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bad new, good people ( romare )

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Amare voyait bien que quelque chose n’allait pas. Il voyait bien que son souffle était plus court, que la fatigue s’installait petit à petit. Quelque chose clochait, quelque chose n’allait pas. Et bien entendu, il ne voulait pas mettre ça sur le compte de ce rendez-vous chez l’oncologue qu’il avait dans l’après midi. Un peu plus d’un mois depuis qu’il avait annoncé ce rendez vous à Romy et elle avait tenu sa promesse pour l’y accompagner malgré que la belle soit malade elle aussi, malgré ses propres problèmes. La relation entre les deux est toujours aussi solide, rien ne peut leur enlever ça. A la vie, à la mort. Littéralement. On peut pas faire mieux qu’eux dans leur amitié et l’amour qu’ils portent l’un pour l’autre. Vêtu d’un simple jean noir enduit et d’un pull en cachemire bordeaux, sa paire de Timberland noire aux pieds, il va chercher sa meilleure amie pour aller à l’hôpital. Elle saute littéralement dans la voiture quand il arrive à son niveau devant son appartement. « Salut Romy. » dit-il en l’embrassant sur la joue, prenant une bonne bouffée de son odeur particulière. Il prit la direction de l’hôpital, pas vraiment pressé d’aller à son rendez-vous, mais elle était là. Romy est là avec lui alors il ne peut pas espérer une meilleure compagnie pour avoir une mauvaise nouvelle. En dix minutes, ils sont arrivés à destination. Cinq minutes plus tard, les voilà dans le bureau de l’oncologue. « Monsieur Dwight-Lindley, j’ai les résultats de votre bilan sanguin et pour le moment, j’ai deux nouvelles à vous annoncer. » Great ! Cancer pour le métisse, jackpot.

@Romy Oswald
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J'ai pas dormi de la nuit et pourtant j'arrive tout de même à trouver de l'énergie pour dévaler les escaliers de mon immeuble et sauter dans la voiture d'Amare qui m'attendait dans la rue. Aujourd'hui, c'est son rendez-vous à l'hôpital. Rendez-vous pour lequel il m'a demandé de l'accompagner, chose que j'ai bien entendu accepté. J'y serais allé même s'il ne me l'avait pas proposé. Amare compte bien trop pour moi pour que je le laisse faire une telle chose seul. Puis je fais ça un peu pour moi aussi. Je l'aime Amare, je l'ai toujours aimé, et je l'aimerais toujours. Alors s'il lui arrive quoi que ce soit, je tiens à être la première au courant. J'ai refusé d'aller sur Google et taper des mots clés lugubres pour justement gardé une énorme part d'espoir en moi. Ou de dénis, j'en sais trop rien. Mais cela ne m'empêche pas d'être complètement stressée et de ne pas avoir réussi à trouver le sommeil hier soir. Je suis restée immobile dans mon lit, les yeux grands ouverts, le regard fixant le plafond, à attendre que mon réveil sonne. « Salut toi. » que je dis à Amare en lui rendant son bisou et en passant ma ceinture de sécurité. Nous prenons donc la route pour aller jusqu'à l'hôpital, chemin qui m'est terriblement familier puisque je l'ai suivi il n'y a pas si longtemps pour mes propres problèmes de santé. Pas forcément de bons souvenirs, ça me file la boule au ventre. Je comprends pas pourquoi il faut que le sort s'acharne sur moi et Amare. Une fois dans le bureau de l'oncologue, je m'assieds à côté de lui, puis attrape sa main et la serre fort dans la mienne alors que le médecin lui dit qu'il a deux nouvelles à lui annoncer. Putain je prie pour qu'elles soient bonnes. J'essaye de lire dans le regard du docteur, de décrypter le ton de sa voix, mais il sait ce qu'il fait, c'est son métier. Il peut pas laisser transparaître la moindre émotion, pas tout de suite en tout cas. Je sais pas si c'est pas bienveillance ou par sadisme au final. Faire comme si de rien n'était avant d'annoncer une nouvelle merdique, ou bien ne pas inquiéter la personne pour rien. Bordel je crois que je suis en train de devenir folle. Je dois faire preuve d'une force mentale surhumaine pour pas me lever et secouer ce mec en blouse blanche pour lui faire cracher le morceau.

