tobin ๑ i'm free to be the greatest

UN RÉSUMÉ POUR LA ROUTE.

      Née à Pittsburgh en Pennsylvanie, Tobin a une grande sœur et un petit frère avec qui elle a perdu contact depuis le divorce de ses parents alors qu'elle était âgée de 12 ans. Elle a choisi de vivre avec sa mère, contrairement aux deux autres enfants qui sont partis avec leur père. Ce dernier était la principale source de revenu de la famille puisqu'il est à la tête de plusieurs entreprises délocalisées à travers le monde. Le divorce a rendu la vie difficile à Tobin et sa mère lorsqu'elles se sont retrouvées toutes les deux. Bien que n'accordant peu d'importance à l'argent, Tobin a toujours détesté le fait d'être qualifiée de pauvre par certaines connaissances. Dans la vie, elle a deux passions : la photographie et le soccer. Pendant un certain temps, tout le monde pensait qu'elle transformerait son amour pour le ballon rond en carrière, mais celle-ci a finalement abandonné ce sport sans véritable raison à l'approche de la vingtaine, presque du jour au lendemain. Chose surprenante, car le sport était l'un des moyens de la canaliser. Adolescente, elle a fait pas mal de conneries et avait du mal à discerner le bien du mal. Il a fallu que son meilleur ami se fasse arrêter après un vol (qu'elle avait plus ou moins commis) pour la remettre dans le droit chemin. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, elle n'a pas étudié à Harvard mais à l'Université de Pennsylvanie, ce qui lui à permis de devenir prof de littérature dans un lycée avant qu'elle ne reprenne ses études afin d'enseigner à l'université. Son premier poste en tant que professeur de littérature américaine moderne et contemporaine remonte à 2012, au sein de l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill. Au début de l'année 2013, son père est tombé gravement malade et l'une de ses demandes était que Tobin sauve de la faillite l'un des sièges de l'entreprise familiale situé à Londres. Ayant des relations compliquées avec celui-ci, elle a finalement accepté quand, en échange, il a promis de lui réserver une place d'honneur sur son testament bien qu'ils ne s'étaient pas adressé la parole pendant près de 7 ans. Tobin a donc quitté son poste de professeur en Caroline du Nord et est parti travailler à Londres pendant près d'un an où elle a joué un rôle pour lequel elle n'était clairement pas qualifiée. Ce n'est qu'un peu moins d'un an plus tard qu'elle est revenue, en Avril 2014, après avoir réussi son pari. Aujourd'hui, l'état de son père continue de se détériorer, mais cela ne la touche pas vraiment (du moins, c'est ce qu'elle pense). Aussi froid cela peut-il paraître, elle ne peut s'empêcher d'être pressée de recevoir son héritage, comme si cela rendrait sa vie un peu plus vivable. Il faut dire que Tobin a le comportement d'une femme pour laquelle l'argent n'est pas un problème ; son attitude est l'élément qui laisse croire cela. A priori distante, elle charme rapidement son entourage par la façon dont elle traite ses proches, soit avec attention et amour. Bien sûr, ce n'est pas quelque chose qu'elle dit à haute voix et cela ne se perçoit pas toujours dans ses gestes puisqu'il s'agit d'une personne assez pudique, mais les preuves se retrouvent dans certaines de ses actions. Elle s'intéresse plus aux autres qu'elle ne s'est jamais intéressé à elle-même et a le don de parler énormément pour rien dire – il est extrêmement rare d'avoir une conversation à cœur ouvert parce qu'elle fuit ses sentiments autant qu'elle fuit les grosses foules. Maîtresse de chacune de ses confessions, elle contrôle chaque aspect de sa vie bien qu'elle ait du mal à prendre des décisions lorsqu'il le faut et se voit hanté par l'idée d'avoir des regrets. Elle se rapproche des gens, leur donne tout son être, mais ne prend que rarement en retour. C'est une grande angoissée de la vie qui ne s'arrête jamais de penser. Tobin a besoin d'être occupé à chaque instant parce que l'ennui et la solitude nuit à son humeur, c'est pourquoi lorsqu'elle n'est pas en classe, elle est assistante du coach de l'équipe de soccer féminin d'Harvard, club dans lequel elle s'investit énormément. Ses relations amoureuses sont quasiment inexistantes car elle n'est pas du genre à se lier intimement aux autres, du moins pas au point d'envisager un quelconque avenir avec l'un de ses partenaires. Le fait qu'elle soit toujours aussi perplexe face à ses préférences et n'assume pas totalement le fait d'être bisexuelle n'aide en rien. Son dernier amour remonte à l'époque où elle était étudiante, donc on peut dire que son cœur est un peu plus que rouillé. Elle ne sait pas ce qui va pas chez elle, mais elle s'est faite à l'idée d'être seule et cela lui convient parfaitement. Régler les problèmes des autres est tellement plus captivant que s'occuper des siens. De toute évidence, Tobin est bien trop occupée à profiter de la vie (ou survivre, selon les jours) pour perdre du temps dans quelque chose d'aussi futile que l'amour.


