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recherche cdi : câlin à durée indéterminé (sloalène)

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Depuis qu'il a rencontré cette fille, le quotidien de Sloan avait changé du tout au tout. Au lieu de se morfondre dans son nouvel appartement dix fois trop grand pour lui et la soeur Granger, il retrouvait goût à la vie et à sa jeunesse. En deux semaines, il avait la connaissance de cette fille et était même devenu parrain d'un chien. Ouais, vous l'avez bien regardés, il avait approché un animal à quatre pattes, en parfaite connaissance de cause et avait même accepté le titre de parrain pour le clébard. Au départ nommé comme lui, le husky fut ensuite baptisé Rocco. Un nom un peu perturbant pour lui, serait-ce une petite taquinerie sur l'acteur porno ou simplement son esprit pervers qui prenait le dessus sur un prénom des plus anodins ? Quoiqu'il en soit aujourd'hui, l'Eliot ne lâchait pas son portable des mains. Les discussions avec la jolie Charlène étaient devenues quotidienne et cela ne semblait pas lui déplaire. Il afficha un large sourire en lisant l'un de ses derniers messages, la blondinette venait de lui avouer qu'il lui manquait, une révélation plutôt agréable à découvrir. « Pourquoi souris-tu Sloan ? » demanda Georges, intrigué par sa réaction. Sloan releva la tête vers son beau-père avant de rigoler légèrement. Que pouvait-il bien répondre à ça ? Il n'allait certainement pas lui dire qu'il flirtait avec une fille qu'il ne connaissait presque pas, ça ne serait tellement pas digne de sa situation. Au lieu de lui dire la vérité, il se contenta d'alimenter un mensonge qui ne le quittait pas. « Nienke me demande de ramener le dîner ce soir. » répondit-il, le sourire toujours perché sur ses lèvres. Dans un sens, ce n'était pas totalement faux sauf qu'il ne s'agissait pas de Nienke mais de Charlène. L'Eliot se servait relativement souvent de Nienke, sa fausse fiancée, son alibi. Elle lui rendait pas mal de service puisque son beau-père semblait tolérer leur relation fictive. « Je vois, finissons ce dossier pour que tu puisses répondre à ses attentes. » lui ordonna-t-il. Décidément, Georges avait une façon très singulière de lui dire les choses. Sloan leva discrètement les yeux au ciel avant de poser son portable et de se replonger dans les dossiers du beau-père. Impossible pour lui de se concentrer en sachant qu'il allait passer la soirée avec Charlène. Il essaya de sortir quelques conclusions hâtives sur les dossiers, au grand dam de Georges. Il voulait faire bonne figure parce que connaissant le phénomène, il serait capable de lui demander d'annuler son rendez-vous pour terminer ces putains de dossiers à la con. Le reste de l'après-midi passa lentement, très lentement. Il était difficile pour l'Eliot d'avoir les idées claires, le visage de la blondinette en tête, il n'arrivait pas à penser à autre chose. A un moment, son beau-père tapa du poing sur la table et le rappela à l'ordre avec un « Ecoute moi bien Sloan, je ne suis pas là pour te voir conter fleurette avec ta fiancée. Le travail est plus important que ton amourette donc pour l'amour de Dieu mon fils, concentre-toi ! » assez colérique. Se résignant à se débarrasser facilement du beau-père, le jeune homme obtempéra et termina son travail avec la plus grande des concentrations. Au bout de deux heures de réflexion intense, Georges le libéra. Les deux hommes échangèrent une poignée de main qui sonnait étrangement faux avant de prendre des chemins séparés tels deux inconnus. Content de s'être débarrassé de lui, Sloan grimpa dans sa voiture et traversa la ville à toute allure. Il n'était pas en avance et Charlène devait penser qu'il l'avait oublié. Pourtant, le petit Bushnell passa chez le traiteur avant de se rendre à la Quincy House. Il gara son 4x4 sur le parking et sortit en trombe. Il grimpa les escaliers quatre à quatre avant de se diriger vers sa chambre. Une fois devant, il hésita quelques instants. Merde, le chien, il n'y pensait plus à celui-là. Le beau brun posa ses yeux sur la porte, le silence régnait en maître dans le couloir, il approcha son visage pour laisser une oreille traîner. Il n'entendait rien du tout. Après une courte hésitation, il tapa à la porte et se recula d'un pas. « Nouilles sautées avec du porc caramel. » dit-il en levant fièrement son sachet. Il afficha un large sourire, il rigola même doucement avant de voir que la blondinette était que très légèrement vêtue. « Intéressant. » lança-t-il avant d'hausser un sourcil, les yeux remplis de malice. Ah ouais, l'après-midi désastreuse avec son beau-père semblait bien loin à présent.
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