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Faut s’y attendre. Il ne vit pas la vie d’un bon petit garçon propre sur lui et bien comme il faut. Il est odieux, narcissique, égoïste, fier et hautain, un orgueil de la taille d’un éléphant et la prétention d’une personne venant de la haute. Il faut qu’il redescende sur Terre, qu’il se rappelle qu’il n’est qu’un petit gars devant des quartiers défavorisés de Los Angeles, ayant grandis dans Harlem et les bas quartiers de Boston avant de se prostituer et d’être adopté. Ah, attendez. Mais il se rappelle de tout ça, et il s’en est sortis. Par son visage, son corps, son cerveau. Tous les défauts qu’il arbore fièrement lui ont permis de s’en sortir et d’avoir de quoi vivre confortablement sans avoir à aller à la Croix-Rouge ou à la soupe populaire. Il est fier de ce qu’il est, il a bossé pour ça. Ses contrats, il les a cherché, on ne lui les a pas donné sur un plateau d’argent avec un bon gros chèque dès les premiers shooting. Il s’est fait un nom, il a du. Sur la chaise de l’oncologue, Romy à ses côtés, il essaye de se rappeler de ça. Du dur travail qu’il a du fournir pour pouvoir se payer Harvard et ne pas être exclus dans les appartements miteux qu’il a occupé durant de longs mois au début de sa carrière. C’est un battant, un gars qui en veut, et ça on ne le voit pas tant qu’on ne le connaît pas. La main de Romy dans la sienne, il sent son pouls, fort et régulier, réconfortant malgré qu’il soit rapide. « Commencer par la bonne. J’imagine déjà le pire alors. » Il ne confie que très rarement ses craintes, ses idées morbides, ses peurs et ses déceptions. Alors docteur, venez en au fait et rapidement. « La bonne nouvelle est que tout est sous contrôle. J’ai déjà mis en place deux protocoles pour vous et tout est largement traitable. » Oh mon dieu, il sentait la mauvaise nouvelle arriver. « Et la mauvaise ? J’ai un cancer c’est ça ? » Serrant la main de son premier amour dans la sienne, il serra la mâchoire, empêchant ses yeux de perler. Signe de faiblesse, signe de peur. « Oui, j’en ai bien peur. Votre IRM avait déjà montré une tâche sur votre poumon gauche et la biopsie ainsi que le bilan sanguin a confirmé le diagnostic. » Fermant les yeux, il essaya de se calmer. Il lâcha la main de Romy pour enfoncer ses poings dans ses orbites, empêchant à une seule et unique larme de couler sur sa joue. « Putain de merde. » Il allait finir comme sa mère. « Mais vous êtes à un stade très jeune du cancer, c’est traitable. » Regardant l’oncologue dans les yeux, il sourit faiblement. « A part si j’ai des putains de métastases, hein docteur. Demande lui Romy, demande lui combien de méta ma mère a eut lorsqu’on lui a annoncé qu’elle avait un putain de cancer. » Se levant de sa chaise, il agrippa sa tignasse, essayant par tous les moyens de se calmer du mieux qu’il pouvait.
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Adpete des silences et des regards qui se veulent en dire long, je me rends à présent compte de la torture qu'est la réalité. Dans ma tête, ça sonne toujours bien, je réponds aux questions par d'autres, je m'amuse à faire planer le doute entre moi et les autres car, il faut se l'admettre, j'aime les voir galérer. Savoir qu'ils se posent mille et unes questions, qu'ils ne comprennent pas. Qu'ils ne me comprennent pas. Pourquoi elle répond pas ? Pourquoi elle est partie ? Pourquoi elle se met à rire ? Qu'est-ce qu'elle veut de moi ? Pourquoi elle disparaît pas de ma vie ? Une bonne fois pour toutes. Je me plais que c'est ce qu'on vient à penser quand on se retrouve face à moi. Et regardez-moi. Me voilà maintenant de l'autre côté, du côté de ceux qui en peuvent plus d'attendre, qui veulent savoir. Ou pas. Est-ce qu'on a vraiment envie de savoir ? De connaître la vérité, quand on sait qu'elle va faire un mal de chien ? Ma main dans celle d'Amare, je me raccroche à la sensation de sa peau chaude contre la mienne. Une vérité douce. Contrairement à celle qui va nous tomber dessus d'ici quelques secondes. Je vois les lèvres du médecin bouger au ralentis, puis sa voix qui parvient enfin à mes oreilles. Un peu comme quand on observe une scène d'orage. On voit d'abord la lumière, puis c'est l'attente. L'attente des ennuis. On sait ce qu'il va se passer et pourtant, on peut pas s'empêcher de se demander