SKYSCRAPER ✩ ALEZAEL

Je t'aime, tu le sais ça ? Genre d'amour, de folie et de désir. Je t'aime de tout mon coeur et j'aime passer ce genre de moment avec toi. En tête à tête, sans Hendrix pour venir nous tirer de nos songes. On était bien là, toi et moi, dans notre lit conjugal. Depuis l'autre fois, on allait mieux. Un peu, pas le top du top mais on faisait les efforts qu'il fallait pour que ça roule entre nous. Disons simplement qu'on sait ce qu'on veut, et c'est de rester ensemble coute que coute. Tu as ta relation avec Hadès qui me fait grincer des dents et.. ouais, je te laisse la vivre. Pour le coup, j'étais quand même aux aguets, espérant que rien ne se passe entre vous. Mais là, je ne pensais pas à lui, ni à personne d'autre. Il n'y avait que toi et juste toi dans ma tête, dans mon coeur. Continuant de t'embrasser, je m'étais décalé sur le côté, me remettant de mes émotions. J'aime te faire l'amour, tu le sais ça ? J'aime sentir ton corps contre le mien, fusionner et ne faire qu'un. J'aime ton regard sur moi, celui qui crie au monde à quel point tu es amoureuse. J'aime ton sourire, qui montre que je te rends heureux. J'aime ton coeur qui bat la chamade, à chaque fois qu'on atteint l'extase ensemble. Glissant mes doigts entre les tiens, je capturais une nouvelle fois tes lèvres. « Je vous aime, Azraël-Sky Strudwick, femme de moi, mère d'Hendrix » confiais-je sur le ton de l'humour, tout en étant on ne peut plus sérieux.

C'est fou ce que je t'aime. J'ai parfois l'impression que tu ne t'en rend même pas compte mais je t'aime d'une force inimaginable. Et j'suis contente qu'on aille mieux, c'est sûrement pour ça que je garde mes secrets. J'ai pas envie de nous voir couler et je me dis que ce que tu ne sais pas ne peut pas nous atteindre. C'est moche de raisonner comme ça mais tu sais que je suis terrifiée à l'idée de te perdre alors je préfère laisser place à un petit mensonge plutôt que donner l'affreuse vérité. Puis je t'aime, c'est ce qui importe vraiment au final. Toi et moi, pas le reste. Je reprend doucement ma respiration posant mon regard sur toi avec un léger sourire. Je nous aimes comme ça. Invincible et heureux. Je nous aimes tellement. Je vous aime encore plus monsieur Strudwick. Je ris légèrement, serre un peu plus tes doigts avec les miens et vole tes lèvres une nouvelle fois. Ouais, je nous aime tellement comme ça. Je suis bien t'imagines même pas. Et je vous garderez pour la vie, oui oui oui. Je l'espérais au fond. Etre avec toi tout le temps, arrêter de se déchirer. Parce qu'on le fait trop souvent alors qu'on pourrait avoir ça tout le temps.

Le truc, c'est qu'on doit communiquer, toi et moi. On doit apprendre à se parler pour ne pas se déchirer encore et encore. C'est mon problème, c'est ton problème. Mais depuis quelques temps, on y travaille parce qu'on ne veut pas se déchirer. C'était ça notre force. Notre amour nous poussait à ne pas se déchirer d'avantage. Parce que si on s'écoutait, on pouvait tout foutre en l'air en un claquement de doigts. Je ne veux pas de ça Az, je ne veux pas qu'on se déchire au point de n'être que des étrangers l'un pour l'autre. Je ne laisserai rien ni personne se mettre en travers de notre relation. Parce que je t'aime, j'aime notre petite famille et il est hors de question qu'on vienne à enterrer le couple que nous formons. « Pas possible » te confiais-je en rigolant. Non, tu peux pas m'aimer plus. Tu le sens mon coeur battre la chamade pour toi ? Il est à fond, il galope tel un fidèle destrier. « Et je te garderai toute ma vie » Tu me rends heureux, tu t'en rends compte de ça ? Tes doutes quant à mes exs, ils n'ont pas lieu d'exister. Toi et moi, ça me suffit. Je ne pense plus à Alaska ou Billie, c'est de l'histoire ancienne. Maintenant c'est toi et toi seule. Toi, Hendrix, vous êtes ma famille et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous garder le plus longtemps à mes côtés.

