Ensemble c'est tout.

Les histoires s’enchainaient depuis l’incident du 16 septembre dernier, au mariage de ma mère. Je ne supportais pas cette spirale dans laquelle on s’enfermait peu à peu. Il y avait eu l’incendie, on se retrouvait à droite, à gauche et même si depuis peu j’avais investi dans une grande villa sécurisé avec Hades et qu’Abe était venu nous y rejoindre, il nous fallait vraiment un moment ailleurs, loin de Boston, hors du temps, hors de ce déluge de mauvaise nouvelle. Noah, Misha, plusieurs camarades eliot étaient aux abonnés absents et ma psychose n’allait pas se calmer suite aux sms calomniant qui avaient circulé au sujet d’Ayma ou encore de ma propre personne, mettant en lumière ma liaison avec Lucky. J’en étais venu à me prendre la tête avec la plupart de mes amis, j’en avais brisé mon téléphone. Genève me ferait le plus grand bien, mais en attendant le week end prochain, j’avais décidé de partir quelques jours dans un luxueux complexe hôtelier proposant des soins de thalassothérapie, sur la côté ouest, réservant la partie spa pour toute la journée, pour pouvoir tranquillement en profiter, sans savoir sans cesse à surveiller les autres clients par dessus mon épaule. Voilà donc le remède pour se détendre, oublier son stress… Et j’y avais forcément convié quelques uns de mes amis, dans l’espoir qu’ils répondraient présents malgré les tensions ambiantes du moment…

C'est l'esprit ailleurs que tu te rends à l'hôtel dans lequel m'avait invité Cole ainsi que d'autres de nos amis. J'avais mal dormi cette nuit pour ne pas dire pas du tout en fait. J'étais tétanisé face à ce bout de plastique qui m'avait indiqué et Fait la malheureuse surprise d'une grossesse improbable.. Hardin. Bien entendu, c'était lui le père, ça ne pouvait qu'être lui vu le dernier soir où je l'ai vu. J'avais mal au coeur tout le long du trajet, faisant une pause aux toilettes pour gerber et je me répugne d'être dans cet état, d'avoir été aussi bête pour être tombé enceinte. Sérieusement, qu'est ce que je vais foutre avec un mioche sur les bras ?! Non, clairement, c'était pas possible. J'appréhendais déjà le moment où j'allais devoir en parler à Cole mais il était bien le seul en qui je pouvais avoir une confiance aveugle. C'est les dents serrés que j'avance à l'entrée de l'hôtel, une bonne journée Thalasso me fera sûrement le plus grand bien. J'en avais besoin pour le coup. - Comment va le plus beau de tous ? Lançais-je avec un large sourire aux lèvres à mon meilleure ami, mettant les soucis dans un coin de ma tête pour l'instant. Je venais écraser mes lèvres sur sa joue, me plaçant à côté de lui pour admirer la vue. - Elle s'annonce pas mal cette journée, ça va nous faire du bien JE pense.. Dis-je en soupirant. À tous. On était sous tension avec l'incendie, les disparitions et tout ce qui va avec.

La première qui me rejoignit, c’était la plus belle et son entrée fit se dissiper un instant mes préoccupations du moment. « Ca va bien. Depuis cinq secondes… » En gros depuis que t’es là Hippo. Mais on ne verbalisait pas ce genre de choses non. Ses lèvres contre ma joue ne firent qu’agrandir un peu plus mon sourire, mais en la regardant un instant, je lui trouvais un air fatigué : « Toi t’es sûre que ça va ? » J’étais peut être pas le seul à manquer de sommeil et à avoir besoin de décompresser en fait. Elle le formula assez bien avant qu’Ael n’arrive près de nous. « Ael… Ravi de te compter parmi nous. » soufflai-je alors au brun, malgré les échanges de sms parfois un peu tendu qu’on pouvait avoir, ce dernier ayant refusé de quitter la cabot house. Quand il me demanda qui j’avais invité d’autres, je me fis taquin en lui répondant : « Ta sœur, je rêve de la voir en maillot… » Pure provoc, car il n’y avait strictement rien entre Lola et moi d’ailleurs, j’enchainais aussitôt, avant qu’il se fâche : « T’énerve pas c’est pas sérieux. J’ai invité… » Et je n’eus pas le temps de finir ma phrase que miss Strauss débarqua… « …Ayma. » Mais aussitôt, elle nous détailla avant de nous demander si elle pouvait aller directement dans sa chambre. « Mais comme tu peux le voir, mademoiselle est mal lunée. Ca doit être les hormones de grossesse ça. » répliquai-je en lançant un regard bougon à la blonde. « Bon on peut faire la gueule tout le week end, ou on peut profiter au choix. Moi j’ai déjà fait le mien… » Je n’avais pas trop mal à la tête aujourd’hui, fait exceptionnel car les crises de migraines s’intensifiaient et se rapprochaient ces dernières semaines, je comptais donc bien en profiter. « Jacuzzi ? » proposai-je à mes trois amis avant d’ajouter à Ayma. « Enfin, si tu préfères aller bouder dans ta chambre tu peux… »

