étudiants se bousculèrent pour sortir en premier de l'établissement. La blonde se contenta donc de se caller contre un muret, le temps que la sortie s'évacue un minimum pour qu'elle puisse ainsi sortir sans risquer de se faire bousculer par une dizaine d'élèves différents. Deux bonnes minutes durent s'écouler avant qu'elle ne puisse finalement quitter la faculté et rejoindre le parking où sa voiture se trouvait. Une fois qu'elle arriva à la hauteur de sa petite voiture, elle se mit à farfouiller dans son sac à main à la recherche de ses clefs de voiture. Une chose qui fut bien compliquée et elle se maudissait de mettre autant de chose dans un aussi petit sac qui ne pouvait en contenir à peine la moitié en temps normal. Mais avant qu'elle n'est pu se réjouir d'enfin trouver l'objet de sa convoitise, son regard se bloqua sur une visage. Un visage qui était loin de lui être inconnu.

Ce style vestimentaire, cette démarche, cette expression, ou ces traits de caractère lui étaient familiers. Beaucoup trop. Elle avait l'impression de rêver, que cela n'était d'autre que son imagination qui lui jouait des tours ou peut-être la fatigue qu'avait engendrer les nuits blanches de révisions. Pourtant, cela semblait beaucoup trop réel et elle n'hésita pas à se pincer l'avant-bras pour en être certaine. Mika était à quelques mètres d'elle et ne semblait pas encore l'avoir remarqué. Très vite, ses pensées commencèrent à s'embrouiller, partant dans tous les sens. Dire qu'elle était surprise était un euphémisme, elle était complètement ahurir. Ouvrant les yeux et les fermant, à plusieurs reprises de suite comme-ci il n'était qu'un mirage, ne fonctionnait pas pour le faire disparaître de son champ de vision. La jeune femme fit un pas en avant, s'apprêtant à aller à sa rencontre pour savoir si c'était bien lui mais le visage de Caleb frappa soudainement son esprit. Ce visage qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à celui de Mika mais qui était pourtant, tellement différent.

La blonde se trouva la seconde qui suivit dans sa voiture, son téléphone entre les mains. Elle navigua rapidement dans son répertoire, à la recherche d'un prénom bien précis et appuya sur la touche "appelée". Sans attendre d'une potentielle réponse, elle mit ses clefs de voiture dans le compteur et démarra le véhicule pour s'engager sur la voie le plus rapidement possible. La destination était toute trouvée et la panique commençait doucement à prendre possession de son esprit. Comment allait-elle faire si en réalité, elle avait appris la venue de Mika bien trop tard. Et si les deux jumeaux s'étaient déjà croisés ? Elle savait pertinemment que Caleb ne lui en aurait pas parlé et ceci qu'importe combien il pourrait broyer du noir sur le sens de sa vie. Elle lâcha un soupir d'agacement en entendant les longs signaux sonores émanant de son téléphone, ses doigts commencèrent à taper frénétiquement contre son volant et elle remettait continuellement son mobile en place entre son oreille et son épaule.

Les signaux sonores cessèrent et avant même que la jeune femme puisse savoir si elle se trouvait sur le répondeur de Caleb, les mots s'échappèrent de sa bouche comme de la fumée. « Caleb ! Écoute, je dois vraiment te voir, c'est urgent ! » Ses dents se plantèrent dans sa lèvre inférieure en entendant la respiration forte de son interlocuteur. Elle s'attendait à un énième rejet de sa part, où il lui dirait qu'il est occupé ou qu'il n'a simplement pas envie de la voir, mais avant ça, elle continua de parler sans lui laisser le temps d'en placer une seule. « J'espère que tu es chez toi car j'arrive dans cinq minutes à peine ! » Divers sentiments brouillaient la lucidité de la blonde, elle commençait à s'embrouiller elle-même et manqua de créer un accident en rentrant dans une voiture qui s'était soudainement arrêtée devant elle. « Oh putain ! » Lâcha-t-elle sous la peur et la surprise.
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Cours d’évolution biologique. Rien à voir avec tes études principales -médecine vétérinaire-, tu regardes le professeur regimber son régime de bourrage de crâne, espionnant l’horloge qui t’fait lâcher des soupires irritants. Trente minutes, c’est trois fois dix minutes, donc six fois cinq minutes, donc y’a cinq minutes de passer, ⅚ à faire! Tu t'encourages comme quand t’allais au lycée, ç’a toujours été ta solution de décortiquer les minutes restantes. Ça parait vachement moins pénible. La fin du cours se présente enfin, tu te montres fier compétiteur au Flash de DC, parce que tu te retrouves à ta voiture en moins de deux, te frayant un passage au travers d’la foule. Puuuuutain de trafics, que tu t’dis, avant de lancer un sourire niais à l’entente d’la chanson présente à la radio. « I’m not stronnnnng enough to stay awaaay. » T’as pas vraiment habitude à faire des solos dans ta voiture, mais bon, la circulation est lente, c'est ta chanson préférée, et t'sais quand même chanter ; t'aurais dû aller à la voix, voilà quoi. Tu joues d’la guitare, t’as une gueule à plaire et t’as une voix pas si cassante que ça. Vraiment. Mais t’es tellement pas normal, awkward qui faut pas t’mettre devant une caméra. Tu sors d’tes rêves quand t’entends klaxonner derrière toi, faut rien pour t’mettre une humeur pourrie. Ton penchant lunatique  ; dangereux, c’est vert, t’es censé rouler, c’pour ça qu’il te klaxonne encore comme un salopard. Tu remets gaz, pénard d’être le problème d’la circulation l’instant d’quelques paroles d’ta chanson.


