La séduction a toujours été une histoire de manipulation.

Tonight I Might let you be the captain .

Solitude, douleur. Tu regardes tes avants-bras avec un air de dégoût. Tu te dégoûtes, et le mot est faible. Tu n'as jamais pu trouvé mieux que cette manière puérile de te changer les idées. Affaibli, perturbé par ses souvenirs, cette sensation toujours bien présente de ses bras autour de toi. Un vendredi soir comme les autres à te morfondre au fond de ton lit. C'est toujours la même chose, depuis des mois. Tu n'as jamais envisagé de sortir, de mettre le nez dehors, plutôt que de broyer du noir, cloîtré entre les 4murs de ta chambre. Tu ne cherches peut-être pas à t'en sortir, au fond. Tu cherches juste à plonger, encore plus profondément dans cet état pathétique. Il te faut bien une raison pour pester et te foutre le monde à dos, non? C'est le même manège tous les vendredis. Les gens sortent, et toi, tu restes là, tu déprimes. T’apitoyer sur ton sort ne te le ramènera pas, t'en as conscience, mais tu peux pas t'en empêcher. Pauvre de toi. Pauvre victime, une de plus, de l'amour. Ah l'amour. Ca en a brisé plus d'un. Tu n'es pas une exception. Tu ne cherches pas à en être une. Tu fais ce que tu veux après tout. T'es libre de tes gestes, de tes mouvements. Si l'envie te prends de te jeter du haut d'un pont et bien... Tu le feras. Certainement. Ou pas. Tu n'es pas si idiot que t'en as l'air. Tu prendrais pas de risques inutilement. Tu tiens un tant soit peu à la vie pour vouloir survivre. Tu t'en sortiras bien un jour, peut-être même demain, qui sait?

Tes potes t'ont laissé une centaine de messages sur ton téléphone. Ils connaissent pas ce concept révolutionnaire qui consiste à te laisser tranquille dans la noirceur de tes pensées? Non. Ils rigolent, tous. Leurs voix se détachent l'une des autres et t'arrachent même un sourire. Ils sont complètement déjantés. Une surprise? A quoi bon chercher plus loin. Ils font ce qu'ils veulent. A tous les coups, tu vas te retrouver avec des serpents pleins la baignoire ou une connerie du genre. Ils sont capables de tout. C'est pas le prix qui leur fait peur. Des gosses de riches, tout ton contraire. Ils sont persuadés que t'es pété de thunes pourtant. Tu leur as menti, histoire de pas passer pour un blaireau. T'es sortit, le temps de faire le tour du campus, d'aller te chercher à bouffer et de revenir. Ton frigo est vide. Il faudrait que tu penses sérieusement à le remplir. Une chose qu'il ne manque pas dans ta chambre, des bouteilles. De la vodka, du Gin, de la tequila. Il ne manque rien. Et de la poudre magique aussi. Parfaitement bien dissimulée sous ton matelas. T'es censé la vendre, tu préfères la gardée actuellement. Tu glisses tes clés dans la serrure, les tournes et rentre. Personne. Pas de bruit. Tu vas de suite vérifier la salle de bain et tu souris en constatant qu'il n'y aucun reptile se déhanchant dans ta baignoire. Des rats dans la cuisine? Tu files voir. Rien non plus. C'est quoi cette fameuse surprise alors? Bonne question. Tu cherches pas plus loin et tu te fais à manger. Tu finis rapidement ton repas et tu vas t'installer à en monde gros sur le canapé, un bière à la main, un joint coincé entre les lèvres. Tranquille.

