lesplussesbeaux ➳ i hate you so damn much

Je savais jamais comment réconforter les gens, j'étais tellement naze. Alorsz réconforter quelqu'un à qui j'avais fait du mal volontairement quelques minutes plus tôt, qui mettait mes émotions en pagaille et qui m'empêchait d'être claire dans mon esprit ? AHAHA, c'est vrai que c'est super simple, j'adore, j'fais ça tous les jours. ... J'suis en galère. Je savais vraiment pas comment m'y prendre. C'était tellement déroutant et inhabituel de voir Wade craquer que ça me faisait presque paniquer moi-même en fait. Jamais il ne laissait personne le voir dans cet état, jamais il laissait ses émotions prendre autant le contrôle de lui et putain, j'm'en voulais tellement de ce que je venais de faire, j'm'en voulais, j'avais l'impression d'être minable et pathétique et ridicule et tout ce que vous voulez. J'aurai pas dû faire ça, pourquoi est-ce que j'avais souhaité autant le blesser mmh ? Pourquoi est-ce que j'étais si violente dès qu'il s'agissait de mes propres sentiments ? Fallait prendre que j'aille revoir mon psy, ça allait pu. Le mather restait silencieux quelques instants et je me demandais sincèrement si j'allais pas me reprendre un "barres toi" dans la tronche. Et dans ce cas, j'm'en irai. J'avais tout fait pour qu'il se sente mieux mais si jamais il voulait pas de moi, eh bien, je retournerai dans mon appartement tout simplement. Merci Mon coeur battait extrêmement vite dans ma cage thoracique et j'avais la sensation que le bouchon qui m'empêchait de respirer normalement depuis tout à l'heure avait sauté. Okay. J'avais réussi à lui faire du bien avec ces vérités. Pourquoi fallait qu'on aborde des sujets aussi sensibles et coûteux une fois qu'on s'en foutait plein la tronche mmh ? Pourquoi est-ce qu'on pouvait pas faire ça calmement devant un film ou à table ou je sais pas, mais plus soft, pour pas qu'on se retrouve dans de tels états. Wade refusait de me regarder toujours alors que j'étais face à lui et ça faisait mal. Je représentais tout ce qu'il fuyait, j'étais son malheur, j'étais quelque chose à rayer de sa vue. Je déglutis difficilement, ramenant mes jambes contre ma poitrine, me prostrant, prête à partir en fait. Mais.. c'est toi qui a raison sur le fait que c'est pas à moi de te dire quoi faire. J'ai.. plus mon mot à dire là dessus, et je ne m'en mêlerais plus. Mais ne penses pas que c'est parce que je m'en fous parce que.. c'est faux Ces mots étaient si durs à entendre bon sang. J'étais pas prête à me prendre autant de violence douce là tout de suite et c'était comme si mon corps réagissait de nouveau, reprenant alors sa torsion intérieure, mon ventre sens dessus dessous, mon coeur comprimé. J'voudrais te dire que je ne te ferai plus de mal, mais on sait tous les deux que ça va arriver. Je baissais la tête. C'est con d'à chaque fois espéré qu'il me dira qu'il voulait qu'on retente, que je lui manquais ou jsais pas. C'était horrible l'espoir, ça te tue à petit feu. Je m'étais jamais sentie si pathétique que maintenant qu'il avait tout défoncé sur son passage. Ne me regarde pas comme ça.. J'avais relevé mon visage, posant ma joue sur mes bras que j'avais plié sur mes genoux. Pourquoi est-ce que je le regardais ? J'en sais rien. C'est comme si on était en pause un peu là lui et moi et j'en profitais. Tu veux que je m'en aille ? C'était certainement le mieux en fait. Je me sentais pu de rester parce qu'on allait se faire du mal comme il le disait. On allait se dire des trucs qu'on allait regretter ou en faire et je voulais pas.. qu'on s'enfonce encore plus. J'étais sûrement pu la meilleure personne pour le réconforter. Il allait appeler Alaska ou ptete une fille qu'il voyait j'en sais rien même si j'espérais qu'il fasse rien alors que notre fille n'était jamais très loin. Non, en fait j'vais m'en aller, c'est le mieux. Je sentais que j'allais de nouveau craquer, j'sentais que j'allais vouloir le prendre dans mes bras pour trouver tout le réconfort du monde et c'était pas bon du tout de rien que le sentir.

