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Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.
Jaley
Je dormais, enfin je crois que je dormais. Puisque c’est la troisième fois que je change de position, et que je n’arrive absolument pas à dormir. C’était le jour où moi et Harley avions décidés de nous coucher tôt, puisque nous n’arrêtons pas d’aller nous coucher à plus de 5h00 du matin. Mais là, c’était impossible. Les voisins d’en dessous. Je ne sais ce qu’ils font, je sais juste que la nana est tout de même assez bruyante et le gars lui ne cesse d’articuler qu’il va faire mieux ou qu’ils doivent recommencer dans une autre pièce. En bref, je passe une nuit de merde. Je me place sur le dos, les mains sur les cuisses. Je détourne mon regard sur Harley qui me tourne le dos. J’ai envie de le réveiller, je ne sais même pas s’il dort réellement. Puisque normalement il dort sur le ventre et non de cette façon. Mon corps s’accole contre lui, mon bras passe sur ces hanches pour venir caresser tendrement son ventre d’une manière toute douce. Il fait nuit, aucune lumière n’est allumée dans l’appartement et on peut même entendre les ronflements de Lucky qui dort près d’Harley dans son panier. Histoire de remuer le couteau dans la plaie, un chien lui. Dors parfaitement quand deux personnes s’amusent entre elles. Même si c’est limite frustrant puisque ce ne sont pas des petits bruits et que cela dur depuis bientôt deux bonne heures. Ne me demandez pas comment, je ne sais pas. J’invite Harley à se tourner, pour que je puisse admirer son profil. Même dans la nuit, je sais parfaitement décrire son nez retroussé, et ces lèvres charnues. « Je n’arrive pas à dormir. Les mongoles d’en bas ils font pleins de bruits. Tu dors en fait ? » Ouais, non. J’ai oublié de demander et même s’il dormait je suppose que désormais il ne doit plus dormir. Je me fais glisser entre les cuisses de mon amoureux, en lui écartant cette dernière de façon à pouvoir poser mes coudes de chaque côté de son visage et de venir bécoter ces lippes amoureusement. « T’as envie de dormir ? Je sais que oui, mais je n’y arrive pas… Ils baisent en bas. » Je hausse les épaules, comme si j’étais un petit garçon et que cela m’emmerdait de ne pas pouvoir dormir, mais finalement je m’en foutais. Nous étions samedi et demain aucun de nous avait cours. J’ondulais des hanches, en tirant sur mon bras pour allumer la lumière disposée sur la table de chevet. Abordant un sourire, loin d’être épuisé.
©S a n i e
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