si on va vraiment entendre le grondement. Si je vais vraiment entendre les paroles de ce médecin. Sa bonne nouvelle c'est qu'un traitement est en place. Je fronce les sourcils. S'il y a traitement, c'est qu'il y a maladie ? Je lance un regard noir à Amare alors que ce dernier prononce le mot dont je ne veux pas l'entendre prononcer. Mais il me voit pas, trop concentré à attendre la suite du diagnostic. Il a beau essayer de rester de marbre, je peux voir les muscles de son visage se tendre. Putain il me stresse. J'inspire profondément, puis l'homme en blouse blanche confirme. Et là mes oreilles de bouchent. La main d'Amare quitte la mienne. « Qu ... Quoi ? » je lâche abasourdie. Une question qui ne s'adresse à personne en particulier. J'ai pas besoin qu'on me répète tout ce qui a déjà été dit. C'est plutôt ma façon de m'exprimer, d'exprimer mon refus, mon déni. Comme si je m'y attendais pas. Sauf qu'au fond, si, je m'y attendais un peu. Après quelques secondes passées à être incapable de bouger, je finis par me lever à la suite d'Amare. J'attrape son bras pour le forcer à lâcher ses beaux cheveux et le rapprocher de moi. « Arrête Amare. Arrête ! » je lui dis alors qu'il commence à parler de sa mère et de métastases. Je veux pas qu'il pense à sa mère, car on sait bien lui comme moi que c'est pas une histoire qui se termine bien. « Amare, calme-toi. Ils vont te soigner. T'iras bien. Tu le sais ça hein ? » je lui dis le souffle coupé par mon coeur qui ne cesse de s'accélérer. « Vous le savez hein ? Vous allez le soigner ? » que je demande alors en me tournant vers le médecin. Cet oiseau de mauvaise augure. Je lui demande s'il en est capable et j'attends une réponse de sa part. Une réponse à laquelle je vais pouvoir moi-même me raccrocher, car je peine à me convaincre que ça va aller.

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Ce n’est pas souvent qu’on doit remettre sa vie en question mais lorsque ça arrive, tout est différent. La vie, la mort, la solitude, l’amitié, l’amour. Tout est différent car tout peut arriver au coucher du soleil, tout peut arriver en une seconde. Amare n’a jamais remis en question sa vie. Depuis que sa mère est morte, il a accepté ce qui lui arrivait, voguant sur les vagues d’une mer déchainée, s’accommodent aux variations de l’eau sans jamais questionner quoi que ce soit. À présent, c’est différent. La mort le voit à sa porte, impatiente de le voir franchir les portes, impatiente de le voir rejoindre sa mère. Il se mentirait s’il disait ne jamais avoir pensé à partir, à sauter du haut d’un balcon, à rejoindre sa mère dans cet espace-temps qu’il ne connaît pas, mais dont il rêve parfois la nuit quand il pense à elle. Mais, il aime sa vie. Il aime Romy. Il aime sans l’avouer car il sait qu’aimer c’est souffrir. Il a vu sa mère souffrir quand John est partie, il a vu ses amis souffrir quand leur petite amie étaient infidèle. Il n’est pas fait pour ça et pourtant il est tombé amoureux. D’une seule jeune femme. Son seul amour qui l’accompagne vers son messager de la mort. Cet oncologue qui lui annonce que cette tâche blanchâtre sur son poumon gauche est une tumeur, une petite tumeur qui grossit et prend de la place. Il entend Romy qui n’y croit pas ses oreilles. Lui, il panique. Il panique car la mort n’est pas au programme pour lui. Il s’en tire les cheveux, complètement paniqué, complètement irrationnel. Il aurait préféré mourir de suite plutôt que de subir ce que sa mère a vécu durant des mois. « Ils vont me soigner mais dans quel état je serais ? Je ne serais pas moi. » Romy cherche la validation du docteur, aussi paniquée que lui. « C’est totalement soignante, Mr Dwight La tumeur n’est pas encore très étendue alors il suffira juste d’une petite opération pour l’enlever et un peu de radiothérapie pour éliminer les cellules cancéreuses q’il en reste. » A part si le cancer devient métastatique. Et ça, il est hors de question qu’il le soit. Il fera tout pour ne pas qu’il le soit. « Docteur, j’attend le meilleur des traitements pour ce foutu cancer. Je ne veux pas finir comme ma mère. » Il regarde Romy, se plonge dans son regard. Il veut pouvoir contempler son visage encore longtemps, il veut pouvoir encore se perdre dans son sourire. Il veut vivre, pour elle car elle est la meilleure chose qui ne lui soit arrivée.