Tu finis par te lever alors que le programme à la télé t'exaspères. Tu tournes en rond, tu te faufiles dans la salle de bain pour attraper une boite. Tu la ramènes dans le salon, la pose sur la table basse et l'ouvre. Ta boite secrète. Personne n'y touche, heureusement d'ailleurs. Tu en sors une lame de rasoir légèrement rougeâtre. La responsable de la plupart de tes blessures. Tu grimaces en l'observant un instant. Tu sais pas pourquoi tu fais tout ça. Tu sais que continuer te mènera à une certaine fin. Et pas une fin heureuse comme on voit dans les films, au contraire. Encore heureux que personne ne l'ai vu. Personne ne sait que tu es si con que ça. Quelqu'un toque à la porte. Rapidement, tu refermes la boite, oubliant une lame sur la table, inconsciemment. Tu te redresses, t'arranges et gueule. « Ouais, c’est ouvert, rentrez. » T'es loin d'être présentable, ta chambre encore moins. Tant pis.

La nuit complète ? Ceux-ci opinèrent du chef avec un petit sourire. J'évaluais de tête le montant de cette soirée, et je décidais de la fixer à une somme assez raisonnable. Mille dollars pour une nuit simple, je veux dire si le type n'a pas des trips bizarres. Spécifiais-je en pensant à l'un de mes clients qui a un très fort penchant pour les lieux publics, même si je devais avouer que c'était très loin de me déranger. Leurs sourcils se froncèrent, le prix semblait leur paraître un peu exorbitant. Pour prendre ton pied, tu nous fait payer mille dollars ? Celui qui se trouvait à sa droite le stoppa dans son élan en sortant son porte-feuille et me tendant le tiers de ma demande, invitant les deux autres à faire de même. Ca va, c'est raisonnable. Et je t'assure que Trevor est normal, mais il broie du noir, et on voudrait que tu lui redonnes le moral. Avec un petit sourire, je rangeai soigneusement la paiement dans mon Coppola de chez Louis Vuitton. Pas de problème, je serais là pour huit heure. Je me saisis de l'adresse, et après leur avoir adressé un dernier signe de main, je prenais la poudre d'escampette. J'espérai toujours qu'ils ne m'avaient pas menti, que ce Trevor n'était pas tout simplement un imbécile de première avec une tête à faire peur à un aveugle, ou qu'il n'avait aucune maladie sexuellement transmissible ! J'étais déjà bien assez embarrassé lorsque l'on m'en avait refilée une, je n'avais guère l'envie de réitérer l'expérience. D'ailleurs, je souhaitais qu'il ne s’agirait pas non plus d'une brute avare sur les préliminaires : très peu pour moi ! Je n'avais eu que trop de clients ainsi, en quête de quelque chose contre lequel entrechoquer leur bassin... Je soupirais tout en gravissant les derniers mètres qui me séparaient de ma chambre Harvardienne, chez les Lowell.

Je m'y enfermais aussitôt, décrétant qu'une heure et demie devrait largement me suffire. Il ne me fallait guère plus de temps pour me préparer, songeai-je tout en m'approchant de ma commode. Dessus, un large et imposant miroir y était entreposé, ainsi qu'une trousse à maquillage défiant toute concurrence. J'appliquais un fard anthracite percé de paillettes dorées, puis un crayon noir gras autour de l'œil, renforçant d'avantage mes yeux félins. Un brin de mascara Givenchy, et le tour était joué. J'hésitais longuement à couvrir mes lèvres d'une quelconque couleur, mais je me résolus à le faire avec rose opalin. Mon reflet me renvoyait l'image d'une jeune femme qui n'aurait aucun mal à faire fondre cet homme. J'esquissais un faible sourire tout en baissant le regard à la recherche d'une brosse. Mes cheveux retombaient de une cascade ondulée de jais, et chatouillait sournoisement mes seins et mon dos. Il était temps pour moi d'enfiler quelques sous-vêtement de la fabuleuse et faramineuse enseigne Victoria's Secret dont je raffolais : j'optais pour un push gris perle, faisant ressortir mes attributs féminins. Je m'observais longuement par-delà la glace, traquant le moindre des mes défauts. Suite à une énième expression satisfaite, j'extirpai de ma trop importante pile de robe de créateur une qui allait sans nul doute me plaire. Elle était noire avec une coupe patineuse et un profond décolleté dans le dos. Ainsi, je dégrafais mon soutien-gorge, afin qu'il ne soit pas visible. Aux pieds, j'enfilais en toute hâte - j'allais être en retard - une paire de salomé en cuir corail signée Louboutin. Je m'aspergeai de quelques gouttes d'Opium d'Yves Saint Laurent avant de m'embarquer dans les dédales de couloirs. Je marchais précipitamment afin de rejoindre au plus vite la chambre du Mather.

