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Nom de Zeus de bon sang de bois ENFIN. Laissant échapper un long soupir de soulagement, Peter referma la porte de l'appartement derrière lui et piqua directement sur sa chambre pour laisser tomber sac et manteau sur le sol avec un 'pof' lamentable qui semblait tout aussi bien traduire son état d'esprit que sa hâte à se débarrasser de sa chemise et de son jean pour sauter dans un pantalon de sport et un vieux t-shirt. La journée avait été longue, beaucoup trop longue - entre des élèves particulièrement agités parce qu'incapables de se concentrer sur autre chose qu'une importante soirée à venir, dans une boîte de nuit de Cambridge, et une administration constituée d'incapables, les heures avaient passé à une lenteur désespérante, jusqu'à ce qu'enfin, il ne soit libéré de ses obligations et réussisse à s'enfuir du campus.
Déambulant seul dans l'appartement encore vide - Anastasia l'avait prévenu qu'elle rentrerait tard - Peter attrapa son Iphone, son casque, et s'isola dans un monde de musique en se dirigeant vers la cuisine. Puisque sa colocataire avait une journée encore plus longue que la sienne, le jeune professeur se décida à faire sa bonne action de la journée, et de préparer le dîner pour tous les deux : un sukiyaki fait maison, une spécialité qu'il tenait de sa mère.
Sortant la viande de boeuf, le tofu, les champignons, et les diverses plantes qu'il ajouterait pour aromatiser la cuisson, il s'attela de bon coeur à la tâche, trouvant dans la cuisine l'exutoire à sa frustration de la journée. L'appartement d'Anastasia avait l'avantage considérable de compter une vaste cuisine dans laquelle il n'avait aucun mal à s'étaler, et évidemment à esquisser des pas de danse au rythme de la musique qui envahissait ses oreilles. Repoussant d'une main une mèche de cheveux noirs venus lui bloquer la vue, le jeune homme commençait enfin à se détendre, entre pas chassés (plutôt ridicules, mais il n'était pas en représentation et n'avait aucun spectateur) et découpe minutieuse des ingrédients... et ne remarqua pas le moins du monde la porte d'entrée qui s'ouvrait, ni sa colocataire rentrer dans l'appartement et apparaître dans son dos.
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