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J'ai toujours vécu en me disant qu'il faut bien mourir de quelque chose. Et que lorsque ce jour arrivera, il n'est pas question que je regrette quoi que ce soit. Ou du moins, que je regrette de ne pas avoir fait quoi que ce soit. Car j'en ai fait des conneries, tout au long de ma vie. Prises, des décisions que j'aurais peut-être pas du prendre. J'ai certainement des remords pour certaines choses. Parfois, je me dis que j'aurais peut-être mieux fait autrement. Mais il y a bien une chose qui me sera arrivée dans la vie et que je chéris et continuerais à chérir plus que tout, c'est Amare. Bordel, ce que je l'ai aimé, ce que je l'aime encore aujourd'hui. Aujourd'hui alors qu'on m'annonce qu'on essaye de me l'enlever. Une putain de tumeur qui essaye de nous séparer, de mettre un point final à notre relation. Je veux pas l'accepter, je peux pas, c'est impossible. Qui serais-je sans lui ? Une Romy froide et sans coeur. Plus que l'ombre d'elle-même. Il arrive à voir en moi, tout ce que personne arrive à voir. Il me rend meilleur à travers son regard et je sais que sans lui pour m'épauler, je ne deviendrais qu'une version pire de moi-même. Pire encore que quand Jazmyn est morte il y a presque deux ans. Pire que la gamine qui a grandi sans parents. Alors j'essaye de le convaincre, de nous convaincre que ça va aller, qu'il va s'en remettre. Je prends le médecin à parti, je lui laisse pas d'autre option que d'être d'accord avec moi. Après tout, c'est lui qui a dit qu'il avait une bonne nouvelle. Qu'ils avaient la situation bien en main. Je hoche la tête avec vivacité alors qu'il parle d'une opération, et d'une thérapie. J'ai les mains qui tremblent. Tout va bien se passer. Il faut que tout se passe bien. Amare il mérite pas ça et si j'en avais le pouvoir, j'échangerais volontiers nos places. Je serais capable de prendre une balle pour lui, une tumeur ou finir en enfer. D'ailleurs, je serais capable de cela pour bien des personnes, mais ça, jamais je ne l'admettrais. Parce qu'admettre une telle chose, c'est avoir l'air faible. C'est être à la merci de tous. Ils pensent que je m'en fous, que tout me passe par dessus la tête, sauf qu'en réalité, c'est moi celle qui m'en fous le moins. Je le sais parce que cette figure de je-m'en-foutiste, c'est ma carapace. Parce que si j'accordais vraiment l'attention que chacun désire, je finirais par me faire bouffer par mes propres sentiments. Comme ils sont en train de me bouffer alors que l'image d'un monde sans Amare vient me frapper en pleine tronche, encore et encore, surtout lorsqu'il dit qu'il veut pas finir comme sa mère. Mon coeur et ma gorge se serrent et son beau visage finit par être flouté par les larmes qui me montent aux yeux. Depuis combien de temps n'ai-je pas pleuré ? Ca devait être y a quelques mois, alors qu'on se déchirait avec Lewis, pour des histoires que je pourrais presque regretter. Je regarde autour de moi, je vois le médecin et son air gêné sur le visage. Il est témoin de cette scène alors qu'elle lui appartient pas. La peine et la proximité qu'Amare et moi ressentons ne lui appartient pas. Je me déteste pour offrir un tel spectacle. Alors j'essuie mes larmes du dos de ma main et me dirige vers la porte du bureau. « J'ai besoin d'air. » que je lâche la voix rauque avant de sortir de la pièce pour parcourir les couloirs froids de l'hôpital. Je commence à avoir la nausée, tout tourne autour de moi et mes jambes me hurlent de m'arrêter, refusant de me porter plus loin. Je finis par tomber sur la porte d'une pièce, une chambre ou autre, et m'enferme à l'intérieur pour pleurer un bon coup, assise par terre, dos au mur.

