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what goes around comes back around
DONOVAN X ELEANOR.
« Merde c'est pas vrai. » soupirant d'agacement, j'observe mon smartphone s'écraser au sol alors qu'il se trouvait auparavant vissé dans le creux de ma main. Il est vendredi soir et le soleil ne va pas tarder à se coucher tout comme je ne vais pas tarder à rentrer chez moi. J'avais eu la journée pour peaufiner des dossiers, revoir certains articles qui allaient être publier dans le journal de la semaine prochaine, reprendre des recherches sur d'anciens cas qui n'avaient pas été traitées jusqu'au bout... En d'autres termes, je n'avais pas perdu mon temps. Comme tous les soirs, je déambulais dans Beacon Hill, flânant devant les vitrines des magasins en espérant que certains articles exposés soient toujours présents lorsque je reviendrais les acheter. J'avais cette folie acheteuse qui ne me quittait pas depuis longtemps mais je n'en étais pas encore au point d'être une acheteuse compulsive. Arrivée au bout de la rue, je m'arrêtais, comme souvent, au Boston Common : un jardin mythique, chargé d'histoire, où il fait bon vivre et où la nature flirte dangereusement avec la pollution. Qu'importe, j'aimais ce petit coin de nature en plein Boston qui me permettait de me vider l'esprit et surtout, de reposer mes pieds enserrer dans des escarpins qui m'étaient précieux, tout comme le reste des tenues que je portais pour me rendre en ville ou sur mon lieu de travail. Dans l'immédiat, je me contentais d'errer tranquillement dans les allées fleuries, observant discrètement les personnes qui s'y trouvaient tout en effleurant du bout des doigts des rosiers, jusqu'à ce qu'une épine d'une rose noire ne vienne à s'enfoncer dans mon index. Une grimace apparut sur mon visage alors que je m'écartais de ces fleurs devenues bien trop viles à mon goût, portant le bout de mon doigt ensanglanté à mes lèvres. Je restais plantée au beau milieu de l'allée, jetant quelques regards aux personnes qui me croisaient. Non loin de moi, un homme était assit, livre en main. Son regard était rivé sur les feuilles de papier qu'il tournait au fil de sa lecture. Je me permis de le dévisager longuement : cette chevelure châtain clair, ses lèvres retroussés et ce regard énigmatique... Je déglutis, n'en croyant pas mes yeux. « Impossible. » murmurai-je et pourtant, mon œil de journaliste n'était pas souvent erroné. Il s'agissait bien de Donovan Biamonti, l'homme que j'avais quitté il y a maintenant un an, principalement à cause de ses parents, les traîtres, eux qui ne m'avaient pas permis d'être avec leur fils. Prise dans mes pensées, je ne me rendis pas compte que l'homme en question venait de refermer son livre et de poser son regard sur moi. J'en restais paralysée avec mon doigt, toujours porté à mes lèvres. « Fais chier. » soupirai-je. L'heure des explications allaient peut-être arriver plus tôt que prévue à moins que je n'ai le plaisir d'assister à une gigantesque engueulade ? Quoiqu'il en soit, j'étais mal barrée.
@Donovan Biamonti
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