Moi, j'veux qu'on reparte sur des bonnes bases. Qu'on s'aime et que ça ne soit pas plus compliqué que ça. Et peut être qu'il faudrait que je sois honnête avec toi pour qu'on aille bien. Mais j'ai peur, j'suis terrifiée de la réaction que tu pourrais avoir parce que je veux pas risquer de te perdre. Je ferais comment sans toi moi ? J'suis même pas capable d'avancer si tu n'es pas là, j'veux pas imaginer ce que ça donnerait si tu venais à t'en aller. Plus que possible. Ne sous estime pas l'amour que je te porte Alex, c'est plus fort que tout. Et quand tu me dis que tu me garderas toute ta vie, j'me dis que c'est le moment. J'essaie de trouver le courage mais c'est difficile dans ce genre de cas. Tu sais, j'voulais m'excuser pour toutes le fois où j'te fais des reproches vis à vis de Bri. Je t'ai pardonné et faut que j'apprenne à mettre ça dans le passé. J'pouvais pas continuer indéfiniment à te le reprocher de toute façon. Me rapprochant doucement de toi, je dessinais des cercles à l'aide de mon doigt sur ton torse finissant par te regarder amoureusement. Je t'aime, tu le sais ça ? Bordel, c'est tellement dur d'en venir à ce que l'on veut vraiment. J'ai l'impression de me dégonfler, de pas être capable de te sortir la vérité. C'est chiant parce que je sais que je te la dois. Dis, tu me pardonnerais toi aussi si je venais à faire une erreur ? Je tâte le terrain doucement, j'essaie de prendre la température, de savoir comment ça pourrait tourner. Parce que je flippe putain, j'ai l'impression que tout pourrait foirer.

Toi et moi, on est fait pour être ensemble, tu le vois ça, n'est-ce pas ? J'veux dire, ouais, on était deux personnes qui étaient compatibles et qui étaient faites pour être ensemble. Tu vois l'amour que je te porte ? T'es celle qui a réussi à voler mon coeur et il est hors de question qu'une autre l'ait à ta place. C'est toi et toi seule Az. Toi seule. « Mhmh, je pense pas » Je t'aime à la folie. Et même si je ne sais pas trouver les mots, les sentiments sont là malgré tout. Et alors qu'on est tous les deux bien, dans cette bulle qu'est la chambre conjugale que nous partageons, tu venais raviver des blessures du passé. Enfin, c'était étrange parce que tu t'excusais au final. Je sais pas ce qui se passe pour le coup, mais c'est clair que je ne crache pas dessus. Azraël s'excuser ? C'est bien trop rare pour ne pas en profiter. « Merci » Forcément que je m'étais mis à sourire à tes paroles, sincèrement. Tes doigts s'amusaient sur mon torse, tu continuais tes confidences. « Oui, bien sûr.. Je t'aime aussi » Et je venais remettre une mèche de cheveux derrière ton oreille alors que ton regard était posé sur moi. Bien sûr, j'aimais ce regard, mais je sentais qu'un truc te pesait et que les choses n'étaient pas encore totalement dites. Fronçant les sourcils, je cherchais à savoir quel était le but de ta manœuvre. « Mh.. tout dépend le degré. Jusqu'à un certain point, ouais, je suppose. Pourquoi ? » Oui, pourquoi cette question Az ?

J'ai pas envie de te perdre. J'veux vraiment pas que ça arrive et c'est pour ça que j'avance à taton. J'suis pas le genre à prendre des gants pour dire ce que j'ai à dire mais.. Là, j'peux pas y aller de but en blanc. J'prends des précautions pour déclencher le moins de colère possible de ta part. Je sais même pas si c'est possible que tu ne t'énerves pas mais je tente. Je fais de mon mieux. Je veux pas te mentir, je veux pas avoir à te cacher ça parce que même si c'était pas grand chose ça a quand même eu lieu. Tout dépend le degré ? Je suppose que tu veux parler de coucherie à ce point là. Forcément, c'est le plus haut degré qu'il puisse y avoir. Mais ne t'en fais pas mon amour, j'ai pas fais ça. Je t'appartiens à toi, j'aurais jamais remis en cause notre mariage de la sorte. Je.. Y a eu un petit incident. Je ferme les yeux quelques secondes et pousse un soupir avant de me redresser. J'ai peur tu sais, elle me consumme littéralement et j'ai la trouille de ce que tu vas me répondre. J'enroule une partie du drap autour de moi, cherche mes mots. J'ai chaud, je me sens pas bien pour le coup. Peut être que j'aurais pas du te lancer sur ça. Peut être que j'aurais du le garder pour moi. Mais si t'es pas au courant, ça prouve quelque part qu'Hades cherchait pas à nous mettre à mal. Il aurait tout révélé depuis le premier jour dans le cas contraire. Il m'a embrassé et j'y ai répondu. C'était.. Rien du tout mais j'voulais que tu sois au courant. Paf, c'était sortit. Mais c'était rien. Sauf que j'osais pas le regarder, j'osais pas plonger mes yeux dans les siens pour découvrir le regard qu'il devait avoir sur moi. Je t'aime Alex et c'est arrivé d'un coup mais y a rien eu de plus, je te le promet. Pitié, dis moi que tu ne me détestes pas.