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Il faut souffrir pour vivre. Amare a pourtant bien souffert dans sa vie. La pauvreté, la mort de sa mère, sa mise à la rue, son adoption au début difficile, sa prostitution, la solitude. Il a eut des peines et des remords, mais là, il a des regrets. Des regrets car il n’aurait jamais du partir, il aurait rester auprès d’elle, il aurait du continuer leur histoire. Il aurait du rester avec Romy. Apprenant la dure nouvelle de son cancer, il la voyait, des larmes perlants au coins de ses yeux. Ils essayent de se convaincre l’un l’autre qu’ils pourront survivre, qu’ils pourront toujours s’en sortir. Parce qu’ils ne font que ça ces deux là. Survivre. S’en sortir. Ils ne vivent pas complètement, ils survivent dans une jungle immense, dans un océan déchaîné, dans une tempête rude. Ils survivent, parfois séparément, parfois ensemble. Et si l’un part, ils arrivent à se retrouver. Mais là, c’est plus difficile. Si Romy veut le retrouver, elle devra mourir avec lui. Et ça, il en est hors de question. Les mains tremblantes de la jeune femme ravivent un coeur qu’il pensait mort. Il entend tout et essaie de bien comprendre ce qui se passe. Une opération. « Dans combien de temps docteur ? » Il ne veut pas attendre, il ne veut pas être malade pour la fin de l’année. Il veut pouvoir profiter de la fin de cette année. Il veut profiter et être heureux pour une fois dans sa putain de vie de merde. « Je peux programmer l’opération pour le mois de décembre, sans doute avant la période de Noël. En attendant, vous devez garder un rythme de vie le plus sain possible. » Plus de soirée, plus d’alcool, plus de foutue cigarette. C’était fini pour lui de fumer jusqu’à plus d’heure et se bourrer la gueule entre amis. Il devait devenir « sage ». Quelle connerie. Romy n’en pouvait plus de la pression de cette maladie et elle finit par partir avec des larmes l’aveuglant. Il ne réfléchit pas une seconde de plus et la suivie directement, laissant le gentil docteur dans son bureau désemparée devant tant de tristesse. Il la suit, silencieusement, il ne veut pas la brusquer. Elle finit par entrer dans une petite pièce, sans doute un placard à balais. Il entend ses pleurs et ne peut pas s’empêcher de refouler ses larmes. Amare qui pleure ? Pas possible mais vrai. Le coeur lourd, il toque à la porte, se laissant tomber par terre le long du mur, de l’autre côté de la porte. Sans le savoir, il fait dos à Romy, assise dans l’exacte même position de l’autre côté. « Romy ? » Il entend sa respiration lourde et douloureuse. « Romy, je suis désolé, tellement. » Il s’excuse ? Depuis quand ? Depuis qu’il a blessé Romy de la pire des façons, en tombant malade de la même maladie qui a tué sa mère.
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Je trouve ça tellement injuste. Putain ce que c'est dégueulasse. Désolée pour la vulgarité, mais la vie est une sacré chienne. Je dis pas qu'Amare et moi sommes des personnes parfaites et merveilleuses, on a nos travers, nos défauts. Des cas sociaux. On a fait des conneries, on est pas toujours les plus bienveillants ou des modèles de la société. Mais on a gagné notre place dans ce monde, on s'est battus. Qu'est-ce qu'on en a donné de notre énergie pour survivre. On est pas nés dans un palais d'argent, on a pas reçu la meilleure des éducations, on ne nous a pas toujours donné notre chance. Mais on l'a saisie. On a saisi la vie, on l'a domptée. On l'a pas laissée nous abattre, et nous voilà. Dans cet hôpital, dans cette salle de consultation. A faire face à un médecin, à une mauvaise nouvelle. On mérite tellement pas tout ça. Pourquoi nous ? Toujours nous. Amare, sa maladie, celle de sa mère. Moi, la mort de la meilleure amie, la maladie de mon meilleur ami. Serions-nous maudits ? Comme nous nous n'en avions pas assez bavé, comme si nous n'avions pas traversé assez d'épreuves. On s'est trouvés, on s'est perdus de vue, on s'est retrouvés. Et quoi maintenant ? On va encore nous séparer ? Une opération dans un mois. Amare qui doit garder un rythme de vie sain. Tellement de paroles que je n'arrive plus à supporter. Un mot ne cesse de résonner dans mon esprit, une question. Pourquoi ? C'est tellement injuste que je peux pas rester là. J'ai besoin de prendre l'air, de me calmer. D'aller chialer. Parce que j'ai pas pleuré depuis des mois, des années ? J'ai tendance à rester forte, à supporter la pression. Mais cela n'a cessé de s'accumuler et je sens que je dépasse ma propre limite. Je trouve