Ninadès || I just wanna see your smile

I just wanna see your smile Trop de complication tue la complication. En ce moment, je suis au fond du trou. Pourquoi ? Pour qui ? J’en sais pas grand-chose. Les évènements se sont enchainés et tout l’argent du monde ne pourrait pas atténuer cette douleur que je ressens dans ma poitrine. J’ai mal. Je suis comme un accidenté de la route. Ma douleur est présente, invisible et présente. Et pourtant, j’ai tout. Les gens le disent, les magazines le disent. Il parait que j’ai tout : je suis beau, séduisant, riche et jeune. Et pourtant, la lucidité est le petit détail qui fou tout en l’air. Je sais que j’ai tout. J’en ai conscience, je suis loin des bidonvilles et de la merde que certains vivent, mais je ne suis pas heureux. Je n’ai pas la joie de vivre. Je l’ai perdu depuis longtemps. Comment ? J’en sais pas grand-chose, je sais juste que mourir ou vivre m’importe peu. Le diable pourrait bien venir me chercher demain, j’en aurai foutrement rien à faire. Je n’ai pas peur de la mort. La mort je l’emmerde. Le bonheur, je l’emmerde et tous ces gens heureux autour de moi, je les emmerde aussi. Je sors de soirée, j’ai pris quelques verres de trop, alors j’fume, devant la porte de cette boite de merde. Noah est revenu mais toujours un fantôme. Zia est toujours partie. Aria va pas bien, Abélard non plus, Ayma non plus et moi j’suis là et je suis loin d’être en forme. Je me traine jusqu’à ma bagnole trop cher, trop luxueuse pour un connard de mon genre mais je m’en carre. La lucidité reste ma meilleure amie malgré les verres engloutie. Alors je compte bien jouer avec la vie. Je monte en voiture et je roule, sans vraiment savoir où. Jusqu’à arriver devant chez elle. J’ai une gueule de merde et je m’en veux qu’elle me voit comme ça. Mais en même temps, je sais qu’elle ne me jugera pas. Elle sait ce que c’est d’être de la jeunesse dorée, enfermé par l’argent et le trop plein de fric. Elle fait partie de ces rares gens qui savent qui je suis, en dépit de mes humeurs et de mes erreurs. Alors je passe une main sur le visage, un soupire s’échappe de mes lèvres et je sonne à la porte. Elle dort peut être, j’en sais rien enfaite, je réfléchis pas à ce moment là, je veux juste la voir. Je veux juste la voir un peu. Même si ça m’écorcherai la gueule de le dire, j’ai besoin d’elle, j’ai besoin de mon amie. J’ai besoin de ma Nina, alors je prie pour qu’elle soit là même si je crois même pas en Dieu. Je veux juste la voir. Allez Nina, ouvre cette foutue porte que j’te prenne dans mes bras.

I just wanna see your smile Nina c'est un peu mon refuge, elle ne me juge pas, elle me comprend, ou du moins, le mieux possible. Je pense pas qu'il soit réellement pensable qu'on puisse me comprendre, moi, Hades. Je suis trop tordu pour ça. Mais elle essaye, elle est là. Elle a été là quand j'me suis fais tiré dessus et je sais qu'elle sera là demain si je m'effondre. Elle ne tentera jamais de me changer. Elle n'essayera même pas enfaite et c'est ce que j'aime chez elle. Je vous le jure, Nina, je l'échangerai pour rien au monde, elle est trop importante. Alors devant sa porte, j'essaye quand même de pas avoir l'air trop dégradé, je me recoiffe une fois, je me donne des petites claques pour avoir l'air un peu plus vaillant et j'attends quand elle ouvre. Je finis par découvrir ma blonde, elle a un peu les cheveux en pagaille, elle a dû s’assoupir, même si il est encore pas si tard que ça. Enfin, pas si tard, j'en sais rien, je n'ai absolument aucune idée de l'heure qu'il est. Ni même du jour enfaite. Je suis parti en fête, je ne sais pas vraiment depuis combien de temps, j'ai enchainé les soirées de riches et j'ai juste l'air minable. Je suis de ces jeunes de la jeunesse dorée, où l'excès est quotidien et où la boisson alcoolisé remplace l'eau. Je suis de ces jeunes qui n'ont plus de limite, parce que l'argent dans un sens, règle tout un tas de désagrément. Je souris en la voyant, je suis content de la voir et j'espère qu'elle me trouve pas trop pathétique. Mon regard ébène se pose sur elle et ses courbes féminines Tu vas devoir te faire à ma présence je suppose Car non, elle a raison, je me passerai jamais d'elle, la preuve, je suis même prêt à être dans la même pièce qu'une Mather vu qu'elle vit avec, pour ses beaux yeux. Si c'est pas le sens du sacrifice ça ! Elle m'avoue qu'elle est contente que je sois là et viens trouver sa place dans mes bras, instinctivement, je la serre contre moi, Dieu que ça fait du bien de l'avoir près de moi. Je voudrai être nul par ailleurs Que je lui avoue, une confidence bien étonnante je suppose mais néanmoins extrêmement sincère. Elle finit par me poser la question fatidique mais je continue de la serrer contre moi encore un peu, j'ai pas franchement envie de répondre à ça mais bon.. Ca ira mieux demain ... Ou après demain, ou après après demain, on verra demain quoi. Et toi comment ça va ? J'espère qu'elle sent pas trop l'alcool qui s'échappe de mon corps, c'est ça de boire comme un trou, on finit par empester et même après une bonne dose de parfum hugo boss, le gin, je le sens quand même ...