Elle a tendance à se la jouer psy sur les bords, que ce soit avec ses élèves ou ses proches, ce qui peut s'avérer agaçant. Tobin est aussi avide de gossip et aime savoir ce qui se passe à chaque instant. + Elle déteste être seule, mais ne supporte pas les grosses foules, il est donc parfois compliqué pour elle de trouver un endroit où elle se sent totalement à l'aise. + Elle fume et ne dit jamais non à une bouteille de vin. + Lorsqu'elle ressent une émotion, celle-ci l'emporte sur tout le reste. Lorsqu'elle est heureuse, c'est plutôt une bonne nouvelle, lorsqu'elle est énervée, un peu moins. + Elle est très taquine, mais cela s'arrête bien souvent aux paroles et ses actions ne suivent pas. + Elle a souvent le besoin de se sentir « validée », ce qui inclus recevoir de nombreux encouragements, des félicitations et de l'appui dans ses prises de décisions. + Le fait d'être passionnée de soccer lui a valu d'être qualifié de garçon manqué pendant de longues années, particulièrement lorsqu'elle jouait encore. Elle ne loupe aucun match de la NWSL et l'un de ses plus grands rêves est de suivre l'équipe des Etats-Unis lors d'une coupe du monde. + Elle est maniaque, tout a besoin d'être à sa place chez elle sinon ça l'angoisse et vraiment, personne ne veut la voir au milieu d'un mental breakdown. + Elle a un chien, Cash, mais c'est sa mère qui s'en occupe depuis qu'elle était parti à Londres. + Ce n'est pas une grande fan de fastfood, mais elle adore les pâtisseries. + Elle danse vraiment (vraiment) mal, apparemment dieu a oublié de lui donner le sens du rythme. + Elle accorde énormément d'importance à sa dentition et s'offre des blanchissement et autres traitements régulièrement. +  Elle a le permis mais déteste conduire et serait plus qu'heureuse de ne jamais avoir à se remettre derrière un volant. + Tout le monde la surnomme Tobs. + Elle a pleuré le jour de ses 30 ans parce qu'elle ne veut pas vieillir. D'ailleurs, elle ne compte pas avoir d'enfants. + Elle rêve d'avoir une immense maison où l'une des pièces serait aménagée en bibliothèque. + Elle a détesté l'école jusqu'à ce qu'elle atteigne la vingtaine et comprend donc très bien l'agacement de certains étudiants. Elle déteste le système instauré qui veut qu'un élève apprenne pour une note et non pour le plaisir.

APRÈS LA BOMBE.
    
Rien ne pourrait faire oublier cette événement à Tobin, bien qu'elle était à des kilomètres du lieu. A vrai dire, elle n'avait encore jamais mis les pieds à Harvard à cette époque. Professeur à l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, la nouvelle s'était abattu au beau milieu de l'un de ses cours et avait fait trembler chaque individu présent. Les fusillades ne surprennent plus vraiment, les annonces se font régulières dans les journaux et l’atrocité se transforme vite en routine, mais les bombes. Les bombes, elles, ne sont pas quelque chose à laquelle on prépare les professeurs. Ni même les étudiants. Ce n'était que sa première année en tant qu'enseignante dans une université et soudainement, Tobin se mettait à réfléchir à ce qu'elle aurait fait si jamais cela s'était produit sur son campus. On ne peut pas dire qu'avoir du sang froid est l'une de ses qualités, bien au contraire. Mais elle aurait bien dû agir? C'est ce qu'on aurait attendu d'elle, non? Elle n'est pas certaine de la façon dont elle aurait géré la situation. Cet événement lui a montré un aspect nouveau de son métier – un aspect auquel elle ne s'attendait pas, de toute évidence. Quelques mois plus tard, elle acceptait la proposition de son père et s'envolait pour Londres.