Les élèves me jetèrent des regards à la fois intrigués et envieux : se disant sans aucun doute qui pourrait avoir l'honneur d'être l'heureux élu. Je n'eus pas à faire trop de chemin, et constatait seulement cinq minutes de retard. Prenant mon courage à deux mains, je faisais savoir ma présence via deux petits coups sur la porte. Ouais, c’est ouvert, rentrez. Je m'exécutais avec appréhension, affichant cependant un regard que l'on pouvait qualifier de braise. Je me tenais à l'entrée, la tête légèrement penchée sur le côté, juste dans l'encadrement de la porte, afin qu'il puisse admirer quelques secondes le cadeau que ses amis venaient de lui faire. J'observais quelques secondes la pièce en bordel, et mes yeux focalisèrent sur une lame de rassoir rougeâtre : l'on ne m'avait pas prévenu qu'il avait ses tendances SM... J'espère que tu es bien Trevor ? lui susurrais-je tout en avançant vers lui, et une fois arrivée assez proche pour sentir son souffle contre mes lèvres, j'enlaçais sa nuque, mes lèvres touchant presque les siennes. Je suis à toi pour la soirée et toute la nuit...

Tonight I Might let you be the captain .

Tu te demandes bien qui toque à cette heure-ci. Surtout chez toi. Tu cherches pas à avoir l'air classe, bien fringué et tout le bordel. T'as un large t-shirt d'Harvard, troué un peu partout. Des trous de clopes. Ca t'apprendras à t'endormir une clope entre les doigts. Tu passes une main dans tes cheveux en bataille alors que la porte s'entre-ouvre, laissant placé à un minois féminin plus qu'agréable à regarder. Elle doit s'être trompée. Une meuf aussi belle, pour toi? Surement pas. J'espère que tu es bien Trevor ? Ah bah en fait si. C'était pour toi. Tu hoches bêtement la tête, les yeux écarquillés face à une telle beauté de la nature. A croire que t'as pas vu de femmes depuis belle lurette. Tu la regardes alors qu'elle s'avance d''une démarche féline en ta direction. Tu es sur le cul. Pourquoi elle est là? Et puis comment elle connait ton nom? Et puis... Pourquoi? Tu la regardes s'approchée de toi. Tu sens son visage, son odeur. Elle est proche de toi, tu la fixes en silence, sans oser ouvrir la bouche. A croire que Noël arrive plus tôt que prévu cette année. Ses bras passent autour de ta nuque et tu ne peux t'empêcher de frémir légèrement alors que ses lèvres sont beaucoup trop proches des tiennes à ton gout. Je suis à toi pour la soirée et toute la nuit... Un sourire de dessine sur tes lèvres. Sournois, vicieux. Une belle fille juste pour toi? C'est bien trop beau. C'est une blague, tu vois pas ce que ça peut être d'autre. Tu t'approches, tu frôles légèrement les lèvres de l'inconnue dans une pulsion de tentation. Tu souris à nouveau avant de dévier ton regard. Eh merde ! Quel idiot. Tu la pousses légèrement et donne un coup de pieds dans la lame de rasoir sur la table. Ton bras finit pile face à ses yeux, tes mutilations en évidence. Tu n'y fais pas attention, c'est pas un secret. Mais la lame de rasoir n'a rien à foutre là. Surtout pas quand quelqu'un est chez toi. Tu fais comme si de rien n'était alors que tes yeux rencontrent à nouveau les siens. Tu la fixes quelques secondes comme ça. Tu joues le timide, tes mains ne bougent pas du canapé. Tu la regardes, soudainement impuissant, ayant perdu toute ta confiance en toi. C'est qu'une meuf. Une magnifique femme...

