show me who you really are ❖ ft. tommen

❝show me who you really are❞
Caly et Tom

La Bibliothèque, le lieu où on est quasiment sûr de trouver un étudiant. Ça représente le parfait cliché de l'université, et comme quoi, c'est pas si faux que ça. J'aime beaucoup y aller, j'ai toujours aimé y aller. Il y règne cette ambiance studieuse et calme, et moi je peux vous dire que ça fait un bien fou quand on est accablé de tous les côtés. Je pense que les adultes sous-estiment beaucoup la vie étudiante. Ils ne se rendent donc pas compte de toute la merde qu'on se coltine toute la journée ? Entre les cours, les histoires diverses et variées, les guerres stupides entre maisons, et de nombreux autres problèmes que je n'ai pas envie d'énumérer., il y a de quoi péter un câble, franchement. Surtout depuis les attaques que l'école a subies, et maintenant le nouveau Doyen et autres merdes qui nous tombent sur la tête, on peut dire que c'est pas toujours la joie ici. M'enfin, dans tout ça il y en a quand même qui arrivent à vivre des histoires d'amour invraisemblables, et même à passer au dessus de ça. Comme ceux de ma maison, qui font tellement la fête que j'ai arrêté d'en être étonnée.

Bref, armée de mes livres et de mes cours, je profite de ma petite heure de pause pour finir quelques petits travaux inachevés. Et qui, d'ailleurs, devraient être terminés le plus tôt possible si je veux pas m'écrouler sous le boulot d'ici ce soir. Je pousse la porte de la bibliothèque. Une bonne grosse partie a été détruite à cause des bombes, mais une autre est encore utilisable le temps des travaux. En soupirant, je me dirige vers un coin de la pièce assez reculé, et en souriant aux quelques personnes qui me semblent reconnaître. M'asseyant dans un coin tranquille, je dégaine mes cours et commence à faire ce pour quoi j'ai été admise à Harvard deux années plus tôt.

Puis, un gros bruit me fait sortir de mes croquis. Je lève le bout de mon nez en fronçant des sourcils. Rien. Puis j'entends quelques jurons, des soupirs, des frottements de cahiers. Je me penche alors, et hausse les sourcils. Non, lui ? Ça fait tellement longtemps que je ne l'ai pas vu. Un mois peut-être ? En tout cas, ça fait un bail que je l'ai croisé. M'a-t-il évité ? J'en doute, du moins je l'espère pas, car je l'aime bien, cet Eliot. « Tommen ? »

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Une petite semaine que j'étais revenu, et je galérais de dingue. J'avais raté beaucoup de cours, alors rattraper mon retard s'avérait long. Je suis un très bon élève, même excellent, j'allais y arriver, mais j'allais devoir bosser comme un malade. J'avais d'ailleurs fait presque que ça durant cette semaine, si l'on ne compte pas la petite soirée d'Halloween. Et aujourd'hui, j'avais décidé de sortir travailler à la bibliothèque de l'école, ça changerait mon environnement un peu. La bibliothèque n'était pas bondé, heureusement, ce serait calme comme ça et je pourrais travailler tranquillement dans mon coin. Je montais à l'étage, cherchant une table libre, quand un imbécile me bouscula. Perdant un peu son sang froid, je grognais, envoyant complètement chier peut importe qui il était. Il n'avait pas croisé la bonne personne au bon moment, visiblement. Je ramassais mes affaires, quand soudain j'entendais mon nom. Je fronçais les sourcils, cherchant du regard d'où venait la voix. C'est là que je remarquais derrière moi, une chevelure rouge. Qui pourrait la rater celle là ? « C'est mon prénom oui » dis-je simplement. « Je t'ai manqué ? » lâchais-je avec un petit sourire en coin.

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❝show me who you really are❞Caly et Tom

Tommen Hale. Oui, c'était bien lui. Toujours le même, en apparence du moins. Tout en me parlant de sa voix calme, il affiche son sourire en coin habituel qui m'a toujours fait sourire et rendue de bonne humeur. Or, j'ai l'impression maintenant que quelque chose est différent chez lui, mais je ne sais pas quoi. Me demandant si je lui ai manqué, ma conscience me dit de lui hurler que oui, que notre petit jeu de taquineries m'a beaucoup manqué, mais une autre partie de moi me dit de ne pas lui dire et de me la jouer mystérieuse. J'opte pour la deuxième option et me lève délicatement de mon siège en laissant mon cahier dessus. Après tout, ça peut attendre. Enfin non, pas trop car j'ai beaucoup de choses à faire, mais j'ai vraiment envie de parler à Tommen.

Entre Tommen et moi il y a toujours eu un petit jeu entre nous, un jeu assez enfantin mais rafraîchissant à Harvard. Je sais qu'il peut se montrer extrêmement blessant, mais comme moi aussi je sais le remettre à sa place. Je n'ai jamais su comment l'aborder, car il est vrai que son caractère n'est pas facile tout les jours. Il aime bien me chercher, aussi. Oh oui, il adore ça, me pousser à bout de nerfs. Certes il n'est pas compliqué de me pousser à bout, mais Tom a toujours éprouvé un certain plaisir à m'emmerder. Donc, je le lui rends bien. Mais je sais qu'au fond, je l'aime bien, et peu importe qu'il soit à la Eliot House, qu'il soit riche, et horriblement chiant. Je suis libre d'apprécier qui je veux après tout, non ?