J'étais complètement déboussolé, mes émotions s'entre-choquant les unes au autres sans que je ne parvienne à garder le contrôle. J'avais mal. J'avais tellement mal là au fond de moi, que j'savais pas comment j'allais pouvoir m'en remettre. Je repensais à la douleur que j'avais endurée quand Briony m'avait quitté à l'époque, et j'avais presque l'impression de revivre ces moments de détresse où je n'avais cru à aucune issue. Voir Briony aussi prostrée me faisait mal. Je détestais la voir comme ça, je détestais savoir que c'était à cause de moi. J'avais envie d'aller vers elle et en même temps, j'voulais la repousser. Je savais plus putain. Je savais plus. Son regard plongeant dans le mien me donnait des frissons. Elle me perturbait, ces yeux-là me perturbaient et après tout ce qu'on venait de se dire, je ne savais vraiment plus comment agir. Tu veux que je m'en aille ? Mes yeux se perdaient dans les siens, sans que je ne sache quoi lui répondre. Je voulais qu'elle reste. Je voulais qu'elle parte. Je voulais encore l'avoir face à moi comme ça, pour la regarder indéfiniment. Et j'voulais la laisser partir à la fois, pour me retrouver seul. Je savais que j'étais capable de craquer, de faire ou dire des choses que je pourrais regretter. Alors je ne disais rien, cherchant mes mots, avant qu'elle ne prenne une décision. Non, en fait j'vais m'en aller, c'est le mieux. Elle se relevait et après quelques secondes de flottement, je me levais à mon tour, avec ce poid sur les épaules et cette impression d'avoir couru un marathon, sans les effets bénéfiques du sport. Je la regardais se diriger vers la porte, les yeux bouffis par les larmes, et j'avais l'impression que mon coeur se déchirait. Bri.. Ma main se posais sur son épaule alors qu'elle était déjà dos à moi, et finalement.. finalement je l'attirais à moi pour la prendre dans mes bras avec douceur, silencieux.

Je savais pu quoi faire, j'étais complètement perdu face à.. ce nous qui n'existait pu officiellement mais qui persistait tout de même. Forcément que la page serait longue à tourner et elle ne le serait certainement jamais totalement avec Juliet qui nous rappellerait sans cesse ce que nous avions vécu pendant quelques mois. Mais putain que c'était douloureux de se retrouver face à lui, avec sans pu aucune protection envers les sentiments, que ça soit les siens ou les miens. J'crois que ni lui, ni moi avions été autant mis à nu en.. trois ans et demi qu'on se connaissait et c'était complètement déroutant comme situation. Je faisais connaissance avec Wade à travers le jeu de regard qu'on avait, si douloureux et si éreintant alors qu'aucun mot n'était prononcé. Tout se jouait dans ces non-dits qui nous assaillaient, dans ces promesses qu'on s'était faites et que nous n'avions finalement pas tenues. J'étais pas prête à ce genre d'émotions, j'étais pas capable de faire comme si tout allait bien, comme si je pouvais accepter autant de sentiments d'un coup. On allait merder, j'allais merder, alors j'm'en allais. C'était plus simple de cette façon, il aurait pas à me virer, il allait pouvoir faire son deuil en silence de notre relation sans que je le gêne ou je ne sais quoi. En me levant, mon ventre recommença à se tordre. J'arrivais même pas à donner de l'attention à cet appartement, car je le détestais, je le haïssais, c'était l'appartement où Wade allait reconstruire sa vie, où il allait panser ses plaies, celles que je n'avais pas pu prendre soin. Il irait mieux ici, entre ces quatre murs et putain que ça faisait mal. Bri.. Je sentais sa main se poser sur mon épaule et je sentais mes larmes revenir de plein fouet juste à cause de ce contact. Ce premier contact depuis la rupture. Putain t'as pas le droit de jouer comme ça avec moi Wade. Le mather me retourna et finalement me prit contre lui. Doucement, tendrement. Et si j'allais regretter plus tard de ne pas l'avoir envoyé chier, je fondis en larmes entre ses bras. Parce qu'il me manquait, parce que la douleur ne s'atténuait pas plus les jours passaient, parce que j'y arrivais pas sans lui, parce que je l'aimais. C'était tellement égoïste de relâcher la pression comme ça, mais il aurait pas dû me faire ce câlin, il aurait juste pas dû.

Serrant ainsi Briony contre moi, j'avais l'impression que le temps s'arrêtait, retrouvant tout un tas de sensations si familières que je m'y perdais complètement. La forme de son corps quand elle était dans mes bras. Le parfum de ses cheveux, le rythme de sa respiration.. Et quand je sentis qu'elle se remettait à pleurer, ses sanglots s'écrasant sur mon t-shirt, j'avais l'impression que mon coeur se déchirait en deux. Je me sentais mal. Je manquais d'air et en même temps, j'avais l'impression que tout mon oxygène était là, entre mes bras. Fallait pas que je craque à mon tour, fallait pas que je fasse n'importe quoi. Je savais que je lui avais fait du mal en la quittant, je savais que toutes ces larmes étaient là à cause de moi.. Et ça me bouffait, littéralement. Sans prononcer un mot, je la gardais contre moi, encaissant ces larmes en silence alors que naturellement, ma main se glissait jusqu'au dessus de sa tête pour lui caresser les cheveux avec douceur, tentant de la calmer. Je ne sais pas combien de temps nous restâmes ainsi. Mais j'attendais, le coeur déchiré. La laissant pleurer autant qu'elle le souhaitait, prêt à la relâcher seulement quand elle en aurait eu assez. Parce que je lui devais bien ça. Parce que je tenais bien trop à elle pour la laisser partir ainsi.