« Pas que ta compagnie me déplaise mais... T'es qui? Et puis qu'est ce que tu fais dans ma chambre...? Tu vas pas me violer ou une connerie du genre? J'dois avouer que je serais pas contre, mais là n'est pas la question. Qui t'as donné mon adresse? Et puis... Comment tu t'appelles, tant qu'à y être? » Tu parles beaucoup trop. T'en es certain. Pourtant ton mal être face à cette inconnue te guette. Ne pas savoir est une chose qui t'as toujours énervé. T'es du genre à vouloir connaitre tout dans les moindres détails. Ce n'était pas une belle brune dans ton salon entrain d'ouvertement t'allumé qui allait faire la différence. T'es chez toi, t'as le droit de savoir qui passe le seuil de ta porte malgré que demain, tu t'en souviendrais peut(être pas. Tu la regardes. Tes mains décident enfin de bougées et tu te mets à parcourir ses courbes avantageuses. Tes doigts courent, galopent, le long de sa colonne vertébrale pour s'arrêter sur ses hanches. T'as le droit de prendre du bon temps toi aussi, peut-être. Dieu est trop bon aujourd'hui. « Sinon.... A moi pour toute la nuit c'est ça? Intéressant.. Ça te dit un verre? Promis, j'y fou rien dedans. Je suis clean comme gars. » Tu lui fais un léger sourire avant d'approcher ton visage du sien. Son souffle caresse doucement ton visage et tu souris avant de passer tes bras autour d'elle et de l'attirée contre toi en douceur. Tu la regardes, joues avec le bout de ses cheveux. T'es qu'un trouillard au fond. A croire que tu peux pas faire plus que ça avec une magnifique inconnue qui te propose une nuit de rêve. T'es vraiment pas normal comme mec toi.

Ses lèvres frôlèrent les miennes, sans malheureusement céder à la tentation. Je m'avouais légèrement déçue : il était loin d'être laid, et était même très mignon, remarquais-je lorsque mon visage était si proche du sien. Soudainement, il s'écarte très légèrement de moi afin de mettre hors de vue cette lame de rasoir qui m'intriguait au plus haut point : à quoi pouvait-elle bien servir ? Ma question trouva sa réponse lorsque j'aperçus son avant-bras meurtri... Même s'il m'était inconnu, j'éprouvais très brièvement de la peine pour lui : sa vie ne devait pas être rose tous les jours pour s'infliger de telles choses. Je glissais mes mains le long de son torse fin, tout en plongeant de nouveau mon regard dans le sien. Pas que ta compagnie me déplaise mais... T'es qui? Et puis qu'est ce que tu fais dans ma chambre...? Tu vas pas me violer ou une connerie du genre? J'dois avouer que je serais pas contre, mais là n'est pas la question. Qui t'as donné mon adresse? Et puis... Comment tu t'appelles, tant qu'à y être? S'il refusait de ma présence, je l'aurais sans nul doute violé sans guère plus attendre. Sans lui répondre pour autant, je passais délicatement ma bouche contre sa joue. Après quelques secondes durant lesquelles j'appréciais ses caresse, je me résolu à répondre. Appelle-moi Daisy... Et ce sont tes amis qui m'ont payé pour te remonter le moral, même si à vrai dire je l'aurais fait sans argent, tu es si mignon... J'avais envie de lui sauter dessus dans l'instant, d'assouvir le moindre de ses désirs, même si pour cela je devais lui forcer un tantinet la main. Sinon.... A moi pour toute la nuit c'est ça? Intéressant.. Ça te dit un verre? Promis, j'y fou rien dedans. Je suis clean comme gars. Un verre ? Pourquoi pas, étant une grande amatrice d'alcool. J'esquissais un faible sourire avant de lui susurrer à l'oreille Tout ce que tu veux, je suis toute à toi pour faire le moindre de tes envies... Nous bouches se rapprochèrent.