T’arrives chez toi et à peine stationné, tu te souviens que tu te dois d’passer chez Annalynne, c’pour ça que tu lui envoies un sms. "J’suis pas tonton de sang, mais l’tonton de coeur s’en vient bientôt voir Tobias. you can never erase your past ❃ caleb 2109348208 Si maman veut bien m’voir. " T’sais que t’as été un peu cru quand elle t’a annoncé par sms qu’elle avait accouché. Faut croire que t’as juste vraiment réalisé à c’moment là que Clay, ce mec que tu peux pas sentir, allait maintenant avoir un nouveau monopole sur sa vie. Tu entres dans ton chez toi, tu t’prépares à aller prendre une douche que t’entends dans la cusine ton téléphone sonner. Tu te dis que la personne va rappeler, mais si c’est Anna qui t’appel parce que c’pas une bonne idée que tu te pointes, tu préfères le savoir avant d’te presser. T’arrives un peu à la course et au sixième cri sonore tu le prends dans tes mains et tu vois l’nom de ta cousine s’afficher. T’hésites un peu et tu réponds finalement, surpris par sa voix distinguée qui n’semble amener rien d’bon.  « Caleb ! Écoute, je dois vraiment te voir, c'est urgent ! » Tu sais pas trop quoi répondre parce que t’es pas sûr d’avoir la tête à ça. Elle t’empêche finalement de répliquer, admettant qu’elle est à cinq minutes de chez toi. « J'espère que tu es chez toi car j'arrive dans cinq minutes à peine ! » Tu vois qu’ça va pas, mais t’as pas envie de discuter, ça peut probablement attendre. « C’est vraiment urgent? J’ai pas la tête… » à ça, qu’tu coupes sèchement parce que t’entends un “putain” vraiment intense à l’autre bout d’la ligne. « Qu’est-ce que tu fous bordel? » T’as comme un semblant de panique qui t’habite, tu comprends vraiment plus rien. Elle te répond pas, ça t’fous un peu la chienne pour tout dire. « Bleu’ putain, t'vas bien? » Elle est au bout d’la ligne, t’entends son souffle rapide, tu te demandes carrément  si elle est sur le point d’faire une crise de panique. T’entends klaxonner et tu comprends qu’elle t’appel au volant. « J’suis mal placé pour t’faire la leçon, mais fous ton téléphone de côté t’veux bien? T’as quelque chose à m’dire et si tu meurs entre temps, t'vas échouer ta mission. Je t’attends. » Tu raccroches la ligne, t’es un peu exaspéré, mais t’as un soupçon d'inquiétude qui te brûle l’âme.

