þ On ne peut faire d'une colombe un éprivier - Colombe & Alek

• « Je sais pas... Je ne connais vraiment rien de toi. Et j'ai vraiment envie d'apprendre à te connaître... » Ne pouvant m’empêcher de sourire à sa réponse, parler de ma vie n’était pas quelque chose que je faisais souvent, j’en avais pas l’habitude, j’aimais pas parler de moi en fait, je ne me considérais pas comme le centre du monde, et j’avais plus comme habitude d’écouter les gens, de les conseiller ou autre, alors, ce n’est pas que c’était nouveau pour moi, mais ce n’était pas dans mes habitudes. Sauf que lorsque j’étais en compagnie de Colombe, j’aurais pu faire beaucoup de chose que je ne faisais pas habituellement, et, étant donné qu’elle venait de me le redemander, alors, j’allais essayer de parler de moi, qu’elle en sache un peu plus. Alors, soupirant, je regarda le ciel avant de poser mon regard dans le sien, je commença à prendre la parole… •

« Bon, vu que c’est toi, j’vais faire un effort… Je m’appelle Alek, mais en fait, tu le sais déjà… Mon deuxième prénom c’est Ezra, ça me fait penser à Zelda, c’est classe ! Plus sérieusement autrement, niveau amour et tout ça, j’suis pas un professionnel des longues relations en fait, disons que dans le passé, j’ai eu la réputation du gars qui s’amusaient à coucher avec des filles pour des défis, sauf que j’ai changé, et, maintenant, j’ai envie de me poser, d’avoir une vraie relation avec une fille, pouvoir vraiment savoir ce que c’est… Autrement, j’adore écrire en fait, j’ai envie de faire journaliste... »

• Je ne savais pas vraiment si ce que je venais de lui dire lui convenait, j’avais préféré être cash avec elle et lui avouer ma réputation, je ne voulais pas qu’elle le découvre plus tard, il fallait que je lui dise et lui fasse savoir que j’avais changé. Je l’aimais bien cette petite, elle avait quelque chose de plus, quelque chose de mieux que toutes les autres filles que je connaissais… Quoi ? Je ne sais pas, mais ce quelque chose la rend unique… •

• La réputation... Putain, qu’est-ce que j’en avais à foutre de ça… Avez-vous déjà écouté toutes les rumeurs qui courraient sur vous ? Tout ce qu'on pouvait dire dans votre dos ? Que ça soit en bien ou en mal. Ici, nous vivons dans une génération ou les personnes que vous connaissez peu n'ont plus vraiment de respect. Ils vont être gentils devant vous, être votre ami. Vous allez pouvoir rigoler avec, mais une fois que les rires et la joie disparaissent laissant place à la tristesse, est-ce que ces personnes-là vont être là pour vous ? Est-ce que ces personnes-là vont pouvoir vous remontez le moral ? Qu'est-ce qui vous assure qu'elle ne va pas prendre ces affaires et partir en courant pour retrouver d'autre personne et se moquer de toi, dire que vous êtes nul, pas drôle, et qu'en plus aujourd'hui le haut que vous portiez n'était pas du tout accordé à votre paire de chaussures ou de boucle d'oreille ? Rien ne vous le prouve. Ma réputation était celle d’un connard qui s’amusait à coucher avec des filles faciles pour un défis, à la foutre dans son pieu, à la niquer et basta, rien de plus. Ouais, c’est vrai, j’ai été ce genre d’enculé, ce genre de branleur psychorigide mangeur de cafard, appelé moi comme vous voulez, insultez moi autant que vous en avez envie, mais, j’en ai rien à battre, j’avais changé, je n’étais plus ce con là, je n’étais plus vraiment ce gars-là, j’avais envie d’une chose, me poser, trouver une fille avec qui je serais bien, et, étrangement, lorsque j’étais avec Colombe, je me disais que ça pouvait très bien être elle, elle avait tout ce que je recherchais. Bon, je ne cherchais pas à pousser la chose, à forcer quoi que ce soit, je laissais notre relation se construire, nos affinités se crées, et, si un jour ça devrait arriver, et bien, ça arrivera.
« Moi aussi, à ma façon, j'essaie de changer... J'ai tellement eu peur de passer pour une conne auprès des mecs, que jamais je n'ai voulu leur donner mon cœur. Mais j'ai envie de franchir cette barrière, cet obstacle, qui m'empêche de connaître les joies de l'amour. J'aimerais être beaucoup moins méfiante...» Ne pouvant m’empêcher de sourire, je la serra contre moi, lui montrant que je la soutenais dans ce qu’elle voulait, et, je pris la parole, lui donner mon avis sur ce qu’elle venait de me dire était mieux je pense, ne pas la laisser dans cette envie de connaitre l’amour rapidement et de prendre la première tête de fion qui pourrait passer avec une plume dans le cul. •

« Colombe… Tu peux être moins méfiante, mais te laisse pas attraper et offre pas ton cœur au premier con qui passe, soit sûr que ça soit le bon, que ces sentiments soit vraie et qu’il ne te parle pas que pour coucher avec toi… Autrement, je devrais aller lui péter la gueule… »

• J’ai toujours fait en sorte de ne pas m’accrocher, de ne pas m’attacher à une personne, faire en sorte d’avoir des sentiments et finir par être déçu. Au cours des années, je m’étais forgé une réputation de connard, d’enfoiré qui couchait avec des filles pour des défis, et je trouvais ça plutôt cool, plutôt fun. Ça m’arrivait de dérapé, de m’accrocher à cette fille et de finir une fois de plus seul, comme le con que j’étais à me dire que je n’aurais pas du coucher avec elle, que je n’aurais pas dû accepter ce défis, mais, c’était plus fort que moi, j’étais devenue ce queutard, et j’assumais pleinement cette réputation, j’en jouais. Sauf que lorsque tu grandis, que tu évolues, tu te rends vite compte que ça sert à rien, que ce n’est pas comme ça que tu vas pouvoir trouver une fille bien avec qui tu pourrais te poser, chose que je voulais désormais. Colombe c’était la fille parfaite, elle avait tout ce que je recherchais, mais, je n’avais aucune envie de précipiter les choses, alors, je laissais faire, quitte à devoir la voir partir dans les bras d’un autre, même si je faisais tout pour que ça n’arrive pas. « Merci Alek... Ça me touche vraiment que tu veuilles me protéger. Personne n'a jamais été aussi gentil avec moi. Je sais pas pourquoi tu veux me défendre, mais tu ne peux pas savoir à quel point ça me fait plaisir... Sans toi, je sais pas ce qui me serait arrivé ici à Harvard, à l'heure où je te parle. Tu me promets que tu me sauveras des griffes d'un malfrat ? » Ne pouvant m’empêcher de rire à sa réaction, j’étais là, mon regard plongé dans le sien sur le toit de ce bâtiments, j’étais bien, même très bien, et, chaque parole qu’elle pouvait me dire, je les avalais tel les ordres qu’un soldat aurait pu recevoir de son chef, comme si ce qu’elle me disait me sauverais la vie… •

« Je te promet de lui déglinguer la gueule et de lui faire manger du sable ! Mais, je pense que tu aurais pu t’en sortir sans moi, t’es intelligente et tu sais quand même te débrouiller seule, de toute façon, j’serais jamais très loin de toi, t’en fais pas ! »