(Jason) Please, don't be a dick

Elle tuera sa cuisinière ce soir. Peut-être lentement, rapidement, dépendra de son humeur, de ses envies, de ses pulsions, des armes qu'elle aura trouvé sur son passage lorsqu'elle rentrera. La salade qu'elle a devant elle est remplie de tomates cerises, petites, presque mignonnes diraient les idiotes qui braillent près d'elle alors qu'elle s'évertue à se perdre dans le son qui résonne au fond de son oreille droite, l'air des princesses blasées mais qui réclament des surprises, une vague de couleur dans la gueule qui lui redonnerait le sourire. Une feuille salade qu'elle laisse venir dans sa bouche alors qu'elle baisse le regard sur une feuille où s'éclipse mots et arabesques laissées gâchées par son ennui, son échappée à travers le papier, des dessins idiots qui lui font passer le temps, lui font subitement oublier le goût d'une sauce trop aigre et annihile l'envie de meurtre envers sa piètre cuisinière qu'elle laissera tomber dans l'escalier plus tard. Son pied qui s'agite sous la table, plus rien d'une princesse, aucun indice pour convaincre quiconque qu'elle est une Eliot, héritière prestigieuse d'un trop grand pouvoir, vêtue d'un jean déchiré et de chaussures dont le design est douteux. Elle relève subitement la tête quand elle voit un plat glisser sur la table et le bas d'un corps lui faire subitement face. Haussement de sourcil, regard qu'elle laisse errer sur les vêtements qu'elle a face à elle avant qu'il ne s'assoit finalement. Un rire nerveux lui échappe, sa fourchette à mi-chemin entre son assiette et sa bouche, laisse retomber sa main d'un seul coup alors qu'elle esquisse un sourire, terni par l'amertume « Tu peux me dire à partir de quel moment je t'ai autorisé à t'asseoir à ma table ? Comme si les ploucs d'à côté ne suffisaient pas. » un ton acide, qu'elle lui crache avec un sourire mielleux en pleine figure, le vert de sesy eux qui hurlent « dégage » mais il ne bouge pas. Elle se recule contre le dossier de sa chaise, l'air toujours aussi ennuyée « Qu'est ce que tu veux ? Mon cousin n'est pas là alors tu n'as aucun besoin de venir me coller … alors si tu veux bien t'en aller. » une main qu'elle tend vers la sortie, ignore les regards qu'elle peut bien s'attirer, qu'ils regardent la différence, le paradoxe entre eux, le mur qu'elle construit peu à peu entre eux, il ne bouge pas et elle cille un instant « Maintenant, Jason. » une dernière chance avant qu'elle ne s'en aille d'elle-même.