Sautant sur l'occasion et ne pouvant contenir plus longtemps mon dévorant désir de sa peau contre la mienne, je l'embrassais avec fougue tout en glissant ma main vers la braguette de son pantalon, ne faisant qu'effleurer cette partie comme pour lui donner un très léger avant-goût de notre soirée. Je me détachais soudainement de lui, rompant notre tumultueux baiser avant de m'allonger sur le canapé en lui adressant un dernier regard avant de rejeter la tête en arrière, afin d'avoir une idée de son milieu de son train de vie. Par contre, l'alcool me tourne trop vite la tête... ne me fait pas trop boire s'il te plait. Je craignais constamment de prendre le verre de trop, de dévoiler mes secrets les plus intimes. Pas vraiment le fait que j'ai eu une MST, ça sincèrement c'est pas important.

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Appelle-moi Daisy... Et ce sont tes amis qui m'ont payé pour te remonter le moral, même si à vrai dire je l'aurais fait sans argent, tu es si mignon... Un rire s'échappe de tes lèvres. Tes potes, forcement. Ils sont capables de tout. Tu la regardes avec un sourire sur les lèvres. Une catin. Ils y sont allés fort cette fois ci. Qu'elle soit là parce qu'elle a été payée ou pas t'importe peu. Si tu l'avais croisé en soirée, t'aurais tout fais pour l'accostée. Elle a un charme fou, elle est canon, ça c'est sur. Et elle est là, juste pour toi. Pour te remonter le moral? T'en as pas tellement besoin. Tu survis. Enfin... Les lames de rasoir présentent sur la table de chevet prouvent bien le contraire. Tu préfères juste ne pas montrer tes faiblesses aux yeux des gens. Tu préfères avoir l'air fier et fort plutôt qu'affaiblie par une ancienne blessure suite à des sentiments beaucoup trop prenants. « J'ai des potes sympas dis donc... Enchanté Daisy Et j'te retourne le compliment, tu es plutôt canon dans ton genre... » Un regard de séducteur. Tu lui proposes un verre. Ta chambre est remplie d'alcool, c'était normalement ton programme, te foutres plus bas que terre avec une bouteille histoire de passer un peu de bon temps. Tout ce que tu veux, je suis toute à toi pour faire le moindre de tes envies... Tout ce que je veux... La voix raisonne dans ta tête. C'est tellement tentant. Une sorte de fruit défendu qu'on te tend pour que tu y croques dessus. Une belle Eve prête à se jeter dans les bras d'un Adam qui est loin d'être aussi pur que Dieu l'a créé. Tu te fous pas mal de coucher avec elle à vrai dire, juste sa présence te suffit. Vos lèvres s'effleurent, tu sens son souffle tiède contre tes lèvres. Cèdes à la tentation voyons, croques à pleine dent.