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@Bleuenn Wilkerson
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Appuyant comme une malade sur la pédale de freinage, l'injure était sortit d'elle-même de la bouche de la blonde. Sa tête fit un léger mouvement d'avant en arrière et se cogna contre la tête du siège de la voiture. Cela lui fit échapper un petit grognement de douleur dû à la rapidité du mouvement. Sa respiration était devenue irrégulière et elle peina à reprendre son souffle, seul la voix de son cousin lui parvenant par son téléphone lui permit de comprendre qu'elle était entière et que par chance, elle avait manqué la catastrophe. Calmant sa respiration, un klaxonne venant de derrière elle lui fit lâcher un joli nom d'oiseaux à l'encontre du conducteur qui venait indirectement lui dire de faire attention. Comme-ci elle ne l'avait pas remarqué en frôlant la mort. Cela était un peu exagéré, mais la jeune femme avait vraiment l'impression d'avoir échappé de très peu à un accident peut-être mortel, et cela lui avait foutu la trouille de sa vie. « Oui... Je vais bien... » L'informa-t-elle, en reprenant lentement une respiration régulière. La raison de son appel lui échappa quelques secondes avant de lui revenir d'un seul coup, lui faisant clairement reprendre conscience. « Mais on s'en contre-fou de ça ! » Lâcha-t-elle, d'un seul coup en bougeant légèrement la tête pour se remettre les idées en place. La suite des remarques de son tendre cousin lui étira un petit sourire sur les lèvres, espérant au fond qu'il s'inquiète un peu de son état. Trêve de rêverie. « Très bien mais ne bouge pas de chez-toi ! J'arrive dans deux minutes, ou peut-être sept si l'autre con ne se décide pas à arrêter son cinéma en plein milieu de la route... » Soupira-t-elle plus pour elle-même que pour Caleb.

Effectivement. Le conducteur possédant la voiture dans laquelle elle avait failli rentrer, était sortit de celle-ci rouge de colère et hurlait des phrases incompréhensibles au milieu de la route, coupant la circulation avec son véhicule à l'arrêt. Bleuenn leva les yeux au ciel en balançant son téléphone sur le siège se trouvant à ses côtés. Un joli sourire hypocrite sur les lèvres à l'encontre de l'homme qui rentra de nouveau dans sa voiture, non sans lui avoir lancé un regard noir. En temps normal, elle serait certainement sortie s'excusant pour son inattention, mais là, elle n'avait guère le temps de bavarder avec lui. Rien ne s'était produit après tout. Très vite, la circulation reprit son court et la blonde se remit en route, beaucoup plus vigilante, en direction de chez Caleb. La jeune femme avait bien remarqué que son cousin ne semblait pas au courant de la situation. Il ne lui en avait pas parlé et elle était certaine que s'il était au courant, il lui aurait demandé si elle était au courant et pas de la façon la plus sympathique du monde. Elle se mit donc à réfléchir sur la façon de lui annoncer la nouvelle, ce n'était pas quelque chose qu'on annonçait simplement comme-ci elle lui disait qu'elle était allé au supermarché hier. Non. C'était beaucoup plus important et les conséquences n'étaient pas insignifiantes. S'enfonçant dans son siège, elle se rendit vite compte qu'elle ignorait complètement comment elle allait lui balancer cela.

Puis avant même qu'elle ne puisse réfléchir une seconde de plus, elle se trouvait déjà devant chez le brun et elle était même garée convenablement. La blonde n'avait plus une seconde à perdre, après tout, Mika pouvait débarquer à tous moment chez son frère. Ils étaient tellement imprévisibles les deux, qu'elle se demandait comment elle allait pouvoir gérer cette situation. Parce que là, ça la dépassait complètement et cela ne lui plaisait guère. Bleuenn sortit de sa voiture, la verrouilla à grande vitesse et marcha rapidement jusqu'à la porte d'entrée avant de se mettre à frapper dessus comme une timbrée. C'était bien une des premières fois que le stress la rendait ainsi, peut-être était-ce à cause de se mélanger de peur et d'inquiétude.