On était bien là, toi et moi. Rien ni personne pour venir se mettre entre nous. Pas même notre fils qui est au calme dans sa chambre. Non, il n'y a que toi et moi dans notre bulle parfaite et bordel, ça puait l'amour ici. Parce que ouais, je t'aimais à la folie et je savais que la réciproque était vraie. Tu m'aimes, je t'aime. L'amour quoi. Alors ouais, je serai capable de te pardonner tout et n'importe quoi, sauf à partir d'un certain degré. Forcément que ça t'interpellait mais le truc, c'est que je ne savais pas où tu voulais en venir. Intrigué, je te demandais et... je redoutais le pire. Incident. Comment ça y'a eu un incident ? Je ne comprenais pas tellement tes dires et je te laissais parler, toi qui t'es redressée en enroulant le drap autour de ton corps dénudé. Ton visage, ton regard, rien ne m'inspire confiance dans cette évolution de conversation. Le stress monte, l'anxiété me gagne. Qu'est-ce que tu dois me dire Az ? Et là tu prononces les mots. “Il m'a embrassé.” Je m'y attendais. Ouais, je sais que tu parles d'Hadès, tu n'as même pas besoin de mentionner son prénom pour savoir que je comprenais de qui il s'agissait. Le coup de grâce, c'était quand même ton “et j'y ai répondu.” ... Pardon ? Je me redressais à mon tour en te regardant, te confondant presque d'excuse, me rassurant sur tes sentiments et.. non, je ne pouvais pas. Secouant la tête, je sortais du lit, enfilant un boxer, tout en restant silencieux. Sauf qu'au bout d'un moment, je me tournais vers toi, clairement en colère. « TU TE FOUS DE MA GUEULE ? » C'est parti, ça a commencé à exploser et je sens que cette conversation va mal finir. Après tout, il s'agissait d'Az et moi.. on est pas réputé pour savoir gérer les conflits de notre couple. Et là... c'était vraiment pas la meilleure des situation.

Qu'est ce que j'espérais ? Bien sûr qu'il allait me détester. Je venais de lui avouer l'échange qu'il y avait eu lieu entre Hades et moi, il n'allait pas rester impassible face à ça. Mais j'osais espérer que ça ne détruise pas notre relation, qu'il soit fâché mais qu'il me pardonne à côté. Après tout, j'avais pardonné son écart de conduite avec Briony et lui, il était carrément au dessus d'elle quand j'étais rentrée. Ouais, j'avais un léger espoir quant à la suite des évènements. Et puisque j'avais enfin fait ma confession, je me mordais la lèvre te regardant quitter notre lit sans un mot. Pas le silence Alex, tout mais pas le silence. T'as forcément quelque chose à dire, j'sais pas, n'importe quoi. Regarde moi et dis moi que je suis une connasse. Rien que ça serait préférable au silence que tu confectionnes à ce moment précis. Mais non, rien. J'avais rien et je te suivais du regard sans oser bouger, sans oser dire quoi que ce soit. Jusqu'à ce que ton regard se pose à nouveau sur moi. Oh non, j'aimais pas cet éclat dans tes yeux, celui qui voulait dire que t'allais bientôt te déchainer. Je déglutissais difficilement alors que tu venais à me hurler dessus sans savoir comment réagir. Peut être que le silence était mieux après tout. Me foutre de ta gueule ? Crois moi, j'aurais préféré pouvoir sauter d'un coup en hurlant poisson d'avril même si j'aurais eu par la suite la palme d'or de la vanne la plus douteuse. Le problème ? C'est qu'il s'agissait de la vérité et qu'à cet instant présent, je ne faisais pas la fière. Loin de là même. Alex, je.. J'inspirais un coup tentant de calmer mes propres émotions. Le coeur qui battait trop vite, cette peur au ventre. T'as tout les droits du monde d'être en colère et je sais que tu me détestes là mais.. J'te promet que je ferais n'importe quoi pour que tu me pardonnes. Parce que t'es mon amour, tu le sais ? J'suis désolée putain. Je suis tellement désolée.

