Quand tu te sens observé ... [Min Ho & James]

Honnêtement, je ne suis pas quelqu’un qui étudie dans un café. Il y a du bruit, les gens ont été stressés et ils parviennent à m’énerver pour un rien. Soit, il y a toujours un con qui se met à côté de toi, que tu ne connais ni d’Adam ni de Eve, mais qui se permet de s’asseoir et de boire son café tout seul, et évidemment il peut pas s’empêcher de faire des commentaires en te demandant ce que tu faisais. Non. Là, j’ai pris mes précautions. Je suis installé à une table assez éloignée, mais où je peux me permettre de regarder qui rentre, et qui repart et surtout les gens à leur table. Je sais, je sais que j’ai pleins de devoirs, et que ciel. Je ne sais même pas si je vais réussir à terminer à temps. J’ai préféré venir ici, pour l’unique raison et que j’ai un mec vraiment canon, et qu’à chaque fois il m’empêche de me concentrer. En allant laver la vaisselle. En repassant, en marchant. Vous voyez le genre. En abordant un sourire d’emmerdeur de première, je salue rapidement les personnes qui rentrent. Si je les connais ? Ah non, non. J’aime juste dire bonjour. D’ailleurs, mon regard tombe sur un jeune. Il étudiait avec son ordinateur et il buvait un café…Chose pas étonnante puisque nous étions dans un café. Et que cela serait extrêmement bizarre s’il faisait de la danse ici. Je me surprends à le regarder. J’ai des potes de toutes nationalités mais je n’ai jamais eu les couilles de demander certaines choses. Alors, je reste là dans mon coin en me demandant…. S’il rigole, est-ce qu’il me voit ? Ou bordel, je baisse mon regard et observe ces pieds. On dit qu’on peut voir la taille de l’engin en regardant les pieds de la personne ou les mains. Il est japonais ? Chinois ? J’adore les sushis. Je pourrai manger de ça quotidiennement. Je ne sais pas si je fais psychopathe actuellement. Mais ma bouteille de coca est posée contre ma bouche, comme si le temps en moi c’était tout bonnement arrêté.

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J’étais souvent intrigué par ce qu’il m’entoure en général. Et là, je dois avouer que mon regard ne se décroche pas du jeune homme en face de moi. D’habitude, je ne suis pas gêné. Et je ne suis aucunement actuellement. Cependant, lorsqu’il vient à se redresser je détourne le regards en observant les alentours. Cherchant s’il allait partir à cause de moi, où s’il viendrait à ma rencontre. C’est d’ailleurs la deuxième solution. Il s’approche de moi, et dans un faible sourire je l’écoute me demander si je le connais de quelque part. Je hausse les épaules, déposant mon coca sur la table alors que je lève mes cils noirs et mes pupilles légèrement éclairés sur sa personne. « Non, on ne se connaît pas. Enfin, maintenant si. » J’étais un véritable emmerdeur et je sais que souvent les gens n’aiment pas ça, et qu’ils préfèrent en générale lever les yeux au ciel avant de disparaître. « En fait, je suis super intrigué sur les autres origines. Et nationalité. Je ne veux pas paraître pour un gars louche mais je me demandais de quelle origine tu étais. Et surtout en quoi tu étudiais pour avoir autant de feuilles sur la table. » Je jetais un coup d’œil vers sa table, dans un faible ricanement. Je poussais la chaise pour qu’il s’installe auprès de moi, au risque de me prendre un vent si violent que je serais en mesure de le prendre très mal. Mais soit, il m’a l’air plutôt sympathique. Il doit lui-même reconnaître à mon accent que je ne suis pas entièrement américain. « Je crois que je t’ai regardé un peu trop longtemps. Des fois je réalise pas vraiment. » Abordant un faible sourire. Je tends ma main en signe de politesse. Encore une fois, j’ai horreur de saluer les gens de cette manière. Mais je ne connais pas cette personne alors il me semble que c’est une bonne façon de rester poli et… Correct. « Moi, c’est James. Et toi ? Je parie que tu as un prénom typiquement chinois ou japonais. » Je cale un sourire sur mes lèvres. J’espère qu’il a de l’humour, et non qu’il pense que je suis méchant ou irrespectueux. Je fonctionne ainsi, en dehors de l’hôpital. On change pas la nature des gens, n’est-ce pas ? Je ne compte pas changer. Mais je voulais un peu me rassurer sur le fait que j’arrive encore à rencontrer des gens en étant sobre et non alcoolisé.  

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