Un baiser langoureux. Ses mains se baladent le long de ton torse, se perdent vers ton entre-jambe. Tu te laisses aller, complètement. Tu laisses tes lèvres répondent dans un mélange de tendresse et de fougue. Un mélange assez explosif. Il rend le baiser encore plus appréciable alors que des frissons envahissent le moindre de tes membres. Alors que cette étreinte commence lentement à t’envoûter, elle se détache de toi et s'allonge sur le canapé. Tu te lèves alors pour aller chercher une bouteille alors que sa voix raisonne. Par contre, l'alcool me tourne trop vite la tête... ne me fait pas trop boire s'il te plait. T'hoches la tête en passant devant elle, en la regardant alors que tu vois ses yeux analysés ta chambre en bordel. T'as jamais été très organisé. C'est toujours le bordel, même quand tu ranges un tant soit peu. « Fais pas gaffe au bordel hein. Je rentre de vacances, j'ai pas eu l'temps de ranger. Fin c'est surtout que j'ai eu la flemme.» La cuisine. T'attrapes une bouteille de vodka dans l'frigo avant de passer dans ta chambre. De la coke. Bonne idée. Tu soulèves ton matelas et attrapes un sachet de poudre blanche avant de retourner dans le salon où la belle est allongée, dévoilant ses jambes incroyablement longues et finies. Elle frôlerait presque la perfection, là, étendue devant toi. « J'ai d'la poudre magique aussi, si tu veux. Je suis généreux aujourd'hui, je partage.» Tu poses tout sur la table basse avant de te tourner vers Daisy et de te pencher vers elle pour déposer un baiser sur ses lèvres. Après tout, autant profiter tant qu'elle ne te repousse pas. Tu finis par t'asseoir directement sur le sol, juste à côté de son visage. T'ouvres la bouteille de vodka et tu portes le culot à tes lèvres. Une gorgée, deux gorgées. Tu lui tends avec un " tiens " murmuré. Tu poses ta tête sur le moelleux du canapé et tu fixes le plafond. « Ca m'fait bizarre qu'une si belle meuf vienne me voir... Surtout en me disant que c'est pour me remonter le moral...» Tu ris légèrement alors que tu tournes ton visage vers elle. Au final, elle va finir plus comme une pote qu'une amante. Tant pis. Ou tant mieux, au choix.

Je devais avouer qu'il embrassait plutôt bien, c'était doux et passionné à la fois... La plupart du temps, l'on prenait même pas la peine de m'embrasser, décrétant que j'étais là pour autre chose. Je fermais les yeux tout en savourant l'instant, l'une de mes mains se glissant dans ses cheveux, l'autre était restée à son poste. Malheureusement pour moi qu'il appartienne déjà au passé : nous étions encore en train de parlé, et j'aurais adoré reprendre notre activité précédente.Fais pas gaffe au bordel hein. Je rentre de vacances, j'ai pas eu l'temps de ranger. Fin c'est surtout que j'ai eu la flemme. Je le comprenais tout à fait, songeai-je en glissant mes doigts fins le long de ma propre-cuisse tout en constatant que moi aussi, je n'étais pas une adepte du rangement lorsque cela ne concernait pas mon dressing. C'est pas grave, j'ai connu bien pire. Oui, j'avais déjà fait l'amour dans des lieux si crasseux que je me demandais fortement comment l'homme pouvait laisser de tels endroits emmagasiner autant de saleté... Cette chambre était normale pour ainsi dire. Trevor s'en alla du côté de la cuisine tandis que je laissais mes yeux se fermer, m'abandonnant quelques secondes durant à des rêveries. J'ai d'la poudre magique aussi, si tu veux. Je suis généreux aujourd'hui, je partage. Sa voix me parvint aux oreilles.

De la cocaïne ? Pour tout avouer, j'étais très friante de cette poudre très distribuée lors des soirées si les dealers - ce qui n'était aucunement rare - se pointaient, et faisaient leur petit commerce. T'es dealer ou simplement consommateur ? Les deux après tout ? Il s'asseyait à même le sol, son visage demeurant cependant très proche du mien. La bouteille une fois ouverte, le goulot se porta à ses lèvres, lèvres que j'aurais bien voulu avoir contre les miennes. Je dû renoncer à mes envies qui se reportèrent sur l'alcool qui me tandis. Sans guère plus attendre, je tenais d'étancher ma soif qui me conduirait surement vers les joies du trop plein de vodka. Ca m'fait bizarre qu'une si belle meuf vienne me voir... Surtout en me disant que c'est pour me remonter le moral... J'aurais bien aimé sourire alors que le liquide coulait dans ma gorge, cependant je m'en retins et laissais mes émotions se manifester après avoir reposer la bouteille. Etais-je donc si superbe que cela ? Je me glissais jusqu'à lui, m'en fichant qu'il s'agissait du sol même. Je posa ma tête sur ses cuisses, caressant au passage sa joue avec ma main. Tes marques... dis-moi pourquoi... lui murmurai-je, les paupières closes.

