J't'oublie pas ৩ TAMSIN

Il craint. Regardez-moi cet appart crade. Pour le gars qui se clame maniaque et rangé, c’est un véritable laissé aller. A force de passer toutes ses journées loin de Boston, ses soirées ailleurs ou même en rentrant et en se couchant directement, eh ben ça crée un sacré bordel. Il n’aime pas, mais qu’est-ce qu’il a la flemme de tout faire. Et aujourd’hui, jour où l’homme n’a rien de prévu, c’est le rangement qui est au programme. Ouuu appeler une femme de ménage. Bonne idée Wayans. Comme ça, lui profite de sa journée de repos pour sortir un peu dans Boston. Quel bon compromis. Il attrape tout ce qu’il faut et laisse l’appart à la dame appelée plus tôt. Les joies des billets verts. La bonne utilisation de l’argent de papa et maman. Ce n’est certainement pas comme ceci qu’ils avaient prévu la dépense de l’héritage. Sont plus là pour checker t’façon, ils avaient qu'à rester vivant. Il allume le moteur de la voiture, savoure ce moment, direction l'appartement de mademoiselle Watts - qu'il a préalablement prévenu de sa venue. Envie soudaine de voir la jeune femme. Ça fait longtemps qu'il n'y ait plus allé, c'est l'occasion. Puis hors de question de traîner dehors par ce temps glacial.

Un petit message d'Antwan qui dit qu'il arrive. Je réponds que c'est d'accord, mais à l'idée je suis pas rassurée, surtout parce que je sais qu'il arrive dans très peu de temps et je me demande si j'aurais le temps de tout faire. Ni une, ni deux, je sors du lit, fonce sous la douche et en ressort fraîche, le t-shirt à l'envers cependant (chose que je ne remarque pas, forcément). Je range la vaisselle qui traîne, passe un coup sur la table, fait chauffer du pop-corn micro-ondes (le meilleur repas au monde..) et relie mon ordinateur à ma télé. Voilà, je suis parée à l'arrivée d'un brun ténébreux. Je l'entends arrivé, j'ouvre la porte et ouvre mes bras, "Vieeeens faire un câlin à tata Tamsin !" perchée, cette enfant.

Il est là, devant sa porte, attendant que demoiselle daigne ouvrir. Et une fois là, dans l'encadrement de la porte, elle réclame un câlin. Ce que le joyeux Antwan décide de lui accorder. Allez que j'te serre dans mes bras avec assez de force pour te décoller du sol quelques secondes, avec un « Bonjour » à rallonge. Puis, il la dépose au sol, souriant. « Ah, j'me sens de bonne humeur aujourd'hui. T'as de la chance ! » C'est pas tout les jours. Faut profiter de ca Tamsin. Antwan se décale doucement, intrigué par ce qu'il voit à la télé.  « Oh un petit film, parfait. Pas un truc chiant, par pitié. », qu'il ajoute en joignant ses mains devant son visage. Comme pour prier. Puis y a les pop corn qui éclatent dans le micro onde. Cette douce mélodie. Y a rien de mieux. Antwan fait comme chez lui, retire sa veste qu'il laisse sur une chaise et ses chaussures, se pose sur le canapé. Avachie. C'est l'avantage de connaitre Tamsin. Y a pas de gènes avec elle. Il sait qu'il peut faire ce qu'il veut. « Comment tu vas sinon ? »