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Ce 7 novembre resterait le jour où mon téléphone avait le plus chauffé je crois. D’abord ce matin avec ce sms, et puis ensuite ce fut le bombardement. Mes amis, les vrais, qui s’inquiétaient pour moi, qui voulaient m’aider à contrecarrer cette attaque, et puis les autres, ceux qui me sermonnaient, me maudissaient, se moquaient… Moi, dans tout ça, à chaque nouveau sms, je fulminais, je psychotais. Et si c’était un tel ? Et si c’était lui ? Le portable vibra encore une fois, tremblant un instant sur la table basse du salon sur lequel je l’avais posé. Avachi sur mon canapé, j’observai l’objet, le regard vide de toute expression. Je venais d’avoir un échange houleux avec Feryel. La vérité c’était que je ne comprenais même pas comment j’en arrivais à tout ça, j’avais mal à la tête, le cerveau comme dans un étau et aucun antalgiques ne semblait en mesure de me soulager. Peut être que c’était ça aussi qui m’empêchait de penser. Pourtant j’avais coupé la sonnerie, pensant cette dernière peut être responsable des céphalées qui m’abrutissaient depuis plusieurs jours. Je finis par tendre le bras, attrapant mon téléphone, le déverrouillant pour découvrir le nouveau texto de la présidente quincy. Elle proposait de passer, me conseiller carrément d’éteindre mon téléphone. Mes prunelles se détachèrent des pixels de mon écran pour observer mes doigts qui tenait le combiné, remarquant alors que ces derniers tremblaient nerveusement. Qu’est-ce qui m’arrivait ? Il était passé où le Cole plein d’assurance, le Cole qui attaque, le Cole qui n’avait peur de rien ? C’était qui ce type dans le fauteuil qui accusait tout le monde. Et bordel quand est-ce que ça allait ce marteau piqueur dans mon crâne ? Je pianotai nerveusement une réponse, un appel au secours, un sos. – Viens Feryel... Viens s'il te plait...- Et je m’écroulai dans le fauteuil, massant mes paupières dans l’espoir vain de faire diminuer cette fichue migraine.(Invité)