Tonight I Might let you be the captain

T'es l'un des mecs les moins logiques qui peut existé. Tu préfères boire plutôt qu'une bonne partie de jambes en l'air. Tu sais pas ce que tu perds. Oui, c'est sur, t'es comme tous les autres, t'envoyer en l'air te plais assez mais c'est pas une raison pour y prendre trop gout. Et puis... Les mecs sont plus ta tasse de thé, d'abord. Tes yeux se posent sur la belle Daisy allongée sur ton canapé alors que tu fais roulé le sachet de poudre entre tes doigts. L'idée d'aller plus loin avec elle ne te déplairais pas, surtout qu'elle est là pour toi... Juste pour toi. C'est assez étonnant puisque très peu de filles s'amusent à faire immersion dans ta chambre de cette façon en se mettant bien en avant pour que tu les envois au 7eme ciel. T'étais loin d'avoir cette réputation mais soit, elle était là, autant en profiter. Boire, fumer, sniffer, et s'embrasser à en perdre haleine. T'es dealer ou simplement consommateur ? C'était une bonne question. Plutôt consommateur à vrai dire mais l'idée de pouvoir gagner du fric en défonçant la santé d'autrui était un bon concept, si bien que le deal de drogue avait été assez simple à commencer, dur à en sortir. Surtout que sur le campus, tu n'étais pas le seul à proposer ce genre de poudre magique. Toi t'es juste l'un des seuls qui est assez con pour ne pas la vendre trop chère. Histoire d'en vendre le plus possible. Les deux. Même si j'préfère en garder plus pour moi que pour en vendre aux autres. Tu bois une gorgée et lui tend la bouteille, déposant sur le canapé par la même occasion le précieux sachet blanc.

Tu t'ai jamais demandé pourquoi t'avais commencé à prendre ce genre de conneries. Juste pour le plaisir de faire comme tout le monde surement. Et puis pour essayer, pour tester et savoir ce que tous ses produits peuvent faire sur ton organisme. Tu ne regrettes pas. T'es devenus presque accroc aujourd'hui. Un peu tous les jours, pour le plaisir de planer plus haut que les étoiles que tu peux voir le soir, qui envahissent le ciel. Tu ne cherches pas plus. Juste ça. Oublier que ta vie n'est pas aussi bien et parfaite qu'elle devrait l'être, qu'elle l'est quand tu enfiles ton costume aux multiples facettes. C'est tellement plus simple de s'inventer une vie plutôt que d'assumer de n'être qu'un Homme parmi tant d'autre, sans plus de particularité que ça. Elle bu elle aussi et posa sa tête sur tes genoux. Tes marques... dis-moi pourquoi... Tes yeux se portent sur tes bras, caressant doucement le visage de la belle brune allongée sur toi. Tu pouvais lui mentir, bien que ce n'était pas nécessaire vu que tu ne la verrais plus une fois qu'elle aurait franchi le seuil. Elle t'aura déjà oublier demain. C'est compliqué. Faut pas chercher très loin. T'esquisses un pauvre sourire avant de te pencher et de l'embrasser en douceur. Et toi... Pourquoi tu vends ton corps comme ça dit moi? Tu es charmante, c'est idiot de baiser des mecs pour du fric. Surtout si ils sont repoussants. Tu ris en te mettant à sa place, imaginant te retrouver en face du pire laideron que t'ai jamais vu. Après, tu peux toujours te barrer avec le fric sans rien faire. C'est une option.