refuge dans un placard, loin des regards des patients et infirmiers qui m'ont vue dévaler les couloirs de l'hôpital. Assise par terre, j'essaye de calmer mes pleurs, mais plus j'essaye de me calmer, plus je perds le contrôle. Je dois accepter. Accepter la douleur. Puis je me relèverais et serais prête à épauler Amare. En attendant, je laisse aller. Je sursaute alors que j'entends quelqu'un toquer à la porte. Je me raidis, j'ai pas envie qu'on vienne me déranger. Peut-on avoir un instant de tranquillité dans ce bas monde ? Puis je finis par entendre la voix d'Amare qui prononce mon prénom et je soupire. Soulagée, exténuée. Il sait que je suis là. « Arrêtes. » que je lui dis alors qu'il commence à s'excuser. C'est une blague. C'est lui qui est malade, et c'est lui qui s'excuse. « T'as pas à t'excuser. C'est pas de ta faute. » que je lui dis. Comment peut-il se sentir coupable ? C'est moi qui vais me sentir coupable de lui donner l'impression d'être coupable. Romy et Amare. Eternels paradoxes. Deux sales bêtes, qui se veulent sans coeur. Et nous voilà, affaiblis et ramolis. C'est normal, quand on est ensemble, on est différents. On s'aime, alors on laisse tomber les masques. On s'autorise à aimer, à ressentir, parce que c'est tout ce qui nous reste. Parce qu'on survivrait pas si on jouait la comédie même entre nous. « Je veux pas qu'il t'arrive quelque chose. Je veux pas te perdre toi aussi. » que je rajoute en approchant mon visage de l'encadrement de la porte, comme une enfant qui parlerait avec son ami imaginaire. Je peux pas perdre Amare. La dernière fois que j'ai perdu quelqu'un, j'ai disparu pendant un an et demi. Ce coup-ci, j'y survivrais simplement pas.

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Derrière la porte de ce placard à balais, il n’en peut plus. Il entend les pleurs de sa meilleure amie, de son premier amour, de son tout. Il a peur pour lui autant que pour elle car il sait qu’elle ferait tout pour l’aider, elle ferait tout pour lui rendre sa santé de fer. Mais elle ne peut pas parce que Amare a une vie de merde. Il a une vie de merde depuis sa naissance. Tout autours de lui tombe en lambeaux. Tout périt de manière horrible et inévitable. Son dos contre le mur, des larmes qui veulent perler aux creux de ses yeux et qu’il essuie d’un geste rageur. Amare ne pleure pas. Il ne connait pas la sensation d’une gouttelette d’eau qui sort de son oeil et coule le long de sa joue. Ce n’est pas lui, ce n’est pas dans sa nature de pleurer. Parce que si ça l’était, il aurait pleurer tous les jours de sa misérable vie. Il s’excuse, lamentablement. Il s’excuse d’être lui car s’il n’était pas là, Romy n’aurait sans doute pas autant souffert, elle aurait sans doute eut mal mais n’aurait pas eut à revivre un enfer comme celui ci. « Si, ça l’est. Si j’écoutais les foutus médecins qui disent d’arrêter de fumer tiens. » Il ne sait pas si c’est la cause de son cancer mais il aurait du faire attention. Il a des antécédents familiaux, il aurait du faire gaffe. Sale petit con arrogant. Un petit con arrogant que Romy a su dompter, qu’elle a su adoucir grâce à un seul sourire, grâce à sa gentillesse et sa différence si étonnante. « Tu ne me perdras pas. Je me battrais pour vivre. » Il allait vivre pour elle, littéralement. « Je peux entrer ? » dit-il, se relevant un peu du sol, prêt à voir le visage ravagé de larme de sa meilleure amie. Il ne faut pas qu’il meurt car s’il tombe elle tombe. Et elle ne doit pas tomber. Mettant la main sur la poignée de la porte, il attend qu’elle fasse un geste, il entend sa respiration un peu saccadée de l’autre côté de la porte. La poignée finit par s’abaisser quelque peu et il entre dans la petite pièce, la voyant triste, les larmes ayant laissé de longues traînées sur son visage angélique. « Romy. » dit-il en la prenant dans ses bras, en l’enlaçant d’une étreinte forte et emprisonnante. Il aurait voulu qu’elle ne parte jamais de ses bras, qu’elle soit toujours là, à jamais. « Je ne vais pas mourir Romy, je te le promet. Le docteur est confiant, je commence le traitement le mois prochain. Je ne vais pas mourir mon amour. » Ces deux derniers mots sont sortis naturellement de sa bouche et il les pense. Il serait idiot de penser qu’Amare n’est pas amoureux de la brune. Il l’a toujours été et le sera sans doute toujours. Peut importe les circonstances. Peut importe les tragédies. C’est Romy et Amare contre le monde. Contre tous. Il dépose un doux baiser sur le haut de son crâne, la protégeant de son corps.
