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TESSYA | people change, feelings change

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Tessy & Yavuz
Les peines du temps présent seraient bien peu de chose, si elles ne nous rappelaient pas le souvenir des plaisirs du temps passé. Nous ne nous plaignons de ce qui est, que parce que nous regrettons ce qui n'est plus.

Les enfants ont toujours occupé une place importante dans ma vie. Dès que mon regard se pose sur l’un d’eux, il s’attendrit. Un sourire voit le jour sur mes lèvres, mes yeux se plissent, je finis par être empli d’amour. Alors quand j’ai vu ce bébé tout seul dans la poussette au bout d’un rayon, je n’ai pas pu m’empêcher de m’arrêter. Je me suis mis à faire tout un tas de mimiques et de jeux de mains. Je lui lâchais des coucous, des sourires, je me cachais derrière mes doigts et dévoilais d’un coup mon visage, tout ça pour voir un large sourire s’emparer de ses lèvres. Aucune idée de qui pouvait l’avoir laissé là, ni d’où le parent pouvait se trouver. Ni même de la réaction que ce dernier pourrait avoir en me voyant trop près de la poussette. Est-ce qu’il allait penser que je suis sur le point de l’embarquer sans crier gare ? Aucune idée. Je pouvais très bien m’expliquer si ces suppositions s’avéraient vraies. Enfin, encore fallait-il que le parent ne me traite pas de menteur. Quoiqu’il en était, j’étais là avec mon air béat, à jouer avec cet enfant chez qui naissait doucement un large sourire. J’avais peut-être l’air con, mais ça me rendait heureux.
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@Tessy R. Magyar
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J'aurais juré avoir fait les courses pour la dernière fois il y a deux ou trois jours, pourtant il n'y a déjà plus rien à manger de le réfrigérateur. Ma notion du temps part sûrement totalement en l'air à cause de tout ce que j'ai a gérer. Ces dernières semaines, je suis totalement overbookée, entre les cours, le travail, Olivia, et tout les problèmes qui me sont tombés sur le coin du nez. Quoi qu'il en soit, je n'ai pas le choix, il faut bien que je me nourrisse et que je prenne le temps d'aller chez Target. Et bien sûr, comme je n'ai pas de chance en ce moment, le magasin est blindé. À croire que tout le monde a décidé de faire ces courses aujourd'hui, à cette heure-ci. Je veux aller dans le rayons bébés pour acheter du lait pour Olivia, mais les caddies et poussettes encombrent le passage. Une folie ! Je laisse donc ma poussette, avec mon bébé au début du rayon et je me dépêche d'aller chercher ce dont j'ai besoin trois mètres plus loin, en jetant bien entendu des coups d’œil à ma fille. Je saisi deux boîtes de lait en poudre, puis je les compare avec une autre marque, que je décide finalement de prendre à la place de l'autre. Et quand je me retourne, un homme, dont je n'arrive pas à voir le visage est penché au dessus du berceau de Liv. WTF ?! Je m'approche donc limite en courant et je ne sais pas si je dois être soulagée de le voir faire des grimaces plus stupides les unes que les autres. J'peux vous demander ce que vous faites trop près de ma fille ? mama bear is coming.
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Tessy & Yavuz
Les peines du temps présent seraient bien peu de chose, si elles ne nous rappelaient pas le souvenir des plaisirs du temps passé. Nous ne nous plaignons de ce qui est, que parce que nous regrettons ce qui n'est plus.