APRÈS LES AGRESSIONS ET LA PRISE D'OTAGES.
      
Un poste de professeur s'est libéré avant le début de l'année scolaire 2014 et, comme tout être doté d'ambition, Tobin a tenté sa chance. Si elle ne s'attendait pas à être prise, elle ne pensait pas non plus voir sa première année dans cet établissement ponctuée d'agressions en tout genre. L'idée, en elle-même, lui faisait peur. Tout juste revenu d'Angleterre, Tobin ne pensait pas qu'un malheureux événement s'abattrait à nouveau sur Harvard. Gérer l'imprévisible était tout bonnement déroutant parce que la professeur voulait bien garder l’œil ouvert, comme on lui avait demandé, mais sur quoi ? Des centaines d'étudiants passaient dans sa classe et à chaque regards qu'elle croisait, la possibilité d'être face à l'un de ces détraqués se faisait sentir. Certes, la présence des forces de l'ordre se voulait rassurante, mais le climat au sein de l'établissement était abominable. Et encore, par chance – si l'on peut appeler cela de la chance, Tobin n'était pas présente au moment des prises d'otages. Une part d'elle culpabilise d'ailleurs, parce que d'une certaine façon, son devoir est de protéger ses étudiants. Est-ce qu'il lui arrive d'y penser au milieu de la nuit ? Bien sûr. Est-ce qu'elle aimerait revenir en arrière et faire les choses autrement ? Non. Elle ne revivrait cette période pour rien au monde.

Avez-vous étudié à Harvard ?
      
Non, elle n'a pas étudié à Harvard et pour tout vous dire, l'idée ne lui est même pas venu à l'esprit. A l'époque, ses parents étaient fraîchement divorcés et bien qu'elle assume totalement le choix de vivre avec sa mère, il est vrai que son compte en banque ne permettait pas de grands écarts. C'était un mal pour un bien. L'Université de Pennsylvanie ne s'inscrit pas dans la liste des écoles les plus prestigieuses au monde, mais Tobin la portera à jamais dans son cœur. Devenir adulte n'est facile pour personne et peut-être que ça l'était encore moins pour elle, mais l'environnement et ses connaissances ont su la guider d'une façon qu'Harvard n'aurait probablement jamais pu rêver. Néanmoins, elle ne crachera jamais sur la réputation de cette école et ne cessera de dire avec fierté que, oui, elle est professeur à Harvard. Enseigner à Harvard l'a toujours plus attiré que le fait d'y étudier. Sans doute par fierté, comme si ce poste était la définition de réussite sociale et professionnelle.

      QU'EST-CE QUI A VOUS A POUSSÉ À ENSEIGNER À HARVARD ?
      
Contrairement à ce qu'on entend habituellement, l'enseignement n'était pas une passion pour Tobin, ni même une vocation. A vrai dire, jusqu'à ses vingt ans, le milieu scolaire était quelque chose qu'elle ne supportait pas. Le choix de sa majeur n'était que cela; un choix. On la trouvait plus sur les terrains de soccer que derrière un livre et personne ne s'en étonnait vraiment. Tout le monde savait que les études, au final, ce n'était qu'une option pour elle. Tobin visait bien plus haut. Elle n'assumait le fait d'être une athlète qu'à moitié, au point de ne pas étudier pour le futur vers lequel elle se dirigeait. Personne ne savait à quoi s'attendre. Puis un jour, sans véritables explications, elle a rangé ses crampons et s'est laissé emporter dans le monde de la littérature qui ne lui a jamais vraiment rendu sa liberté. Parfois, l'idée d'avoir prise la mauvaise décision lui effleure l'esprit. Ce sont des questions qui s'infiltrent, généralement universelles: Et si j'avais choisi cette autre option? A quoi ressemblerait ma vie? Est-ce que tout serait différent? Tobin n'a jamais été très douée pour écouter son cœur et prendre des initiatives, mais elle s'est promis de tout abandonner le jour où les regrets feront leurs apparitions. Par chance, c'est loin d'être le cas.