Tu te rends compte de ce que tu me dis ? Il a réussi à s'immiscer entre toi et moi Az. Il t'a embrassé et toi, tu l'as pas repoussé. Non, t'as répondu, t'as embrassé. T'as... Non, j'accepte pas ça. La colère monte, je commence à voir tout rouge. Sortant du lit, je me rhabillais, l'énervement ne s'en allant pas pour autant. Je t'imagine, toi et cet Eliot. Putain, tu t'es bien foutue de ma gueule. Quand est-ce que ça a eu lieu ? Avant que tu m'accuses d'avoir couché avec Briony, c'est ça ? Bordel Az, tu t'rends pas compte à quel point t'es pathétique là ? « Alex rien du tout ! » criais-je presque. Non mais sérieusement, j'avais la haine contre toi là Az, qu'importe tout ce que tu pouvais dire. Je t'avais prévenue. Je te l'avais dit qu'il réussirait à se mettre entre nous. Tu voulais faire toi même tes propres erreurs ? Et bien tu l'as déjà fait en fait. Tu l'as embrassé et c'était l'erreur de trop. « C'était quand hein ? Tu l'as embrassé quand ? » Bien sûr que je te fixais, j'avais besoin de réponse là tout de suite maintenant. Soupirant, j'attrapais mon t-shirt que j'enfilais. Elle était bien loin notre soirée en amoureux, dans cette bulle. Avec ta révélation, elle avait éclaté. Bienvenue dans la réalité triste et décevante. Tu m'en as voulu d'avoir embrassé Briony, et comme par hasard tu passes à autre chose pile quand tu dois m'avouer ça. Non, ça marche pas avec moi ça, tu vois. Je l'accepte pas. J'veux même pas savoir en fait. « Tu sais quoi ? Tu as commis tes erreurs, maintenant tu vas assumer » Le pantalon en main, je l'enfilais rapidement. Ouais non, j'étouffe là en fait, j'avais besoin d'air. Maintenant.

J'ai peur. Je suis fébrile, l'impression que mon coeur va sortir de ma poitrine d'une seconde à l'autre. Et je déteste ça. Est ce que je suis en train de te perdre mon amour ? Non. Je ne veux pas que ça arrive, ça ne peut pas arriver. On peut être plus fort que ça pas vrai ? J'te demande pas de me dire que ce n'est pas grave mais juste d'essayer de passer au dessus. Tu peux le faire pas vrai ? Regarder tout ce que j'ai fais pour toi. Mais je le sens dans ton regard, je le vois. Tu laisses pas passer, tu me pardonnes pas. Et j'ai peur quand je te vois comme ça parce que je sens que c'est la fin. Que tu me rejettes pour de bon. Tu cries une nouvelle fois et je me replie sur moi même. J'sais même pas quoi dire, j'ai peur que la moindre parole ne serve qu'à m'enfoncer un peu plus. Putain Alex me laisse pas tomber. Quand on s'est pris la tête après la formspring.. Je suis honnête avec toi. Je veux pas mentir, tenter de minimiser les choses ou quoi que ce soit. Mais j'suis pas bien là. Et je suis désolée mais stp, laisse pas ça nous tuer mon coeur. T'entends quoi par là Alex ? Je les assumes là. Je te dis la vérité, je peux pas plus assumer que ça. J'attrape un tee shirt qui traîne, un des tiens puisqu'il me tombe jusqu'au genoux et quitte finalement le lit pour te retenir. J'sais pas ce que t'essaie de me faire comprendre mais je ne te laisserais pas fuir comme ça. J'te garde avec moi. Pour la vie tu me l'a promis. Regarde moi Alex, me laisse pas.. Me laisse pas s'il te plait..