Je craignais que la mère de cet enfant crie à l’aide en me voyant si près de la poussette. Mais d’un autre côté, je ne m’étais pas approché au point où j’avais prie ce bébé dans mes bras. Loin de là. Je lui faisais de gentilles grimaces avec un air bien béat sur le visage. Un imbécile heureux de passer quelques secondes avec un enfant au détour du stress provoqué par les courses aujourd’hui. Il y avait du monde, énormément. Ca me semblait étrange pour l’heure qu’il était. Quoiqu’il en soit, je fus vite sorti de mes amusements par une mère qui semblait un peu trop affolée. « Oh pardon » répliquai-je doucement avant de me redresser pour l’observer. Je m’apprêtais à reprendre la parole pour me défendre mais je fus stoppé net en voyant son visage. Un visage qui m’était bien familier. Deux ans et demi après notre séparation, je serais toujours encore capable de la reconnaître parmi mille autres femmes. Enfin, ça me semblait normal en soi au vu de l’année qu’on avait partagé. Mais ce qui fit tilt dans ma tête, c’était cet enfant. Depuis quand ? Comment ? Est-ce qu’elle s’était mariée, est-ce qu’elle avait choisi de fonder une famille ? Je ne savais pas si j’étais censé sourire ou souffler, et autant dire que j’avais tenté de ne rien laisser paraître sur mon visage tant j’étais étonné. « Si je m’attendais à te voir ici, presque deux ans après… » On ne s’était jamais revus depuis notre rupture un peu mouvementée. Mon énervement, son dévergondage soudain. Ca m’avait marqué, j’en avais souffert pendant de longs mois. A tel point que depuis, je n’avais plus laissé la place à l’amour dans ma vie. Je n’avais plus fréquenté aucune fille depuis elle. Bien qu’Edweiless, elle, était revenue dans ma vie et dans mon esprit, sans jamais le quitter. « Je vois que t’as bien changé depuis. Je suis content de voir que tu t’es casée. Mais si je m’attendais à te voir avec un enfant si tôt… » J’avais du mal malgré tout  à cacher mon étonnement. Parce que la Tessy que j’avais vu en dernier n’aurait pas eu un enfant. Ou en tout cas, pas volontairement.
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@Tessy R. Magyar
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Bon ok, je n'aurais peut-être pas dû laisser Liv dans son berceau au bout du rayon, parce qu'on ne sait jamais ce qui aurait pu lui arriver. J'ai de la chance que ce mec n'est pas essayé de la kidnapper, et pour le coup je ne peux pas lui en vouloir de la regarder, parce qu'elle est trop mignonne. Mais bon, un homme qui joue avec un bébé qu'il ne connaît pas, c'est un peu creepy, surtout pour la mère quoi. Il recule d'un pas suite à mes paroles pas très aimables et se redresse et... Surprise ! Je reconnais tout de suite Yavuz, mon ex. Malgré une douloureuse séparation et deux années sans se voir, j'ai l'impression qu'il n'a pas changé. Ça me bouleverse un peu de me retrouver face à lui. La dernière fois que l'on s'est parlé, on s'est envoyé des horreurs à la figure avant de mettre fin à une année d'amour. Il ne s'attendait pas à me voir, ça se comprend, moi non plus de toute manière. Il laisse sa phrase en suspend. Presque deux ans après notre rupture, ouais... Je finis pour lui. J'essaye de ne rien laisser paraître, ni l'émotion qui m'envahit, ni la culpabilité. Oui, je me sens coupable quand je repense à ce que je lui ai fait, le mal que j'ai dû lui faire ressentir en le trompant, en agissant comme une salope alcoolique. La probabilité qu'on se croise ici était plutôt mince, pas vrai ? J'essaye de sourire, mais c'est difficile tellement la situation est bizarre et gênante. Mon regard se pose alors sur Olivia qui regarde Yavuz avec un énorme sourire. Elle est à croquer. Puis mon attention se reporte sur lui quand il ouvre de nouveau la bouche. Il croit que je me suis casée, et mon cœur se sert. Pas parce que je ne suis pas passée à autre chose, mais parce qu'il va être déçue quand il va apprendre ce que je suis devenue. Non, je ne suis pas la fille que j'envisageais d'être quand j'étais encore avec lui. Le connaissant il pense certainement que je suis mariée, et qu'on a décidé d'avoir des enfants, mon mari inexistant et moi. Si seulement ! Il paraît étonné, et je me sens obligée de me justifier. En fait, c'est plus compliqué que ça... Je hausse les épaules. Je ne me suis pas casée, non. Et je ne voulais pas avoir d'enfant, mais ça m'est tombé dessus par surprise. Ma vie a pas mal changé depuis la dernière fois...
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Tessy & Yavuz
Les peines du temps présent seraient bien peu de chose, si elles ne nous rappelaient pas le souvenir des plaisirs du temps passé. Nous ne nous plaignons de ce qui est, que parce que nous regrettons ce qui n'est plus.

Mes yeux s’étaient agrandis de manière assez particulière dès que je m’étais rendu compte de qui j’avais en face de moi. Tessy. Si je m’attendais à la voir là, des mois et des mois après notre rupture, avec un enfant. Ce qui était certain en tout cas, c’est que ce petit bout de chou n’était pas le mien. « Particulièrement mince, oui. Même s’il y a du monde, j’aurais été capable de mettre ma main à couper que je ne te croiserais pas là. » Mais après tout, le monde est particulièrement petit. On le sait. Je le savais. J’avais fini par retomber sur Edweiless des années après notre rupture, en me ramassant lamentablement au cours d’un footing où j’avais réussi à me tordre la cheville comme un idiot. Si là ce n’était pas le hasard… Qu’importe. Tout un tas de questions avait fusé dans ma tête, et je me demandais si elle avait fini par se caser, se marier, fonder une famille. Enfin, j’étais certain qu’elle s’était casée. La Tessy que je connaissais n’aurait sans doute pas eu un enfant aussi tôt dans d’autres conditions. A moins qu’elle ne se soit à nouveau faite agresser, et qu’elle n’ait pas voulu l’abandonner ? Possible aussi. En tout cas dans ma tête au moment présent. Mon visage est froid, sans émotion, je ne laisse rien transparaître alors que je lui fais part de mon étonnement. Duquel elle se justifie finalement assez rapidement, et ça m’étonne encore plus. Moi qui pensais qu’elle me balancerait toutes ses courses à la figure tant elle serait énervée de me recroiser, même des années après, au vu de ce qu’avait donné notre rupture. Enfin, ce qui l’avait précédée, plutôt. Je me retrouvais finalement dans une situation un peu plus agréable que celle à laquelle je m’attendais réellement. « Je vois qu’elle a bien changé, effectivement. Mais ça te va bien en réalité. Tu t’en sors entre tes études et ton petit bout ? Enfin remarque, tu as peut-être arrêté les études depuis… » Je n’avais absolument aucune idée de qui était la Tessy de novembre 2016. Aucune. En presque trois ans, bien des choses changent, mais là, les choses ont davantage changé que d’habitude. « Dis-moi… je dirais que c’est une fille, j’ai tout bon ? C’est quoi son petit nom ? » J’avais fini par sourire légèrement alors que mon regard s’était à nouveau posé sur le bébé. Moi qui raffolais de ces petits êtres…
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@Tessy R. Magyar désolée j'ai été très prise par les cours TESSYA | people change, feelings change 927261665
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