Me penchant près de lui, je l'aide à ramasser ses affaires. Le regardant dans les yeux, je lui murmure doucement « Peut-être. » Puis, une fois toutes ses affaires récupérées, je me redresse doucement tout en le fixant. Mais qu'a-t-il fait pendant tout ce temps ? La question me taraude l'esprit, alors je me jette à l'eau. « Tu faisais quoi pendant tout ce temps ? Tu as utilisé ton fric pour prendre quelques vacances sur une île paradisiaque, sans m'inviter en plus de ça ? » dis-je en affichant un léger sourire. Puis j'enchaîne, naïvement « C'est vraiment pas très gentil tout ça, tu aurais pu m'emmener non ? »

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Cela commençait bien. Voilà que je me retrouvais par terre, à ramasser mes affaires à cause d'un idiot qui ne savait pas marcher droit et qui ne s'excusait même pas. Le manque de respect chez ces gens là m'exaspère réellement. Finalement, une voix fait s'échapper mes pensées sombres. Je me retourne et reconnait Calypso. Je ne dirais pas que je suis heureux de la voir, mais elle ne me dérange pas et elle est assez marrante dans son genre, si vous voyez ce que je veux dire. A ma plus grande surprise, elle m'aide à ramasser mes affaires. Finalement, les mathers ne sont peut être pas tous les mêmes.. oui enfin non, mais passons. Je m'apprête à tout de même la remercier, quand la question qui sort de sa bouche me bloque. Je n'ai pas forcément envie de lui dire pourquoi je n'étais pas là, elle m'amuse bien mais de là, à lui parler de ma vie, n'abusons pas non plus ! Surtout quand elle continue à parler, pour insinuer des choses que j'ai l'habitude d'entendre. Le plan qu'elle me sortait, j'aurais préféré ça, plutôt que la vérité. Je me refroidissais, perdant mon sourire. « Pourquoi je t'aurais emmené ? » demandais-je sèchement. « Tu t'imagines que j'ai envie de passer du temps avec une fille comme toi ? » Méchant. Parler de ma vie en ignorant les détails me mettait dans de sales états.

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show me who you really are

Tommen & Calypso

Non mais tu te prends pour qui ? Il n'y a pas que toi à avoir des hauts et des bas, alors baisse d'un ton.

Il n'y a rien de méchant dans ce que j'ai dit, enfin je ne crois pas. Ce n'était pas mon intention, en tout cas. Mais quand je vois le changement d'expression de Tommen, je me demande si je n'ai pas dit une bêtise sans avoir réfléchi, comme toujours. C'est assez pénible et problématique d'être franche comme je le suis : c'est vrai qu'il m'est déjà arrivé de m'en prendre une. Je pense cependant que les gens méritent de savoir la vérité, pourquoi devrait-on la cacher ? Pour éviter de faire souffrir me direz-vous ? On souffre deux fois plus une fois qu'on découvre tout le pot-aux-roses. Alors autant tout dire, les vérités, les secrets, et ce qu'on pense, au lieu de tourner autour du sujet pendant une plombe pour au final être déçu. Même si dans les deux options il peut nous arriver d'être déçu, autant l'être le plus rapidement possible pour s'en remettre encore plus vite. Malheureusement, tout le monde ne pense pas comme moi.

Tommen est assez blessant et méchant dans ses paroles. Cela ne lui ressemble pas. D'habitude, on se taquine, on se chamaille, mais jamais nous n'avons été froids et blessants l'un envers l'autre. Je ne comprends pas, mais ce qu'il me dit me touche. Ça me touche, et ça m'énerve. Je fronce des sourcils. « C'était une blague, Tommen. Mais tu aurais pu m'emmener pour faire profiter à ceux qui n'en n'ont pas les moyens. Tu sais, on appelle ça la générosité. Je peux t'apprendre si tu veux » je réponds du même ton avec lequel il m'a posé sa question. Non mais franchement, il se prend pour qui ? Alors finalement c'est un Eliot fils à papa et fortuné de plus ? Je me serais encore trompée ? Je ne me trompe jamais ; quelque chose cloche. « Une fille comme moi ?! » Je vois rouge. Ok on n'est pas du même milieu, ni les mêmes fréquentations et ni les mêmes centres d'intérêt. Mais ce n'est pas une raison pour se montrer aussi irrespectueux ! « Tu te prends pour qui toi ? Une fille comme moi ? Et je suis quoi comme genre de fille ? Pas assez friquée pour toi ? Ni assez connue ni assez belle ? Tu es écœurant. » La bibliothécaire me lance un regard noir puisque j'ai élevé la voix, mais je me contente de l'ignorer.

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