[i]J'arrive, la joie de vivre toujours inexistante, ça n'est plus un secret pour personne maintenant.. Mais aujourd'hui plus que d'habitude. Bien entendu, il n'y a que ton meilleur ami pour illuminer ton visage d'un semblant de sourire. - On parlera plus tard. Lui dis-je en regardant du coin de l'œil Ael qui s'approche de nous pas à pas. Je soupire avant même qu'il soit à notre hauteur. Je n'appréciais pas ses fréquentations, ses mauvaises fréquentations, déjà que la Eliot a du mal à redorer son blason.. Avec des gens comme lui on était encore bien loin du compte. Je plisse les yeux, le dénigre du regard de A à Z quand il passe sous mes yeux sans me saluer. Je ne peux m'empêcher de pouffer un rire. C'était pas du tout le moment de réveiller ma colère, vraiment pas. - Pourquoi il est là Wildingham ? Tu connais l'expression.. Donner de l'importance à un âne et il se prend pour un cheval ! Ton sourire s'étire machinalement, crispé, sarcastique, le visant d'un regard noir et perçant. - Tu sais Alex.. Que je viens murmurer ironiquement à son oreille, m'approchant de lui de quelques pas certains. - Je sais tout. Tu n'as pas le visage de cette pauvre fille qui te hante quand tu dors la nuit dit moi ? Que je lance, un sourire mesquin sur les lèvres. Je savais que j'appuyais là où ça fait mal, Ariana m'avait tout raconté et à sa place j'éviterais vraiment de se la jouer gros dur bas de gamme avec moi. - Un conseil, si tu veux garder ta place chez nous.. Mieux vaux m'avoir en amie ! Je venais tapoter son épaule avant de m'en éloigner aussi rapidement que je m'en étais rapproché. Je laissais retomber ma tête sur l'épaule de mon meilleur ami quand je vois Ayma débarquer à son tour. Toute sourire aux lèvres, celui-ci s'effaça aussi rapidement pour y laisser apparaître qu'une grimace quand elle m'ignore parfaitement. - C'est quoi ton problème à toi aussi ? En fait, je n'avais même plus envie de rester ici, vu le monde qui m'entoure, ma meilleure amie qui me tire la gueule pour je ne sais quelle raison ! Depuis qu'elle est enceinte j'ai eu aucune nouvelle, rien, nada. - Je sens que je vais pas rester ici longtemps Wildingham. Dit moi que tu as invité Ariana ? Soufflais-je à l'égard de mon meilleur ami. Elle au moins, je savais qu'elle ne me laisserait pas tomber. Peu importe la raison.

  La réponse d’Hippo m’intrigua et m’indiqua qu’il y avait bien quelque chose qui clochait. Mais c’est l’arrivée d’Ael qui sembla proscrire ma meilleure amie au mutisme. Qu’importe, on avait tout le séjour pour discuter elle et moi mais sa mine m’inquiétait quand même. Sauf que quand elle commença à aboyer sur Raudenfeld, là je me fis la réflexion qu’elle n’avait plus l’air su malade que ça. « De quoi tu parles ? » fis-je en fronçant les sourcils sans comprendre le jeu auquel jouaient ces deux là. Et même ma vanne sur Lola ne sembla pas détendre le brun. « Je plaisantais, mais j’ai compris : on ne rigole pas avec les petites sœurs. » Une blague du genre sur ma jumelle m’aurait fait rire jaune moi aussi donc j’étais bien placé pour comprendre que mon humour était déplacé. C’est donc dans cette ambiance tendue que le brun approuva mon idée du jacuzzi. « Allez viens. Vous nous suivez si vous voulez les grognasses. » Grand sourire narquois à l’attention des deux blondes. « Et pour info, j’sais pas si Aria va venir, les cabots filent un mauvais coton en ce moment. Elle est peut être occupée à organiser une soirée avec les mathers. » Et sur ces mots, direction le bassin à remous. Vu les tensions ambiantes, on avait plus que jamais besoin de se relaxer.