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Je sais que je ne vais pas pouvoir rester cachée ici des jours. Il va falloir que je me décide à sortir, que j'affronte ce qui m'a poussé à m'isoler. Amare malade. Je refuse toujours d'y croire. Je m'accroche à l'espoir que plus rien ne pourra nous séparer. Qu'on est éternels. Romy et Amare ne peuvent pas mourir, ils ne peuvent pas se laisser abattre. C'est la maladie qui devrait avoir peur d'eux et non l'inverse. Car on est pas de ceux qui baissent les bras ou qui ont eu la vie facile. On est de ceux qui se lèvent, se relèvent. Alors je veux pas l'entendre s'excuser auprès de moi. Il a rien à se reprocher putain. Si quelqu'un devrait s'excuser, c'est pas nous. Le monde devrait nous demander pardon, rien que pour toutes les horreurs qu'il nous a fait subir, les épreuves qu'il nous a fait traverser. Regardez-nous, deux gamins, pas encore vingt-trois ans et notre coeur a déjà connu toutes les peines d'une vie. Les ruptures, la mort, les déceptions. « Pff c'est des conneries tout ça. » que je lâche d'un ton presque désinvolte, une pointe de rage dans la voix. Non, c'est pas forcément des conneries, mais je suis pas d'humeur à faire preuve de bonne foi. Pour moi, c'est bidon car j'en ai marre qu'avec Amare on doive payer pour les erreurs qu'on fait alors qu'on a déjà tant donné. « On se battra ensemble. » je finis par répondre, avec détermination cette fois. On allait mener cette bataille à deux et on allait la gagner. Il me demande s'il peut entrer et je réfléchis tout de même une seconde. J'essaye tant bien que mal de calmer mes pleurs, essuyer mes larmes même si mon visage est marqué pour le reste de la journée. Il faut que je me relève, que je prenne mon courage à deux mains. Mon genre, c'est plutôt de prendre la fuite quand les choses se compliquent. M'éviter au mieux de souffrir. Je suis pas courageuse, j'aime la facilité, alors rester auprès d'Amare, c'est une nouveauté pour moi. Ce coup-ci, hors de question d'aller souffrir dans mon coin, ou de rester derrière cette porte. Je finis par poser ma main sur la poignée de cette dernière et la baisser pour laisser la porte s'entrouvrir entre moi et Amare. La mine boudeuse, j'ose presque pas croiser le regard de mon meilleur ami. Je dois avoir l'air ridicule. Je ne tarde donc pas à trouver refuge dans ses grands bras. Son odeur, sa voix, sa chaleur, tout cela a le don de me réconforter, de me donner l'impression que cette journée n'a jamais existé, que ce n'est qu'un mauvais souvenir, d'un mauvais rêve. Il me promet alors qu'il ne va pas mourir, qu'il va commencer le traitement le mois prochain. Son amour. Mon coeur se tord alors que j'entends ces mots. C'est toujours tellement intense avec Amare. Pour ça que je l'ai aimé, et que je cesserais jamais de l'aimer. « Je compte sur cette promesse Amare. » je réponds à mi-mots, mon visage toujours enfoui dans son étreinte. Il est mon âme soeur, tout simplement et c'est pourquoi il va vivre. Parce que je pourrais pas vivre sans lui. Nos destins sont étroitement liés, j'en suis persuadée. Où il ira, j'irais, même si ça veut dire rendre mon dernier souffle.

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