La porte s'ouvrit soudainement et avant même qu'il ne lui autorise à rentrer, elle se rentra en passant ses mains dans ses longs cheveux blonds. Puis à mi-chemin, elle pivota sur elle-même pour faire face au brun qui ne devait pas comprendre une seule seconde ses réactions. Elle-même était surpassée par ses propres réactions. « Tu ne l'as pas croisé ? » Commença-t-elle, cela sonnait plus comme une affirmation qu'une question. Et d'un regard qui se voulait discret, elle examina le visage, les mains et chaque partie du corps du jeune homme. Elle fut rassurée de ne voir aucune marque de bagarre ou de coups qu'il aurait pu porter sous la colère imminente. « Je dois te dire un truc... Mais tu ne veux pas t'asseoir avant ? Et pourquoi pas prendre un truc à boire, hein ? » Demanda-t-elle en jouant nerveusement avec ses doitgs. Bleu' prenait des gants avec lui et pourtant, elle savait que cela était inutile mais, elle voulait que la nouvelle soit moins dure à avaler se préoccupant de lui. Et son regard empli d'inquiétude devait très certainement le prouver.
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Ta tête te joue des tours qui cherchent à te narguer ces temps-ci, à force d’être piégé à mettre ton coeur à l’avant-plan. T’as jamais vraiment été un sociopathe. D'apparences, oui. Au fin fond de ta carcasse, non. Terrible secret qui t’empêche souvent de dormir, vingt ans plus tard, méconnu de toute cette plèbe. De ta famille. De tout le monde. Mais gravé au fond de ton âme. Déni. Dégoût. Prison intérieure. Tu ressens ton inquiétude franchir le mur de ta voix et tu finis par obtenir approbation, comme quoi elle va bien. Tu lèves les yeux au ciel et tu retournes au connard de première classe que tu interprètes si bien. Tu lui fais comprendre que son idée de t’appeler est irresponsable, assumant n’être pas à ta place pour lui faire savoir. Elle confirme arriver bientôt et sa façon de se défouler sur le chauffeur alors qu’elle est probablement en faute de ce presque accident -anxiété le vrai plausible criminel dans cette histoire-, te fais lâcher un rire, raccrochant enfin la ligne. Incertain de ce qu’elle a à t’annoncer, tu te diriges vers la chambre du fond, dénichant une bonne bouteille de vin parce que tu peux pas survivre au drama sans alcool. T’es programmé comme ça, pas ta faute.

Tu déposes la bouteille sur le comptoir, près de l’évier où tu as laissé ton cellulaire. Tu l’prends et tu réalises qu’Anna ne t’a toujours pas répondu. Tant pis, soit elle te boude, soit elle est débordée, ce que tu pourrais comprendre. Tu entends beaucoup plus tôt que tu pensais quelqu’un marcher le long du couloir de ton étage de ton bloc appartements, et ça frappe à la porte. Tu regardes l’heure. « Trois minutes… » Que tu dis, impressionné, comprenant qu’elle déconnait pas quand elle disait qu’elle était près. Parfois, ton armure -ou paranoïa, c’est à débattre- te fait tout analyser, te doutant même l’instant d’un centième de seconde qu’elle fakait son  "putain" et l’histoire d’il y a justement même pas cinq minutes, question de débarquer à l'improviste chez toi, te parler de tout et de rien. Intense ta tête. Tu ouvres la porte et tu vois la gueule de ta cousine qui vient de voir un putain de fantôme. C’est ça, sans aucun doute. Tu t’apprêtes à l’inviter à entrer mais elle se permet, inadéquate comme toi parfois.  La famiglia eh. Elle te demande rapidement si tu l’as croisé. Tu fais la gueule du mec qui se pose un million de questions et tu lui demandes naturellement. « Qui? Le même fantôme que t’as vu? » Elle semble hésitante à t’amener le sujet, proposant à boire et à être confortable. Tu pointes le salon, lui offrant un sofa trois places et un pour une personne. Tu te diriges vers la cuisine lui faisant dos, prenant la bouteille entre les mains. « J’crois que t’en as autant besoin que moi. » Que tu suggères, un peu exaspéré de devoir faire l’hôte. Tu regardes ses yeux qui cherchent un peu la pièce comme si elle analysait et tu amènes deux coupes de vin. Tu te diriges vers le salon et tu l’entends te suivre finalement, derrière toi, comme si ses jambes fonctionnent enfin -ou sa volonté, tu sais pas-. Tu détestes le petit silence tendu qui s’installe le temps que tu ouvres la bouteille et serves la quantité nécessaire, te permettant une gorgée avant de briser le silence à ta façon. « Alors, de qui tu parles?  J’suis rendu à un scénario plutôt badass. Du genre t’as vu un assassin qui veut me tuer et tu viens en vitesse m’avertir. » Ta façon de dire que tu veux des explications là pour comprendre parce que ça te fais chier de chercher. « Trop de marathons de films d’action ces derniers temps. » Que tu dis avec un sourire un peu con, chaleureux - différent de d’habitude honnêtement-, en ta défense d’avoir un peu divagué. Et ouais, tu y as vraiment pensé parce que t'as une tête intense, encore une fois. Ouais, c’est de la paranoïa. « Non, mais sérieux, t’es arrivée en trois minutes! » Que tu dis, enlevant le début de sourire que ta face élevait. « Qu’est-ce qui se passe? »

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@Bleuenn Wilkerson
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