Tout va trop vite et avec tellement de bruit. La mode va trop vite. Les semaines passent trop vite. Même le jour se lève trop vite. Tu n’as même pas eu le temps de réaliser que tu t'embarquais dans une folie, que le jour de tes fiançailles est arrivé. Tu n'as jamais aimé participé à ce genre de réceptions en général. Il y a toujours trop de monde. Et tout le monde est persuadé d’avoir des choses absolument passionnantes à raconter. Toi tu n’aimes pas la vie des autres. Tu n’aimes déjà pas la tienne. Tu viens de faire ton entrée dans la salle de réception aux bras d'Hardin. Tu prends énormément sur toi pour ne pas lui en coller une tellement il t'insuporte. À vous voir, on jurerait que vous êtes le couple parfait. Vous ressemblez à vos parents. Tu ne sais pas si c’est la génétique, le mimétisme ou tout autre concept scientifique ou social, mais la ressemblance est indéniable. Et parfois un peu angoissante aussi. Ta famille représente à la fois ce que tu es intrinsèquement et ce que tu rejettes à longueur de journée. Ta mère c’est toi dans quelques années. Toi, le poids des années et des chagrins en plus. Toi, en pire donc. Plus le temps passe, plus tu trouves cette mascarade ridicule. Tu pourrais tout plaquer. Allez vivre à New York ou à L.A et tout reprendre à zéro. Tout laisser tomber. T'es diplômée, tu gagnes bien ta vie. Tu n'as plus besoin du fric de tes parents. S'ils veulent te déshériter qu'ils le fassent, mais en faisant ça, tu offrirais à Hardin l'occasion de pouvoir hériter du poste de PDG de son père sur un plateau d'argent. Et quelque part t'as envie de lui gâcher la vie. En fait, Hardin et toi vous jouez à celui qui laissera tomber le premier. Et tu ne comptes pas le laisser gagner. Rien que le fait de l'imaginer son son sourire victorieux, te donne la force de continuer à le laisse t'embrasser devant une foule qui fait semblant d'être émue. Tu t'isoles un moment sentant que votre proximité t'étouffe. Oui parce que monsieur en fait des tonnes. Ça ne lui suffit pas de jouer au mec amoureux. Il se sent obliger de jouer au type amoureux ET démonstratif. Il cherche peut-être à te faire craquer. Tu t'essuies les lèvres, comme si ça pouvait faire disparaitre le souvenir de tous les baisers qu'il t'avait donner. Mais tu te rends vite compte que la seule chose qui diaprait, c'est ton rouge à lèvre. Tu entends frapper à la porte.
« Entrez ! » Tu pivotes sur toi même pour faire face à ta cousine qui vient de te rejoindre. Elle porte une jolie petite robe qui mettait ses belles formes en valeur. Tu ne lui as jamais dit, mais tu as toujours jalousé Ozalee sur sa poitrine. Tu souris à sa remarque. C'est tellement elle.
« Si seulement c'était aussi simple que ça. » Tu hausses les épaules. Fatalement, elle te demande si tu vas bien.
« Oh ben franchement, j'ai toujours imaginer que j'irais mieux que ça le jour de mes fiançailles. » Tu étouffes un rire nerveux. À elle tu ne mens pas. C'est ta cousine. Il vous arrive parfois d'être vache l'une avec l'autre, mais au fond, vous agirez toujours dans l'intérêt l'une de l'autre. En plus, elle te connait trop bien pour deviner que cette union avec Hardin ne t'enchante guère. La porte s'entrouvre une seconde fois. Surement quelqu'un qui s'est trompé de pièce en voulant aller aux toilettes.
made by roller coaster@Ozalee Monroe @Edweiless P. Carlton